Episode Transcript
[00:00:20] Speaker A: Ah, j'ai cassé le micro, non c'est bon. Motherfuckers ! Bienvenue à vous toutes et à vous tous. Eh oui, c'est bang bang comme tout. Les dimanche soir à partir de 19h, c'est le meilleur du métal et de l'alternative rock. On est là pour célébrer une musique qui est bien trop souvent mise de côté, où les gens imaginent des choses très étranges, mais nous on est là. Qui sont parfois vraies. Écoute, nous ne pouvons le nier. Les clichés viennent toujours de quelque chose. Souvent ils font de vérité.
[00:00:45] Speaker B: Souvent.
[00:00:46] Speaker A: Mais toujours est-il qu'on va rigoler, on va s'amuser, on va parler musique, vous faire peut-être découvrir des choses et nous allons avoir des invités assez extraordinaires. Une musique qu'on aime beaucoup, qu'on a été voir déjà du côté du Post in Paris.
[00:00:59] Speaker C: Tout à fait, c'était il y a trois ans déjà.
[00:01:01] Speaker A: Déjà trois ans ? Déjà trois ans. C'est vrai que cette année il n'y en a pas, malheureusement. On fait un gros bisou plein de cœur à Tiff, on l'aime fort. Qu'est-ce que je voulais dire ? Ces bruits que nous allons recevoir, puisqu'ils ont sorti un album, on l'a écouté ensemble pendant cette journée. On s'en est délecté.
[00:01:18] Speaker B: En amoureux.
[00:01:19] Speaker A: J'ai pleuré, tu m'as expliqué. C'était une vraie histoire de couple. Tu remplaces si bien Ben. Ben, je t'aime.
[00:01:27] Speaker C: Je me laisserai tomber les cheveux et pousser un petit peu plus la barbe.
[00:01:30] Speaker A: Il va falloir que tu baisisses un petit peu aussi, ou que tu sois stressé à cause de moi donc du coup t'auras la barbe blanche.
[00:01:35] Speaker C: Ouais ça va accélérer le processus je pense.
[00:01:37] Speaker A: Parce qu'en fait s'ils me voyaient pas ils auraient une barbe super colorée.
[00:01:40] Speaker C: Ah oui, il aurait une grande barbe rousse, il ferait très...
[00:01:43] Speaker B: Il ferait très cossette !
[00:01:46] Speaker A: Pourquoi pas ! On lui fait d'énormes bisous, il revient très très bientôt. Pour toutes les personnes qui envoient des messages, je sais que vous êtes nombreuses, vous, toutes ces personnes qui me demandent mais où est Ben ? Eh bien, il revient très très bientôt, ne vous inquiétez pas. Comment vas-tu Enjoy ?
[00:02:01] Speaker C: Ben écoute, ça va bien, ça va bien. J'ai une semaine plutôt bien occupée, on s'est vu cette semaine.
[00:02:09] Speaker A: Oui, c'est vrai. Je te laisse le dire, c'est bon.
[00:02:12] Speaker C: On s'est vu à la release party de l'album de Kadavar, qui s'appelle I just want to be a sound. Je ne veux être qu'un bruit. Je ne veux être qu'un bruit.
[00:02:23] Speaker A: Alors du coup, j'ai fait une blague pendant le...
[00:02:24] Speaker B: Un son, pardon.
[00:02:25] Speaker A: J'ai fait un P.
Est-ce que je suis quelqu'un de délicat et d'intellectuel ?
[00:02:31] Speaker C: Délicat et intellectuel, oui, ça te caractérise bien.
[00:02:34] Speaker A: C'est toute ma sensibilité. Bon, je suis un gros beauf, mais bon, après c'est pas très grave. J'arrive à vivre avec. Toujours est-il que l'album est très très bon et le groupe a joué au Supersonic Records. Ouf ! Parce que bon, c'est une petite salle, le son, il faut réussir à le faire dedans. Mais là, le son était incroyable, c'était hyper lourd, c'était hyper movie.
[00:02:53] Speaker C: C'était la première fois que je foutais les pieds au Supersonic Records et déjà, premier réflexe, la déco.
[00:02:58] Speaker A: Très sympa, très sympa la déco.
[00:03:00] Speaker C: Ils sont forts. Et puis en plus, quand tu vois Cadavare devant, tu te dis, ouais c'est bon, ça fait bien ton surton, tu vois, c'est le rock, il est là.
[00:03:08] Speaker A: Il y a quelqu'un qui m'a dit, pour jouer dans le groupe, il faut être grand. J'ai fait, bah pas tout le monde. Il y en a un qui est moins grand que les autres.
[00:03:13] Speaker C: Faut avoir soit des cheveux, soit de la barbe.
[00:03:15] Speaker A: C'est très bon. C'est l'un ou l'autre. Ça m'a fait plaisir de les voir parce que c'était le groupe qui avait sauvé mon Covid.
[00:03:21] Speaker C: Oh, ah oui, tu m'avais parlé du fameux concert.
[00:03:23] Speaker A: Ils avaient fait un live dans les studios qu'ils ont à Berlin, il me semble. C'est en étage, c'est dans un immeuble d'habitation, c'est complètement fou. Tu te demandes comment ils font pour faire des répètes, c'est là-bas quoi, t'imagines le groupe.
[00:03:35] Speaker C: Écoute, c'est Berlin, c'est une terre de miracles.
[00:03:39] Speaker A: C'est vrai que c'est pas comme Paris, tu fais un petit bruit comme ça, hop, les voisins portent plainte, y'a plus personne. Bon, toujours est-il que le son était très très bon, c'était groovy, ils sont hyper souriants.
[00:03:49] Speaker C: Très bonne attitude, blindé, blindé à la gueule. Le Supersonic Records, pour ceux qui ne voient pas ce que c'est, c'est un disquaire à la base. Et donc du coup, quand il y a un concert qui rameute du monde, on est tous serrés comme ça. Tous serrés les uns contre les autres. Il faisait chaud. On sentait la moiteur. C'était mouette.
[00:04:09] Speaker A: Bon du coup, j'ai voulu m'hydrater mais j'ai bu de la bière, ça n'a pas marché.
[00:04:12] Speaker C: C'était pas le meilleur réflexe pour s'hydrater.
[00:04:15] Speaker A: J'ai pas respecté ma cure, bon c'est pas grave.
[00:04:17] Speaker B: Tu as fauté.
[00:04:18] Speaker A: J'ai fauté, puis je suis allé au fil goudé, tout s'est enchaîné. Bon, désolé. Je change mes excuses à ceux qui m'ont croisé.
[00:04:25] Speaker C: C'était une soirée de désastre.
[00:04:27] Speaker A: À part le concert, qui était très très bon. En tout cas, si vous avez envie de les voir, ils passent du côté du Lévitation, on offre des places sur notre Instagram, n'hésitez pas à jouer, parce que sans jouer, vous ne pouvez pas gagner, c'est évident.
[00:04:36] Speaker C: Et puis en plus du concert, ça nous a permis de revoir des gens qu'on aime beaucoup d'ailleurs, qui étaient aussi à ce concert, des gens qu'on a reçus pour la plupart dans l'émission et à qui on a pu claquer la bise très fraternellement.
[00:04:46] Speaker A: C'était cool, c'était très bien.
[00:04:48] Speaker C: Très bonne soirée.
[00:04:49] Speaker A: Un petit peu comme si on était avec tous nos amis. Moi j'ai été voir Murder Capital hier, du côté du Trianon. J'adore ce groupe donc malheureusement je ne suis pas allé voir Sun qui était du côté de la Bouloir qu'on soutient et qu'on aime énormément. Chris Duru, qui fait la nouveauté rock française, lui est allé et m'a dit que c'était assez exceptionnel. Et l'album est très très bon de Sun, mais vraiment hyper bon, donc n'hésitez surtout pas.
[00:05:11] Speaker C: Attention, on parle de Sun Brutal Pop, pas Sun le groupe de drones. Faut faire la distinction, parce que je sais qu'il y a des gens qui peuvent se méprendre.
[00:05:20] Speaker A: En tout cas, on la soutient à fond et c'était très bien, mais Murder Capital, c'était complètement fou. Le public, c'est simple, le public était hystérique. C'est-à-dire que même quand il n'y a pas de musique, ils font des pogos, ils font des circle pits, j'ai pas compris le... Ah moi je suis vieux, tu te souviens, je suis méga vieux, je me suis mis en haut dans les granins, j'avais mal au dos, j'avais le genou qui était bloqué, bref, un enfer parce que je suis une vieille personne, mais il y avait plein de jeunes.
[00:05:43] Speaker C: On dirait que tu décris Ozzy Osbourne.
[00:05:44] Speaker A: Ouais bah je suis pas loin, c'est chaud. Je suis pas loin, mais j'ai pas maman avec moi, donc c'est pas chaud. J'arrive encore un tout petit peu à articuler, moi.
[00:05:54] Speaker C: Heureusement. Si il fallait que je redouble tout ce que tu dis pendant l'émission, on serait pas rendu.
[00:06:01] Speaker A: Déjà que c'est pénibleux comme ça, je te raconte pas. Franchement, super public. Le groupe est excellent, moi je l'adore. Je vais peut-être pas être très juste dans ce que je vais dire, mais tout était merveilleux, tout était bon. Il y a ce passage un peu calme. qui, je trouve, était un peu long. Ils auraient pu éparpiller ça un peu partout plutôt que d'en faire une longue série pendant 15 minutes. Sinon, ça envoie. Et le public, donc, pendant le rappel, il se barre. Et là, les gens, donc, crient un message politique. Et puis, en même temps, ils faisaient des circle pits. Donc, c'était la première fois que je voyais ça. Et voilà, vive la jeunesse, je trouve que les jeunes sont vraiment extraordinaires et encore merci à eux d'aimer le rock et de montrer qu'ils ont des convictions plutôt positives et intéressantes, donc bravo à vous. Sinon je suis allé aussi rencontrer des auditeurs, parce que tu sais que c'est moi, quand ils sont à Paris, c'est moi qui leur amène leurs cadeaux, parce que comme on est pauvres, c'est toi qui fais le livreur.
[00:06:54] Speaker C: Donc à la place tu payes un ticket de transport ?
[00:06:58] Speaker A: Non, j'ai le transport gratuit, comme je suis pauvre, ça va.
[00:07:01] Speaker C: Non mais c'est bien d'en profiter comme ça, d'en faire profiter les gens aussi. Les transports gratuits c'est un bien que nous n'avons que trop rarement.
[00:07:09] Speaker A: C'est vrai, et puis c'est plutôt important à Paris quand même de pouvoir se déplacer. Je suis allé jusqu'à Antony donc je veux faire un énorme bisou à Romain qui est un fidèle auditeur et qui est probablement même le banger qui défend le cru.
[00:07:19] Speaker C: J'ai cru que tu étais allé voir Antony mais non. Non, il s'appelait Romain.
[00:07:24] Speaker A: Pas Anthony Romain, ni Romain Anthony. C'était très cool, on a discuté. Je voulais juste le remercier de sa gentillesse. Sinon, je suis allé aussi bouffer dans un restaurant à la rue Sainte-Anne qui s'appelle Le Laïlaïken. Le Laïlaïken. Oui, c'est pas à ma faute, ça s'appelle comme ça. J'étais plus intéressé par les pompiers que par le restaurant, mais bon, j'accompagnais des amis. Toujours est-il qu'il y avait un métalleux qui travaillait dans ce restaurant et qui est venu dire qu'il aimait beaucoup l'émission. Ça fait choc.
[00:07:59] Speaker B: Ils sont partout !
[00:08:00] Speaker A: C'est cool, c'est très gentil, ça encourage. Alors je suis désolé parce qu'à chaque fois qu'on me dit ça, je chiale, j'ai toujours des yeux qui sont un peu comme ça. C'est pas grave, il faut pas s'en faire si tu es content.
[00:08:11] Speaker C: Écoute, il faut le comprendre, c'est l'investissement de toute une vie, c'est l'aboutissement de... Non, en vrai, ça fait super plaisir.
[00:08:18] Speaker A: Ça fait très très plaisir.
[00:08:19] Speaker C: Ça fait super plaisir parce que bon, c'est quand même beaucoup d'investissement personnel. En tout cas, toi t'es là tous les jours en plus, donc c'est normal.
J'ai entendu un rire au loin.
[00:08:30] Speaker A: Il y a une machine qui rit.
[00:08:31] Speaker C: Une boîte à rire.
[00:08:33] Speaker A: Vous savez c'est comme aux Etats-Unis dans les émissions, il y a un rire derrière.
[00:08:36] Speaker C: C'est ça, c'est comme une sitcom, c'est un rire qui se déclenche quand il y a quelque chose de drôle. Je vois pas ce que j'ai dit de drôle pourtant.
[00:08:41] Speaker A: J'étais là parce que j'ai dormi ici mercredi, donc j'ai au moins… Non mais.
[00:08:46] Speaker C: C'Est bien que les invités le sachent.
[00:08:48] Speaker A: Là où ils vont s'asseoir, j'ai dormi. Mais j'ai mis du Febreze quand même, je suis un peu sympa quand même.
[00:08:55] Speaker C: La justification est très importante.
[00:08:57] Speaker A: Alors c'était pas de la pub, je suis désolé, c'est juste que je connais que ce nom-là. Toujours au type que vous aurez Didier aussi pour les news et Gladys va venir faire du bruit, vous le savez, elle va encore nous tabasser.
[00:09:06] Speaker C: Très joli jeu de mots, bravo.
[00:09:09] Speaker A: Et donc voilà, on est contents de les avoir avec nous et je sais que vous les attendez avec beaucoup d'impatience.
[00:09:15] Speaker C: Et sinon, je voulais dire aussi, j'ai fait quelque chose hier, je suis allé voir quelque chose qui m'a rappelé qu'avant le rock, j'aimais un autre genre musical, qui était le disco. Je suis allé voir l'exposition sur le disco à la Philharmonie de Paris et je l'ai trouvé vachement cool en fait. Il y a deux façons de la faire, soit on la fait assez rapidement et on profite de la musique, on regarde, il y a beaucoup de photos, beaucoup d'objets, beaucoup de matériel.
L'endroit est pas très grand, on va dire c'est un petit peu plus petit je crois que l'exposition métal qu'il y avait l'an dernier. Et donc soit on peut y aller, profiter de l'ambiance et puis repartir assez vite, soit quand on est comme moi et quand on est un obsédé de la complexion, on lit tous les cartons et on regarde, on scrute tout.
Mais en tout cas, j'ai beaucoup aimé cette exposition. Alors déjà parce que t'as envie de danser tout le temps. Le mix qui est blasté dans l'exposition est très très très très cool. C'est un mix qui est fait par Dimitri from Paris, je crois, donc qui est un enchaînement de plein de grands classiques et moins classiques disco, mais qui donne juste envie de s'ambiancer tranquille pendant toute la durée de l'exposition. Et sinon, ce que j'ai beaucoup aimé, c'est que c'est une exposition qui met beaucoup l'accent évidemment sur la musique en tant que telle, mais aussi sur tous les phénomènes sociétaux qui ont entouré l'apparition, la vie et la plus ou moins mort du disco au début des années 80. Donc il revient beaucoup sur le rôle prépondérant que ça a eu pour les minorités, les noirs américains, pour les femmes, pour les LGBT, pour les communautés trans et drag, aussi, qui sont beaucoup représentées. Et comme quoi, le disco, c'était un mouvement qui n'était absolument pas anodin, c'était pas juste de la musique pour faire la fête, la fête avait un sens. C'était...
bardé de revendications politiques, en fait, derrière, et c'était un univers assez fascinant, je trouve. Il y a des plans notamment d'une grosse boîte de nuit de l'époque qui s'appelle The Saint, où c'était une espèce de grand planétarium avec projection d'étoiles et tout, ça avait l'air assez fou.
[00:11:25] Speaker A: Ah, on pouvait voler !
[00:11:25] Speaker C: Ah oui, je pense que oui, tu pouvais voler vers des paradis artificiels, notamment !
Évidemment aussi l'exposition revient sur le rôle qu'a eu la drogue et puis aussi ce qui a mis un coup d'arrêt aux mouvements, c'est-à-dire d'une part les mouvements plus ou moins racistes qui ont déclaré que Disco sucks, évidemment, et puis aussi l'apparition du VIH qui a décimé une grosse partie, enfin une partie en tout cas non négligeable des artistes. des designers, des musiciens qui gravitaient dans ce milieu-là et qui en étaient parmi les premières victimes. Donc, exposition super intéressante et que je recommande chaudement.
[00:12:08] Speaker A: Si vous êtes parisiens, parce que ça fait un peu loin.
[00:12:11] Speaker C: Si vous êtes parisiens, voilà. Et c'est jusqu'au 17 août.
[00:12:14] Speaker A: Oui, tout à fait. Bon bah comme t'as mis une super ambiance, bah on va écouter Kadavar, juste un joli nom.
[00:12:19] Speaker C: Le disco c'est quand même la fête, et Kadavar c'est la grosse fête. Avec plus de saturation, mais la fête.
[00:12:27] Speaker A: Allez c'est parti, bienvenue à vous !
Musique.
[00:13:23] Speaker D: De David Fortin.
[00:14:36] Speaker B: And if we.
[00:14:36] Speaker A: Die, let's die tonight One more time, let's fly high A little higher, more.
[00:14:43] Speaker B: And more Destinations still unknown.
[00:18:14] Speaker A: C'est pas vrai !
Oh que ça fait du bien et que je suis très très content de le diffuser, j'en suis sûr que la personne qui arrive dans quelques secondes est très très heureuse aussi que j'ai pu le diffuser, il m'a dit.
[00:18:45] Speaker E: Tu peux diffuser le Nova Twins si.
[00:18:46] Speaker A: Tu veux, je te permets. Et j'ai dit ouais, j'aime bien aussi. Nova Twins, Nova Twins.
[00:18:51] Speaker C: Ah bah t'attends la permission comme ça toi.
[00:18:53] Speaker A: Oui bah en même temps je fais jamais mon travail à deux secondes avant d'arriver donc en vérité bon bah il m'a prévenu ça bien avant que le single sorte, il avait des exclusivités, il m'a tout envoyé, il m'a dit je sais tout. Donc c'est un grand journaliste qui m'a donné ces infos là.
[00:19:07] Speaker C: Mais on va le recevoir, tu vas pouvoir lui dire en face.
[00:19:10] Speaker A: Ah bon ?
[00:19:11] Speaker B: Oui.
[00:19:11] Speaker A: Pourquoi ?
[00:19:12] Speaker C: Bah...
[00:19:13] Speaker F: C'EST L'HEURE DU FLASHBACK NEWS !
[00:19:19] Speaker A: Motherfuckers ! Motherfuckers ! Et c'est bien sûr présenté par le seul, l'unique, le grandiose, le sublimissime Didi !
[00:19:29] Speaker B: T'enflamme pas.
[00:19:31] Speaker D: Djindobre Benjaï. Djindobre Pierre. Djindobre Gladys.
[00:19:34] Speaker A: Djindobre tout le monde.
[00:19:38] Speaker G: Je n'hésite surtout pas à le dire.
[00:19:40] Speaker A: T'as le droit, comme ça. Bon Didi, comment vas-tu ?
[00:19:45] Speaker D: Ça va.
[00:19:46] Speaker A: Il va bien. Est-ce qu'il y a eu beaucoup d'informations ?
[00:19:48] Speaker D: C'est une semaine de ouf. C'est que déjà, la semaine dernière, vu que j'avais fait le droit de réponse un peu, la revue, il y avait des news que je voulais dire, je les garde pour la semaine prochaine. Finalement, je ne vais pas les faire parce que vraiment, cette semaine, il y avait plein de trucs. Donc il y en a même que je vous balancerais en vrac comme ça.
[00:20:04] Speaker A: Une petite série.
[00:20:06] Speaker D: Une petite série de news en vrac. Si vous avez envie de rebondir, vous rebondissez. Si vous ne voulez pas rebondir, on passe à la suivante.
[00:20:13] Speaker C: Très bien.
[00:20:15] Speaker A: C'est du professionnalisme, vous êtes là pour donner toutes les infos.
[00:20:17] Speaker D: Et pour le coup, cette semaine, j'ai vraiment été aidé par la rédaction de Restless. Et la réduction a des lunettes rouges.
[00:20:24] Speaker A: La réduction ?
[00:20:25] Speaker D: La réduction !
[00:20:26] Speaker G: C'est la réduction de ma mère.
[00:20:28] Speaker A: Je ne m'attendais pas à celle-là. Très bien. Elle a des lunettes rouges, je ne vois pas qui c'est.
[00:20:35] Speaker C: C'est Aude Josporn.
[00:20:36] Speaker A: En même temps, elle a toutes les infos avant tout le monde. C'est quoi déjà le site où on peut te retrouver ?
[00:20:41] Speaker G: Milcheckmedia.
[00:20:42] Speaker A: Milchek Media, voilà, si vous avez envie d'avoir des infos. Et les petits potes, parce qu'elle sait tout.
[00:20:48] Speaker G: Tout le monde la connaît.
[00:20:51] Speaker C: Fais gaffe, elle a des doses sur nous.
[00:20:52] Speaker A: Évidemment. Tout le monde a des doses sur moi, donc ça je m'en fous.
[00:20:54] Speaker D: Parce que moi, toutes les news, je lui envoie. Parce que du coup, il faut quelqu'un qui fact-check. Ah bah du coup, ça c'est vrai. Non, ça c'est non, la dis pas.
[00:21:04] Speaker A: Non, eux ils méritent pas, laisse tomber.
[00:21:05] Speaker G: Ouais, eux on s'en fout.
[00:21:09] Speaker A: J'imagine tellement qu'ils s'en feront plus.
[00:21:14] Speaker D: Ouais, mais pour le coup, c'est moi qui l'ai fait avant. Je crois que je suis bien plus méchant qu'elle.
[00:21:20] Speaker A: Différemment !
[00:21:23] Speaker C: Mais pourquoi sentir que c'est méchant ?
[00:21:24] Speaker D: En croire mon commentaire, en tout cas.
[00:21:26] Speaker A: Qu'est-ce qui s'est passé alors cette semaine ?
[00:21:28] Speaker D: Alors cette semaine, j'ai gardé une vieille news parce que ça concerne un groupe que t'aimes bien. Je ne sais pas si vous vous rappelez, à la fin des années 90, lorsque Korn a sorti Children of the Korn avec Ice Cube, on ne s'attendait pas à ce que des décennies plus tard, ça donne un truc qui est sorti là, il y a un article éditorial réalisé par Jayna Welch, la fille de Brian Head, qui vient d'être publié et qui met en lumière la nouvelle génération, en gros les enfants de Korn, et qui explique un peu leur vie, leur projet et leur rapport à Korn, et du coup ça suit les enfants de Jonathan Davis, de Monkey et de Head, Ça retrace l'évolution et l'influence du groupe emblématique au fil de la génération. Les enfants de Fildi sont absents du projet. C'est pas comme s'il avait une contribution importante dans le sang de corne. C'est vrai que cette basse n'est pas du tout typique.
[00:22:23] Speaker C: Très négligeable, on est d'accord.
[00:22:26] Speaker A: Ils ont éliminé les enfants. On revient sur l'histoire mais lui n'est pas existé.
[00:22:29] Speaker D: Donc le projet est dispo par contre. Cet article, ce gros projet est dispo sur l'application Adidas Confirmed.
[00:22:38] Speaker G: Tu vois, si tu m'avais demandé de la confimer cette news là, je t'aurais dit non, elle sert à rien.
[00:22:44] Speaker C: Mais justement, c'est 1.
[00:22:47] Speaker D: Nous sur corne pour faire plaisir à Pierre et 2. Pour faire plaisir aux fans de Ghost pour qu'on dige du mal d'un groupe qu'on adore.
[00:22:53] Speaker A: Ah bah oui, je suis d'accord que là c'est vraiment des saloperies qu'on a pendant un film de côté et puis de faire ça sur un truc d'adidas. Enfin je veux dire, c'est tout un système là qui s'est mis en route pour... Sur une Kring Kring ! Mais pas l'autre, il mérite pas les Kring Kring ! On va le mettre de côté. Donc c'est des gros connards, on est bien d'accord.
Eh bien j'adore le groupe !
[00:23:11] Speaker D: On va parler maintenant de l'ex-batteur de Lamb of God qui a parlé de son départ.
[00:23:17] Speaker C: Chris Adler, du coup.
[00:23:18] Speaker D: En gros, il est touché par une dystonie focale du musicien. Donc c'est un trouble neurologique rare qui affecte son pied droit. Et il explique avoir alerté le groupe en disant « Voilà, j'ai ça, ça peut se soigner, enfin on peut faire des adaptations. » Effectivement, il y a certains titres qu'on ne pourra plus jouer. Mais les autres, si on adapte, on pourra quand même...
[00:23:39] Speaker A: C'est triste.
[00:23:40] Speaker D: Et apparemment, après, on n'était pas le groupe... On était un peu dysfonctionnel, on n'était pas le groupe le plus sain entre nous. Et eux, ils ont fait ben non, du coup. Et en fait, ils avaient déjà le seum contre lui.
parce qu'à l'époque il avait participé à l'album de Megadeth et qu'en gros ils se sont dit ouais bah du coup pour faire des trucs ailleurs t'y arrives bien mais du coup pour tourner avec nous comme il faut t'y arrives plus donc ils l'ont un peu viré comme une merde.
[00:24:05] Speaker A: Non mais vraiment c'est dégueulasse.
[00:24:07] Speaker D: Et lui explique en gros là il dit bah maintenant ça va enfin je me suis soigné maintenant j'arrive à rejouer et tout il a remonté un nouveau projet mais il explique quand même qu'alors il leur en veut pas il dit je les aime toujours d'amour Mais j'ai pas envie d'y retourner, je lui retournerai jamais. En fait, vu le bif, ce serait comme aller à un rendez-vous avec ton ex-femme alors que t'es encore amoureux. Donc tu sens qu'il a un peu le seum et qu'il les aime et qu'il l'aime.
[00:24:32] Speaker A: Il a un égal seum quand même. Mais bon, ça se comprend. Ça doit faire mal au cœur. Ça nous fait déjà mal au cœur pour lui. Bon, bah écoute, il faut plus écouter Zonpla non plus, ok ?
[00:24:40] Speaker D: Mais non, ça empêche pas.
[00:24:43] Speaker A: Oh, ah, il y a quelqu'un qui veut s'exprimer ? Non, non, c'est juste que je m'en branle.
[00:24:47] Speaker D: Moi je continue à écouter Deftone malgré qu'ils écrivaient leur bassiste comme une merde. Alors on continue, alors là par contre on va faire des news en vrai, dont des news dont on n'a rien à foutre mais qui sont rigolos, c'est par exemple Five Figure Death Punch.
[00:25:01] Speaker A: Ils ont changé de pantalon !
[00:25:04] Speaker D: Non, qui commence à réenregistrer leur premier tube parce qu'en gros les masters ont été vendus à leur insu.
[00:25:10] Speaker C: Ah super !
[00:25:12] Speaker D: En gros, tous leurs masters ont été vendus par le label.
[00:25:16] Speaker A: Ah bon ?
[00:25:17] Speaker D: Mais ça ne leur appartenait pas ? Ça leur co-appartenait, ils étaient censés être prévenus en cas de vente et ça n'a pas été fait. Sauf que ça a été vendu et là, en fait, ils commencent à faire une Taylor Swift, donc ils réenregistrent tout pour pouvoir tout ressortir avec le 5 FDP version.
Mais... Excuse-moi, c'est 5FDP, c'est comme ça.
[00:25:38] Speaker A: Qu'On est surnommés ? C'est FFDP, au plus précis.
[00:25:42] Speaker D: Alors non, il me semble que sur le... C'est 5FDP sur le réseau social, c'est 5FDP.
[00:25:48] Speaker A: Si tu regardes leur logo avec le.
[00:25:50] Speaker C: Point américain, c'est 5FDP.
[00:25:54] Speaker A: Oui, il y a toujours un problème en France. Mais qu'est-ce qui se passe ? C'est les Etats-Unis là, il y a une espèce de pétage de pensée, alors tout le monde s'est donné des libertés, tout le monde se dit que c'est cool. Oh, il y en a un qui le fait, pourquoi on le ferait pas nous, c'est ça ?
[00:26:04] Speaker D: Ben oui.
[00:26:04] Speaker A: Très bien. Superbe. Oui, oui. Alors ? Ah ben on a... Oui, forcément, il.
[00:26:12] Speaker D: Y a un groupe avec un hongrois...
[00:26:13] Speaker A: Marcel est un hongrois, juste pour ceux qui ne savent pas.
[00:26:18] Speaker D: Marcel, alors t'étais pas là quand on l'a décidé, mais on ne doit plus l'appeler Marcel, on doit l'appeler Grosse Dinde.
[00:26:22] Speaker G: Ouais, c'est moi qui ai décidé.
[00:26:24] Speaker A: C'est vrai, mais expliquez-moi un peu si.
[00:26:26] Speaker D: Ça vous va bien !
[00:26:28] Speaker C: Il n'y a rien à expliquer, tu as juste à l'accepter.
[00:26:31] Speaker D: Tu ne trouves pas qu'il a un visage à s'appeler Grosnand ?
[00:26:33] Speaker A: Je l'ai décrété, c'est venu naturellement.
[00:26:39] Speaker D: Alors, on continue avec I Prevail et le chanteur Brian Burkheiser qui se sont séparés.
[00:26:50] Speaker A: J'ai cru que ça s'était passé correctement mais j'ai bien l'impression que ça n'a pas vraiment été le cas.
[00:26:55] Speaker G: Il s'est fait opérer récemment et moi je pensais qu'il allait revenir mais c'était ce qui était dealé à la base en fait.
[00:27:02] Speaker A: Mais c'est eux qui lui ont dit tu sais quoi en fait on peut se passer de toi ou c'est lui qui a dit désolé je peux pas parce que malheureusement il me faut du temps.
Ok, si vous avez des infos, n'hésitez pas à nous les laisser en commentaire sur la VOD qui sera mise en ligne sur notre chaîne de Youtube demain à partir de... Fin de journée. Voilà, aux alentours de 17, 18, 19h. Ça c'est de la précision.
[00:27:23] Speaker B: C'est de la précision hongroise.
[00:27:26] Speaker D: Electric Callboy viennent de recruter Frank Zummo, le batteur de Sum41, comme batteur de tournée.
[00:27:33] Speaker A: Ah oui, j'ai vu ça, ouais.
[00:27:34] Speaker D: Bah vu que lui, il n'a plus trop de job, c'est plutôt pas mal.
[00:27:39] Speaker A: Ouais, c'est cool, c'est bien.
[00:27:40] Speaker D: Après, peut-être que si ça marche bien entre eux...
[00:27:43] Speaker A: Il va devoir mettre aussi une perruque...
[00:27:45] Speaker D: Peut-être qu'il déménera genre une perruque, un jogging, à mon avis... Est-ce qu'il va.
[00:27:49] Speaker C: Devoir déménager en Allemagne, du coup ?
[00:27:51] Speaker D: Bah là, c'est que pour faire la tournée d'été. Après, si ça se passe bien et qu'il y a une alchimie et que tout va bien, pourquoi pas ?
[00:28:03] Speaker A: Hamburger ? Bon allez, vas-y, continue.
[00:28:05] Speaker D: Alors...
[00:28:06] Speaker A: Je vous avais dit que je faisais de bonnes blagues, je suis désolé.
[00:28:09] Speaker D: Alors, Olly Sykes, le chanteur de Bring Me... Olly Sykes ?
[00:28:12] Speaker A: Ah, excusez-moi, je me suis trompé. C'est parce qu'on a des photos d'un téléphone d'une amie à nous qui a des lunettes rouges où c'est écrit Olly Sykes.
[00:28:18] Speaker D: Olly Sykes, le chanteur de Bring Me, annonçait sur les réseaux sociaux qu'il allait devenir père de jumeau avec sa compagne, l'artiste Alice X. Un garçon, une fille. A priori, selon une source proche de la rédaction, on nous confirme qu'Alice X est juste mère porteuse, car en vrai, Alice X est en couple, comme tout le monde le sait, avec Gladys de Restless.
[00:28:42] Speaker A: Ah oui ? D'accord, il faudrait lui poser la question alors.
[00:28:46] Speaker C: Et revenir à la source.
[00:28:48] Speaker A: Ok, c'est bien, c'est une belle... Non.
[00:28:51] Speaker G: Mais félicitations à eux, on sait pas.
[00:28:53] Speaker A: Bah oui, c'est chouette. Vu l'histoire qu'il a eue, c'est bien, ça veut dire qu'il y a quand même une belle route qui s'ouvre à lui.
[00:29:00] Speaker G: Elle a repris la musique récemment, lui il part en tournée là. Ils vont faire comment ?
[00:29:05] Speaker D: Ils vont te laisser les mômes.
[00:29:06] Speaker G: Bon bien sûr.
[00:29:08] Speaker A: Oh les yeux ! Vous l'avez pas eu vraiment parce que ça peut être super.
[00:29:13] Speaker C: Tu sais comment ça se passe à.
[00:29:15] Speaker D: Chaque fois, comment après le papa il finit par se taper la nounou.
[00:29:20] Speaker G: Bah oui voilà.
[00:29:21] Speaker A: Bah oui donc il faut que tu gardes les enfants, ok.
Bon, passons à la suite.
[00:29:26] Speaker D: Les Foo Fighters, alors là, première, il y a deux news, c'est que je commençais à annoncer leur retour, puis il y a eu une news qui est tombée du coup hier.
[00:29:34] Speaker A: J'ai croisé les bras d'inontiment sans m'angoisser.
[00:29:36] Speaker D: Donc, ils annoncent leur premier concert depuis l'aveu d'infidélité de Def Graal, ce qu'on rappelle qui est...
Pardon, excusez-moi.
[00:29:44] Speaker A: C'est comme le pollen, ça nous bloque, quand on parle d'avôts, on s'emballe.
[00:29:46] Speaker D: Dupik il s'était fait gauler, il s'était mis en arrêt, on a dit on arrête le groupe et puis je reste à la maison auprès de Bobon pour lui montrer que je veux la reconquérir. Je pense que maman elle en a eu marre. Alors soit il faut renflouer le conjoint, Soil en avait marre de l'avoir dans les pattes tout le temps.
[00:30:08] Speaker A: Tu partais pas en tournée, c'était quand même vachement mieux.
[00:30:10] Speaker D: T'irais pas faire un truc avec le Saturday Night Live ? C'était pas mal en fait. Fais une tournée plutôt.
[00:30:16] Speaker A: Fais-toi plaisir, s'il te plaît.
[00:30:18] Speaker C: Arrête de faire des barbecues tous les jours, ça m'énerve.
[00:30:21] Speaker D: Et du coup, il y a la deuxième news qui est tombée et qui, je pense, est liée, c'est qu'en gros, ils annoncent... Enfin non, ils n'ont pas annoncé, ils ont appelé John Freeze, du coup, le batteur qu'ils ont recruté il y a deux ans, pour lui dire « Oui, au fait, avec toi c'est fini, maintenant tu ne fais plus partie du groupe. On va continuer sans toi.
[00:30:38] Speaker A: Bon après, alors, l'histoire c'est qu'ils veulent changer un peu de style, c'est ça ? Et que du coup, ils » voulaient changer de batteur pour... Non mais c'est ce qui a été dit, un truc comme ça, non ?
[00:30:47] Speaker D: Non, il n'y a rien qui a été dit. En tout cas, lui...
[00:30:48] Speaker A: J'ai vu passer un truc là-dessus, moi.
[00:30:50] Speaker D: Lui, on lui a rien dit.
[00:30:51] Speaker A: Non, lui, on lui a rien dit, mais...
[00:30:52] Speaker D: Lui, les gens, ils l'ont appelé lundi soir et ils ont fait... Ouais, on préfère le faire maintenant parce que comme ça, peut-être que les gens vont oublier la news et... Ça sera pas annoncé sur Restless.
[00:31:02] Speaker A: Le monde nous regarde.
[00:31:05] Speaker D: Sache que c'est fini. Alors lui, il est un peu dégoûté parce qu'il dit ça fait 40 ans que je suis batteur. C'est la première fois que je me fais virer d'un groupe. Mais bon, bah voilà.
[00:31:13] Speaker C: Josh Frizz quoi.
[00:31:14] Speaker G: Faut une première à tout.
[00:31:15] Speaker C: N'importe qui.
[00:31:18] Speaker A: Il a dit 16 ans complètement. Ouais ouais, c'est bien fait pour sa gueule.
Non mais c'est vrai que c'est un peu trash, mais bon, écoute, maintenant on n'est plus à l'abri. Foo Fighters, c'est des faux gentils, donc on le sait.
[00:31:32] Speaker D: News sur ?
[00:31:33] Speaker A: Bien sûr, j'attendais que tu penses.
[00:31:35] Speaker D: Alors, c'est le Whisky à Gogo, le club d'Europe emblématique de Los Angeles. En fait, il a été percuté de l'extérieur par un camion Ben le 9 mai.
[00:31:45] Speaker C: Qu'est-ce qu'il en fait, Ben ?
[00:31:46] Speaker D: Ben et le camion Ben n'ont jamais été vus dans le même garage.
En tout cas, le camion a percuté le mur et donc il n'y a pas eu de blessés. Mais ce qui est drôle, c'est que le soir même, le groupe qui était prévu, c'était Boy Eats Car.
[00:32:05] Speaker A: Oh non !
[00:32:08] Speaker E: Je pensais que tu allais dire que.
[00:32:09] Speaker D: C'Était... Non mais c'est... Ça, c'est une.
[00:32:12] Speaker A: Bonne blague, Marcel !
[00:32:13] Speaker D: C'est une bonne blague, personne...
Il est vraiment trop con.
[00:32:18] Speaker A: C'est bon, c'est bon. Mais oui, mais c'est très amusant.
[00:32:23] Speaker D: Enfin, il n'y a pas eu de blessé. Et du coup, je propose qu'on écoute un truc qui n'a rien à voir avec cette news.
[00:32:31] Speaker A: C'est super.
[00:32:32] Speaker C: Je veux qu'on aille découvrir ce groupe délicieux.
[00:32:34] Speaker A: Je suis trop content que tu aies choisi ça.
[00:32:35] Speaker D: Parce qu'il y a Jenny Best qui a sorti son nouveau single.
[00:32:39] Speaker A: On lui envoie plein de chœurs aussi à Jenny.
[00:32:41] Speaker D: Et que ça déchire. Le morceau est ouf, le clip est ouf.
Même si ça fait mal au cœur de la voir, elle, si cool, si rock d'habitude, engoncée dans un tailleur de nana qui bosse dans un bureau. On souffre pour elle, mais du coup, le clip est génial.
[00:32:58] Speaker A: Ouais, la chanson est géniale, le clip est génial et c'est un gros gros comeback qu'elle est en train de nous préparer. Je crois qu'on va se prendre un gros truc dans la gueule et les britanniques sont bien contents de la retrouver aussi. Il y a eu un gros raz-de-marée.
[00:33:11] Speaker D: On est tous contents de la retrouver.
[00:33:13] Speaker A: J'adore, j'adore. Et puis elle est tellement cool qu'on est contents aussi d'en diffuser.
[00:33:17] Speaker D: Donc voilà, c'est Jenny Beth avec Broken Rib.
[00:33:20] Speaker A: Savourez !
Bonjour madame, je vous engage. Votre entretien s'est très bien passé. Bravo Jenny Beth, donc, dans Bang Bang, le meilleur du métal et de l'alternative rock, c'est comme ça tous les dimanches. Et je vous rappelle que tout à l'heure, nous recevons Gladys qui sera là pour nous présenter ses morceaux et elle a envie de crier encore une fois, regardez.
[00:36:58] Speaker G: « Franchement, j'ai été sage aujourd'hui.
[00:36:59] Speaker A: » Ouais, mais je sais pourquoi t'as choisi ça.
On en parlera. Et puis bien sûr nous recevons le groupe Bruit qui viennent de sortir un album extraordinaire qu'on vous conseille vivement d'écouter bien sûr, d'acheter et de les soutenir puisqu'il y a beaucoup beaucoup de choses à raconter et je suis ravi qu'on les reçoive. Sans parler d'Enjoy The Noise puisque il les adore. Didi, il s'est passé quoi d'autre ?
[00:37:23] Speaker D: Alors il s'est passé plein de trucs et là je vais vous parler du drama de la semaine.
[00:37:27] Speaker A: Aïe, qu'est-ce que c'est ce truc-là ? Parce que je suis pas les news.
[00:37:29] Speaker D: Hein, donc c'est vraiment... Bullet for my Valentine !
[00:37:31] Speaker A: Ah oui ! Non, mais déjà t'as dit le nom.
[00:37:34] Speaker D: Du groupe, moi, c'est... Bullet for my Valentine, qui s'est retiré de la tournée commune qu'ils avaient avec Trivium. En fait, ils ont fait une partie européenne et quelques dates aux Etats-Unis. Et puis là, d'un coup, Bullet, ils se sont fait... Allez, c'est bon, on arrête. Sans explication officielle.
Donc c'était pour la tournée The Poison Ascendancy, qu'ils ont célébré les 20 ans des albums The Poison de Bullet et Ascendancy de Trivium. Et en gros, ils n'ont rien dit, ils ont arrêté comme ça. Donc il y a le bassiste de Trivium qui est commencé à se dire à faire une vidéo sur les réseaux sociaux. Pour dire qu'en gros c'est Matt Tuck, donc le chanteur de Boulangerie, qui est le seul décisionnaire du groupe et il n'a aucun respect pour nous ni notre équipe. Il a commencé à balancer.
Entre temps, il y a du coup le chanteur de Trivium qui a calmé les choses, qui a publié un truc sur ses réseaux à lui et sur les réseaux de Trivium pour dire qu'il ne fallait garder que le positif et qu'il ne fallait pas faire de clans de tel groupe contre tel groupe.
[00:38:37] Speaker A: Il fait bien et puis c'est un peu son rôle aussi.
[00:38:39] Speaker D: Mais en gros, on ne va pas se mentir, c'est que la tournée était conjointe et puis à mon avis, il y avait beaucoup trop de fans de Trivium dans le public. Et ça a commencé à le saouler. Et qu'il a fait « Ah bah en fait je pensais que je serais toujours en tête d'affiche, c'est parce qu'on a plus de fans qu'eux, bah en fait non ». Et il a fait « Bon bah si c'est ça, moi je m'en vais ». Et ils ont juste communiqué là récemment pour dire « Ouais mais en fait on préfère se consacrer à notre prochain album ».
[00:39:08] Speaker A: Ah oui comme ça, bah tiens, bah tu sais quoi, en fait on s'est engagé sur un truc mais finalement... Donc.
[00:39:12] Speaker D: C'Est sympa pour les fans qui ont raqué pour les voir et tout... Oui.
[00:39:14] Speaker A: En plus c'est vrai qu'il y a des fan-hubs qui sont forcément... T'as toute.
[00:39:17] Speaker G: La tournée sud-américaine je crois et toute la tournée asiatique...
[00:39:20] Speaker D: Il y avait voilà, Australie... Ah oui.
[00:39:21] Speaker A: Ça fait quand même pas mal de.
[00:39:22] Speaker D: Dates donc... Australie, Asiatique, il y avait... Il y avait encore des dates aux Etats-Unis et voilà, sud-américain donc ça va... Il a fait une crise... Est-ce qu'on peut dire que c'est vraiment une merde ?
[00:39:30] Speaker A: Il est pas... Enfin après les fans je pense qu'ils.
[00:39:32] Speaker B: Sont au courant... Oui oui, bah non.
[00:39:34] Speaker A: Je pense que... Est-ce qu'on peut dire.
[00:39:35] Speaker C: Que c'est un tocard ?
[00:39:38] Speaker G: En tout cas, il a des problèmes pour gérer son égo, dans tous les cas.
[00:39:41] Speaker A: Il a toujours eu des problèmes de ce côté-là. Mais il en parle assez librement. Après, je ne le supporte pas. Moi, c'était fighté. Donc, j'ai une mauvaise histoire avec lui aussi. Mais bon, après... Il avait manché ma banane. Ça m'avait vénère.
[00:39:53] Speaker D: Toi, il faut qu'ils arrêtent. Entre lui qui mange ta banane, entre Mariah qui t'a volé ton petit eau rose.
[00:40:00] Speaker A: C'est insupportable. Et tout ça, ça se passe toujours sur une plage. Évidemment.
Il s'est passé quoi d'autre en dehors.
[00:40:07] Speaker D: De ces bouffons de galette ? On va enchaîner avec la news qui j'espère sera un short parce que nos shorts sur ce sujet cartonnent à chaque fois. C'est Jim Root qui a récemment confié que Slipknot ne travaillait pas assidûment sur de nouveaux morceaux. Contrairement à ce que laissait entendre Clown qui avait dit Ouais vous allez voir.
[00:40:25] Speaker A: On a des tonnes de trucs à.
[00:40:27] Speaker D: Sortir L'année dernière il avait dit vous allez voir dans l'été de l'année prochaine L'été 2025 on va vous sortir un truc vous allez voir vous n'allez pas en croire vos oreilles Bah du coup Jim Rooth il dit Bah non en fait En gros depuis qu'Elloï est là On fait que tourner, on fait des concerts tout le temps Et du coup il dit moi quand on tourne autant je peux plus composer D'accord. J'ai plus d'inspiration du tout. Après, effectivement, pendant le confinement, pendant le Covid, on a composé beaucoup de trucs. Mais maintenant, quand je les réécoute, je trouve que c'est de la merde et je pense que les autres membres du groupe sont d'accord avec moi et ça ne sortira clairement pas. Et donc là, vraiment, tant qu'on ne fait pas une vraie pause, tant que j'ai pas au moins un ou deux mois pour me reposer, on ne composera rien du tout et donc il n'y aura rien qui s'en tire. Il est franc, mais c'est juste que l'autre est mythomane. En même temps, c'est dangereux pour lui, il contredit le chef.
[00:41:20] Speaker A: C'est pas faux. C'est vrai que l'autre est le plus grand actionnaire du groupe. Il y a un mec qui est le plus grand actionnaire du groupe.
[00:41:24] Speaker G: Et apparemment, aux Etats-Unis, ils ont une capacité à virer les gens en deux secondes.
[00:41:28] Speaker D: Surtout chez Suiknot.
[00:41:29] Speaker A: Ils vont faire tout en deux secondes.
[00:41:31] Speaker C: Les clones qui diront à Jim, bonne route.
[00:41:33] Speaker A: Oh là là ! Il avait un clown ce soir !
[00:41:38] Speaker C: Mais pas le bon visiblement !
[00:41:40] Speaker D: C'est clair.
[00:41:43] Speaker A: Non mais j'aime bien, j'aime bien, je suis fan. Ok, bah tant pis pour Slipknot, de toute façon les fans... Je m'arrête sur ça, comme ça ils peuvent imaginer n'importe quoi.
[00:41:51] Speaker D: En tout cas, j'espère que si on sort cette vidéo en short, ça va encore taper dans les sentiers, comme à chaque fois qu'on parle de Slipknot.
[00:41:56] Speaker A: Et puis en plus on arrête d'entendre de nouveaux sons, parce qu'on aime quand même beaucoup Slipknot.
[00:42:01] Speaker D: Moins leurs derniers albums et c'est vrai.
[00:42:03] Speaker A: Que ça reste un très bon groupe. Parce qu'on peut faire des albums de merde qu'on va pas aimer le groupe.
[00:42:08] Speaker D: Et puis au moins leurs fans ne sont pas contents quand on dit du mal mais ils restent quand même et ils nous trollent pas. Ils savent qu'on les aime en vrai. Ils sont moins cons que certains autres.
[00:42:17] Speaker A: Fans mais eux... Arrête, allez, passe à la suite.
[00:42:20] Speaker C: C'est terminé, ça va faire des vues aussi.
[00:42:24] Speaker D: Alors là, on va parler d'un truc un peu moins rigolo, c'est Get The Shot, le groupe de hardcore québécois qui vient d'annoncer une nouvelle tournée et qui va susciter l'enthousiasme de leurs fans, sauf que dans cette annonce, ils ne disent pas que le chanteur ne fait plus partie du groupe.
[00:42:42] Speaker A: Moi je me mettais parce que du coup je ne sais pas où on en est donc je ne sais pas.
[00:42:45] Speaker D: En gros, il y a JP le chanteur qui est dans le groupe depuis 16 ans qui est vraiment l'identité du groupe.
[00:42:51] Speaker A: Jean-Pierre.
[00:42:51] Speaker D: Je l'appelle JP.
qui est vraiment l'âme du groupe. Et en gros, lui, comme il est en dehors de ce groupe, il est prof de philo. Donc, il a des engagements près de l'éducation nationale canadienne. Et du coup, il ne peut pas faire autant de tournées que ça. Et le groupe, eux, ils ont envie de plus tourner. Du coup, ils se sont séparés de lui. Donc, c'est des choses qui arrivent, sauf qu'ils ne l'indiquent pas. En fait, ils ne l'ont dit nulle part. Ils annoncent juste une nouvelle tournée.
Donc je trouve un peu ça pas ouf pour leurs fans. Tu t'attends à avoir un groupe et si le membre principal, l'élément fondateur du groupe n'est pas là, ça pue un peu du cul.
[00:43:37] Speaker A: On est d'accord. Après, ça s'est peut-être passé en bons termes, je ne sais pas comment ça s'est passé. Mais je ne sais pas qui a formé le groupe déjà, donc je ne sais pas, je ne connais pas l'histoire de Gael Dechote.
[00:43:46] Speaker G: Ça faisait quand même 16 ans qu'il était dans le groupe.
[00:43:49] Speaker A: Ah oui, d'accord, ok.
[00:43:50] Speaker D: 16 ans, même si ce n'est pas.
[00:43:52] Speaker A: Lui qui l'a fondé. Après, du coup... Même si ce n'est.
[00:43:54] Speaker D: Pas lui qui l'a fondé, il est le chanteur. Quand tu vires un élément aussi important que le chanteur dans n'importe quel groupe... Tu peux virer ton... Tu peux virer. Mais préviens tes fans. Là, il y a les mecs qui payent leur place pour le voir.
[00:44:11] Speaker A: Oui, ils ne sont pas au courant qu'il ne sera pas là.
[00:44:12] Speaker D: C'est un peu les arnaquer de leur empêcher.
[00:44:15] Speaker A: Après, ils ont décidé de lui dire au revoir parce qu'ils voulaient tourner plus, donc gagner plus d'argent, donc ils ne vont pas annoncer aux gens qu'il n'est pas là, sinon ils ne vont pas gagner d'argent.
[00:44:21] Speaker D: Le problème, c'est que c'est une vision à court terme. C'est qu'au bout de deux concerts, les.
[00:44:25] Speaker B: Gens vont s'en rendre compte que le.
[00:44:26] Speaker D: Chanteur, ce n'est pas le même.
[00:44:27] Speaker G: C'est quand même une scène hardcore. Les valeurs du hardcore, elles sont quand même tout autres que celle-ci.
[00:44:31] Speaker A: J'avais oublié ce détail-là. Merci de préciser, Clatisse.
[00:44:34] Speaker C: Et c'est clair que Get The Shot, oui, quand tu les vois en concert, le chanteur, c'est le premier truc dont tu te souviens.
[00:44:39] Speaker A: Ah bah tu peux pas le louper.
[00:44:41] Speaker B: Ah non, c'est pas le genre de.
[00:44:43] Speaker A: Guerrière que tout le monde... Y'a un beau bébé...
[00:44:45] Speaker D: C'est qu'après, ils auraient juste dû dire, ouais bah... En plus, ils auraient clairement dit comme ça, nous on veut tourner plus, lui il peut pas, donc bah on s'épargne de lui, et y'aura aucun souci, peut-être qu'il y aura un peu moins de ventes de billets, mais sur le long.
[00:44:57] Speaker A: Terme... Est-ce que pour la tournée, y'a pas eu un engagement, et du coup s'ils disaient qu'il y avait pas le chanteur, ils tenaient pas l'engagement, et donc du coup ils risquent de se faire virer ? Parce que c'est une tour avec d'autres groupes.
[00:45:06] Speaker D: Ouais mais c'est juste que lui, le groupe n'a pas communiqué comme il faut.
[00:45:09] Speaker A: Ah oui je sais, c'est pas bien, je suis d'accord.
[00:45:10] Speaker D: C'est un espèce d'autant respect pour leurs fans et c'est pas...
[00:45:12] Speaker A: C'est con parce qu'en plus Gaët de Chaute c'est trop bien. Son scène c'est un type...
[00:45:15] Speaker C: C'est pas super sympa pour celui qui va reprendre le flambeau derrière parce qu'il va se retrouver intronisé dans le groupe.
[00:45:22] Speaker G: Au milieu de... Bah même pas présenté au final.
[00:45:24] Speaker C: Déjà il est pas présenté et puis.
[00:45:26] Speaker D: En plus selon mes sources... ça se passe pas super bien vu que du coup quand... voilà il y a un peu des menaces qui peuvent arriver quand tu parles de ça aussi. Peut-être qu'on va recevoir des menaces de get the shot.
[00:45:39] Speaker A: Ah ! C'est vrai qu'ils sont pas commodes. Bon bah écoute, ce sera pas la première fois, on va déjà tirer dessus à la calèche, donc je suis prêt. On passe à la suite ?
[00:45:48] Speaker D: Forcément, après, on peut plus rien dire.
[00:45:52] Speaker B: Allez, bulletproof Pierre.
[00:45:55] Speaker D: On termine avec une petite news sympathique, c'est Pearl Jam qui célèbre leur lien avec la série The Last of Us avec un nouvel EP, ils viennent de sortir un EP de 4 titres. Après c'est des titres qui existent, il y en a déjà un. Non mais c'est pas de la nouveauté.
[00:46:13] Speaker A: Bah c'est cool, sur ta canopée qu'as-tu de plus ?
[00:46:16] Speaker D: Alors dessus il y a des versions live...
[00:46:19] Speaker A: C'est de nouvelles versions.
[00:46:21] Speaker D: C'est que... Bon, c'est qu'il y a le... Le deuxième jeu vidéo et la saison 2 de Last of Us, qui est diffusée en ce moment, se passent à Seattle. Et il y a des morceaux de Pearl Jam qui ont été utilisés. Et voilà, et du coup c'était très bien. Quand tu veux râler. Alors oui, Ils font chier, ils font chier à jamais venir jouer en France et leurs derniers albums sont toujours à chier.
[00:46:51] Speaker A: Ah ouais, des morceaux que j'aime bien quand même.
[00:46:52] Speaker C: C'est bien du coup, ça donne envie de les voir.
[00:46:54] Speaker D: Mais non, mais ça fait chier. Mais c'est bien, mais non, mais non. Juste, arrêtez. Ferme-la. T'as une série qui cartonne. Juste, on s'en fout de ta haine de Paul Jam. On s'en fout de tout ça.
[00:47:09] Speaker A: Juste... Laissons les faire.
[00:47:12] Speaker D: Non mais il y a une série qui cartonne. Il y a du rock dedans.
[00:47:16] Speaker A: Oui, c'est rare ça, oui.
[00:47:17] Speaker D: Ça refait écouter du grunge et ça refait écouter Pornjam. Ça fait découvrir Pornjam à toute une génération. C'est plutôt cool. Rien que pour ça, c'est bien.
[00:47:25] Speaker A: Est-ce que tu crois du coup qu'ils sont contents de voir une vieille mamie chanter des trucs country ? Ah bah non, pardon, c'est plus ça. C'est pas ça, moi, je pensais.
[00:47:30] Speaker D: Là, du coup, c'est pas Eddie Vedder qui joue dans la série, donc ça va.
[00:47:34] Speaker A: Merci.
[00:47:35] Speaker D: Il n'y a pas de vin rouge dans la série.
[00:47:39] Speaker A: Oh là là, qu'est-ce qu'on est gentil ! Bon, allez !
[00:47:42] Speaker D: Bah du coup, je propose qu'on écoute un vieux Pearl Jam.
[00:47:44] Speaker A: Ouais, c'est cool. Ça, ça me fait plaisir.
[00:47:46] Speaker D: Du coup, je propose qu'on écoute Do The Evolution.
[00:47:48] Speaker A: Ils ont pas fait de l'évolution !
[00:47:51] Speaker D: Qui est mon morceau préféré, qui a un clip excellent.
[00:47:54] Speaker A: Ouais, c'est cool. Et puis Pearl Jam, c'est très très bon sur scène.
[00:47:56] Speaker C: Un des meilleurs clips animés de l'histoire du rock, je pense.
[00:47:59] Speaker A: Ouais, il en est bon quand même.
[00:48:02] Speaker C: L'un des meilleurs.
[00:48:05] Speaker A: C'est bon, on laisse un blanc longtemps comme ça ? Il y a un malaise là !
[00:48:09] Speaker D: C'est la tête de dinde de lancer le clip !
[00:48:12] Speaker A: En tout cas, j'ai djinkuyé Barzo pour toutes ces informations. On te retrouve demain en VOD. Si vous n'êtes pas encore inscrit sur notre chaîne YouTube, vous tapez point d'exclamation BANG dans le chemeule et vous y allez allègrement. Puis invitez tous vos amis. Comme ça, plus on est plus on rit. Puis vous savez, on est là pour soutenir une musique. Donc on compte sur vous. Merci beaucoup Didier. A dimanche prochain.
I'm the man, I'm the first mammal to wear pants, yeah I'm at peace.
[00:49:02] Speaker F: With my lust I can kill cause.
[00:49:05] Speaker A: Ain'T got a choice, yeah It's evolution.
[00:49:10] Speaker F: Baby I'm.
[00:49:18] Speaker B: At peace, I'm the man.
[00:49:21] Speaker A: I'm at stocks on the day of the crash, yeah.
[00:51:13] Speaker F: Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org.
[00:51:48] Speaker B: Sacré bien !
C'est.
[00:53:13] Speaker F: Quoi ce bordel ?
C'est Don't.
[00:53:49] Speaker A: Pray for change, you gotta face yourself, yeah Don't pray for change, parti !
[00:53:57] Speaker E: You gotta face yourself.
[00:54:40] Speaker F: C'est ça !
[00:55:18] Speaker A: Ça c'est très bon en live et c'est très très bon ce nouveau morceau. Et c'est un groupe qu'on aime beaucoup, Rêves Noirs ! J'avais très très envie de le diffuser et je suis ravi que ce Night Terror a été choisi par l'incroyable Gladys.
[00:55:31] Speaker G: Tout à fait et ce titre fait suite du coup à New World.
[00:55:35] Speaker A: Effectivement, on l'avait passé.
[00:55:37] Speaker G: Voilà donc on est habitué à la qualité avec ce groupe donc forcément on les attend au tournant. Bon bah ils m'ont pas déçu encore une fois.
[00:55:44] Speaker A: Ça a été validé par Gladys, on peut bouffer.
[00:55:47] Speaker G: Je suis jamais déçue.
[00:55:49] Speaker C: Le ministère de la censure a validé.
[00:55:50] Speaker B: Alors tout va bien.
[00:55:52] Speaker C: Les news, les titres, tout y passe.
[00:55:54] Speaker A: Non, non, c'est très très bon.
[00:55:56] Speaker G: Là encore, c'est un clip de super qualité. Et moi, je connais quelques petites anecdotes de tournage. J'aurais bien aimé avoir un making-of, mais bon, peut-être un jour.
[00:56:07] Speaker A: Donc c'est quoi les petites anecdotes ? On a pas le droit de les.
[00:56:09] Speaker B: Raconter ou pas ?
[00:56:09] Speaker G: Je sais pas si j'ai le droit de les raconter, je sais pas. Mais il y a un cascadeur dans le groupe, donc du coup...
[00:56:14] Speaker A: C'est vrai qu'il y a un cascadeur dans le groupe, j'avais oublié ce détail.
[00:56:19] Speaker G: Pour ceux qui étaient là à la Maroc, ils sauront.
[00:56:24] Speaker A: On l'a vu.
[00:56:28] Speaker G: Il y a eu une chute.
[00:56:29] Speaker A: Il y a eu une chute malheureuse qui m'a beaucoup stressé, j'avoue. Je me suis dit, putain, le pauvre. J'avais l'impression que personne ne réagissait en plus.
[00:56:35] Speaker G: Il y a eu des gifles.
[00:56:36] Speaker A: Ah ouais, carrément ? Non, le pauvre, ça, c'est pas cool.
[00:56:39] Speaker G: Moi, ça m'a fait beaucoup.
[00:56:40] Speaker A: C'est pas cool pour lui.
[00:56:42] Speaker C: Regardez, l'autre, il meurt.
[00:56:43] Speaker A: C'est hyper angoissant. On a entendu un boucan d'enfer et puis d'un seul coup, tout le monde s'est retourné et personne ne bouge. Tu dis, il y a quelqu'un qui est tombé. Je veux dire, à un moment, il faut aller vers lui. Mais ça continue. Est-ce qu'il était quand même balèze ou s'il a continué à jouer ?
[00:56:55] Speaker G: Il a continué.
[00:56:55] Speaker A: Et t'as tu dis mais je sais pas mais t'en ai lu la main, on peut...
[00:56:59] Speaker G: Faites quelque chose !
[00:57:01] Speaker A: Et au revoir Didi ! Ciao ! Et bon en tout cas on aime beaucoup et il a assuré. On lui fait encore d'énormes bisous parce que c'est quelqu'un qu'on aime beaucoup. Et franchement c'était un très très gros concert.
[00:57:14] Speaker G: Tout à fait. Et du coup, ce titre, ça parle du combat de Max, donc Max est le chanteur, contre son ennemi. Et son ennemi, c'est lui-même.
[00:57:22] Speaker A: D'accord.
[00:57:23] Speaker G: Pour situer. Et donc, du coup, il est hanté pendant ses rêves par cet ennemi qu'il est lui-même. Et ça crée des terreurs nocturnes, d'où la terreur.
[00:57:33] Speaker A: C'est un dédoublement de la personnalité ? C'est juste... Je me pose des questions, je ne sais pas.
[00:57:38] Speaker G: C'est des copains mais je ne le connais pas assez bien pour savoir s'il.
[00:57:41] Speaker A: A des... Peut-être qu'il n'a pas envie d'en parler non plus, il en parle dans ses chansons, c'est déjà pas mal.
[00:57:45] Speaker C: Il dit ce qu'il a à dire dans ses chansons, le reste...
[00:57:48] Speaker A: C'est vrai, c'est vrai. Mais moi je veux toujours trop en savoir, je suis désolé.
[00:57:52] Speaker G: Ça permet de coucher toutes les émotions sur le papier.
[00:57:54] Speaker A: Oh ! Par contre alors, je vous dis un truc, c'est vrai, Gladys a fait la maligne mais elle écrit très bien. Parce que j'avoue que j'ai vu 2-3 trucs, j'ai fait... Ah tu lis mes articles toi ? Bah de temps en temps quand même. Pourquoi je ne les lirais pas ?
[00:58:09] Speaker G: Je sais pas. Est-ce que tu sais lire même ?
[00:58:11] Speaker A: Il m'a dit tout à l'heure qu'il savait pas. C'est de l'audio.
[00:58:16] Speaker C: Chat JPT, lis-moi cet article.
[00:58:19] Speaker G: Imagine la fainéantise du truc quoi.
[00:58:22] Speaker A: Bon, j'arrive pas à comprendre. Non, mais je trouve que tu écrites très bien.
[00:58:25] Speaker G: Merci, c'est gentil.
[00:58:27] Speaker A: On sent qu'il y a de l'expérience.
[00:58:29] Speaker G: Et du coup, j'ai discuté un peu avec Julien, donc alias le Cascadeur. On a parlé notamment de la scène métal française et à quel point ça les inspire. Parce que quand même, il y a des énormes groupes aujourd'hui en France qui s'exportent partout et ça leur donne l'agnac de fou.
[00:58:43] Speaker A: Je pense que les groupes sont gros mais je pense que pour une fois ils sont reconnus et que la France a un peu regardé donc du coup ça permet enfin de pouvoir exister.
[00:58:50] Speaker G: Ça leur donne du coup encore plus l'aniac et puis ça leur donne encore plus envie d'y aller parce que tu dis il y a un espoir, je vais pas rester en France, je peux m'exporter.
[00:58:58] Speaker A: Je vais pas être obligé de rester dans ce pays.
[00:59:01] Speaker G: Combien de groupes de métal français n'ont jamais dépassé le record ? Et là depuis quelques années quand même il y a un essor et c'est quand même assez plaisant quoi.
[00:59:10] Speaker A: Ah oui ça je suis chauvin donc je suis très très heureux.
[00:59:13] Speaker G: Donc voilà, ils sont très contents. Et juste pour info, le groupe partira en tournée en Europe et en UK en fin d'année en main support de Coltrane. C'est quand même pas rien. Et au Trabendo le 26 novembre.
C'est le moment de prendre les billets.
[00:59:45] Speaker C: J'ai pas cligné des yeux.
[00:59:46] Speaker A: Tout à l'heure j'ai fait un direct, donc j'ai un live sur Patreon pour les headbangers, ceux qui donnent de l'argent sur notre Patreon. Et j'ai mis mes codes sur l'ordi pendant qu'ils étaient en train de regarder. J'ai fait ah, bon bah peut-être que mon compte va être complètement de trafic. Mais c'est pas grave, il faut savoir vivre dangereusement. De toute façon y'a pas d'argent.
[01:00:06] Speaker C: On s'emmerde.
[01:00:07] Speaker A: T'as raison.
Mais Rêves Noirs c'est tourner tout ça, on peut se procurer leur musique partout.
[01:00:14] Speaker G: Bah sur Youtube, sur Spotify, partout.
[01:00:17] Speaker A: Les clips c'est vrai qu'ils sont beaux quand même.
[01:00:17] Speaker G: J'ai entendu dire qu'un album allait arriver, je n'ai pas de date.
[01:00:21] Speaker A: Ouais c'est ça, c'est ce que j'allais dire. C'est des bruits de couloir. Je me suis dit, attends, je sais plus d'où ça en est. Ça se voit que je me dis, putain je vais dire un truc que j'ai pas le droit de dire.
[01:00:28] Speaker G: Écoute, moi j'ai aucune confirmation, je leur ai même pas posé la question. C'est juste des bruits de couloir.
[01:00:35] Speaker A: On espère.
[01:00:36] Speaker C: Vous l'aurez entendu ici en premier.
[01:00:38] Speaker A: Bon de toute façon ils sont entre de bonnes mains et ils travaillent très très bien.
[01:00:41] Speaker G: C'est un groupe quand même qui a un an quoi.
[01:00:44] Speaker A: Après c'est des musiciens qui existent, bon voilà c'est des très bons musiciens, on connaît un petit peu ce qu'ils ont fait.
[01:00:49] Speaker G: Ils sont très bons en com, ils sont très bons en tout donc forcément ça marche.
[01:00:52] Speaker A: Très bien. Bon, on les soutient. En live, franchement, j'ai beaucoup apprécié. Moi qui critique souvent parce qu'il y a beaucoup trop de... de nappes et de trucs qui tournent. Là, c'était bien. Je trouvais ça puant, un peu direct. Et puis ça envoie. Et puis ça chante très, très bien, surtout. Ça, ça m'impressionne toujours quand les gens chantent hyper bien. Donc, toutes mes félicitations. On est avec eux. Et puis, ils seront un jour, j'en suis sûr, dans cette émission. Je sais que je leur ai dit, je vais vous inviter dans pas longtemps.
[01:01:18] Speaker G: Bah oui. Les petits chouchous, là, c'est les copains.
[01:01:22] Speaker A: Rêves Noirs, on demande juste aux gens de les suivre sur les réseaux sociaux et bien sûr d'acheter des billets pour aller les voir en concert, vous le savez, c'est très important.
[01:01:29] Speaker C: On pourrait vous faire casser la gueule une bonne fois.
[01:01:33] Speaker A: C'est important de soutenir les groupes et les tournées. Il faut acheter ses billets en avance, ne pas attendre la dernière minute. Je sais qu'on ne roule pas sur l'or, que l'argent, c'est compliqué d'en avoir. Mais pour un billet, pour un groupe comme Rennes Noires ou comme tous les groupes qu'on diffuse, ça ne coûte pas des centaines d'euros. On ne fait pas la publicité des groupes qui se permettent de vendre des billets si chers parce que je trouve ça un peu dommage. Après, c'est une question d'éthique pour moi, mais ce n'est pas grave. Mais l'essentiel, c'est de soutenir la scène française.
[01:02:00] Speaker G: Et puis, franchement, Ça t'évite d'avoir le seum de ne pas avoir eu ta place en dernière minute.
[01:02:03] Speaker A: Ça, et puis ça évite d'avoir le seum que le groupe soit obligé d'annuler parce qu'il n'y a pas assez de présence. Je veux dire, et que tout le monde se réveille à la dernière minute. Bon, toujours est-il que nous... Et puis.
[01:02:12] Speaker C: Ça enlève du stress au groupe aussi, accessoirement, et aux organes.
[01:02:15] Speaker A: Nous, en tout cas, merci, on vous remercie, on vous remercie, on remercie toutes les personnes qui participent, qui soutiennent Restless, que ce soit en faisant des dons via notre plateforme qui est Payasso et qui se retrouve sur notre site internet restless.com. Vous pouvez faire des dons à partir de 1€ pour nous soutenir, pas besoin de mettre des centaines de milliers d'euros, ça sert à rien, si vous les avez. Bien sûr on les prend, mais un euro c'est amplement suffisant. Vous avez le lien dans Radio tout simplement sur le site internet. Et si vous avez envie de participer au Patreon, là vous avez des récompenses. On envoie des stickers, on envoie des magazines, on envoie des cadeaux. Et puis bien sûr, il y a des lives aussi que je fais avec vous, on n'est pas nombreux donc ça permet de discuter, de vraiment passer un vrai moment ensemble. Donc merci à toutes ces personnes de nous soutenir. Et parmi eux, il y a eu trois personnes qui ont proposé un clip, le clip des Bangers, celui que nous avons au milieu de l'émission.
[01:03:06] Speaker C: Et il y avait Maxime... Félicitations à ces trois personnes qui ont choisi d'investir dans cette belle start-up à fort potentiel de croissance, KRS-Less Radio. Merci à eux.
[01:03:16] Speaker A: Je sais pas, je te laisse dire les choses, c'est pas moi qui les dis. Maxime, Evan et Kevin Parent, merci à vous trois d'avoir fait des propositions et merci à ceux qui vont suivre et qui vont faire des propositions. Faut pas hésiter, même si vous l'avez déjà fait, c'est cool, on est là pour échanger, partager, c'est vous qui participez à la programmation.
[01:03:33] Speaker C: Je vois la proposition, vous me faites du gringue ou quoi ?
[01:03:37] Speaker A: Oui, trois propositions étaient cool. Après, c'est celle de Maxime qui a été choisie parce que le vote par contre est ouvert à tout le monde. Et c'est Devin Townsend Project avec Deadhead live au Royal Albert Hall.
[01:03:50] Speaker C: Très beau live.
[01:03:50] Speaker A: Effectivement, ça c'est pour le enjoy.
[01:03:53] Speaker G: Je connais un autre live à Albert Hall qui est encore mieux.
[01:03:57] Speaker A: Je ne vois pas de quel groupe.
[01:04:00] Speaker C: Est-ce que ça inclut un orchestre ?
[01:04:03] Speaker G: Tout à fait.
[01:04:04] Speaker C: C'est bien ce qu'il me semblait. En plus on l'a déjà diffusé.
[01:04:06] Speaker G: C'est moi qui l'ai passé.
[01:04:07] Speaker C: Correction, tu as menacé Didier pour qu'il le passe pour toi. C'est comme ça que ça s'est passé.
[01:04:14] Speaker A: C'est comme ça qu'on travaille chez nous.
[01:04:16] Speaker G: Il ne faut pas tout révéler comme ça.
[01:04:18] Speaker A: C'est vraiment une relation saine qu'il y a dans cette boîte.
[01:04:21] Speaker C: On obtient, comme disait De Niro dans Les Incorruptibles, on obtient de meilleurs résultats avec un mot gentil et un revolver qu'avec un mot gentil tout seul.
[01:04:29] Speaker G: Exactement.
[01:04:30] Speaker A: C'est horrible. Je ne peux pas rebondir. Bon bref, toujours est-il que je vous demande de nous laisser un petit message d'une minute pour expliquer votre choix ou dire ce que vous avez envie de dire. C'est un petit peu votre moment de gloire ici sur Estless. Et c'est fait avec beaucoup de matériel, dont mon téléphone. Je diffuse donc le son que vous m'envoyez. Maxime, je le lance. Je n'ai pas écouté un. Donc s'il se passe quelque chose ou s'il y a quelque chose de pas bien dit, je suis désolé. Mais normalement, Maxime est quelqu'un d'extraordinairement gentil. Donc je ne vois pas ce qui pourrait être bizarre. On y va ? Allez, let's go.
Bonsoir Bang Bang, bonsoir les Bang Girls, bonsoir notre invité, j'espère que tu es bien installé.
[01:05:09] Speaker B: Cette semaine je voulais vous proposer le morceau Morning Flowers de Stinky.
[01:05:15] Speaker A: C'est pas ça.
[01:05:16] Speaker G: C'est pas le bon.
[01:05:17] Speaker A: C'est pas le bon. J'ai fait et c'était avant l'an dernier. Bonjour Bang Bang, bonjour nos invités, bonjour l'équipe.
[01:05:25] Speaker B: Je vous propose cette semaine l'extrait live du morceau Dead Ahead par Devin Townsend.
[01:05:29] Speaker A: Un morceau magnifique qui m'a déjà mis de nombreuses fois des frissons, même fait pleurer.
[01:05:33] Speaker B: J'ai choisi car récemment, Devin Townsend a annoncé vouloir faire une dernière tournée avant.
[01:05:38] Speaker A: Une pause à durée indéterminée et je trouvais que c'était l'occasion de revoir à quoi pouvait ressembler un peu une prestation du monsieur.
[01:05:45] Speaker B: J'ai d'ailleurs eu l'occasion de le voir.
[01:05:47] Speaker A: Au Hellfest précédent et j'ai été époustouflé. C'est toujours magnifique à voir.
[01:05:54] Speaker B: Je voulais aussi en profiter pour vous expliquer comment j'ai découvert cet artiste. Si je me souviens bien, j'ai découvert.
[01:06:00] Speaker A: Il y a maintenant à peu près.
[01:06:01] Speaker B: 11 ans sur une chaîne YouTube d'un petit français nommé Enjoy The Noise.
[01:06:06] Speaker A: Et oui !
[01:06:07] Speaker B: Donc c'est l'occasion de te remercier pour m'avoir ouvert à beaucoup d'artistes chers à mon cœur à présent comme Devin Townsend.
[01:06:14] Speaker A: Alceste ou bien Gojira. Et ça m'avait fait très plaisir de.
[01:06:17] Speaker B: Te retrouver dans cette émission au moment.
[01:06:19] Speaker A: D'Ailleurs de ma découverte sur l'émission Bang Bang. Voilà, donc je vous souhaite plein de bonheur à tous.
[01:06:24] Speaker B: Merci pour votre travail.
[01:06:27] Speaker G: Il y a une voix de podcast, il pourrait faire des podcasts pour dormir.
[01:06:30] Speaker A: C'est vrai qu'il a une belle voix, une très belle voix. Surtout que c'est sur mon téléphone pour avant. Même comme ça, ça passe.
[01:06:37] Speaker C: Merci Maxime, ça me touche énormément, ça me touche beaucoup.
[01:06:41] Speaker A: Calme-toi.
[01:06:43] Speaker G: Pleure pas, pleure pas.
On n'est pas des fragiles ici.
[01:06:47] Speaker A: Il n'y a que toi qui es solide.
[01:06:50] Speaker C: Ça me fait toujours super plaisir. Puis en plus, les derniers concerts de Devin Townsend au Hellfest, je les ai faits moi aussi. Et à chaque fois, c'était un grand moment. Je suis totalement d'accord avec Maxime. Le morceau qu'il a choisi, Dead Head avec ce live au Royal Albert Hall. Très belle version, Deadhead il le joue très souvent en concert et c'est un morceau magnifique, là pour le coup c'est un morceau plein d'émotions comme il dit. Je plussois complètement ce choix, je suis très content.
[01:07:21] Speaker A: Et bien bravo Maxime, et puis si vous avez envie de nous soutenir ou de parler, quand je ne me trompe pas de vocal encore une fois...
On peut pas être parfait, on a un peu suivi ! A priori, je suis loin d'être parfait, mais bon, c'est comme ça, c'est mon petit charme.
[01:07:36] Speaker C: Faut l'apprivoiser, mais il est là.
[01:07:39] Speaker A: En tout cas, n'hésitez pas à faire vos propositions ou à rejoindre notre Patreon. Vous tapez !Patreon dans le chemeule ou vous avez le lien dans la description de la VOD pour nous rejoindre et nous soutenir. Merci Maxime et c'est parti pour ton choix !
[01:07:57] Speaker F: Musique de l'ambiance Je.
[01:10:55] Speaker A: T'Attends.
[01:12:14] Speaker B: C'est un beau match, c'est sûr. On se sent bien.
[01:15:43] Speaker A: Bang Bang le meilleur du métal et de l'alternative rock avec ce choix de Maxime qu'il a pu proposer via notre Patreon, je vous rappelle que vous pouvez nous soutenir financièrement comme ça et en plus participer à la programmation et peut-être même me faire découvrir des choses puisque nous faisons des lives, je fais un live avec vous, vous m'envoyez des morceaux, j'en fais la critique, tout à l'heure on a fait Behemoth, je pense que j'ai eu la critique la plus nulle du monde mais au moins on a rigolé un bon coup et c'était un très bon échange. Behemoth, bien sûr, qu'on aime beaucoup ici, mais c'est vrai que j'y connais assez peu dans ce genre musical.
[01:16:15] Speaker C: C'était un très beau clip de... C'était quoi ? C'était une espèce de grand char qui moissonne et tout, ça me faisait penser un peu au film Mortal Engine.
[01:16:23] Speaker A: Je n'ai pas trouvé le clip super beau, mais après la chanson, je l'ai trouvé très bien. Chacun son petit truc, mais bon. C'était un échange, c'était un moyen de se passer des morceaux et puis d'en discuter. C'est aussi ça, La Liberté, sur Estless, dans Bang Bang, avec aussi Gladys. Avant de parler de ton second choix, qui est un très bon choix. On les aime beaucoup, on les a d'ailleurs même reçus ici. Enfin, un au moins. Je tiens à rappeler que nous allons avoir ce groupe-là en interview tout à l'heure. Et là vous vous dites mais c'est qui ? C'est qui ce groupe ? C'est Bruy. Ah Bruy qui est en train de sortir ce merveilleux album. N'hésitez pas pendant qu'on fait le live à aller sur leur site internet ou alors vous procurez un petit peu de merch ou tout simplement l'album. Vous allez voir où vous serez.
[01:17:12] Speaker C: Sur leur bandcamp tout simplement.
[01:17:14] Speaker A: Tout à fait. Grand Gladys. Tu sais que je rêverais de pouvoir faire ça moi aussi.
[01:17:21] Speaker G: J'ai tout coupé là, c'est un peu bizarre.
[01:17:22] Speaker A: Mais ils sont bien comme ça. Je ne sais pas. Non, je ne demanderais pas aux gens de dire ce qu'ils en pensent parce que...
[01:17:29] Speaker G: Je m'en fous de ce que pensent les gens.
[01:17:31] Speaker A: Qu'est-ce que j'adore. C'est le meilleur recrutement de l'univers.
Sympa, je le prends bien. Elle a plus de caractère que toi. Toi par contre, c'est une très bonne blague, ce soir on est... Ah ouais.
[01:17:48] Speaker C: Bah je suis en feu là. Tu vas prendre cher.
[01:17:51] Speaker A: Evidemment, la fin de la mission. J'ai bien fait de mettre un peu de pommade.
Quel horreur ! Et là on a perdu tout le monde. Bon, Gladys, tu es très groupe français là ?
[01:18:02] Speaker G: Oui, je suis dans une vague de groupes français et de copains parce qu'ils ont tous du talent. Je m'entoure de gens sympas et qui font des bonnes choses.
[01:18:09] Speaker A: Et là c'est qui ?
[01:18:10] Speaker G: Donc ça va être Azeburn avec le titre « Trauma » qui est sorti le 15. C'est un retour parce qu'ils étaient quand même en pause. Ils se sont arrêtés, ils sont venus, ils sont remis en pause et là ils reviennent mais cette fois-ci ils reviennent pour de bon. En tout cas, c'est la sensation que moi j'ai et je l'espère parce qu'ils ont en plus un nouveau vocaliste, Zech, qui est quand même archi bon et qui a un charisme...
[01:18:32] Speaker A: Il est beau, très beau aussi.
[01:18:33] Speaker G: Il est très beau aussi, oui.
C'est pas ça qui est le plus intéressant dans l'histoire.
[01:18:39] Speaker A: J'ai des copines à moi qui aiment beaucoup des chanteurs.
[01:18:43] Speaker G: Il a du charisme, il a un certain charme, c'est indéniable. Mais aussi il chante très très bien.
[01:18:48] Speaker A: Ça chante très bien et puis ça donne vraiment un style... On a l'impression qu'ils se sont trouvés quelque part.
[01:18:53] Speaker G: Ouais c'est ça, j'ai vraiment l'impression qu'il y a une alchimie entre le groupe et ça se sent dans le clip. Le titre il est super bon, il est catchy, il est percutant, franchement il est vraiment très cool. En plus...
[01:19:02] Speaker A: C'est du hardcore.
[01:19:04] Speaker G: Un record d'escort plutôt.
Du coup je sais plus, tu m'as.
[01:19:09] Speaker A: Coupé, je sais plus !
[01:19:10] Speaker G: Ah oui et le petit plus pour moi c'est aussi Milton à la batterie parce qu'il est quand même archi bon Milton, on sous-évalue trop les batteurs. Et lui il est vraiment très très bon, il se donne à fond, il fait pas semblant, donc j'adore. Et j'ai choisi aussi parce que ce clip il est hyper quali, notamment parce que le DA de ce clip c'est un de mes photographes au sein de Milcheck Media, à savoir Victory Design, donc je suis archi fière parce que le clip est très beau, en plus d'une chanson très bonne. Donc tout était réuni pour que j'en fasse la promotion. C'est la fierté de la daronne qui n'est pas une daronne. Donc le clip il souffle sur une ambiance un peu pesante et chill à la fois, vous allez voir, et dès que le scream démarre c'est une grosse baffe. C'est une énorme baffe, moi j'adore. C'est une grosse réussite donc pour moi c'est un vrai retour et j'espère que ce sera un retour définitif et qui va grossir davantage. J'avais un autre mot en tête mais il marchait pas. Donc du coup j'ai improvisé mon mot.
Tu sais, je voulais dire le côté pérenne mais du coup en masculin.
[01:20:10] Speaker A: Oui, on lance notre meilleur.
[01:20:11] Speaker G: Je pense qu'ils vont grossir, franchement, je pense qu'ils ont une bonne vibes et que ça va grossir et que cette fois-ci c'est...
[01:20:17] Speaker C: J'ai une souhaite qu'ils soient comme Korn, here to stay.
[01:20:19] Speaker A: Et puis c'est surtout que j'ai l'impression qu'ils sont quand même très bien entourés, les gens, les groupes français les aiment bien. Et du coup là, quand on était à 1056, il y a eu ce petit message pour Azéburn, il y a plein de groupes qui font des clins d'œil à Azéburn, donc il y a.
[01:20:34] Speaker G: Tout le monde est content qu'il soit enfin venu pour de bon quoi.
[01:20:36] Speaker A: Oui, il y a un truc qui se passe et puis de toute façon, quoi qu'il arrive, que ce soit l'ancienne ou la nouvelle équipe, on les embrasse toutes. Et on est très contents. Quelque chose à dire d'autre sur la Zébande ? On a des infos ? Un album ? Un machin ?
[01:20:50] Speaker G: J'en ai pas moi-même.
[01:20:53] Speaker A: Il reste discret sur le sujet.
[01:21:00] Speaker G: Je suppose qu'effectivement il va y avoir un album.
[01:21:02] Speaker A: Au moins un EP.
[01:21:05] Speaker G: Je suppose. J'ai pas eu l'info moi non plus. Et en même temps je l'ai pas réclamé non plus l'info. Peut-être que je l'aurais eu si je l'avais réclamé.
[01:21:12] Speaker A: Notre inspecteur gadget a tout loupé là.
[01:21:15] Speaker G: J'étais trop concentrée sur la sortie de ce titre et j'étais en mode ouais je kiffe et j'ai pas cherché plus loin.
[01:21:20] Speaker A: Oui, il y a une grosse déa, il y a un respect à tous les niveaux. C'est vrai que c'est très bien fait. Bravo, du coup, à ton photographe.
[01:21:27] Speaker G: Oui, je suis très, très fière.
[01:21:28] Speaker A: Et puis bravo à lui.
[01:21:29] Speaker G: Je ne m'entoure que des gens de qualité, t'as vu.
[01:21:31] Speaker A: Oui, vous faites bien, mais c'est normal. Personne n'ose s'approcher de vous s'il n'est pas de qualité, parce qu'il sait très bien que sinon, il va passer un mauvais moment.
[01:21:38] Speaker G: Aussi.
[01:21:39] Speaker C: Ou elle va juste dire, je m'en fous.
[01:21:42] Speaker G: Souvent, ça dégage.
[01:21:44] Speaker A: T'es un peu plus...
[01:21:45] Speaker C: Un peu plus direct.
[01:21:46] Speaker A: Voilà. Bon, ça peut être un peu moins facile à vivre.
[01:21:49] Speaker G: Mais j'ai eu des photographes qui m'ont sorti des trucs... J'ai pas retravaillé avec eux, quoi.
[01:21:55] Speaker A: Ah bah c'est sûr que s'ils sont mauvais, tu... Enfin, c'est pas...
[01:21:57] Speaker G: C'est du bon sens, c'est pas être méchant, c'est juste... Ah bah oui, ça.
[01:22:00] Speaker A: Veut travailler, donc effectivement, tu peux battre avec les gens. Bon, l'essentiel c'est ce As They Burn, et puis on va regarder... J'ai pas vu le clip, moi, par contre.
[01:22:08] Speaker G: Ah tu vas prendre le clip.
[01:22:09] Speaker A: Non mais parce que je savais, nous, qu'il allait...
[01:22:11] Speaker G: Il est cool, et le début, je fais juste ça, parce que franchement, le scream accompagné de ça, c'est très cool.
[01:22:17] Speaker C: Très bien.
[01:22:20] Speaker G: Tu vois, c'est cool.
[01:22:22] Speaker A: Ça frappe.
[01:22:22] Speaker G: C'est très cool.
[01:22:23] Speaker C: C'est comment tu teases là.
[01:22:25] Speaker A: Allez c'est parti à Zéberne !
NOUS ATTIRONS CEUX QUI OFFRENT LE POIDS.
[01:25:27] Speaker F: C'est le meilleur de tous ! C'est le meilleur de tous ! C'est le meilleur de tous !
Oh non, oh non, oh non, oh.
[01:27:00] Speaker B: Non, oh non, oh non, oh non.
[01:27:00] Speaker A: Oh non, oh non, oh non, oh oh non, oh non, non, oh non.
[01:27:03] Speaker F: Oh non, non, oh non, oh non, oh non, oh non, non, oh non, non, oh non, non, oh non, non, oh non, non, oh non, oh non, oh non, oh non, oh non, oh non Merci d'avoir.
[01:28:13] Speaker A: Regardé cette vidéo !
[01:32:25] Speaker F: Rôle.
[01:32:35] Speaker E: 1, scène 1, take 1.
[01:32:42] Speaker A: Excellente session live bien sûr de ce groupe français, on les aime beaucoup, ça s'appelle Bruit.
[01:32:49] Speaker C: C'est pas souvent qu'on diffuse des extraits live en plus.
[01:32:52] Speaker A: Non, c'est vrai que je ne suis pas le plus grand fan de live, mais là j'avoue que quand j'ai regardé ça, je me suis dit, je ne peux pas passer à côté. C'est pas possible, le truc est beau, c'est léché, le son est parfait, il y a quelque chose de très très bien fait.
super impressionné et encore une fois tellement fier que la France ait des groupes aussi bons et bon oui voilà c'était indéniablement quelque chose à diffuser.
[01:33:14] Speaker C: On en reparlera en plus d'une ville en particulier où on commence à se prendre missile sur missile c'est vraiment bon.
[01:33:21] Speaker A: Exactement et là c'était Progress, Regress, beaucoup de choses à dire autour de ça. Qu'est-ce que je vois là-bas ? Qu'est-ce qu'elle cherche ?
Il y a Gladys qui s'accrue, attends ! Cette émission c'est vraiment punk. Faut que tu te penches, sinon on voit que t'es ton buste. Voilà, c'est mieux.
[01:33:43] Speaker G: Voilà, je m'incruste.
[01:33:44] Speaker A: Vas-y, vas-y.
[01:33:44] Speaker G: On était quand même sur la scène française et j'ai pas pu dire tout ce que j'avais envie de dire. J'ai d'autres copains qui ont des choses à sortir bientôt. C'est des bruits de couloirs mais c'est quasi sûr. Il y a Paralyx qui va sortir quelque chose très très bientôt. De ce que j'ai compris, Vestige vont sortir un nouveau titre aussi très bientôt. Et j'ai une autre info de dernière minute, donc Azéburne vient sortir un EP à l'automne. Donc restez connectés, ça va arriver très très vite.
[01:34:11] Speaker A: Ah oui, ça va arriver très très vite pour notre prochaine saison.
[01:34:13] Speaker C: Tu balances une info et elle est confirmée en direct.
[01:34:16] Speaker G: Elle est confirmée par le chanteur en direct.
[01:34:18] Speaker A: On lui fait un gros coucou parce qu'on a vu qu'il a laissé un petit message dans le ch'meule en direct. Merci de nous suivre d'ailleurs, c'est très gentil.
[01:34:25] Speaker G: Voilà, j'ai fini.
[01:34:26] Speaker A: C'est bon ?
[01:34:28] Speaker G: Pour dire ça, je voulais juste finir ma phrase.
[01:34:30] Speaker A: Mais vous avez raison Gladys, vous avez raison. De toute façon, on ne peut pas vous refuser quoi que ce soit, sinon ça... Parce que c'est moi la patronne. Bah voilà. Sinon on se fait trucider. Au revoir Gladys !
Bon, maintenant qu'on a eu ces informations, on va célébrer cette scène française justement et on a beaucoup, beaucoup de questions. Ils ont déjà répondu à énormément de questions sur pas mal d'émissions et pas mal de webzines, mais on en a nous aussi parce qu'on a différentes émotions et différentes choses à partager et nous les avons là avec nous, ce sont nos invités ce soir. Bonsoir messieurs !
[01:35:09] Speaker B: Bonsoir. Merci de nous inviter.
[01:35:10] Speaker A: Merci de venir surtout.
[01:35:12] Speaker B: Avec plaisir.
[01:35:13] Speaker A: On sait que vous n'êtes pas d'à.
[01:35:15] Speaker B: Côté, vous n'êtes pas parisien ?
[01:35:16] Speaker E: Non. La journée n'est pas terminée mais... Jusqu'à présent non.
[01:35:21] Speaker A: Vous êtes d'où ?
[01:35:23] Speaker B: On est basé sur Toulouse. Mais en fait je crois qu'il n'y a plus aucun membre du groupe qui habite à Toulouse réellement.
[01:35:32] Speaker A: D'accord.
[01:35:32] Speaker B: C'est ou autour de Toulouse ou vraiment ailleurs de Toulouse.
[01:35:36] Speaker A: Où vous aimez la campagne ?
[01:35:37] Speaker B: Il y en a un qui est dans la périphérie de Toulouse, un peu éloigné, c'est-à-dire il habite à Paris.
[01:35:43] Speaker A: Ah oui ! C'est une campagne, une autre campagne.
[01:35:46] Speaker C: Après le Grand Paris, c'est le Grand Toulouse.
[01:35:50] Speaker B: Et moi j'habite encore plus loin, j'habite à Copenhague.
[01:35:54] Speaker A: Ah oui d'accord, ça je savais pas par contre.
[01:35:56] Speaker E: C'est plus ce que c'était la scène française.
[01:36:00] Speaker B: Mais on s'est rencontrés à Toulouse et à une époque on vivait tous à Toulouse et on se retrouve à Toulouse quand il s'agit de bruit.
[01:36:09] Speaker C: D'accord, vous vous êtes rencontrés au sein de la scène toulousaine ?
[01:36:12] Speaker B: Absolument. Au tout départ, ce projet-là, on avait avec Théo un groupe de pop électro, un peu avec des influences progressives, où nous on faisait déjà un petit peu ce truc-là, ambient, shoegaze, post-rock.
[01:36:29] Speaker C: Et Kidwise, c'est ça ?
[01:36:30] Speaker B: Ça s'appelait Kidwise, effectivement. Et ça s'appelle toujours Kidwise, parce que là, ils sont en train de se reformer et de refaire un disque ensemble. Et nous, en gros, Bruit, c'était un peu le laboratoire qu'on a créé à côté de Kid Wise, genre à la fin des répètes de Kid Wise en gros on restait un peu plus longtemps au studio de répètes, on invitait d'autres potes de la scène un peu plus expé tout ça pour faire des jams et faire tout plein de trucs qu'on pouvait pas forcément faire avec Kid Wise qui restait malgré tout dans un format un peu plus pop. Et donc au départ voilà, c'est pour ça que souvent il y a encore un peu des reliquats de ce truc-là. Parfois on nous qualifie d'un collectif. Parce qu'au départ il y avait un peu ce truc-là de on jam avec des gens, on enregistre des bouts de trucs. L'idée c'est de faire des choses en studio et on veut pas être sur scène.
[01:37:20] Speaker E: On a essayé des choses avec plein de gens différents. Ça a pris des années en fait avant de prendre la forme actuelle du groupe.
[01:37:26] Speaker C: Avant de se resserrer sur 4 personnes.
[01:37:28] Speaker E: C'est ça, on a essayé plein de choses, plein de styles.
[01:37:30] Speaker A: Donc du coup c'est plus un projet artistique qu'un vrai groupe ou alors aujourd'hui vous considérez quand même comme un groupe ?
[01:37:35] Speaker B: Je pense qu'on est un groupe, après j'ai envie de dire que chaque groupe espère être un projet artistique.
[01:37:41] Speaker A: Oui, c'est ce que je veux dire, ce côté un peu collectif peut être vraiment une envie juste de d'art, vraiment de liberté artistique, c'est-à-dire que quand tu es un groupe il y a quand même des contraintes, il y a quand même quelque chose qu'il faut tenir.
[01:37:52] Speaker B: J'arrive pas trop à voir là où tu mets la frontière honnêtement.
[01:37:57] Speaker A: Quand je vois l'artiste, je me dis que ça peut être un one shot, ça peut être des choses qu'on essaye, on ne se doute pas de limites, la créativité est infinie. On ne se le dit pas, ça doit avancer, on doit avoir des contraintes.
[01:38:08] Speaker E: Il y a eu clairement ça au début et maintenant on se voit vraiment comme un quatuor.
[01:38:12] Speaker B: Après je me reconnais quand même pas mal dans cette vision là, dans le sens où tu vois dans les visuels, dans les concepts qu'on peut avoir derrière chaque vidéo, dans la recherche à chaque fois de d'essayer de faire des choses qui ont du sens, où tout est un peu connecté. J'aime bien l'idée que ce soit un projet artistique où on s'exprime aussi bien dans nos choix de visuel que dans nos choix de riffs de basse et qu'en définitive il y a aussi bien une collaboration entre nous quatre qu'avec le vidéaste ou avec le photographe et qu'il y a vraiment un truc où c'est pas juste tu vas faire des photos stylées pour la presse, il faut qu'on soit beau gosse. Non, il y a toujours un truc un peu méta. Donc voilà, c'est vrai que moi j'aime bien l'idée qu'un projet artistique, un groupe c'est aussi effectivement un projet artistique où tu peux explorer des choses et sortir un peu des codes de ouais je veux faire un groupe d'hardcore et on va faire du hardcore.
[01:39:12] Speaker C: On y reviendra tout à l'heure, mais ce qui tient d'autant plus du collectif, en tout cas avec le nouvel album, c'est qu'il y a de plus en plus de musiciens impliqués, en tout cas dans les sessions.
[01:39:21] Speaker B: Ouais ouais absolument. J'ai toujours trouvé ça hyper inspirant de mettre plein de cerveaux sur le même truc. Après ça vient aussi je pense de l'aspect un peu hybride du projet où il y a aussi énormément d'influences classiques et donc du coup à un moment donné tu veux avoir une sorte de fanfare de cuivre, il va falloir faire venir quatre mecs qui savent lire de la musique, qui viennent d'une certaine école aussi. Et donc, il y a des artistes dans l'album qui interviennent vraiment d'un point de vue créatif comme une collaboration artistique, ce qui est le cas de l'espèce d'orchestre de guitare qu'on a créé sur une session dans l'église. Mais il y a aussi des gens purement qui viennent d'orchestres classiques, à qui je file une partoche et voilà, ça c'est les parties qu'on a écrites pour les cuivres, machin, tu vas jouer ça, de la mesure 15 à la mesure 34, tu as cette phrase, on l'enregistre, fin quoi. Où là, d'une certaine manière, on fait appel à un interprète qui a un artisanat dans sa manière de jouer et dans le son qu'il produit avec ses instruments qui est un peu magique, mais où il n'y a pas forcément de il ne participe pas à la partition.
[01:40:43] Speaker A: Il y a un deuxième album qui est sorti, c'est pour ça que vous êtes là quand même. On va le rappeler à tout le monde parce qu'il faut se le procurer. Un album, encore une fois, qu'on a écouté tout à l'heure, on s'est mis dans l'ambiance. On est monté, tout doucement, jusqu'à ce que j'explose en cours de route parce qu'il y a quand même des choses assez fortes, très puissantes, ce qu'il y a d'embrouillé. Moi je vous ai découvert en live au Poissines Paris. Je remercie encore une fois Tiff de nous avoir invités.
[01:41:05] Speaker E: 2022, ouais.
[01:41:06] Speaker A: Ça commence à dater, ouais.
[01:41:08] Speaker E: Mais on s'en souvient, on oubliera pas ce concert. Il faisait chaud. Ouais, clim cassé.
[01:41:12] Speaker C: Ah bah dans cette cale, ouais, il faisait chaud.
[01:41:14] Speaker B: C'était quoi ? Il y avait un groupe qui avait mis trop de fumigène et ça avait.
[01:41:18] Speaker A: Foutu la... Oui, ça avait fait... La clim avait pété.
[01:41:21] Speaker B: La clim était en panne.
[01:41:22] Speaker E: On n'a jamais eu ce qui était chaud en concert.
[01:41:24] Speaker B: Et en plus, je crois qu'il pleuvait dehors, donc il faisait chaud et humide. C'était un truc, mais c'était... Ouais, il.
[01:41:28] Speaker C: Y avait eu une énorme averse un peu plus tôt dans la soirée, je me souviens. J'ai bien inondé le quai d'ailleurs.
[01:41:34] Speaker B: J'avais bu genre 2 litres d'eau sur un set de 40 minutes, ce qui est juste humainement.
[01:41:41] Speaker E: Je sais pas comment les gens faisaient pour rester.
[01:41:44] Speaker A: C'était chaleureux, ça sentait l'homme quand même.
[01:41:50] Speaker E: Mais c'est un souvenir incroyable en même temps.
[01:41:52] Speaker A: Ah mais c'était ouf, moi c'est la première fois, alors j'avoue que c'est un style de musique que j'ai pas eu l'habitude d'écouter, je n'écoutais que des trucs très commerciaux, je suis dans la musique beaucoup plus simple je dirais, et donc là je suis arrivé, parce qu'on m'a dit il faut pas que tu loupes ça, et je me suis mis devant et je me suis dit putain la claque en fait j'ai vécu un truc, on peut fermer les yeux et puis on part dans un truc, on peut se raconter une histoire aussi, c'est ça qui est intéressant, surtout quand on connaît pas le fond de Maury. on imagine plein de choses. Après, quand on apprend et qu'on lit et qu'on sait qui vous êtes et ce que vous recherchez, c'est encore plus beau parce que c'est un concept global.
[01:42:23] Speaker B: En même temps, c'est aussi ce qu'on recherche, le fait que tu te racontes une histoire. C'est genre 100% ce qu'on recherche, même si on essaie de mettre du message, du propos et qu'on essaie de faire en sorte que que ce soit pas juste un truc esthétique où, ah c'est stylé, ah c'est joli, ah c'est gros, ça sonne gros, ah bah super, un.
[01:42:42] Speaker A: Autre groupe qui sonne gros.
[01:42:45] Speaker B: Mais par contre, le fait de réussir à créer une sorte de toile chargée de plein de trucs, mais où il n'y a pas vraiment d'éléments principaux comme un chanteur, il n'y a pas de lead chanteur, mais tu n'auras jamais de solo de guitare non plus, il n'y a jamais de lead en fait, d'embrouille. Donc c'est toujours une sorte de toile de fond, de paysage où l'acteur principal c'est ton imagination, c'est toi en gros, auditeur, c'est quoi l'histoire que tu te racontes et c'est sur quoi que tu vas arrêter ton écoute là, sur cette écoute que tu es en train de faire, est-ce que c'est sur la mélodie de cuivre ? Est-ce que c'est sur le groupe de la batterie ? Est-ce que c'est sur cette petite texture électronique qui est là-haut ? En fait, c'est ton choix d'explorer le truc comme tu veux. Et en fait, cette espèce d'écoute active, c'est un truc qu'on retrouve beaucoup aussi dans certaines musiques ambiantes, c'est un truc qu'on retrouve aussi dans beaucoup de musique symphonique où tu te laisses complètement partir dans une sorte de rêverie qui t'est propre, c'est ce qu'on essaie de reproduire mais avec un groupe de rock.
[01:43:48] Speaker A: Cet album, il faut donner le nom quand même, le deuxième album, il s'appelle The Age of Ephemerality. J'ai réussi à le dire. Je suis très mauvais en anglais donc...
[01:43:57] Speaker C: Il dit ça tout le temps alors qu'en vrai c'est pas vrai.
[01:44:02] Speaker A: C'est cet album, deuxième album et déjà aussi connu, enfin je veux dire il y a quand même bruit, ça fait beaucoup de bruit, je vais faire la blague nulle.
Non mais ce que je veux dire, c'est que c'est incroyable, au bout de deux albums, d'avoir une couverture aussi grande, les gens parlent de vous. Enfin je veux dire, il y a beaucoup de gens qui parlent de vous, que ce soit en France ou à l'international, il se passe quelque chose. C'est quoi ? C'est le fait de s'être accroché peut-être à cette notion de classique ou alors de laisser cette liberté aux gens d'interpréter ? C'est quoi qui fait que...
[01:44:32] Speaker E: Je crois qu'il y a eu une lassitude chez nous, les premiers, de ce qu'on appelle le post-rock. Il y a un terme très compliqué à définir aujourd'hui.
[01:44:42] Speaker B: Et très compliqué à porter aussi.
[01:44:43] Speaker E: Exactement, parce qu'on le subit aussi. Et donc, pour le moment, c'est vrai qu'il y a ce truc qui fait un peu parler, on voit pas mal de gens qui font un retour de « c'est du post-rock mais on s'ennuie pas », ça sort des clichés. Nous c'est ça qu'on vise et on écoute très peu de ce qui est communément appelée post-rock, parce qu'on s'ennuie aussi. Donc on essaye de raconter quelque chose en partant du principe qu'on aime le rock, mais que le fait de ne pas avoir de chanteur, ça va nous permettre de mettre des arrangements devant, de déployer un spectre musical plus vaste, que s'il y avait une voix à mettre toujours devant dans le mix pour qu'on comprenne les paroles, etc. Sans chercher à faire partie de cette espèce de niche post-rock. Et si ça, ça peut renouveler quelque chose chez des gens qui étaient lassés d'un style, bah super.
Parce qu'on aime la musique instrumentale, qu'on appelle ça post-rock, rock, rock instrumental, ou je sais pas. Parce que quand tu prends le jazz, t'as la catégorie jazz vocal. Dans le rock, c'est l'inverse. T'as la catégorie jazz instrumental. Et du coup, tu te retrouves dans une toute petite case très serrée, et c'est assez dur d'en sortir, donc si jamais ça peut un petit peu faire bouger les bords de la boîte, on est ravis.
[01:45:46] Speaker B: En plus, si on était uniquement dans la case rock et rock instrumental, ce serait d'une certaine manière plus simple parce que là, en vrai, la classification post-rock, et je sais que chez les twitcheuses qui nous regardent, il y en a beaucoup qui se disent bah là c'est chiant, je vais me déconnecter, ça va être des montées de tomes d'une demi-heure et des rites. Des riffs de guitare clean dans de la reverb ? Pas du tout, pas une seconde, il n'y a pas une montée de tome, il n'y a pas un riff de guitare dans une reverb à part peut-être dans le premier album, il y en a un quand même.
[01:46:17] Speaker A: Mais bon.
[01:46:19] Speaker B: Non mais ce que je veux dire c'est qu'il y a quand même énormément de clichés et de groupes qui ont depuis Explosion in the Sky répété la même recette d'une musique qui est hyper belle, qui est hyper jolie, fin de l'histoire. C'est juste, c'est de la jolie musique, mais il ne se passe rien, il n'y a rien d'inventif. Et donc du coup, nous, on porte la casquette de ce style-là qui est qui est très souffrant quoi, et qui est plein de clichés où nous en fait, d'une certaine manière, on sent, enfin, en tout cas moi personnellement j'en ai rien à foutre du post-rock. Il y a des groupes de post-rock que j'adore, il y a des disques de post-rock que j'adore, Tu ne passes pas que là-dessus. Je ne me suis jamais dit je vais monter un groupe de post-rock parce que j'aime le post-rock et j'aimerais avoir un super groupe de post-rock. Je n'en ai rien à foutre. En fait, si on fait du post-rock, c'est parce qu'on aime les longs formats, on aime les tempos lents et parce que ça a du sens aujourd'hui de faire à l'époque où les singles, les singles radio aujourd'hui c'est 2 minutes 30.
On est au moment aussi où, avec le format TikTok, les réseaux sociaux et tout ce truc des rappeurs et de la culture américaine, on est sur un culte de la personnalité, de l'ego qui déborde sur tout. Et puis aussi on est dans un truc où politiquement, écologiquement, socialement, et là actuellement avec les guerres ça on se dit mais jusqu'où on va aller ? Donc quel meilleur médium que de faire des formalons et de faire des crescendos où on se dit mais jusqu'où ils vont aller ? Tu vois genre c'est juste ça a du sens par rapport à l'époque dans laquelle on vit et je pense que si on vivait dans notre époque on ferait probablement une musique différente Tu vois, c'est juste là, pour nous c'est à propos. Alors après, on te met l'étiquette post-rock, et en vrai, il y a une scène, il y a un public de ouf, il y a des festivals trop bien, et je vais pas cracher sur.
[01:48:20] Speaker A: Le post-rock, ça ressemblait à ça d'ailleurs.
[01:48:22] Speaker B: Mais c'est juste que, qu'en vrai, J'espère qu'on fait juste de la musique qui est affiliée au rock parce qu'il y a des guitares électriques et qu'il y a un mec qui tape fort sur ses fûts. Mais en fait, c'est aussi du jazz, c'est aussi de la musique classique, c'est aussi de la musique électronique, c'est... Et.
[01:48:40] Speaker E: C'Est aussi du punk. Je dis ça parce qu'il peut y avoir un côté très intellectuel dans cette musique, ça peut être perçu comme ça. Et comme tu disais, tu viens en live et tu as l'impression d'avoir voyagé parce qu'il n'y a pas besoin de se poser tant de questions que ça pour apprécier cette musique-là. Et nous, on la fait comme elle nous vient. On réfléchit sur le fond, sur la forme. On a un line-up de groupes de rock, en dehors des arrangements, et on fait la musique qui vient avec ça.
[01:49:07] Speaker A: C'est marrant parce que quand on écoute ça, c'est quand même pas non plus la musique la plus simple. Il y a quelque chose qui est différent. C'est parce qu'elle est différente que je dis ça.
[01:49:15] Speaker B: Je pense qu'il y a de l'intellect dedans, il y a de quoi fouiller. Si tu cherches, tu trouves. Mais je pense que le premier abord, même si t'as aucune... même si t'es pas un fan de musique et que t'es pas un mec qui digue, tu peux assez facilement te raccrocher à un truc qui va t'apporter une première émotion, qui va peut-être donner un goût de reviens-y, tu vois, et qui va te donner envie de creuser.
[01:49:39] Speaker E: Je pense que pour notre génération, il y a plus faussé de dire ça c'est punk, il y a une guitare, une basse, une batterie, et ça c'est plutôt élitiste. On est la génération internet où on a tout écouté. D'un coup tout est devenu quasiment gratos, et donc on a des influences super vastes, Pour autant, ça n'embache pas de faire de la musique, c'est instinctif.
[01:49:58] Speaker A: Par contre, juste pour dire ça, après tu peux poser ta question, c'est très digeste quand même. Comme tu dis ça, mais quand on écoute On Voyage et ça passe, ça se dévore d'une seule traite. En plus, il y a vraiment un truc où on écoute l'album en intégralité. C'est très digeste, il y a toutes ces informations. Alors moi, je suis une chialeuse, donc j'avais envie de pleurer tout nu. C'est un monté où je me sentais un peu en danger, donc j'avais un peu peur et puis après je pleurais. Mais c'est super bien. Quand on est bien ou pas bien, on trouve toujours un truc qui fait qu'on adore ce que vous faites. Je te laisse poser ça.
[01:50:32] Speaker C: Pour dire, je l'ai réécouté cette semaine, après une journée où je ne m'étais pas senti très bien et tout. Et en fait, en le réécoutant, j'ai eu une montée d'euphorie en me disant « Putain, ouais, ça c'est bien ». Ah c'est bien, ça emporte bien, ça fait voyager, ça mène ailleurs et ça c'est bien trouvé et tout. Et quand tu disais en plus qu'il y a un côté punk qui peut y avoir dans cette musique, je le retrouve aussi dans le fait que ça peut être une musique, votre musique elle peut être très belle, très gracieuse mais aussi parfois très violente, très directe et qui peut jouer sur une volonté de faire quelque chose de très bruitiste, de très saturé.
[01:51:18] Speaker A: Un petit côté électro des fois qui...
Comme s'il y a quelque chose qui buguait dans la matrice.
[01:51:25] Speaker C: Et il y a ce côté dans ta face.
[01:51:28] Speaker B: C'est directement relié à la thématique du disque tout ce qui est glitch et musique électronique qui est pas du tout, enfin très peu dans le premier disque où c'est beaucoup plus organique et qui sera peut-être pas dans le prochain disque qui parlera d'un sujet qu'on qu'on ne connaît pas encore, mais où on essaie de... J'espère que sur chaque disque, on arrivera à trouver un peu la couleur du projet, avec un peu un concept à chaque fois. Mais ouais.
[01:51:57] Speaker A: Ça se passe comment ? C'est une réunion que vous faites quand vous avez trouvé un sujet ? Vous faites une réunion pour savoir quels sont les éléments qui correspondent à ça ?
[01:52:03] Speaker E: Exactement, c'est ce qu'on a fait pour cet album.
[01:52:05] Speaker A: Vous vous êtes rassemblés, vous vous dites, je sais pas, j'ai dit n'importe quoi, j'ai pas de groupe, donc c'est peut-être pour ça que je le sais pas, mais vous avez vu un film où il y a un petit code qui vous fait penser à ça, vous le notez ?
[01:52:14] Speaker E: Ouais, ça va être des éléments de discours, des choses qu'on a lues, un podcast dans les médias qui parle de tel ou tel sujet, puis on se réunit, on dit, on va aborder peut-être tel ou tel sujet, on fait une liste, sous quel angle, qu'est-ce qu'on pourrait citer, puisqu'il y a des samples de voix dans l'album, et puis on en discute.
[01:52:30] Speaker B: Après, il y a aussi toute une période où on ne travaille pas sur un disque et on est en permanence en train de s'envoyer de la musique, de parler de trucs, de s'envoyer des bouts de podcasts ou des bouts d'interviews, des trucs, enfin des idées. En fait, on a tous plein de notes et au moment où on s'est mis à composer ce disque-là, on avait des notes avec des sujets, on avait des notes avec des concepts musicaux, et on avait des riffs ou des suites d'accords, des trucs. Et en gros, c'est trois niveaux du puzzle. Et là, on a décidé de mettre en lead, le master du puzzle, c'était la dissertation philosophique. Genre, qu'est-ce qu'on veut raconter ? Point A, point 2, point 3, point 5, 5 morceaux. Jack, maintenant on a ces concepts musicaux, ça c'est raccord avec ça, ça c'est raccord avec ça, ça c'est raccord avec ça, ça peut être cette idée, avec cette idée conceptuelle, musicale, et boum ! petit à petit, t'as des départs de choses, ça se construit, en gros, t'as toutes les pièces du puzzle qui sont en bordel dans la chambre, tu sais quelle image ça doit faire à la fin, et tu commences à assembler ton truc. À un moment donné, il y a un truc, tu crois que c'est le ciel, mais en fait c'est une flaque d'eau, donc tu changes le truc, tu vois, mais ça se construit en gros. c'est long et tout ça, mais le fait que t'es un peu solide de la note, genre on avait vraiment un PDF de cinq pages avec ce qu'on voulait raconter, ça permet de, à un moment donné, t'es perdu, y'a un choix entre deux riffs de batterie, et bien en fait, ce qui va décider plutôt ce riff de batterie-là que plutôt celui-là, c'est qu'est-ce qui fait symboliquement le plus sens avec le propos. Tu vois, donc tu vas après dans des degrés d'analyse, machin, ce qui fait aussi que, en gros, chaque décision musicale qui va, comme je te dis, de l'accord de guitare à le micro que tu utilises pour mettre devant l'ampli, ou d'ailleurs c'est une DI ou c'est un ampli, tu vois, tout ça, à chaque fois il y a une intention avec une volonté derrière de vouloir être pertinent par rapport aux propos.
[01:54:38] Speaker A: C'est à la fois, ça me paraît très complexe, très compliqué.
[01:54:41] Speaker C: C'est très expérimental en tout cas.
[01:54:42] Speaker A: Mais en même temps ça doit être super excitant.
[01:54:44] Speaker B: Ouais, et en plus c'est pas si.
[01:54:45] Speaker E: Compliqué parce qu'en fait ce qu'il écrit c'est commencer par la fin. Tu sais comme quand un labyrinthe est galère et tu pars de là. Parce que si tu commences à juste essayer de faire des morceaux, t'as ton sens à l'heure de quoi tu veux parler, combien il y aura de morceaux dans ton album, quelle durée tu vises et tout, là t'as pas fini. Et en fait si tu prends ça par la fin, on va aborder tel sujet, on va essayer de viser telle durée, on essaie de schématiser déjà l'album en gros, et puis revenir de plus en plus dans les détails.
[01:55:08] Speaker C: Là je comprends, avec un manifeste qui est déjà posé dès le départ, ça fait une feuille de route où...
[01:55:13] Speaker B: Après il évolue quand même le manifeste, c'est pas strict, mais par contre le procès, c'est le sens qui l'aide.
[01:55:22] Speaker C: Et au moins, ça donne la direction.
[01:55:24] Speaker B: Exactement. Et au final, même si ça a l'air compliqué quand je le raconte...
[01:55:28] Speaker A: Quand t'es pas musicien, tu te dis mais attends, mais comment tu peux savoir qu'il faut utiliser ça ou quoi ?
[01:55:31] Speaker B: Ça paraît compliqué quand je le raconte, mais tous ceux qui se sont retrouvés en musique devant une session vide ou une page blanche comprendront à quel point c'est beaucoup plus simple d'avoir déjà un manifeste et déjà toutes les pièces du puzzle. T'as tes riffs, t'as tes idées conceptuelles musicales, ton propos, et après tu dois juste connecter tous ces éléments ensemble.
[01:55:55] Speaker E: — Si tu veux parler de quelque chose de précis, on a tous, mais... Quelle que soit la langue même que tu parles, et c'est ça qui est bien avec la musique instrumentale, les gens, ça leur évoque la même chose d'un pays à l'autre, on a tous les mêmes évocations, c'est-à-dire, je vais parler de tel sujet, ça, je vois ça comme quelque chose de violent. Ça, je vois quelque chose de plutôt... Tu vois, on aborde des sujets où ça parle un peu des machines, ça parle de... présent, du futur, là tu vas tout de suite te tourner vers des sons plutôt de synthé. Donc en fait les évocations elles sont quand même assez évidentes. Je pense aussi de par les musiques de films, on a tous les mêmes images en tête partout dans le monde. Donc en fait tu peux faire quelque chose qui parle aux gens sans parole et sans non plus être toujours dans l'inconnu de...
On n'a pas eu vraiment l'impression d'être devant cette espèce de dissert où je dois parler de ça, je ne sais pas comment faire, tu vois. C'était plutôt l'inverse, on avait trop de possibilités.
[01:56:39] Speaker A: Ça ne semblait pas pénible ou dur.
[01:56:41] Speaker B: Et puis tu vois, pour reboucler avec ce que tu disais tout à l'heure par rapport au punk et au fait que ce soit intense et tout ça, il y a, en tout cas dans les deux sujets qu'on a abordés jusqu'ici, donc c'est des sujets qu'on choisit parce qu'ils nous intéressent tous dans le groupe et parce que d'une certaine manière, on a la sensation qu'on aurait peut-être un truc à dire qui a été pas dit ou qui a été dit différemment et qu'on a une manière pertinente d'en parler, c'est qu'il y a toujours un rapport aussi bien dans le premier disque qui parlait d'écologie que là, dans le disque qui parle plutôt de la technologie, notre rapport à la technologie en tout cas, cette idée d'un peu ce conflit primaire de la culture et de la nature. Et donc tu vois, t'as le côté très culturel avec ces arrangements de cuivre, ces cordes, l'orgue, le truc très traditionnel où tu te dis, ah c'est bien écrit sur partition, c'est bien enregistré, on entend tout machin. Et de l'autre côté, le truc trans, sauvage, de singe quoi, on fait du bruit avec nos instruments. c'est une prise, tu sens presque la sueur sur le micro, il y a vraiment ce truc où en fait à un moment donné tu arrives à trouver un équilibre où les deux cohabitent et là moi je trouve ça hyper excitant parce que tu as en toile de fond un truc qui est hyper pointu où c'est presque comme regarder un ciel étoilé avec plein de trucs cachés et de l'autre côté un singe qui fait jouer avec un bout de bois et qui tape sur des trucs et c'est un peu ça aussi l'humanité. Donc voilà, c'était aussi pour rebondir sur ce truc-là du punk. Et ça vient aussi parce que là t'as un peu les deux extrêmes du spectre. Théo est autodidacte, il sait pas lire la musique. Moi je suis né dans une famille où ma mère c'était une prof de solfège. Donc bon, et en fait on fait de la musique ensemble et j'apprends...
[01:58:48] Speaker A: Il te nourrit de certaines choses.
[01:58:49] Speaker B: Il me nourrit autant que moi je le nourris et il y a vraiment, on arrive à trouver une langue commune et c'est assez fascinant, c'est hyper grisant.
[01:58:58] Speaker A: On va passer un petit clip parce que vous avez choisi des morceaux. Après on parlera bien sûr de votre enfance, on va revenir sur ces passages, cette découverte de la musique, etc. Mais on parle d'abord de cet album parce que c'est quand même le sujet principal. Vous avez choisi comme titre, alors je suis là. « 65 Days of Static », alors je pensais que jamais personne n'allait choisir ce groupe-là, parce qu'on le connaît, mais je pense que les jeunes ne sont pas forcément au courant. On est regardé par beaucoup de jeunes.
[01:59:28] Speaker C: Vous n'avez jamais vu « 65 Days of Static » sur Toc Toc ?
[01:59:33] Speaker A: Non non mais du coup c'est cool d'avoir choisi ça.
[01:59:36] Speaker B: On va démarrer une trend. On va démarrer une trend.
[01:59:39] Speaker C: C'est tout ce que je leur souhaite.
[01:59:41] Speaker A: C'est peut-être compliqué avec nous mais... Parce qu'on est quand même vieux. Non non mais qui a fait ce choix du coup ?
[01:59:46] Speaker E: Bah du coup c'était moi, comme on savait pas si Clément serait là jusqu'à la dernière minute, j'ai tout choisi.
[01:59:51] Speaker C: Parce que vous ne le saviez pas, mais jusqu'à la dernière minute, on ne savait pas si Clément serait avec nous pour l'émission ou pas, ni à quelle heure, donc... Et au moins il a su qu'il y avait des bières. Pour raison professionnelle, on en reparlera.
[02:00:04] Speaker A: Donc ce choix, vas-y, dis-nous.
[02:00:05] Speaker E: Donc, West 65 Days of Static, c'est un petit peu, c'est un groupe justement connu dans la niche post-rock, on va dire, comme une référence. Et c'est un des premiers groupes à avoir amené des influences électroniques là-dedans. Et puis surtout, j'étais jeune, plus que maintenant. Et en voyant ce clip, je me disais, mais c'est ça que je veux faire, juste shredder des guitares dans une cave avec des copains. Enfin, si t'as pas envie de faire ça quand tu commences la musique, faut pas commencer, quoi.
[02:00:34] Speaker A: Oui, on va revenir là-dessus parce que vous restez avec nous et bien sûr il y a plein de sujets autour de cette façon de voir la musique parce que tout le monde ne la voit pas de la même façon et vous avez votre propre façon de voir la musique je trouve et donc si ça vient de là, ça explique peut-être beaucoup de choses.
[02:00:48] Speaker E: C'est une porte d'entrée.
[02:00:49] Speaker C: Et puis on parlait tout à l'heure de la musique instrumentale comme toile pour s'imaginer des choses ou pour servir de support à des images, des images mentales, etc. Ce qui est intéressant avec 65 Days of Static, c'est qu'ils sont allés jusqu'à composer pour un jeu vidéo. du coup, qui était... Comment il s'appelait déjà ? No Man's Sky ! Voilà, No Man's Sky. Un jeu qui avait beaucoup fait parler de lui, un jeu d'exploration spatiale et d'expérience sur des planètes générées de façon procédurale, donc c'était assez pertinent, je trouve, d'aller chercher un groupe comme ça, qui fait cette musique-là.
[02:01:23] Speaker A: Bon, j'en ai ajouté. Je suis scotché. On va regarder ça tout de suite. C'est un choix de bruit.
[02:01:59] Speaker E: Cette énergie négative me rend plus fort.
[02:02:01] Speaker B: On ne retournera pas.
[02:02:03] Speaker A: Cette bande est inattendue.
[02:05:32] Speaker F: C'est parti.
[02:06:03] Speaker G: J'ai l'impression d'être dans un film.
oh.
[02:08:51] Speaker A: Eh oui, on aime ce genre de petits morceaux, de grosses productions. As December Falls avec Bathroom Floor, c'est une belle petite nouveauté. Sachez que les clips comme ça qui sortent un petit peu du lot de l'émission, c'est-à-dire qui sont là sans vraiment qu'on en parle, ce sont des nouveautés qui ont moins d'une semaine et c'est pour mettre en avant tout simplement le nom du groupe pour que vous ayez la curiosité d'aller vous renseigner ou tout simplement si vous avez apprécié d'écouter le reste. As December Fouls ! Nos invités ce soir par contre c'est Bruy, voilà encore une fois merci messieurs d'avoir couru à travers la France entière pour pouvoir nous rejoindre ici dans ce canapé qui m'a servi de lit mercredi.
[02:09:26] Speaker C: Ah bah ça y est c'est assumé maintenant.
[02:09:29] Speaker B: En même temps je comprends, confortable.
[02:09:30] Speaker A: Et c'est bien parce que quand on est allongé ça va faire un peu d'espace, on tombe pas au sol.
[02:09:35] Speaker B: D'ailleurs on a un endroit où dormir nous ?
[02:09:38] Speaker E: Un canapé, on dort en cuillère.
[02:09:41] Speaker A: Sinon, vous en avez deux ici.
[02:09:43] Speaker C: C'est une belle notion de collectif.
[02:09:46] Speaker E: Si vous voulez de la news qu'il y a moins d'une semaine, il n'y a pas plus frais.
[02:09:49] Speaker A: Vous avez sorti donc ce deuxième album qui n'est pas disponible sur les plateformes mais qui par contre est disponible en vinyle. Vous nous avez ramené ce bel objet. Je l'ai ouvert pour regarder un petit peu comment c'est fait. très très bel objet. J'ai eu l'impression d'être jeune parce que j'avais l'impression de retrouver des objets où on peut lire des choses, on peut découvrir, on peut lire, on peut regarder, puis on fait « attends mais c'est quoi cette photo, ça représente quoi ? » On cherche, on a quelque chose. J'adore l'odeur en plus, ça sent l'encre de ouf.
[02:10:24] Speaker C: C'est le format physique que t'es content d'avoir parce qu'elle a plus valu vraiment.
[02:10:27] Speaker A: Non, non, c'est très très beau, un très bel objet, comme vous disiez, c'est là où je voulais en venir, parce qu'évidemment on sent qu'il y a un côté artistique. Et un message, donc, vous disiez, j'ai fait la blague tout à l'heure, désolé j'ai des très mauvaises blagues, mais j'ai dit tu crois qu'ils ont été traumatisés petits, on les a emmenés au cinéma, et ils ont vu Terminator 2, et puis en fait, ils s'en sont pas remis. Non parce que moi c'est ce qui m'était arrivé quand j'étais petit. Mon frère m'a forcé à aller voir Terminator 2, et je m'en suis, ça m'a traumatisé vraiment de ouf. J'étais là, je suis sorti, je me suis dit putain tout est foutu quoi ! Mais aujourd'hui on a l'impression qu'effectivement il y a peut-être une réalité. Qui a le plus de sensibilité par rapport à ce sujet ?
[02:11:07] Speaker E: Je vais parler de la dystopie globalement, qui transpire dans l'album.
[02:11:11] Speaker A: Qui est plus ou moins quelque chose qui pourrait être une réalité.
[02:11:15] Speaker E: On est d'accord.
[02:11:15] Speaker A: On ne sait pas vers quoi ça tombe.
[02:11:17] Speaker E: On échange beaucoup là-dessus en fait. Je pense qu'on fait de la musique pour répondre à des questions qu'on se pose nous-mêmes. Et donc se pencher sur un sujet, s'écroser et on a appris des choses en faisant cet album.
[02:11:30] Speaker A: D'accord, vous avez fait des recherches sur tous les sujets dont vous parlez.
[02:11:33] Speaker E: C'est ça, je dirais que c'est une sensibilité partagée, on s'est posé plein de questions, on a essayé de trouver des réponses, et puis on s'est dit, peut-être que si les gens se posent les mêmes questions, les réponses qu'on a trouvées nous vont les intéresser.
[02:11:43] Speaker A: Je pense que beaucoup de gens se posent...
[02:11:44] Speaker B: En vrai, pour rebondir sur ce qu'il dit, c'est qu'au tout départ, je crois que sur la première réunion on s'est dit on va questionner notre rapport à la technique c'est genre le fameux truc que tu vois dans toutes les expos d'art contemporain questionner l'IA, questionner la culture et l'espace c'est des conneries comme ça on questionne en permanence en fait à force de faire des recherches on s'est dit on va arrêter de questionner en fait on va mettre la lumière sur ce qui nous paraît évident aujourd'hui et sur notre point de vue, après tu prends, tu prends pas, ça te fait réfléchir, ça te fait pas réfléchir, t'aimes, t'aimes pas, c'est ton problème, mais au moins on a une proposition et en tout cas des éléments de réponse à la question qu'on te pose.
[02:12:34] Speaker E: L'art a un peu démissionné de la prise de position, on s'est dit en réfléchissant à ça, c'est-à-dire que c'est très facile de rester dans le positionnement de contemplation, dans les musiques extrêmes tu as beaucoup le la situation, le monde actuel est dur, c'est pas facile, ça me met dans tel état, voilà.
Et c'est bien, et ça fait des très beaux albums. On avait envie de prendre un peu de risques et de trancher quelque part en disant on va pas essayer de cliver et partager les gens en deux en disant il y a deux camps, etc. Mais par contre, le monde est effectivement ce qu'il est.
[02:13:06] Speaker A: Oui, puis il y a des réalités.
[02:13:07] Speaker E: Voilà, il y a des réalités. C'est pour ça qu'on a fait beaucoup de recherches pour pas dire n'importe quoi. Et ça nous va pas. Et nous, on voudrait, on serait plutôt du genre à dire il faut mettre un gros coup de frein là-dessus. Pas juste dire le monde est comme ça, point.
Donc on a beaucoup réfléchi à ces questions-là, et c'est vrai que la dystopie c'était un petit peu l'angle de vue de haut au début, avant de rentrer dans le détail, et puis la technique c'est un peu... la question de la technique et de notre rapport avec la technique s'est imposée petit à petit au fil des réflexions.
[02:13:35] Speaker B: C'est vrai que la problématique des IA, en tout cas d'ordre personnel, ça a été un gros choc. Et une grosse remise en question, je dirais presque une petite crise existentielle qui a duré quelques mois.
[02:13:50] Speaker C: Je peux totalement la comprendre.
[02:13:52] Speaker B: Où vraiment je me suis retrouvé trahi par l'humanité presque. C'est une défaite totale et pourtant j'ai l'impression que personne ne le voit. C'est un désastre, c'est la victoire de la médiocrité. Et pourtant tout le monde est là « Eh t'as vu j'arrive à faire des stories avec... C'est Jimmy le truc, c'est... Non Ghibli, c'est Studio Ghibli ! » Mais ta gueule en fait ! Mais qu'est-ce que tu fais ? Mais réveille-toi après ! Réveille-toi !
[02:14:21] Speaker C: J'ai l'impression que l'IA, en fait, c'est un désastre qui en fuit en avant et que, en fait, tant que les gens peuvent s'amuser à se recréer en Ghibli ou en version animée ou je ne sais quoi, en fait, tant que ça les amuse, ils ont du mal à le voir.
[02:14:35] Speaker B: Ouais, c'est marrant !
[02:14:38] Speaker A: C'est sûr qu'on voit bien que ce truc qu'il y a dans l'esprit de récompense, en tout cas très simple, leur fait faire tous ces trucs avec l'IA, etc, qu'il n'y a pas... Peut-être que.
[02:14:47] Speaker B: L'Humain devient... Non mais tu vois, je veux dire, quand tu... Quand... Nous, tu vois, on dédie une grande partie de notre vie à essayer de faire des trucs beaux ou touchants par un biais esthétique, tu vois. On essaie de faire changer à notre petite échelle des choses dans la vie des gens, ou de leur créer un refuge, ou de les faire réfléchir, ou juste de créer un espace où ils peuvent extérioriser des choses. En fait, ce monde est absurde et on sait pas pourquoi on est là et toutes ces choses-là. Et en fait, la production artistique c'est un peu une réponse. ou qu'on croit en Dieu, ou qu'on croit en ce qu'on veut, ou qu'on croit en rien, il y a un peu un truc de l'ordre du sacré à, justement, par la musique instrumentale, avoir une émotion hyper intense et d'être touché par un impact sonore, par un accord. Et pourquoi cet accord, toi, il te fait pleurer, et moi, il m'évoque ça ?
[02:15:50] Speaker E: C'est la notion de transcendance qui fait qu'on se retrouve à traverser le pays pour parler d'art ou... Avec des gens qui vont se faire trois heures d'émission pour dire, qu'est-ce qu'ils ont à dire les mecs qui ont fait des notes en parole ?
[02:16:02] Speaker B: En fait, il y a un truc un peu magique, sacré, et en fait là, on est en train de le sacrifier juste pour pouvoir faire des stories à la con, ou pour pouvoir... Tu vois, on est en train de mettre à mal Et c'est en ce moment même les chaînes de production culturelles par l'automatisation de la production qui est en route sur Spotify, qui est en route chez les gens qui sont scénaristes pour des romans ou pour des séries, qui est en route pour tous les gens qui ont des métiers créatifs, qui sont juste là sur Terre pour essayer de transcender un petit peu la médiocrité et le vide existentiel qu'on a tous en nous, tu vois ? Et pourquoi, mais pourquoi en fait ? Pourquoi en fait tout le monde se dit pas mais il faut qu'on arrête ça les frères, c'est débile. C'est une... Donc voilà.
[02:16:57] Speaker C: Tu parles d'une trahison, c'est exactement ce que j'ai ressenti aussi, c'est que les IA, en particulier les IA génératives en fait, elles vont toucher à l'art et qui fait partie des choses où l'humain peut le plus s'exprimer avec le plus de... le plus de franchise, le plus de créativité, où il peut, je pense, le mieux se transcender. Et en fait, une IA ne fera jamais ça, en fait. Et pour l'industrie ou pour les gens individuellement, en fait, il y en a qui n'ont pas l'air de voir la différence.
[02:17:31] Speaker A: Elle peut le faire croire, mais après elle ne peut pas le faire pareil.
[02:17:33] Speaker B: Sauf que le truc qui est tragique, c'est qu'on est aux versions bêta, et que déjà aux versions bêta, Moi, tu me mets une playlist avec des vrais artistes et des trucs du duo, je ne peux pas être sûr que j'arriverai à reconnaître ce qui est des vrais artistes et ce qui est du duo. Franchement. Et j'ai fait le test avec plein de potes et tout le temps ils se font avoir parce qu'en fait on est déjà à un niveau qui qui peut fausser des professionnels. Moi, la seule manière qui me permet aujourd'hui de reconnaître, c'est si j'écoute sur des bonnes enceintes et j'entends des petits artefacts qui me disent, là, il y a un truc. Ou alors c'est un MP3 très mal encodé ou c'est de l'IA.
[02:18:14] Speaker C: Ou alors il y a des artefacts dans le rendu des voix ou des choses comme ça, mais ça tend à devenir de plus en plus subtil justement.
[02:18:21] Speaker B: Mais ça a un an la technologie.
[02:18:23] Speaker A: Donc en fait, il y a un.
[02:18:24] Speaker B: Moment donné où ce sera juste, on y arrive, impossible de faire la différence. De la même manière que demain, tu me demandes une grande question philosophique, je demande à ChadJPT de faire une réponse, t'auras aucune manière de savoir que c'est pas moi qui réponds mais c'est une IA.
Et en fait, voilà.
[02:18:42] Speaker A: Après, là où vous faites de la musique, justement, pour comprendre ce genre de choses, c'est qu'on a de l'émotion. Ici, on se base beaucoup sur l'émotion. L'émission, elle est faite pour parler d'émotion parce que je suis quelqu'un qui est très, très, très émotif. Ça pose problème dans ma vie. Mais du coup, la musique m'aide à gérer ces émotions. Votre musique, en tout cas, elle est parfaite pour ça parce que justement, même si le sujet il est là, il y a de l'émotion. Vous êtes humain, il y a de l'émotion, et l'IA pour moi, c'est vrai que c'est compliqué de voir, mais je pense que même si elle peut faire croire qu'il y a de l'émotion, je pense qu'on a cette force l'humain de comprendre qu'il n'y a pas cette vraie émotion, il n'y a pas ce truc qui se passe entre nous. Là on se voit en vrai déjà, ça change tout.
[02:19:18] Speaker E: C'est très intéressant ce que tu dis parce que l'IA génère des émotions, Parce qu'en fait, l'IA, on dit que c'est une intelligence artificielle, mais il n'y a pas d'intelligence, c'est juste une énorme capacité à reprendre des probabilités, à les recracher. Sauf qu'en fait, on est tous en panique face à ça, et on vit tous des émotions, parce que l'IA est là, et on ne sait pas ce qui nous attend demain à cause d'elle. Donc, faire un album sur ça, pour nous, c'était justement questionner ces émotions-là, et je pense que Le but de cet album aussi, c'est pas de faire paniquer, c'est-à-dire que...
[02:19:49] Speaker A: Tu vois, ce que je veux dire.
[02:19:50] Speaker E: C'Est qu'on peut se sentir un peu désemparé, Clément parlait de trahison par rapport à ça. Moi, je pense que ce qui est le plus important là-dedans, c'est de regarder les décisions politiques derrière pour se rendre compte qu'on n'est pas les uns contre les autres. Il n'y a pas un tel qui se pose pas de questions, qui fonce là-dedans. Un tel qui a... Tu sais, comme quand on dit tel ou tel problème, c'est votre faute, vous n'avez pas mis le bon déchet dans la poubelle jaune. On pourrait vraiment vite rejeter ça sur les gens qui ne sont pas éveillés et puis d'autres qui essaient de les avertir, etc. et se cliver. En réalité, si on en est là aujourd'hui, c'est parce qu'il y a des milliardaires et des entités politiques qui nous imposent ça et qu'on ne peut rien faire contre ça. Et je pense que c'est important de saisir à quel point on n'a pas de poids pour les décisions politiques. Je peux prendre un milliard d'exemples pour lesquels il n'y a absolument aucune discussion et le dialogue social n'existe plus. Donc, à partir de là, même si demain tout le monde dit « ok, sur le plan écologique l'IA c'est une catastrophe » ou sur plein d'autres plans, on ne peut pas freiner ça. On n'a pas les moyens. Et donc, c'est pas une bonne nouvelle, mais ça permet aussi de se dire « c'est pas la faute de mon voisin si aujourd'hui tout le monde consomme ça ».
[02:20:56] Speaker B: Ouais mais c'est marrant parce que, enfin c'est marrant, c'est tragique, c'est pas rien de marrant, désolé, c'est un abus de langage. Mais je sais pas, alors peut-être que c'est mon algo qui est complètement biaisé, mais on voit de plus en plus d'articles et de reportages qui alertent sur le désastre écologique que c'est, notamment le Chattelupiti. sur des données qui sont hallucinantes de le fait de dire merci à JetGPT fait dépenser je sais pas combien de centaines de milliers de litres d'eau et d'électricité genre c'est une absurdité donc les gens sont de plus en plus au courant mais pourtant il y a des gens qui font encore écrire leur liste de course à putain de JetGPT et en fait C'est pour ça qu'il y a un truc qu'il faut communiquer. Je suis d'accord avec toi que la grande responsabilité n'est pas... sur tout ce que t'as dit sur les milliardaires.
[02:21:55] Speaker E: Je suis d'accord, mais pour moi ça reste secondaire. Quand Microsoft s'engage à faire des efforts sur le plan écologique et puis en fait on invente ça de GPT et puis ils disent là maintenant c'est la course alliable, tant pis on va pas pouvoir les tenir. Point. Qu'est-ce qui se passe derrière ? Ça ne sanctionne rien. Aucune action politique.
Et c'est pour ça que cet album, il y a des gens qui disent que cet album est politique, et en fait, le point névralgique de cet album, c'est vraiment la technique, parce que c'est un petit peu le scoop qu'on a découvert et que plein de gens savaient avant nous, mais on a réalisé ça en faisant cet album, c'est-à-dire que le combat d'aujourd'hui n'est pas politique, il est technique. Et une des inspirations de cet album, c'est Jacques Ellul, écrivain-penseur français, qui est mort il y a déjà longtemps, qui était plutôt visionnaire, Il écrit un livre qui est mondialement connu qui s'appelle « La technique ou l'enjeu du siècle ». Et lui, il est résistant pendant la Seconde Guerre mondiale, donc il sait pertinemment ce qui se passe quand une décision politique affecte le monde entier. Pourtant, il n'écrit pas « La politique ou l'enjeu du siècle », il écrit « La technique ou l'enjeu du siècle », parce qu'il sait très bien, à l'époque, il a digéré ça. Moi, je pense qu'à sa place, j'aurais été traumatisé. Je me serais peut-être focalisé que sur du militantisme politique en disant « Plus jamais ça !
[02:23:04] Speaker A: ».
[02:23:04] Speaker E: Lui, en fait, il a un temps d'avance et il se dit ce qui va générer des décisions politiques demain, c'est les avancées technologiques. Aujourd'hui, on constate très souvent qu'une avancée politique, une décision qui est prise, c'est juste une réaction à une avancée technologique.
[02:23:21] Speaker C: Sachant qu'avec les avancées technologiques, l'IA ou autre, ça correspond à à la tendance de la fuite en avant actuelle où il faut toujours produire plus, être plus productif, produire plus, plus vite, que ce soit à l'échelle collective comme à l'échelle individuelle, ce qui fait que des gens en viennent à se faire écrire leurs courses par tchat GPT.
[02:23:41] Speaker E: Donc on est dans cette course-là. Et puis la décision politique, derrière, elle va juste venir essayer de légiférer un petit peu. Mais ça reste assez impuissant par rapport à la rapidité à laquelle les choses évoluent. On voit que dans les avancées techniques, à chaque fois qu'une nouvelle révolution arrive, elle est de plus en plus rapidement assimilée et répandue sur le plan mainstream. C'est-à-dire que l'arrivée de la voiture, ça met des décennies. L'arrivée du téléphone portable, c'est beaucoup plus rapide. L'arrivée du smartphone, c'est encore plus rapide. Et il y a 4GPT, je crois que c'est 2022. Et c'est des discussions qui sont dans la bouche du monde entier aujourd'hui.
[02:24:11] Speaker C: Et c'est ça qui a influencé notamment le choix du titre de l'album, « L'âge de l'éphémérité ».
[02:24:16] Speaker E: C'est ça, ouais. Ça touche à tous les plans. Il y a le côté réseau social, il y a les révolutions techniques, il y a un peu tout. Tout est pris dans cette course-là aujourd'hui.
[02:24:24] Speaker B: Effectivement, il y a le truc de se dire, il y a une nouvelle innovation toutes les deux semaines, il y a une nouvelle révolution toutes les deux semaines. Et aujourd'hui, on est au stade où les capacités humaines ne vont pas pouvoir suivre, notamment avec la révolution de l'IA, qui est une réelle révolution. ou en définitive c'est où tu vas apprendre à faire des promptes sur des IA et le faire rentrer dans ton nouveau travail ou alors tu vas être complètement dépassé parce que c'est comme si on atteignait un peu la date d'opération du cerveau humain. de la créativité.
[02:24:57] Speaker A: Oui, je l'entends. Quand je rigole, c'est juste que je me dis merde. Non, mais j'entends, c'est des discussions. Après, je me suis toujours posé la question, parce qu'on est lancé sur ce sujet-là, c'est que je me suis toujours demandé, après, dans des choses qui sont négatives, parfois on y trouve du positif. Je me permets d'essayer de défendre l'autre côté.
[02:25:16] Speaker E: C'est pour ça que ça marche comme ça, c'est-à-dire qu'à chaque avancée technologique, tu vas avoir des avantages, tu vas avoir des promesses qui ne se réalisent pas.
[02:25:24] Speaker A: Ben souvent il va y avoir plein de catastrophes, alors peut-être qu'il y a un truc bien qui se passe, j'avoue.
[02:25:27] Speaker E: Et puis en général, il va y avoir un petit confort du quotidien qui fait qu'on va rester bloqué là-dedans après. Et on a tendance à vendre notre liberté contre un peu de confort. Chaque avancée technologique nous ramène un petit côté pratique. Il y a un truc que j'aimais appeler la grande désillusion d'Internet, c'est-à-dire que nous on est la génération où on nous a expliqué que ça allait être la révolution, comme à chaque fois que... technologie qui arrive, et c'était vraiment la révolution de la liberté internet. Moi j'ai grandi dans les années 80, c'était ça. T'avais la petite terreur, t'avais un peu l'ombre du bug de l'an 2000, mais globalement c'était que du positif.
[02:26:00] Speaker C: On était au point où nos fournisseurs d'accès ils s'appelaient genre Liberty Surf.
[02:26:04] Speaker E: Donc en fait on nous a vendu la liberté et à la fin On a une espèce de grande boutique en ligne avec des pop-up partout, des pubs qui clignotent et on est plus fliqués là-dessus que dans un centre-ville blindé de caméras. Mais c'est vrai que pour faire quelques paperas, ça va être plus pratique que se déplacer en physique. Donc à chaque fois, t'as plein de promesses, elles se réalisent pas, tu gagnes quelques petits avantages du quotidien, un peu de confort. Et puis t'es de plus en plus surveillé, t'as des contraintes qui font que... Nous on est les premiers touchés, c'est-à-dire qu'en tant que musicien, Internet c'était d'autant plus une révolution. Tu pouvais te faire écouter par n'importe quel autre bout du monde.
[02:26:38] Speaker B: MySpace c'était génial, pouvoir accéder à toute la musique du monde.
[02:26:43] Speaker E: Pendant un temps ça a été cette liberté-là.
[02:26:44] Speaker B: Et c'est encore génial de découvrir des disques sur Bandcamp. Twitch est aussi aujourd'hui une plateforme qui est en pleine évolution, il y a encore des espaces de liberté avec des gens qui créent des nouveaux formats et un truc aussi d'interaction directe qui est hyper cool, qui essaie de recréer un peu un espace de convivialité, tu vois, qu'il y avait un peu dans les forums à l'époque aussi, tu vois.
[02:27:10] Speaker C: Espaces communautaires directs.
[02:27:13] Speaker B: Où aujourd'hui, encore une fois, t'as 60% c'est des bots quoi, donc c'est là.
[02:27:18] Speaker E: Genre... Ouais, et puis t'as des énormes monopoles de boîtes comme Spotify, etc. dont les grandes majors sur actionnaires majoritaires qui font en fait la liberté des indépendants par rapport aux... au poids loin du système, elle n'existe plus vraiment.
[02:27:32] Speaker A: Oui, puis ils choisissent l'axe du discours qu'il y a de chacun qui l'utilise. Je veux dire, quand tu regardes X ou quand tu regardes même Twitch, je veux dire, il y a des choses qu'on a le droit de faire, des choses qu'on n'a pas le droit de faire. Après, il y a des choses qui sont normales, qui sont interdites, parce que bon, elles ne sont pas non plus partientes, cacahuètes. Mais il y a certains mots, des fois, qu'on n'a pas le droit d'utiliser, alors que ce n'est pas non plus... C'est peut-être un avis politique qui est un peu différent. Ils ne sont pas trop d'accord et puis hop, ils peuvent le mettre. Et quand on est tous clients, il suffit qu'ils prennent une décision et on est tous bloqués dans le Non, non, pas du tout.
[02:28:01] Speaker E: Mais d'où le thème de la dystopie ?
[02:28:03] Speaker A: Monsieur Amazon, pour l'instant, nous a pas trop embêtés. Mais c'est quand même une personne problématique. Mais bon, après, c'est pas grave.
[02:28:10] Speaker C: Il y avait un truc intéressant que vous souleviez aussi, c'est le fait que...
dans le sens où Internet serait un immense marketplace, où on est assailli d'informations. Justement, dans le titre de l'album, le premier truc auquel j'ai pensé, c'est la profusion d'informations qui nous viennent quotidiennement de tous les canaux, que ce soit des médias d'Internet, des médias traditionnels, de l'art, du divertissement, etc. Où on est tellement, ou même de la publicité, on est tellement assailli d'informations, Et ce depuis, c'est même pas tout récent, ça fait déjà des décennies que ça dure, où en fait on ne sait plus où donner de la tête et on n'arrive plus à se focaliser sur quelque chose. Ce qui est assez contradictoire justement avec le fait que vos morceaux s'inscrivent dans la longueur. Mais il y a aussi un truc que j'ai noté, c'est que dans les premiers morceaux, il y a des ruptures parfois brutales au sein des morceaux, comme si c'était une espèce de zapping d'une ambiance à une autre.
[02:29:03] Speaker E: Et pour illustrer ça justement, et puis tu vois on fait de la musique long format, mais nous les premiers on est pris dans ce truc de tu scrolls, tel truc est trop long, je me le mets de côté, on verra plus tard si j'ai le temps.
[02:29:13] Speaker B: Il y a ce truc de créer aussi la frustration et il y a aussi le fait d'envoyer une crotte de nez à tous ceux qui pensent qu'on fait du post-rock avec de longues intros, boum ça switch, il y a une synthé, bam il y a un break de batterie, où est-ce que j'habite ? Donc il y a ce côté un peu fantomas.
[02:29:34] Speaker A: En tout cas, vous vous ramenez bien à l'humain, avec votre musique, c'est important, les émotions. Je trouve qu'il y a beaucoup de... On parle de cette force, de cette violence, mais il y a beaucoup de poésie, il y a beaucoup de... Ce côté humain encore, il y a un certain humain qui peut amener ça.
[02:29:49] Speaker B: En fait, pour rentrer 2 minutes 30 dans l'aspect purement technique de comment on fabrique cette musique, et tu parles d'humain, Et c'est vrai que nous, notre propos, il n'est pas juste critique et complètement fin du monde et tout ça. Il n'est pas juste sur cette angoisse-là, il est aussi effectivement sur ce rapport au réel, ce rapport à l'humain, à l'artisanat, au fabriqué, à l'imperfection et tout ça. En fait, tout ce qui est joué, tout ce qu'on entend dans ce disque est joué. Et même tout ce qui est synthèse et tout ça, il y a très très peu de choses qui sont faites à la souris, c'est-à-dire que Il y a toujours une interaction physique quelque part, un micro qui traîne, qui capte un bruit de fond et quelque chose qui est fabriqué avec vraiment ce rapport artisanal qui nous tient vraiment à cœur et qui, je pense, fait cette émotion dont tu parles et qui est vraiment, je pense, un peu au centre des éléments de réponse qu'on a. De se reconnecter au réel, de s'écouter, de faire des choses ensemble, de réussir à créer des espaces où les gens se retrouvent, où ils s'écoutent, où on peut discuter ou alors on peut juste partager un moment de communion silencieuse, tu vois je sais pas mais un espace de concert normalement c'est ça, c'est pas juste un endroit où tu fais tes stories pour montrer que t'es un gars de cool. C'est aussi un endroit où tu fermes les yeux, où tu respires au même rythme que ton voisin, où tu vis un truc d'intensité et puis après tu peux le partager autour d'une bière et puis ça te rappelle un truc de ta vie, tu partages avec lui et machin. En fait, avec ce projet, il n'y a pas un jour où je suis sorti d'une salle de concert sans avoir eu une discussion avec quelqu'un qui m'avait bouleversé. C'est dingue, tu vois, donc il y a vraiment ce truc de... de recréer cet espace de... un peu de... ouais, de sorte de cocon quoi, tu vois. Donc ça passe effectivement par le fait aussi de d'être proche de ce qu'on fait avec nos mains, avec les décisions de faire quelque chose d'artisanal, de DIY, de fabriquer de toutes pièces avec une intention surtout et un soin vraiment à essayer de retranscrire une émotion humaine avec toutes ses imperfections et...
Et ça s'entend.
[02:32:10] Speaker C: Bien dans l'album justement, on entend très clairement les souffles des micros et des amplis, on entend même les synthétiseurs qui sont beaucoup joués comme s'ils étaient enregistrés sur une bande qu'on joue à diverses vitesses de lecture. C'est un effet que j'aime beaucoup justement avec la hauteur tonale qui varie un petit peu.
[02:32:30] Speaker B: Mais c'est vraiment fait comme ça, c'est pas un plugin. Je me suis fait chier, j'ai plus de deux heures, on l'a mis sur une tape machine, on a enregistré le truc, on a calibré la tape machine, et après j'ai fait avec mon petit doigt comme ça. Donc il y a aussi une démarche jusqu'au boutiste de se dire on fabrique le truc et on va pas utiliser des trucs préconçus, on va fabriquer nos outils, même tu vois tous les samples, les seuls trucs qu'on n'a pas fabriqués évidemment c'est les discours de Zuckerberg. Mais par contre, va te taper les trois heures de D-Rush où t'écoutes ce connard qui parle et découpe les trucs pour récréer un disque en deux. Oh là là, j'étais pas loin du burn-out.
[02:33:11] Speaker C: Du coup, ça se marie bien avec le discours de l'album, justement, ce que j'appelle de l'orfèvrerie dans l'imperfection, en fait. qui est une volonté peut-être de dépolisser le son alors qu'on est même à une époque où justement la production musicale ça va être de plus en plus au cordeau, avec le ton parfait, avec la correction parfaite, que ce soit bien produit pour que ce soit absolument sur tous les systèmes.
[02:33:38] Speaker B: Après je pense qu'il y a quand même un peu de ça dans ce disque à certains moments spécifiques et qui sont genre volontairement, genre, hyper produit et hyper... le spectre il est comme ça, t'entends tout, machin. Le côté un peu Imax cinéma, quoi. Mais pour encore mieux rentrer en contraste avec le moment où c'est une bouillie de reverb saturée, crunch partout, et où tu te dis, wouah, d'un seul coup il y a de la fumée qui est rentrée dans le cinéma, je vois plus l'écran, qu'est-ce qui se passe, quoi.
[02:34:12] Speaker A: C'est vrai qu'il y a un côté très théâtral. Votre musique a un côté très opéra aussi, moi j'ai trouvé.
[02:34:18] Speaker B: Je pense que ça vient du côté classique.
[02:34:21] Speaker C: En plus, le fait de faire un maximum à la main, ça vient aussi, j'imagine, d'une volonté de jouer le plus vrai en concert.
[02:34:31] Speaker E: Complètement. L'objectif c'est aussi de se dire on va jouer cet album en live entièrement parce qu'on a eu la grande frustration de ne pas pouvoir le faire sur le premier avec deux morceaux qui sont impossibles, il faudrait être 40 sur scène pour les jouer. Donc là il y avait quand même un squelette guitare, basse, batterie et violoncelle qui correspond à notre quatuor en se disant il va y avoir des choses en plus, on va faire de la biage mais on va avoir un squelette qui tient la route en live.
[02:34:55] Speaker B: C'est aussi le fait d'aller encore une fois contre l'espèce de mode là, nous dans la production musicale, encore une fois j'ai pas envie de parler d'un truc qui va parler à trois personnes mais dans la production musicale aujourd'hui aussi on a des moyens techniques qui permettent de faire des trucs qui sonnent énorme en trois clics, avec des plugins, avec des banques de sons, avec des instruments virtuels où tu fais un accord au piano, t'as l'orchestre d'Hans Zimmer qui joue et c'est grandiose et c'est sublime. En fait, il y a aussi un truc du coup, où à la fin, t'as un peu toutes les musiques de film qui sonnent pareil. Toutes les musiques de film, en gros, sonnent comme du Hans Zimmer. Toute la trap sonne en gros comme du Drake. Tout le métal... En fait, si tu veux, à un moment donné, Tu te dis mais on n'a pas du tout envie de faire partie de ça en fait, on a envie d'avoir notre son de... On a envie d'avoir notre son de...
[02:35:51] Speaker C: Une sorte d'uniformisation par l'outil quoi.
[02:35:53] Speaker B: Pardon ?
[02:35:53] Speaker C: Une sorte d'uniformisation par l'outil.
[02:35:55] Speaker B: Ouais complètement. En fait parce que c'est facile. et parce que c'est moins cher, parce que c'est plus efficace, et donc du coup, ben voilà. Et puis en fait, tout le monde sonne pareil, c'est un peu chiant. Alors nous, ben voilà, notre batteur, il a fabriqué lui-même sa batterie. Donc les fûts, c'est des fûts qu'il a fabriqués lui-même, c'est des dimensions qui n'existent pas dans la vraie vie, avec des tôles qu'il a fait plier, machin. Alors c'est un kick qui est très compliqué à enregistrer. Par contre, quand il est bien enregistré, il a son son à lui. C'est son kick. C'est ce truc-là. Et là, tu vois, récemment, on a fait une session en cahier expi. Et je me suis retrouvé à devoir mixer cette session-là. Évidemment, on n'a pas pu prendre la batterie dans l'avion. C'est pas trop gros. Ça passe pas en bagage à main, son kick. Mais du coup, je me suis retrouvé à devoir mixer le son du groupe avec une batterie qui était un truc de location classique. genre la même batterie que tout le monde a, et encore j'y suis arrivé sur les tomes et tout ça, mais le kick j'y arrivais pas quoi. Et bah du coup j'ai samplé le kick avec le kick de Julien qu'on avait enregistré dans l'église, et là je retrouvais le son du groupe. Donc y'a vraiment ce truc de... J'avais techniquement un son de kick meilleur sur la prise de son de KxP quoi, parce que c'est le truc que tout le monde a, le son de kick impactant avec du bal machin, Il n'y a pas notre truc, il n'y a pas notre ADN, notre artisanat, notre truc.
[02:37:27] Speaker A: Il manque un des objets, oui, effectivement.
[02:37:29] Speaker B: Mais voilà.
[02:37:32] Speaker A: Et Neurosis. Neurosis dans tout ça. Bon, eux, ils utilisent quoi ? Ils font quoi ? Ils sont assez... C'est bruyant, Neurosis.
[02:37:41] Speaker E: C'est bruyant, c'est...
le boss final de ce qu'on va catégoriser comme le post-metal pour rentrer encore dans les étiquettes. Donc c'est vrai que ça fait aussi partie de nos influences et de notre cursus. Ça vient de mentionner la porte d'entrée royale vers ce style.
[02:38:01] Speaker A: C'est un clip que vous avez choisi avec le morceau From The Hill.
[02:38:04] Speaker E: Ouais, alors le morceau est super, le clip, il est vieux. C'était surtout pour le morceau. Je sais pas quel âge il a, mais on voit bien qu'il date, mais c'est un morceau génial d'un album génial de Neurosis.
[02:38:16] Speaker A: Pour lui dire quoi de plus sur Neurosis ? Pour les gens qui connaissent pas là.
[02:38:18] Speaker E: Comme ça... Qu'on aurait bien qu'il rejoue...
[02:38:21] Speaker B: Mais qu'on valide pas du tout Scott Kelly quand même...
[02:38:25] Speaker E: Voilà, c'est pour ça que je ne sais pas s'ils rejoueront un jour. C'est un groupe légendaire qui a inspiré beaucoup de monde. Il y a tout un mouvement qui s'est créé derrière eux avec plein de groupes qui se sont inspirés d'eux.
[02:38:36] Speaker D: C'est sûr.
[02:38:38] Speaker B: Et puis là, pour le coup, tu as aussi un truc qui sonne énorme, mais en même temps, c'est extrêmement organique. Tu as vraiment l'impression d'écouter un concert. Je pense que c'est produit par le regretté Steve Albini.
[02:38:50] Speaker E: Cet album-là, oui.
[02:38:51] Speaker B: Donc il y a vraiment aussi ce truc de ça vieillit bien parce qu'il n'y a pas d'artifice de production en fait, c'est des gens dans une pièce qui font de la musique. Fin de la production ! Et ça c'est quand même assez... ça vieillit du coup hyper bien, mais aussi par rapport à ce qu'on se disait avant...
Alors oui, métal, il y a un mec qui crie. Oui, post-métal, c'est des tempos lents et il y a des saturations. Mais en fait, pour moi, c'est de l'art contemporain. Ces mecs-là, ça va au-delà du genre. Et je pense qu'ils s'en vont.
foutre des étiquettes, ils ont vraiment poussé les murs et ça reste encore étonnant alors que ça a quoi, 30 ans ce disque ?
[02:39:40] Speaker E: Celui-là ça doit être 2001, je crois.
[02:39:43] Speaker A: Si j'y fais la bêtise. C'est très vieux, il a 25 ans.
[02:39:45] Speaker E: A vérifier, ça date.
[02:39:48] Speaker C: Et puis en plus de tous les témoignages que j'ai eus, moi je les ai pas vus en concert, mais tous les témoignages que j'ai eus en concert c'était fou. J'avais d'excellents retours.
[02:39:58] Speaker A: C'est Neurosis, en général. Là, il n'y a pas d'autre définition. Neurosis.
[02:40:02] Speaker C: Apparemment, l'émotion est toujours très présente. Ça ne laisse pas indifférent, en tout cas.
[02:40:08] Speaker A: On va regarder ça tout de suite. Encore une fois, c'est un choix de bruit.
Il n'y aura pas d'émotions que du.
[03:00:08] Speaker B: Peur, de la rage, de la triomphe et du self-abasement. C'est la direction que le monde va.
[03:00:15] Speaker E: Dans à l'heure actuelle.
[03:00:17] Speaker B: Il y aura l'intoxication de la puissance.
[03:00:21] Speaker E: Toujours, à chaque instant, il y aura la joie de la victoire, la sensation.
[03:00:28] Speaker B: D'Attraper un ennemi inutile. Si vous voulez une image du futur, Imaginez un sac, stampé sur le visage d'un humain, pour toujours. La morale est simple. Ne laissez pas ça se passer. Ça dépend de vous.
[03:01:43] Speaker A: Bang Bang, le meilleur du métal et de l'alternative rock, c'est en live Twitch tous les dimanches soirs. Voilà, il faut le noter dans votre agenda et puis si jamais vous n'avez pas envie de voir le direct, il y a la VOD sur notre page YouTube, point d'exclamation bang pour ceux qui sont là en direct. Et puis, passez le message à vos amis, tant qu'à faire, plus on est, plus on rit. Et surtout, plus on sera à regarder cette émission, nous, plus on aura peut-être d'aide de l'État, on peut toujours rêver. Et puis, développez des tas de choses pour défendre cette musique, puisque vous le savez, c'est une association, donc, On ne se met pas ça dans les poches. Bon, à part Marcel qui est obligé de payer, mais le pauvre c'est un enfant, il faut bien qu'il avance dans la vie, sinon ça serait foutu pour lui. Donc c'est déjà derrière. On s'en bat les roustons. Nous venons donc de regarder cette magnifique vidéo avec l'intoxication of power. Vous êtes nos invités.
[03:02:30] Speaker B: Tu vois, il est très bien ton anglais.
[03:02:32] Speaker A: C'est le fake du français qui essaie d'avoir un accent américain.
[03:02:36] Speaker B: T'as dit power. Franchement, ça va ?
[03:02:40] Speaker A: Foutez-vous de ma gueule ! Leur deuxième album, il est sorti et on vous le conseille vraiment chaudement, il est magnifique, magnifique progression, des morceaux qui sont courts, moins courts, moins courts, moins courts ! Ça monte, c'est crescendo, comme peut-être ce qui se passe sur Terre, les choses s'accélèrent et deviennent de plus en plus compliquées, il y a beaucoup de messages, c'est ma traduction encore une fois, je laisserai à chacun de ressentir ce qu'il a à ressentir, moi je trouve que c'est super réussi, On est là, on sent une urgence, on sent quelque chose, on sent beaucoup d'émotions, de tristesse. Mais encore une fois, il y a quand même quelque chose de très beau. Parce qu'il y a quand même un espoir dans ce que vous faites comme musique. On entend, on s'aime quand même, on est là ensemble, allez, je vous assure, on peut faire un truc.
[03:03:22] Speaker B: J'espère, oui, carrément.
[03:03:23] Speaker A: Non, mais ça s'entend, vraiment, dans la musique.
[03:03:24] Speaker E: C'est volontaire, oui.
[03:03:25] Speaker A: Et c'est trop bien. Parce que du coup, on passe entre toutes ces étapes. La vie, c'est un peu ça. On est content un jour, et puis le lendemain, c'est le jour le plus horrible de notre vie.
[03:03:34] Speaker E: Il y a du beau dans ce qui nous arrive à tous.
[03:03:36] Speaker A: Oui. Mais c'est bien, c'est bien. Il y a quand même un espoir, donc.
[03:03:40] Speaker B: Ah oui, complètement.
[03:03:42] Speaker A: Parce qu'il y en a qui étaient commencés quand on s'est déjà installés les cordes.
[03:03:47] Speaker E: Non, non, il y a un contraste entre les deux, mais il y a les deux.
[03:03:50] Speaker A: Bon, vous êtes des gens joyeux ! Non mais moi je le sais de ce qu'on a parlé !
[03:03:53] Speaker E: Non mais c'est vrai que ça nous a un petit peu surpris dans la réception de l'album, il y a des gens qui l'ont vraiment pris comme un album violent et sombre, ce qu'il est, mais pas que.
[03:04:02] Speaker A: Ah ouais, non, clairement pas.
[03:04:03] Speaker E: J'étais un peu surpris de ça, ouais. Et le monde est pas tout rose, mais il y a quelque chose de bien là-dedans, et juste le fait de... de pouvoir créer à partir de ce qu'on vit, la capacité d'analyser, de recracher quelque chose et d'en parler entre humains, rien que ça, ça vaut le coup de... Ça, c'est positif, quoi.
[03:04:20] Speaker B: Et puis la catharsis, c'est pour aller vers un état de mieux. Et il y a très souvent, justement, après des moments extrêmement violents, des moments aussi d'apaisement où on revient à des choses extrêmement pures, extrêmement simples, extrêmement naturelles, acoustiques, et où en gros il y a un peu un retour à une sorte de minimalisme naturel, rassurant, beau, qui est un peu une porte de sortie de cette espèce de vacarme.
[03:04:54] Speaker A: Est-ce que vous êtes du genre à contempler les paysages et avoir beaucoup d'émotions en regardant les paysages ?
[03:04:59] Speaker E: Justement, le message de ce album, c'est pas tout est foutu. Il reste des points de nature intactes. Il reste des moments avec nos proches à vivre. Il reste des choses à créer. Oui, bien sûr.
[03:05:12] Speaker A: Désolé, je vous parle de moi parce que je suis très égocentré. J'ai pensé à ça et moi, j'aime beaucoup regarder les fleurs et quand je vois des fleurs, je suis épaté par la beauté de ce que je peux voir, même quand c'est des fleurs qu'on connaît de tous les jours. Il y a quelque chose de fou et en fait j'ai écouté ce que vous étiez à dire et c'est comme si j'avais tout l'entourage de Paris autour de moi qui pouvait faire du bruit mais il y a quand même cette fleur.
[03:05:31] Speaker B: C'est très beau comme image. Ça pourrait être une pochette d'album.
[03:05:39] Speaker A: Je ne suis pas artiste, je laisserai les gens le faire correctement.
[03:05:42] Speaker C: Une fleur entre deux plaques de bitume tu sais.
[03:05:45] Speaker A: Et puis avec un rat mort dans un coin.
[03:05:47] Speaker B: Tu peux peut-être le prompter sur Mid-Journey ? Ah oui !
[03:05:51] Speaker A: J'ai déjà essayé ça, je peux t'assurer que ce qui en est sorti m'a fait dire, plus jamais de ma vie je veux voir ce qui sort de cette machine avec ce que je dis, parce que c'était trop horrible, j'avais envie de dégueuler tellement c'était horrible. Est-ce que la musique que vous faites aujourd'hui, le fait de pouvoir faire cette musique, est-ce que certains pourraient ou vous pourriez dire que c'est un luxe ?
[03:06:11] Speaker B: Oui.
Franchement, on est hyper privilégiés. On vit dans une région du monde et dans un pays qui nous permet de le faire et de mettre du temps et beaucoup d'énergie dedans. Et c'est un privilège énorme et on espère que ça durera le plus longtemps possible et qu'on pourra à chaque fois proposer des disques qui nous font mériter cette chance d'une certaine manière.
[03:06:39] Speaker E: J'approuve ce message.
[03:06:41] Speaker A: Non parce que c'est cool.
[03:06:43] Speaker B: C'est génial.
[03:06:45] Speaker A: On peut imaginer que malheureusement, faire de la musique ou en tout cas essayer de faire quelque chose, souvent on a besoin d'en vivre ou on a besoin qu'il y ait de l'argent. Et donc on peut bifurquer dans de la musique qui est plus simple. Les gens qui rêvent de faire de la musique parfois réfléchissent pas plus. Peut-être, c'est pas méchant ce que je dis, ça peut paraître négatif mais c'est pas méchant.
[03:07:01] Speaker B: Après on n'a jamais fait ce projet-là en voulant en vivre.
[03:07:05] Speaker A: Non mais ça je me permets de ne pas redouter.
[03:07:09] Speaker B: Ça s'entend.
[03:07:11] Speaker A: C'est ce que j'appelle justement un luxe ou un privilège parce qu'il y a toujours ce truc. Des fois on reçoit des groupes et on sait qu'il y a 2-3 codes qui ont été mis quand même même si on les respecte beaucoup parce que...
[03:07:21] Speaker B: C'est aussi un choix. c'est aussi un choix, et le luxe est de pouvoir avoir d'autres activités à côté qui permettent de consacrer, en tout cas de ne pas avoir une motivation pécuniaire derrière. Mais c'est aussi un choix, à un moment donné, de dire, c'est un peu l'art pour l'art, entre guillemets. Ce qui compte, c'est que le projet, artistiquement, il soit comme on a envie qu'il soit. Et c'est la seule contrainte du truc, en fait. Alors évidemment c'est difficile avec l'intermittence et tout ça, c'est pas toujours facile, mais jusqu'ici on arrive à maintenir un équilibre où on arrive à faire rentrer un cube dans un rond. Mais c'est pas évident. Par contre, le fait de garder cette liberté artistique, c'est important pour nous et j'espère qu'on pourra continuer. De toute façon, c'est une condition de ce projet-là. Si ce n'est plus possible, le projet s'arrêtera ou il prendra une pause ou il reviendra à un moment donné où on pourra le faire. Mais on ne fera pas de concession avec ce projet-là, jamais.
[03:08:40] Speaker A: C'est beau parce que les gens, souvent, la vie fait que on est un peu emprisonné par ce qu'il faut faire dans la vie. On se conforme à ça souvent. On parle souvent de ce fameux la maison, le chien, la famille, les enfants.
[03:08:55] Speaker E: Après, si c'est juste pour manger, il y a d'autres jobs aussi à faire, quoi, tu vois ?
[03:08:59] Speaker A: Oui, oui.
[03:09:00] Speaker E: Et en fait, en n'ayant aucune contrainte, du coup, c'est pas comme n'importe quel job, et c'est ça qui est intéressant.
[03:09:06] Speaker A: En tout cas, je trouve ça cool. Ça peut donner aussi de l'espoir aux gens qu'il faut des fois essayer de galérer un petit peu, ou en tout cas d'aller un peu plus loin pour essayer d'y arriver, parce que c'est pas un claquant des doigts que ça tombe du ciel. Mais ça peut donner de l'espoir aux gens qui se sentent emprisonnés dans quelque chose.
[03:09:21] Speaker B: Encore une fois, nous on n'a pas du tout le sentiment d'y être arrivé, du tout, du tout. C'est-à-dire que là, on a un équilibre au moment T, Mais c'est un truc d'équilibriste, c'est-à-dire que l'équilibriste, il n'est jamais ancré au sol, il est en permanence en train de s'ajuster pour rester sur son fil et c'est un effort de chaque instant. Jusqu'ici, on a l'énergie et la foi pour le faire. Jusqu'à quand, je ne sais pas, mais en tout cas, on restera, entre guillemets, des équilibristes et on restera sur notre fil, même s'il est très fin.
[03:10:00] Speaker A: C'est cool.
[03:10:00] Speaker C: En plus, comme on a parlé de comment vous produisez ou comment vous fabriquez votre musique, même le niveau d'énergie et de temps à y passer doit être assez colossal.
[03:10:10] Speaker B: Ouais, mais ça, tu vois, c'est aussi un truc, je pense, dans le futur. Désolé, je reviens aux IA.
[03:10:15] Speaker A: Les IA, c'est le sujet.
[03:10:17] Speaker B: Ça, c'est vrai. Aussi un truc, je pense, qui nous différencie des IA et qui est un vrai truc qu'une IA ne pourra jamais remplacer. c'est l'histoire d'humains qui fabriquent des trucs, en fait. Il y a un moment donné, pourquoi les gens, ils viennent te voir, toi, qui parles sur Twitch, plutôt que de lire une passe à demander à chaque GPT, quels sont les albums qui sont sortis cette semaine et qui méritent l'écoute, tu vois, genre, voilà. Et en fait, C'est étonnant parce qu'on a ce réflexe-là assez naturellement d'admiration pour des athlètes de haut niveau ou pour des artistes qui font des installations énormes où tu te dis putain mais ils ont dû monter ça sur machin. Et on peut assez facilement avoir de l'admiration pour quelqu'un qui a fait l'Everest sans oxygène ou qui a fait le 2K. pieds nus ou des trucs comme ça, des exploits surhumains. Et en fait, je pense aussi que dans la production artistique, quelle qu'elle soit, il y a aussi des histoires comme ça. Et j'ai la sensation qu'il faudrait réussir à refaire rentrer dans le cadre le processus de fabrication, parce que c'est bien, s'il y a bien quelque chose qui peut nous différencier des IA, c'est qu'il y a des gens qui ont une démarche comme ça, ils se créent leur propre Everest comme le facteur cheval, tu vois, qui crée son palais pour sa fille, c'est ça ?
[03:11:52] Speaker A: Je ne sais plus.
[03:11:54] Speaker C: Un village carrément, je crois.
[03:11:57] Speaker B: Il avait créé je crois un palais pour sa fille, mais c'est un gars qui C'est une sorte d'artiste qui n'a jamais fait d'école d'art et qui a fait cette espèce de truc de toutes pièces. Je crois que c'était un facteur et il récupérait des sacs de ciment et.
[03:12:12] Speaker E: Il a construit un palais.
[03:12:16] Speaker B: Et à la fin ça fait cette espèce d'œuvre d'art complètement... complètement folle, mais qui est aussi, genre, l'histoire qu'il y a derrière fait autant partie de l'œuvre d'art que l'œuvre d'art elle-même. Et ça pour moi, une IA pourra reproduire un truc peut-être aussi beau que le Palais du facteur cheval, mais l'histoire qu'il y a derrière, l'engagement de l'humain, l'artisan, le geste, ça c'est un truc C'est un truc qui nous différencie vraiment et c'est aussi un truc qui crée beaucoup plus d'unicité je pense aussi et beaucoup plus de personnalité aux oeuvres musicales quand vraiment il y a cet engagement artisanal.
Et donc ça fait aussi partie de cette réflexion globale, de se dire on va jusqu'au bout. Et d'ailleurs, ça c'est une exclue que je vous balance maintenant, mais on a documenté la production et l'enregistrement de ce disque.
[03:13:15] Speaker E: Avec Clara qui est passée chez vous, justement.
[03:13:18] Speaker B: Et donc Clara est en train en ce moment même de monter un petit documentaire qui montre un peu comment on a fait tout ça.
[03:13:27] Speaker A: On lui fait coucou parce que pendant qu'elle est en train de nous monter, elle nous regarde.
[03:13:30] Speaker C: Je connais des gens que ça va passionner certainement en plus.
[03:13:33] Speaker A: Ah non mais c'est génial, c'est trop bien effectivement. C'est juste logique et puis ça peut conduire les autres peut-être aussi à mener plus loin encore cette réflexion que vous avez eue dans l'album. Quand vous étiez enfant, on va commencer un petit peu à parler de ça.
[03:13:45] Speaker C: Vous pouvez vous allonger sur le canapé.
[03:13:47] Speaker A: Vous avez le droit de dire j'ai pas envie de répondre à ta question, elle me fait chier, vous savez ici c'est très libre. Vous êtes totalement libre de me dire oui ou non, des fois je pose très mal mes questions aussi. Donc ça fait partie de mon côté humain. C'est quand la première fois que vous avez rencontré les musiques un peu rock, un peu plus musclées, peut-être très électriques, et c'était quoi, quand, quel âge et quelles émotions vous avez eues ?
Si vous vous en souvenez.
[03:14:11] Speaker B: C'est assez net.
On avait une bande de potes quand j'avais genre 7-8 ans. On avait une bande de potes dans le quartier et on faisait du vélo, enfin voilà, la vie sans internet c'est merveilleux. On faisait du vélo, on dessinait des trucs par terre avec des craies, on s'inventait des histoires, il y avait une forêt.
[03:14:37] Speaker C: On jouait tout l'après-midi avec un bâton, qu'est-ce qu'on s'amusait.
[03:14:39] Speaker B: C'était génial, j'avais des épées et tout ça, bon bref. Et en fait, il y avait aussi des jours de pluie où on jouait à la console. Et en fait, un de mes voisins, son père était professeur au conservatoire de musique électro-acoustique, de musique concrète. Il avait une salle chez lui qui était un studio de production de musique électro-acoustique, donc avec des machines partout, des enceintes, des trucs. Et il essayait de m'expliquer, moi, du haut de mes 9-10 ans, tu vois, ce qu'il faisait. Et moi, je comprenais pas, quoi. Il me disait « j'utilise de l'électricité pour faire de la musique, tu vois. Et du coup, comment tu fais ? Genre c'est avec une guitare électrique ? Mais non, pas forcément, tu vois. Donc un jour, il voyait que je me faisais chier, que je jouais pas à la console, et il m'amène dans le studio, il me montre un peu les spectrogrammes, les machins, donc c'est un peu fascinant quand t'es gamin.
surtout pour me contextualiser le fait de faire de la musique avec de l'électricité, il me montre le moment où Hendrix joue à Woodstock l'hymne américaine en faisant tous ces bruits d'avions qui se crachent et de bombes avec sa guitare. Et là, ça a été une sorte de choc de me dire, alors déjà, là, ce qui est intéressant, c'est pas la mélodie, c'est le son. comment il arrive à faire ce son-là avec son instrument, surtout que t'as l'impression que c'est une... c'est comme une extension de son corps et pourtant c'est à la fois extrêmement organique, extrêmement... jamais entendu, pour moi, jeune enfant. À la fois genre, tu vois que ça sort du coeur et en même temps c'est un peu surnaturel. Et je me souviens qu'il m'avait fait cette phrase, qu'il m'avait marqué avec mon esprit gamin, encore une fois, ma mère est prof de solfège, mon père était compositeur et prof d'écriture et tout ça.
[03:16:38] Speaker A: Il y avait un terrain quand même.
[03:16:40] Speaker B: Mais très musique classique en fait, on.
[03:16:41] Speaker C: N'Entendait que de la musique classique à la maison.
[03:16:43] Speaker B: Mais du coup, il me disait, tu vois, c'est peut-être ça qu'aurait fait Mozart s'il avait eu accès à l'électricité. Et cette phrase-là m'a choqué. Puis à partir de là, fascination pour la guitare électrique, fascination pour tout ce qui fait, qui arrive à exprimer des émotions, pas forcément avec une mélodie, mais avec du son. Et donc, tout un pan de...
[03:17:07] Speaker A: Très moderne quand même. Tout ça c'est très moderne, non mais.
[03:17:11] Speaker B: C'Est... Ouais, ça date des années 70.
[03:17:14] Speaker A: Oui je sais, mais ce que je veux dire moderne c'est que quelqu'un offre cette possibilité à un enfant de découvrir ce monde-là, sachant que souvent les enfants n'ont pas accès à ce genre de personnes.
[03:17:23] Speaker B: C'est une chance inouïe. C'est une chance inouïe. Et puis en plus tu vois, je te dis, là je sonne comme un gars qui est dans un quartier bourgeois, dans un centre-ville, c'était en périphérie d'Angoulême. C'était à Gompontouvre, c'est vraiment quartier pavillonnaire à la campagne, donc la probabilité que je rencontre ce gars-là à ce moment-là, elle est infime, et que lui se rende compte que... Je pense qu'ils voyaient que eux ils jouaient à la console et moi j'étais sur la guitare acoustique, j'essayais de faire des trucs, ils voyaient qu'il y avait un terrain et peut-être je comprendrais, voilà. Mais ça m'a... ça a été le déclic. Et à partir de là, il fallait absolument que j'ai une guitare électrique, il fallait absolument que ce soit une...
[03:18:09] Speaker A: Il fallait absolument que ce soit une.
[03:18:13] Speaker B: Stratocaster, il fallait absolument que ce soit distordu, et j'ai cassé les pieds à mes parents pendant... jusqu'à hier.
[03:18:20] Speaker A: C'est une belle histoire. Tes parents ont été conciliants en tout cas.
[03:18:26] Speaker C: Ça devait être fou en tant que gamin, surtout dans les années 90, de pouvoir entrer dans un home studio. À l'époque, ça devait donner le sentiment de rentrer dans une base secrète.
[03:18:39] Speaker B: C'était un peu un cockpit d'avion. Avec des boutons qui clignotent partout, des spectrogrammes, ça m'avait vachement impressionné. Tu vois là, on peut visualiser le son, tu peux voir le son et ça ressemble à ça. Tu vois des zones de partout. Mais c'est débile, c'est incroyable. Comment t'arrives à voir ça ? Là tu vois, je le mets en 3D, là j'ai les fréquences basses, j'ai les fréquences aigües et j'ai pas compris grand chose, mais ça m'a fasciné. Et je pense que ça a planté une graine en moi qui a grandi.
[03:19:14] Speaker A: De ton côté.
[03:19:17] Speaker E: Alors d'un autre côté, c'est plus classique. Quand j'étais petit, c'était la guerre, on avait des jouets en bois et on avait une orange à Noël. C'est vraiment, tu sais, génération pré-internet. Donc en gros, c'est juste la radio. Je sais qu'il existe le rap, le classique, l'opéra, le rock, le jazz, mais vaguement. Et puis au collège, avec les débuts du téléchargement, on commence à se filer des MP3 et je récupère Spring, Blink, Green Day, des trucs de ma génération au compte-gouttes, en fonction de ce qui ressort dix ans en retard sur les Américains, évidemment. En fait, moi j'avais la curiosité de me dire, mais qui a fait quoi à quel moment ? Parce que je te dis, lui, il a fait ça parce qu'il était fan de lui avant et tout, et d'établir une chronologie.
[03:20:05] Speaker C: T'as envie d'avoir l'historique.
[03:20:07] Speaker E: Ouais voilà, et donc à l'époque avec le bas débit du coup, je pouvais même pas regarder des vidéos sur YouTube.
[03:20:13] Speaker A: Bah t'avais le temps de chercher du coup.
[03:20:13] Speaker E: Ouais c'est ça, c'est exactement ça.
[03:20:15] Speaker C: Vous vous rappelez, l'internet qui faisait des bip-bips quand ils se connectaient.
[03:20:20] Speaker E: Si tu veux, moi j'ai grandi dans la plaine de la Garonne, donc le bip-bip il dure très très longtemps. avant d'avoir accès à YouTube, et donc je passe mon temps sur Wikipédia à lire des bios de groupes et à essayer de, tu vois, de dater tout ça, qui a influencé qui, qu'est-ce qui vient d'où, et plutôt à geeker sur l'histoire de la musique que la musique en fait, je me suis mis très très tard à la guitare. Mais avant ça, j'adorerais savoir qui vient d'où, comment il s'appelle, quel instrument il joue, quand est-ce qu'il a commencé la musique, etc.
[03:20:43] Speaker A: C'est une grosse curiosité quand même. Il y a aussi un terrain, il y a quelque chose qui existe déjà.
[03:20:48] Speaker B: Étonnamment, tu étais fasciné aussi par l'histoire des artistes et le storytelling presque.
[03:20:57] Speaker E: Oui, carrément. Après, j'ai toujours aimé l'histoire en général tout gamin, donc peut-être c'est relié à ça, je ne sais pas trop. Mais même aujourd'hui, j'aime bien savoir ça et c'est passionnant.
[03:21:06] Speaker A: Incurieux.
Et l'émotion que vous avez eue, c'était, à part la folie, mais il y a quelque chose dans le rock, enfin je dis le rock, c'est très large, dans cette famille musicale, c'est quoi ? C'était cette possibilité de faire du gros son, de pouvoir dire un bruit qu'il y avait dans votre tête, dans votre corps, c'est quoi ce qui vous a.
[03:21:26] Speaker E: Amené à pouvoir continuer ?
[03:21:28] Speaker A: Quand vous êtes petit, enfin ado peut-être ?
[03:21:31] Speaker E: Il y a le truc de défoulement de la saturation et de la batterie. Il y a clairement un truc de... Je suis toute la journée assis sur une chaise et je dois contrôler mes mouvements et me concentrer. Et là c'est l'inverse. Il y a cette explosion-là qui est... Alors je pense que quand t'es ados, ça c'est fascinant.
[03:21:48] Speaker A: Ah bah ouais, bien sûr ! T'es tellement blindé de tout !
Il faut gérer tout ça et ça.
[03:21:54] Speaker D: Part dans tous les sens.
[03:21:55] Speaker A: Souvent c'est ça. Après il y a des gens qui ont d'autres émotions.
[03:21:57] Speaker E: Ça sonne comme la récré.
[03:21:58] Speaker B: Moi c'était aussi la récré mais pour d'autres raisons. C'est que je suivais un cursus musique classique et je travaillais mon violon. Je faisais trois heures des gammes tous les jours et tout dans le contrôle. Je suis un peu sur les rails pour faire une carrière de violoniste dans un orchestre. Une carrière dans le classique comme beaucoup de mes collègues de l'époque font aujourd'hui. Et du coup, c'était un peu l'exutoire. C'était aussi une manière de faire la musique de manière plus sauvage, de laisser s'exprimer mes plus bas instincts. C'était la cour de récré, vraiment.
[03:22:41] Speaker A: C'est cool.
[03:22:42] Speaker C: Je comprends tellement. Moi, quand j'ai commencé à faire de la musique, c'était par le solfège et puis la clarinette. À partir du moment où j'ai commencé à découvrir coup sur coup la musique électronique et le rock et le métal, j'en avais plus rien à faire de la clarinette.
[03:22:55] Speaker B: Et attends, c'est un trop bel instrument, la clarinette.
[03:22:58] Speaker C: C'est magnifique, mais c'est magnifique. Je me dis depuis des années, il faudra que je m'y remette.
[03:23:02] Speaker B: En plus, mixé avec des synthétiseurs, c'est vraiment un son Tu l'as chauffé, alors on l'a perdu. La clarinette, c'est magique.
[03:23:12] Speaker A: Il fait de la musique, donc ils vont au magazine, ça va le motiver.
[03:23:15] Speaker C: Ça va m'inspirer.
[03:23:16] Speaker B: Tu sais que c'est un des instruments qui est le plus proche de l'onde carrée, ta clarinette ?
[03:23:23] Speaker C: Ah oui, je vois, j'imagine bien.
[03:23:25] Speaker B: Si tu mélanges une clarinette avec un.
[03:23:27] Speaker C: Synthétiseur qui joue des ondes carrées, tu.
[03:23:29] Speaker B: Peux vraiment mélanger le truc, tu sais plus ce qui est acoustique, ce qui ne l'est pas, et c'est un peu magique.
[03:23:34] Speaker C: Il faudra qu'un jour j'essaye.
[03:23:35] Speaker A: Vous m'avez perdu.
[03:23:38] Speaker C: C'est les ondes de synthèse qui font comme ça.
[03:23:41] Speaker A: Je vois le truc mais après bon, je suis très musicien et Dieu merci je n'ai pas été de musicien.
[03:23:46] Speaker E: J'aurais pu se te parler peut-être mais pour moi c'est l'instrument qui est le plus adapté pour représenter la mélancolie. La clarinette. Tu peux vraiment faire des paysages minimalistes d'une tristesse absolue avec de la clarinette.
[03:23:59] Speaker A: Il va falloir que je me repense sur la clarinette, j'avoue que...
[03:24:02] Speaker C: La clarinette et aussi le hautbois, je trouve que ça fait un duo assez redoutable pour ça.
[03:24:06] Speaker A: Eh ben on va passer des bons moments ! Ça vous a... Cette musique elle vous...
[03:24:13] Speaker B: Une ambition de métal !
[03:24:15] Speaker A: Faut pas oublier !
[03:24:18] Speaker B: Le métal.
[03:24:19] Speaker A: Le métal c'est ça aussi. Ça vous a amené des amis ou plutôt ça vous a isolé le rock et les musiques un peu comme ça, un peu plus alternatives ?
[03:24:29] Speaker B: Je parle de l'enfance. Ah ! Dans l'enfance... Parce que quand on est.
[03:24:33] Speaker A: Au collège, des fois, c'est pas facile.
[03:24:35] Speaker B: Non, non, moi ça m'a pas du tout isolé, parce que... Alors j'étais un peu le punk chez les classiqueux, mais j'étais aussi ceux des classiqueux qui allaient du coup traîner avec les gens qui étaient pas classiqueux. Donc en fait, alors que c'est plutôt chez les classiqueux qu'il y a une sorte d'entre-soi.
[03:24:51] Speaker A: Oui, oui, je sais.
[03:24:52] Speaker B: Et donc du coup, je me retrouvais à être pote avec des gens qui avaient pas du tout les mêmes préoccupations que mes potes du conservatoire et du coup ça m'a plus amené une ouverture d'esprit que j'aurais pas eu autrement. Et puis après ça, quand tu commences à être ado et que t'as un groupe et que tu commences à faire tes premiers concerts et que tu rentres dans une scène et que tu partages, à l'époque moi j'ai partagé, je fais des tremplins avec le groupe qu'avait Slift, avant d'être Slift, où ils faisaient du rock californien, ils avaient des crêtes et tout, c'était... On a fait un tremplin ensemble au bowling de Colomiers. Ah non mais attention c'est réel ce que je raconte.
[03:25:37] Speaker A: C'est cool, en même temps c'est trop cool. C'est que ça existait quoi.
[03:25:40] Speaker C: Si un jour on reçoit ce lift, faudra penser à le ressortir.
[03:25:44] Speaker B: Et l'autre jour, la dernière fois qu'on s'en parlait de ce truc là, il venait d'ouvrir pour Apex Twin dans un festival. Et tu te dis, mais la vie est dingue quand même. Mais donc du coup, tu crées des connexions avec une scène locale, tu ouvres pour des gens, t'as des gens que tu croises avec qui tu lis des amitiés, parfois tu finis par faire des projets avec ces gens-là, parce que au final, tous les gens qui font partie de Bruce, c'est des gens qu'on a croisés par des concerts, des machins, des trucs, des bruits de couloir, de « ah ouais, lui il fait des trucs cools, faut aller voir ». Et ça, franchement, cette simulation de scène DIY, En tout cas, à l'époque qu'on a vécu à Toulouse, où il y avait encore beaucoup d'endroits où tu pouvais jouer facilement, ce qui n'est plus le cas à Toulouse aujourd'hui où c'est très difficile, mais c'est un peu, j'ai l'impression, partout dans toutes les villes. C'était un peu magique, socialement, cette époque-là.
[03:26:37] Speaker E: Ouais. J'approuve.
[03:26:39] Speaker A: D'accord. C'est tout ?
[03:26:40] Speaker E: Moi, ado, c'était pas la même époque. J'imagine qu'aujourd'hui, si t'es intéressé par le rock et pas par le rap, c'est peut-être plus compliqué pour les ados, mais je me trompe peut-être, je sais pas. En tout cas, moi, à l'époque... Tu sais, les groupes que je t'ai cités, Green Day, machin, ça passe sur l'énergie. Quand je suis ado, on se distribue ça comme des arrivaux. Si quelqu'un a un MP3, on se le refile, on est content, on en parle, on écoute à peu près pareil. Donc pas du tout, ouais. Peut-être, je sais pas si t'es plus marginal aujourd'hui quand on écoute du rock en tant qu'ado ou pas ?
[03:27:06] Speaker A: Alors sur Paris, je sais que c'est pas le cas parce que les rappeurs contre des rockers, contre des gens qui écoutent de l'électro, ils défendent des surprises parce que vestimentairement parlant, ils sont comme s'ils écoutaient du rap mais ils écoutent du rock et inversement. Donc du coup, l'espèce de mélange entre.
[03:27:19] Speaker C: Les styles sont un peu plus flous, ouais.
[03:27:20] Speaker A: Il y en a qui sont toujours un peu à rester bloqués dans leurs trucs mais quand tu te balades à Bastille, les gens écoutent tellement de trucs différents, ils sont ensemble les gamins que je trouve ça trop bien. J'adore parce que nous on était très séparés. Ceux qui écoutaient du rap ne pouvaient pas parler à ceux qui écoutaient du rock. Il y avait vraiment un truc. Et dans le rock encore, selon les cibles de rock, on n'avait pas le droit de se parler non plus. C'était ridicule mais bon. D'ailleurs tiens, on va passer un petit peu de musique et alors là, je ne connais absolument pas donc je pense qu'il y a beaucoup de gens qui ne vont pas connaître mais Marie-Samuel Sen.
[03:27:52] Speaker E: Alors c'est la soliste mais le morceau c'est Max Richter.
[03:27:55] Speaker A: D'accord.
[03:27:56] Speaker E: Donc là dans cette vidéo t'as une soliste qui est, donc il y a son nom dans le titre mais c'est Max Richter et elle, elle joue beaucoup avec Max Richter, c'est un peu sa soliste.
[03:28:04] Speaker A: Alors c'est quoi ?
[03:28:04] Speaker B: Max Richter c'est un compositeur de musique contemporaine mais il a fait beaucoup de B.O. et c'est un gars qui fait un peu partie de l'école minimaliste, néoclassique. et qui arrive à avoir un succès qui dépasse un tout petit peu la scène classique, entre guillemets, grâce peut-être aussi à ses films. Mais aussi, tu peux trouver ses disques dans des bacs de disquaires, dans les rayons ambiants.
[03:28:37] Speaker C: Par exemple.
[03:28:39] Speaker B: Tu vois, t'es un peu à cette croisée de chemin où t'as aussi des artistes comme Winged Victory for Solène, Philippe Glass, Arvo Pärt, tu vois, toute cette scène un peu... Pas très grosse influence.
[03:28:53] Speaker E: Pour nous en tout cas, le côté néo-classique d'embrouille, c'est un des maîtres dans cette matière-là.
[03:28:58] Speaker B: Et puis tu vois, par rapport à ce qu'on parlait tout à l'heure de rester accessible dans ton propos musical, de pas faire un truc snob ou complètement intellectuel, Pour moi, ce morceau-là, c'est l'exemple parfait d'avoir le fond et la forme, d'avoir un truc, une émotion qui est accessible directement à n'importe qui. Et en même temps, si tu creuses dans le truc, il y a des layers de compréhension et des symboliques dans tous les sens qui font que malgré l'apparente simplicité du truc, il y a énormément de profondeur et de propos.
[03:29:34] Speaker E: Alors ce morceau-là, quand tu vas jouer live, il pourrait presque y avoir un côté démonstration technique, ça pourrait presque ressembler à un exercice de travail de l'instrument, mais en fait, la construction, la progression du morceau, c'est une masterclass.
[03:29:47] Speaker A: Je l'ai pas écouté, donc je me suis gardé ça, je me suis dit, attends, il faut que je le voie en direct, comme tout le monde, parce qu'il y a pas mal de gens, à mon avis, qui ne connaissent pas.
[03:29:54] Speaker B: Tu vois, il y a une idée dans ce morceau qui me tue, c'est que la soliste, donc traditionnellement la soliste dans un orchestre classique, elle est là, c'est elle qui a les mélodies et l'orchestre il l'accompagne. La soliste dans ce morceau-là, pendant 90%, elle accompagne l'orchestre. Donc tu as une personne qui accompagne, celle qui est devant, elle est là pour accompagner et structurer l'orchestre qui, lui, a le thème. C'est l'orchestre qui a la parole. Et cette idée, je la trouve trop belle, surtout qu'à un moment donné, petit à petit, ça bascule et elle finit tout en haut, au-dessus de l'orchestre, à planer avec ce thème que l'orchestre joue depuis déjà cinq minutes et enfin elle, elle peut le jouer avec tout l'orchestre qui la pousse derrière et t'as l'impression que c'est, je sais pas, tu peux y voir la lutte des classes, tu peux y voir ce que tu veux, mais c'est une idée qui est simple, belle, lisible, hyper profonde, hyper difficile de rendre aussi limpide, mais hyper maligne parce que voilà, ça joue quoi, ça joue.
[03:31:06] Speaker A: Je suppose qu'on peut y aller parce que là on a très envie de vivre l'instant.
[03:31:11] Speaker C: C'est parti pour ce moment de musique.
[03:32:09] Speaker B: ...
[03:32:27] Speaker F: ...
...
...
Musique Sous-titres douce Sous-titrage réalisés para la.
[03:34:41] Speaker A: Communauté d'Amara.org.
[03:34:52] Speaker F: Musique ST' 501 ...
douce Sous-titrage Sous-titrage ST' 501 Société Radio-Canada Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org Sous-titres réalisés.
[03:37:51] Speaker A: Para la communauté d'Amara.org.
[03:38:38] Speaker F: C'est.
[03:39:08] Speaker A: Parti !
C'est.
[03:39:39] Speaker F: Parti !
C'est parti !
C'est parti pour le tour du monde !
Change has begun I won't give in to cowardly fevers C'est trop bien !
[03:42:16] Speaker A: Qui me fait poser des questions. On a le droit de parler et de rentrer comme ça, c'est une émission libre. Si c'était carré, les gens le sauraient.
Ce que nous venons de regarder ou d'entendre, si vous êtes sur le podcast, parce que vous pouvez vous abonner bien sûr à notre podcast pour nous suivre. Merci aux plus de 1300 personnes qui sont là tous les vendredis à récupérer cette émission et à découvrir peut-être des invités et à réagir, vous avez le droit bien évidemment. Là c'était Chevel avec donc Rabbit Hole. Je laisserai à chacun l'occasion et la chance d'aller checker de quoi ça parle. C'est des gens très torturés.
[03:42:58] Speaker C: Je rappelle qu'ils sont toujours là d'ailleurs.
[03:42:59] Speaker A: Ils ont jamais marché mais ils sont toujours là.
[03:43:01] Speaker C: En tout cas, chez nous, dans nos contrées, ils n'ont jamais vraiment marché. Mais par contre, je crois qu'aux Etats-Unis, ça cartonne.
[03:43:08] Speaker A: Alors cartonner, après c'est bien, moi j'aime bien. Pour moi c'est du tool mais plus digeste. Ça dépend des morceaux. Je laisserai à chacun la chance et l'occasion de m'insulter ou de me naquisser. Faites ce que vous avez envie de faire, ça ne me dérange pas. Donc Bruy sont nos invités, encore une fois merci d'être là. Deuxième album qui est sorti, je le montre encore une fois.
[03:43:29] Speaker C: « The Age of Ephemeral ».
[03:43:31] Speaker A: Voilà, il faut absolument soutenir la scène locale et surtout acheter du merch, etc. Je sais qu'on le dit souvent.
[03:43:38] Speaker B: Ce n'est pas disponible sur les plateformes de streaming, ne cherchez pas sur Spotify, ne commencez pas...
[03:43:44] Speaker A: On peut vous trouver sur Spotify, c'est très amusant ce qu'on y trouve.
[03:43:47] Speaker B: Effectivement.
[03:43:50] Speaker C: Vous allez avoir une surprise.
[03:43:51] Speaker B: Si vous ne trouvez pas sur Spotify, vous trouverez la réponse pourquoi vous n'êtes pas sur Spotify, sur Spotify.
[03:43:59] Speaker A: Très amusant, on laissera aux gens le plaisir de checker ça.
[03:44:05] Speaker C: Du coup, c'est avec votre bio sur Spotify que j'ai appris certaines choses sur Spotify d'ailleurs, qui était très intéressante.
[03:44:13] Speaker B: Ah ouais ? C'est dans notre bio ?
[03:44:14] Speaker E: Je sais pas, j'ai pas Spotify et j'essaye même pas si on y trouve. J'espère que t'as pas Spotify. Non mais j'ai aucune... J'ai aucune grande plateforme de streaming, je suis en mode YouTube tout MP3 moi.
[03:44:28] Speaker A: Je ne suis pas critique, on fait un métier, malheureusement on n'est pas sûr.
[03:44:32] Speaker E: Non mais ça doit se vérifier, ça doit se vérifier ce que tu dis.
[03:44:35] Speaker A: Si il parle juste du fait que le patron est un gros FDP, oui, ça on peut en parler, il y a beaucoup de choses.
[03:44:39] Speaker E: Ouais je crois que ça c'est bien sourcé.
[03:44:42] Speaker A: Il y a beaucoup, beaucoup d'informations.
[03:44:44] Speaker C: Non mais notamment une des causes pour laquelle il investit beaucoup, le patron de Spotify.
[03:44:50] Speaker E: L'armement, l'armement, l'IA.
[03:44:52] Speaker C: Le développement de l'intelligence artificielle pour l'armement.
[03:44:56] Speaker B: Et quand il n'est pas trop occupé à dépenser de l'argent pour l'investiture de Donald Trump aussi.
[03:45:01] Speaker C: Aussi, ouais. Il fait un gros chèque.
[03:45:03] Speaker B: Ou de développer des IA génératives de musique pour remplir ses playlists de flux de faux artistes pour ne plus payer les artistes. Non mais voilà, après c'est vrai que... Et la plateforme est vachement bien. C'est très pratique.
[03:45:16] Speaker A: Il a d'autres histoires au cul, mais on va pas rentrer dans les détails, ça lui donnerait trop d'importance. Arrive ce moment où vous avez grandi, vous vous êtes nourri, vous avez fait... T'as eu d'un groupe, toi, quand t'étais ado ?
[03:45:26] Speaker E: Quand j'étais ado, j'ai eu un groupe de fac, mais vraiment...
[03:45:31] Speaker A: C'est cool.
[03:45:31] Speaker E: L'époque où t'apprends, tu fais tes premiers petits tremplins, des trucs comme ça. Et on a eu un groupe ensemble de jeunesse, en suivant.
[03:45:41] Speaker B: Du groupe de jeunesse... Non mais c'est.
[03:45:46] Speaker E: Là qu'on a commencé à faire de la musique ensemble et on était jeunes, c'est ça que je veux dire.
[03:45:50] Speaker B: Après ça a été le premier pour tous, pour nous tous les deux en tout cas. Et d'ailleurs pour tous les gens qui étaient membres de ce groupe à l'époque, le premier vrai groupe avec des vrais albums, avec des rétournés... Ouais, et puis.
[03:46:04] Speaker E: Ça nous a duré un certain temps. Moi je me suis mis à la guitare très tard, j'ai pas eu de groupe de collège ou de... Ouais mais.
[03:46:11] Speaker A: Ça allait vite du coup, parce que si t'as fait un premier groupe... Ouais.
[03:46:14] Speaker E: Je me suis mis à la guitare en première je crois, et puis après j'ai fait... Je suis rentré au conservatoire, j'ai fait un petit peu de fac de philo, puis j'ai bifurqué vers le conservatoire, musique actuelle, parce que je ne savais pas lire la musique. On m'a dit là il y a un concours à passer, machin, et je suis tombé sur Clément en cours.
[03:46:28] Speaker A: C'est une histoire qu'on n'avait pas encore eue ça.
C'est bien. Non mais c'est intéressant. Il y a plein d'endroits où les gens peuvent se rencontrer pour la musique. Il faut surtout... Il y a beaucoup de gens timides, on le dit, parce qu'il y a beaucoup de gens qui disent « ouais mais je sais pas comment rencontrer d'autres musiciens, j'ai peur d'être nul ». Bref, beaucoup de remises en question. Je sais pas si on leur a pas bouffé le cerveau pour que ces gens-là soient si tristes. Je suis pareil, donc je me pose toujours la question d'où ça vient. Mais il faut pas être timide, il faut essayer de parler. Les autres sont tout aussi timides parfois, donc il faut juste ouvrir un peu les portes, j'imagine.
[03:46:59] Speaker B: Après je pense que ce qui fait la différence c'est... Théo c'est quelqu'un à la base d'assez timide en définitive mais c'est aussi et surtout quelqu'un d'extrêmement passionné et qui a un amour pour la musique. qui transmet en fait par le partage. Donc genre je me souviens de lui comme un gars qui est au fond de la classe en MAO, enfin la classe on était trois dans le cours d'MAO. Mais genre il était là, il disait.
[03:47:34] Speaker E: Rien, il comprenait rien.
[03:47:37] Speaker B: Mais je sais plus à quel moment, à un moment donné j'ai dû dire un truc qui a trigger et d'un seul coup Mais tu connais ça, et puis ça, et puis... Et d'un seul coup, si tu veux, t'as la passion qui prend le dessus. Et y'a plus un truc de légitimité, de truc de... Moi, j'étais en troisième cycle de classique, ça faisait 15 ans que j'étais au conservatoire. Lui, il savait pas lire une note, on s'en battait les couilles, c'est-à-dire qu'à un moment donné, moi, j'avais envie de lui parler de Steve Reich et de Mahler, et lui, il me parlait de Explosion in the Sky et de Siguros, et moi, ça me faisait penser à Radiohead et Massive Attack. Et puis en fait on a juste partagé parce qu'on... juste notre passion en fait. Et je pense que c'est le meilleur moyen de rencontrer des gens, c'est de partager sa passion, d'en parler, de communiquer et de trouver des gens qui sont dans ton même délire et qui arrivent à t'ouvrir des portes vers d'autres trucs et c'est comme ça au final que tu rencontres les gens avec qui tu peux connecter et avec qui éventuellement tu peux réussir à jouer aussi.
[03:48:40] Speaker C: Et ça a été le vecteur aussi dans la rencontre avec les autres membres de Bruit, donc Julien qui est le batteur et Luc qui est violoncelliste et claviériste en même temps.
[03:48:49] Speaker B: Il joue pas de clavier sur scène, mais c'est vrai qu'en studio, il fait pas mal de programmation de synthé, des choses comme ça, il participe à la prod un peu électronique.
Oui alors Luc, on était au concert à temps ensemble pour le coup, genre on a vraiment littéralement été dans des orchestres symphoniques ensemble, lui était au violoncelle, moi j'étais au violon, voilà. mais lui qui a toujours aussi un parcours un peu comme moi avec des groupes à côté, des choses comme ça et on a partagé des scènes communes et en fait je voyais que c'était un peu l'autre punk du conservatoire donc on a toujours eu un peu un rapport comme ça où on se croisait et à un moment donné quand on a commencé à faire des jams et à avancer sur cette idée de projet Assez naturellement, on a voulu essayer de faire des trucs avec lui parce qu'en plus il a une approche du violoncelle qui je pense n'est pas traditionnelle et qui est très belle et très touchante et lyrique mais qui est aussi très sauvage donc pour moi il est vraiment dans cette espèce de juste milieu entre entre ce truc punk dont tu parles, tu vois, où t'as presque l'impression parfois que son violoncelle c'est une sorte de cri, tu vois, et en même temps il y a ce lyrisme qui vient de sa technique qui est quand même classique, qui a demandé des années et des années d'entraînement. Et Julien, c'est plutôt toi qu'il a rencontré en fait ?
[03:50:22] Speaker E: Ouais, Parisienne-Toulousaine, il avait un groupe de doom à l'époque. Une époque où j'écoutais pas mal de doom et on était souvent sur la route avec notre groupe, on a jamais juste pu choper une date pour le voir. Et puis un jour j'ai vu un bout de vidéo d'un live avec son groupe où il y avait une GoPro posée par terre à côté de lui je crois. Et moi je suis pas du tout batteur, et je juge pas spécialement les jeux Intel ou Untel, mais là je me suis dit, si j'étais batteur, j'aurais joué comme ça. Et donc il y a eu un moment où justement on avait besoin de quelqu'un, on en a parlé, ça s'est fait comme ça.
[03:50:56] Speaker B: Mais le groupe a existé, tu vois, jusqu'à l'écriture du premier album avec un autre batteur, qui s'appelait Damien, qui a enregistré le premier EP avec nous et qui a tourné une bonne partie de ce premier EP avec nous, et qui avait commencé à écrire le premier album, Il devenait papa, il était moins disponible, il avait moins de temps. Et en fait, Julien l'a remplacé en tournée un temps. Assez naturellement, petit à petit, en fait, Julien avait vraiment envie de s'investir. Et nous, on était aussi heureux de l'énergie et la fraîcheur qu'il apportait au projet. Et Damien avait besoin de prendre une pause aussi, donc on a switché de batteur au moment du premier disque.
[03:51:40] Speaker A: Vous écoutez un petit peu plein de musiques différentes, je parle pas de classique évidemment, ça semble assez logique, ou de rock, de métal, de trucs à la guitare, vous écoutez aussi du rap, bon j'imagine de l'électro peut-être ? Donc quand vous êtes en tournée ou même tout seul, il y a des guilty pleasure un peu ?
[03:51:55] Speaker B: Enfin, qui n'en sont pas, parce que.
[03:51:57] Speaker A: C'Est juste écouter de la musique.
[03:51:58] Speaker B: Ça, je trouve que c'est une question qui est toujours super difficile, les plaisirs coupables.
[03:52:02] Speaker A: Oui, ça n'en est pas vraiment.
[03:52:03] Speaker B: C'est juste écouter un truc que les.
[03:52:06] Speaker A: Gens diraient « Ah, mais attends, il écoute vraiment ça ? » Alors qu'en fait, il n'y a pas de raison que ce soit une honte, c'est ça que je veux dire. Pour ça qu'on en parle.
[03:52:12] Speaker B: Mais du coup, tu vois, c'est difficile de se dire où est-ce que je mets le curseur, à quel moment les gens vont trouver ça honteux ou à quel moment moi, en disant que c'est un guilty pleasure, ça veut dire que quelque part je trouve que c'est honteux.
[03:52:24] Speaker E: Dis-le-nous, on va te dire si c'est honteux.
[03:52:27] Speaker B: Non mais en vrai, je sais pas. En vrai, je sais pas.
[03:52:32] Speaker A: Parce qu'en fait, en montagne, on parlait un petit peu, pour donner un peu aux gens, on parlait un petit peu de la musique et on disait le monde offre a priori plus de diversité musicale et ose aller un peu plus loin qu'en France quand on allume la télé ou la radio. On parlait un peu de ça, donc sur le Guilty Pleasure souvent il y a finalement quelque chose qui passe à la radio en France. Après on va pas cracher sur ce travail là, c'est pas le sujet.
[03:52:55] Speaker B: J'ai vachement aimé le dernier single d'Alain Souchon.
[03:52:58] Speaker A: Alors je ne l'ai pas entendu.
[03:53:00] Speaker B: Je trouvais ça très beau.
[03:53:02] Speaker A: C'est.
[03:53:07] Speaker B: Guilty Pleasure.
Non mais je sais pas, je me disais là, par rapport à la discussion qu'on a, c'était étonnant de parler d'Alain Souchon.
[03:53:17] Speaker A: Oui, après Alain Souchon il y a quand même une écriture qui est sympa, enfin il y a quelque chose de mignon.
[03:53:21] Speaker B: C'est mythique pour plein de gens, et puis en vrai c'est hyper bien produit, ça sonne super bien, c'est un super bon musicien, c'est bien arrangé et tout ça.
Mais je sais pas, si tu parles de trucs qui passent à la radio en France en vrai...
[03:53:33] Speaker E: On écoute pas la radio quoi, franchement je suis rien capable de te dire ce qui passe en ce moment.
[03:53:37] Speaker A: C'est vraiment pas dire que c'est pas bien, c'est juste une question de goût après. Je veux dire, on l'explique aux gens, c'est pas parce qu'on aime pas quelque chose qu'il faut pas qu'ils aiment ou qu'ils n'aiment pas aussi. On ne force personne, tout le monde écoute ce qu'il veut et qu'en somme, ce qu'il veut quand il veut, c'est pas le problème.
[03:53:51] Speaker B: Moi je vais te dire, je vais.
[03:53:53] Speaker E: Être pareil, je sais pas si ça craint ou pas pour certains avec un CRF, mais j'adore la musique celtique irlandaise et c'est le truc que je me mets pour le footing tout le temps.
[03:54:02] Speaker A: Ok, pour le footing, ok.
[03:54:03] Speaker E: Parce que j'habite à Cambridge, que je cours dans la nature et que c'est une musique qui donne envie de courir tout nu dans les prés quoi.
[03:54:08] Speaker B: Ok.
[03:54:09] Speaker A: C'est une...
On passe à Guilty du tout, mais merci !
[03:54:15] Speaker E: Ça fait pas du tout partie des influences de bruit, c'est un truc que j'adore, tu vois, les accotés. Je pense que si j'étais pas musicien dans la vie, ça serait toujours le truc que je kiffe écouter pour le plaisir de temps en temps.
[03:54:26] Speaker A: Ça te donne envie de tout donner, d'être libre, de courir ?
[03:54:29] Speaker E: Ouais, peut-être que si j'habitais en ville, ça aurait aucun sens pour moi, mais j'apprécie vachement.
[03:54:34] Speaker A: Tu associes ça à la nature ?
[03:54:36] Speaker E: Ouais, il y a un truc libérateur dans cette musique, j'adore.
[03:54:41] Speaker A: J'attends un petit lutin quelque part...
[03:54:44] Speaker C: Il va sortir derrière un fourré...
[03:54:47] Speaker A: Ok ouais, mais la radio française va jamais vous allumer par... Genre énergie, je veux dire... Encore une fois, c'est un métier, j'ai rien contre les gens qui bossent à l'énergie.
[03:54:56] Speaker E: FIP à la limite, c'est le seul choix des fois dans la voiture.
[03:54:58] Speaker A: Ah ouais mais FIP c'est très varié, il y a plein de choses, c'est très riche. Tu peux avoir un truc très très facile à écouter.
[03:55:02] Speaker E: Non mais j'ai pas allumé une radio énergie ou ce que tu veux depuis peut-être 15 ans, je sais pas ce qui passe là-dessus. Et en plus j'ai vraiment un problème avec le chant en français.
[03:55:11] Speaker A: — Ah bon ?
[03:55:12] Speaker E: — Ouais. Tout ce qui est chanson... Enfin, culturellement, je me sens vraiment anglo-saxon, plutôt, même si je parle anglais comme une vache espagnole. Ça n'empêche pas d'apprécier. Et ouais, je suis incapable de te dire ce qui passe sur les radios en France.
[03:55:25] Speaker B: Moi c'est vrai que j'aime bien dans la voiture écouter la radio, mais j'aime plus pour ce que ça raconte souvent que pour la musique. Alors évidemment j'ai beaucoup écouté FIP, j'ai beaucoup écouté Radio Campus où je trouvais qu'il y avait des trucs hyper intéressants. Mais en vrai moi j'écoute Inter parce qu'il y a des émissions que je trouve cool, il y a des gens intéressants qui parlent, ils t'apprentent des trucs et voilà. Mais...
Malheureusement, tu vois, un des médias entre guillemets artiens où vraiment j'ai fait des découvertes dingues quand j'étais ado, c'était Arte, avec notamment l'émission Trax. Ah oui, mythique, on y revient souvent. Et bon, j'ai plus la télé, je regarde plus la télé parce que c'est... Ça tourne rond. Voilà, ça fait... C'était déjà l'horreur il y a dix ans quand je la regardais encore, donc aujourd'hui j'imagine même pas. Et en plus j'ai vu que, je crois qu'ils ont arrêté Trax ou alors j'ai vu qu'il y avait une version sur YouTube.
[03:56:26] Speaker A: Alors il y a une version sur YouTube mais je ne sais pas si elle n'est pas diffusée à la télé. J'avoue, pareil, je ne regarde pas le... Peu de gens regardent la télé en direct je pense.
[03:56:31] Speaker B: En tout cas Trax existe encore.
[03:56:33] Speaker A: Mais Trax existe, oui.
[03:56:34] Speaker B: C'est incarné maintenant. Mais c'est plus les formats, ça durait quasiment une heure ou une heure et demie parce qu'il y avait plusieurs épisodes aussi à chaque fois. Et puis il y avait toujours un groupe à la fin avec un bout de live et tout, c'était génial. Et puis même sur Arte Concert, j'ai vu des trucs de ouf. À 2h du matin, t'as 15 ans, tu fais une insomnie, t'allumes la télé, t'as Brandenburg Free qui fait une version symphonique avec de la musique électronique, des trucs mais hallucinants, tu vois.
[03:57:05] Speaker A: Je crois qu'ils ont toujours un peu ce rôle-là quand même. Arte, c'est un peu les seuls qui... qui se permettent de passer des choses, parce que c'est mélangé culturellement, je pense qu'il y a cette aide-là.
[03:57:16] Speaker B: En fait, le truc que j'essaie de dire dans ce que je raconte, c'est qu'il y a eu plein de très heureux accidents dans la consommation de culture par les bandes hertziennes, parce que je me suis retrouvé confronté à des choses auxquelles j'aurais pas dû être confronté normalement, Pas parce que c'était... C'est juste parce que, genre, je... A aucun moment, dans ma culture, autrement qu'en Zappant sur Arte, je vais tomber sur la techno berlinoise. Mais je suis confronté à ça, ou je suis confronté à des mecs qui font du scrimo dans des caves en Angleterre. Et en fait, t'as des chocs esthétiques et ça te donne envie d'aller creuser dans des trucs que t'aurais pas fait autrement. Alors évidemment je vis dans un monde de bisounours et tout ça et je suis un connard walkiste évidemment. Mais je me dis, en fait, ça devrait être le rôle des canaux de diffusion hertziennes de faire quelque chose qui ne ressemble pas à l'algorithme de Spotify. De ne pas faire un truc lissé et de créer des moments de cassure et de créer justement des accidents, de confronter les gens à ce qu'ils ne s'attendent pas à entendre. En fait, on est sur Spotify, sur des trucs où t'as un algorithme qui analyse tes goûts et qui va te donner exactement ce que t'as envie d'écouter. Donc, tu vas juste être dans une bulle où t'as une impression de diversité. Mais en fait, si t'écoutes du métal, on va te proposer que du métal. Et en fait, si t'écoutes le move, tu vas entendre que du rap. Et puis, si tu écoutes... Après, je vais pas faire les radios, mais tu vois, il y a vraiment un truc de, c'est lissé dans une direction, et puis en plus, attention, c'est les grosses têtes de ce truc-là, et puis si t'écoutes la radio deux heures, il y a un titre que tu vas l'entendre probablement trois fois.
[03:59:18] Speaker A: Bien sûr, le top 40.
[03:59:20] Speaker B: En fait, je trouve ça dommage qu'en plus, aujourd'hui, quand on a les plateformes et tout ça, il n'y ait pas un peu plus de rebondissement que ça.
[03:59:32] Speaker A: Oui, je suis d'accord. C'est ce que nous faisons avec Asles, c'est juste de faire les questions. J'ai toujours dit, les gens disent, oui, mais il n'y a pas de cohérence dans ce que vous faites. C'est alors que je n'entends pas cette vague musicale. Je dis, mais oui, mais nous, on ne tournoie pas. on te propose et en fait tu tombes sur l'imprévu, c'est-à-dire que tu vas écouter un groupe de grind et juste derrière il va y avoir de la folk je sais pas quoi qui sort d'Asie avec une influence et en fait tu vas te dire mais c'est quoi ce truc et c'est là que c'est intéressant parce que t'étais en train d'écouter parce que t'aimes le grind mais tu peux tomber amoureux d'autre chose.
[03:59:58] Speaker B: Exactement.
[03:59:58] Speaker A: Et t'es pas noyé dans cette espèce de flux qui finalement est fait pour te faire écouter de la publicité, parce que c'est ça le principe.
[04:00:04] Speaker B: Exactement.
[04:00:06] Speaker A: Je le connais, c'est mon métier.
[04:00:08] Speaker C: Mais te mettre dans les bonnes dispositions pour que ton cerveau soit bien disponible.
[04:00:12] Speaker B: Mais c'est super difficile aujourd'hui de provoquer l'accident. chez les jeunes, l'accident culturel.
[04:00:18] Speaker D: Tu vois, c'est le truc de ce.
[04:00:20] Speaker B: Grand choc du gamin classiqueux que j'étais qui s'est retrouvé devant Jimi Hendrix. Normalement, ça ne se passe pas. Et si j'avais été ce gamin-là sur Spotify, il y aurait eu Vivaldi, Wagner et Debussy, et puis jamais ça m'aurait proposé Jimi Hendrix. Jamais. Et heureusement qu'il y a encore des médias indépendants comme vous, ou des médias aventureux comme Arte qui arrivent encore à proposer des trucs.
[04:00:53] Speaker A: Dommage que le service public ne le fasse pas plus.
[04:00:57] Speaker C: On parlait hors antenne justement aussi de groupes, même français, qui ont marché à l'international avant même de marcher en France, avant qu'on les reconnaisse en France. Il y en a un avec lequel vous avez tourné, avec M83 du coup.
[04:01:14] Speaker B: Alors étonnamment, tu vois, c'est marrant, tu parles d'M83 comme un truc qui a d'abord fonctionné à l'international avant de fonctionner en France. Mais étonnamment, quand je parle avec des gens, moi j'habite au Danemark depuis... J'habite entre Toulouse et Copenhague depuis deux ans, mais je suis de plus en plus au Danemark. Et quand je dis au Danemark que je travaillais pour M83, 90% des gens, ils tiltent et ils sont choqués. En France, ils aiment quoi ? Ah oui d'accord ! Mais malgré tout, en fait, il est quand même encore plus connu. en dehors de la France qu'en France. Mais il y a toujours effectivement ce truc qui nous sert aussi à nous avec notre projet, c'est-à-dire qu'on a un soutien des médias français et d'un public français sur ce second disque là depuis quelques semaines qui est un peu inattendu. Je t'avoue je ne m'attendais pas à avoir autant de feedback français, de plein de petits blogs, de gens qui écrivent des chroniques qui sont bouleversantes et d'ailleurs c'est étonnant à quel point une musique sans texte fait parler les gens tu vois c'est vraiment cool mais Mais j'ai l'impression que c'est aussi parce que le premier disque a beaucoup fait parler dans d'autres pays et que du coup ils se sont dit mais attendez...
il y a un truc en France, ils en parlent en Allemagne, aux Etats-Unis... Et c'est un peu typique, j'ai l'impression.
[04:03:04] Speaker E: Ouais, de toute façon, on n'est pas... L'Europe, c'est quand même l'apanage des anglo-saxons à la base, donc c'est ça aussi qui crée...
[04:03:11] Speaker A: En France, on aimait bien ça avant... Bon, on va pas rentrer dans l'histoire. Mais c'est sûr que, du coup, que doit-on penser des Français, du coup, de cette consommation, des choix...
[04:03:24] Speaker B: On n'est pas... Je pense qu'il y a un truc qui est culturel, c'est que je ne pense pas qu'on soit... On n'est pas...
[04:03:33] Speaker A: Un pays de musique ?
[04:03:34] Speaker B: On n'est pas un pays de mélomanes.
La manière que le commun des français ont d'appréhender la musique, c'est en jouant de la putain de flûte à bec, des thèmes à la con, avec une prof frustrée, qui n'arrive pas... Non mais tu vois ce que je veux dire ? Non mais le truc c'est que tu vas au State, les mecs ils jouent de la batterie, ils jouent de la basse, ils apprennent le gospel, ils font de la soul...
[04:04:00] Speaker E: Globalement, chez nous, c'est appréhendé comme un divertissement. Ça, c'est la grosse différence avec certains pays.
[04:04:08] Speaker B: Et puis si c'est pas abordé comme un divertissement, dans ce cas-là, il va falloir que tu souffres, que tu fasses trois heures de gamme tous les jours, et que tu sois le meilleur, sinon t'es une merde, voilà.
[04:04:17] Speaker A: Alors ça, ça se vérifie dans plein d'autres travaux, dans plein d'autres métiers en France.
[04:04:22] Speaker B: Et franchement, dans mon parcours de musicien classique, machin, je suis hyper heureux d'être passé par la Belgique, qui m'a fait souffler un coup, quoi. C'est super ce que tu fais.
Vas-y, non mais t'inquiète, je vais te donner des moyens techniques pour l'exprimer mieux, mais c'est super ce que tu fais. Alors qu'en France, ouais, ça pourrait être mieux, tu vois, genre, allez, frère, c'est bon.
Donc bon, là c'est un truc culturel et c'est vrai que tu te balades au State dans un supermarché, la musique de fond, elle est mieux, désolé, elle est mieux.
[04:05:02] Speaker E: Et puis tu vas avoir des radios, t'es dans la voiture, tu vas avoir des radios par style musical aussi. Rien que ça culturellement, si t'es môme, tu vas switcher, tu vas juste dire ok, ça c'est du rock, ça c'est du rap, ça c'est de la country, etc.
[04:05:13] Speaker A: Après ça existe, alors je vais défendre ce que j'aime pas mais...
Il existe Energy, Energy a plus de 400 web radios. Oui c'est des web radios, après bon les gens... Je sais pas pourquoi, j'imagine que les gamins sont peut-être plus faciles, moi, en train d'écouter nos web radios sur NRJ, que...
[04:05:32] Speaker B: Je pense qu'ils écoutent tout Spotify, hein.
[04:05:34] Speaker A: Ouais.
[04:05:34] Speaker C: Je pense que, ouais, ils sont beaucoup plus dans leur tunnel Spotify.
[04:05:38] Speaker A: Il faut faire attention, parce que les très très jeunes se sont remis même aux vieux médias.
[04:05:41] Speaker B: Il y a un nouveau truc, c'est.
[04:05:43] Speaker A: Qu'Il y a des... Les tout-petits en ont marre de voir leur grand-frère être sur Spotify, lui dire il faut faire ce qu'on a, et donc ils veulent la différence, donc ils reviennent à des vieux trucs de FM. C'est ce qui est étrange.
[04:05:51] Speaker B: Mais du coup c'est cool, il y a un avenir peut-être pour la FM si ils arrivent à se réveiller les mecs.
[04:05:58] Speaker A: Ou pour une autre façon de faire en tout cas. On va regarder Mogwai parce que c'est le dernier clip que vous avez choisi. Mogwai, formidable. Mogwai qui ont fait tellement de choses et qui paraît, on a l'impression, ne se sont jamais donné de limites.
[04:06:13] Speaker E: Tout à fait, c'est vrai. On peut dire ça d'eux. Alors, il y a plein de périodes et tout le monde a sa période préférée chez Mogwai. Ils ont fait une anonymité sur les premiers. Ils ont fait des classiques en tout début de carrière, comme s'ils avaient 40 ans de bouteille. C'est ça qui est assez impressionnant chez eux. Ce morceau-là, c'est un album un peu sous-côté dans leur discographie, je trouve, qui avait été un peu annoncé par leurs producteurs comme la révolution, comme l'avait été l'album de Mabudé Valentine qui avait tout pété à l'époque Loveless. Finalement, ça n'a pas du tout donné ça. Ce n'est pas un album qui a changé l'histoire de la musique ou quoi, mais il est un peu sous-côté. Il y a des trucs, personnellement, je ne trouve pas aussi méritant que Loveless, mais il y a des choses incroyables dans cet album, dont ce morceau-là, en plus c'est un live et je trouve que c'est une musique qui prend tout son sens en live. Donc je regarde très peu de clips, j'aime bien plutôt regarder les groupes jouer, tu vois, les live KxP, les live, tu vois, les RT concerts et tout ça, et c'est un petit peu la notice d'un album instrumental, je trouve, le live, voir les gens faire. C'est le cas de ce morceau qui est vraiment Pour moi, qui suis une grosse groupie de Mogwa, il y a des albums qui me déçoivent, mais ça c'est un de leurs plus grands morceaux, d'après moi.
[04:07:27] Speaker A: Oui, ça dépend de ce qu'on a, mais de ce qui nous touche évidemment. Moi je me souviens de juste de l'avoir fait deux fois en interview, la première fois j'étais assez jeune et ils avaient fait un concert au Casino de Paris et j'ai pas une culture où je peux sortir plein de noms, où je peux briller et je me disais putain ils vont me griller, ils vont me rabaisser, ça va être horrible et je me suis chié dessus et quand je suis arrivé je me suis dit tu sais quoi tu vas leur dire comme ça au moins si ça passe pas ils vont te dire casse-toi parce qu'il y a des artistes qui n'hésitent pas à dire en fait là je te vois j'ai même pas envie que tu me parles donc tu te casses, ça arrive. Et eux ils m'ont regardé, j'ai dit ça et je leur ai dit ouais je suis désolé, je sais pas quel est... enfin moi il y a plein de trucs que j'ai envie de dire mais du coup ça va peut-être être nul. Et puis ils m'ont regardé, ils m'ont dit respire un coup c'est cool, vas-y on va aller dans les loges, tu vas prendre un petit coca, un petit thé, tu vas t'installer, en fait on n'est pas méchant et en fait on n'est pas ces gens élitistes que tu crois, alors on est particuliers, un peu dans d'autres mondes, mais c'est cool, c'est tranquille. Et puis t'inquiète pas, ton boulot, quand tu vas entrer, ton patron, il sera content. Et j'avais trouvé ça trop sympa. Et je crois que ça m'a décomplexé aussi en me disant qu'il faut que t'arrêtes d'imaginer plein de choses sur les artistes. En fait, il y en a beaucoup qui sont plus... plus simple et plus cool que ce que tu peux imaginer, même quand des fois la musique est un peu particulière, en tout cas qui n'est pas commune pour tout le monde. Voilà, c'était la petite anecdote pour Mogwai, donc ce sont des gens sympathiques. On va regarder ce petit live. Allez, c'est parti Mogwai !
[04:08:57] Speaker E: Merci beaucoup !
[04:08:59] Speaker A: On a encore une chanson à jouer.
[04:09:01] Speaker E: Je veux remercier tous ceux qui nous regardent ce soir.
[04:09:04] Speaker B: Appréciez le reste du festival.
[04:09:05] Speaker E: Bonsoir !
[04:09:26] Speaker F: Musique douce C'est parti pour le tournage du jour !
C'est pas moi, c'est pas moi, c'est pas moi !
[04:19:00] Speaker A: Open my heart in two No one can see what's under But drop after.
[04:19:07] Speaker F: Drop Life dips in every structure It's.
[04:19:17] Speaker A: Me again, it's me again, it's me again, it's me again.
[04:19:24] Speaker F: Open, don't wait a second Life's hips and every fracture So that I could hold it better Life's hips and every fracture.
[04:20:01] Speaker A: La scène française a l'honneur encore une fois avec ce groupe, ce groupe qui est en train de monter la scène française avec Hachen et donc ce Cover Me In Red pour bien sûr les représenter, défendre cette scène française aux grosses productions et grosses thématiques autour d'Hachen. Il y a un monde à découvrir et bien sûr on les recevra j'espère dans l'émission pour discuter un petit peu parce que c'est très différent du reste. Il y a musicalement peut-être des choses qui ressembleraient, mais dans l'envie Et dans le fond, il y a quelque chose de différent. J'avais envie de passer le clip, il est tout nouveau. Donc à soutenir aussi, à chaîne, ça s'écrit A-S-H-E-N. Voilà pour ceux qui nous écoutent en podcast. Nos invités ce soir, par contre, c'est pas le même genre. C'est bruit. Et on est bien content de vous recevoir pour ce deuxième album. Pour ceux qui ne voient pas, tant pis. Mais pour ceux qui sont là sur YouTube ou sur Twitch, eh bien, il y a ce merveilleux objet à acheter, à posséder, avec de belles photos, de belles images. Tout est bien léché. Quand on ouvre ce putain de vinyle, on découvre tout plein de choses. Parce que là c'est gris, mais y'a des couleurs. Donc tout n'est pas foutu.
Non, mais c'est vraiment super et on en a parlé tout à l'heure à l'antenne, mais on en a parlé aussi hors antenne. C'est juste, j'adore, moi je me rappelle quand j'étais gamin, j'achetais des CD et enfin, ma mère m'achetait des CD. Et je regardais les livrets, je lisais les paroles, je découvre. Alors il y en avait qui étaient nuls les livrets, mais il y en avait quand même quelques-uns qui étaient un peu chiadés, où on découvrait des trucs, des fois on ouvrait, il y avait des machins qui se développaient, enfin c'était fou. Et c'est vrai que comme l'objet CD, bon, un tout petit peu disparu, ça revient un petit peu.
je sais pas trop comment, mais le vinyle est l'occasion de pouvoir se lâcher aussi.
[04:21:41] Speaker B: Tu écoutes ton vinyle dans ton salon, sur ton canap, si en plus tu peux regarder un livret avec des belles choses, avec des idées inspirantes et tout ça, c'est cool.
[04:21:53] Speaker A: Tout à fait, tu le vis entièrement, tu prends ton temps, tu prends ton cerveau et ton émotion, ton âme pour pouvoir écouter et vivre la musique qu'il y a dans tes oreilles à ce moment-là.
[04:22:03] Speaker C: Surtout de la musique instrumentale ou avoir un support visuel, ça aide, comme on disait tout à l'heure, à se projeter.
[04:22:07] Speaker E: À se créer ses propres images. Exactement, ça nous permet de guider aussi l'auditeur dans la direction qu'on cherche.
[04:22:13] Speaker A: Je te laisse un moment qui est joli.
[04:22:14] Speaker C: On est passé très rapidement dessus tout à l'heure, mais vous avez tourné avec M83, j'imagine que c'est une expérience qui vous a donné quelques clés pour ensuite composer l'album, qui vous a apporté des choses ?
[04:22:29] Speaker E: Bien sûr, ça nous a énormément influencé, ça nous a appris plein de trucs, ça nous a donné des tas d'idées qu'on a voulu mettre dans l'album ou au moins essayer. Et quand on est rentré, on a posé le cerveau et puis on est passé sur Bruit.
[04:22:44] Speaker B: En fait ça nous a fait évidemment évoluer de manière individuelle en tant qu'instrumentiste parce que tu te retrouves à devoir monter à peu près trois heures de répertoires et tous les soirs tu vas en jouer au moins deux heures et donc que tu te retrouves à jouer un répertoire qui va, comme tu disais, du noise à de la disco en passant par de la pop, du cross-rock En fait, on ne se rend pas compte, parce que M83, la plupart des gens ont juste le tube Midnight City.
[04:23:17] Speaker C: Éventuellement d'autres morceaux du même album.
[04:23:20] Speaker B: Mais en fait, on ne se rend pas compte qu'il y a un éventail qui va de choses drones, expérimentales, post-rock. rock presque métal à certains moments et avec des moments où ça part dans des trucs plus pop, plus disco et tout ça. Et donc du coup, évidemment, nous, ça nous confond aussi à jouer avec notre instrument des styles auxquels on n'a pas forcément été confrontés. Donc devoir progresser en tant que musicien, travailler des éléments de vocabulaire qu'on n'a pas forcément dans notre besace. Et donc du coup, il y a cette évolution personnelle aussi du fait que Anthony, c'est quelqu'un qui a un détail, une exigence du détail, du son, de ce qu'il veut entendre. qui est au niveau d'un artiste international. C'est-à-dire qu'on a littéralement passé trois semaines à essayer les pédales de chorus pour trouver le bon chorus pour ce morceau-là, les bons amplis, les bonnes guitares. Donc c'est aussi le rêve d'ado de pouvoir avoir.
[04:24:37] Speaker C: Un laboratoire énorme.
[04:24:39] Speaker B: Voilà, avec des consoles de mix NIV pour vraiment aller chercher le son au plus près de ce qu'on veut. Et donc nous, ça nous a vraiment permis d'aiguiser un peu nos couteaux. Et d'arriver au moment où on rentre en studio pour ce disque-là, beaucoup plus sharp individuellement sur notre jeu, mais aussi sur notre recherche du son, mais aussi sur notre manière de jouer ensemble. Parce qu'à un moment donné, quand tu joues tous les soirs, deux heures pendant trois mois, tu crées des manières de respirer ensemble, de faire des trucs, de réagir. En fait, c'est à un moment donné où... C'était assez frappant quand on s'est mis vraiment à enregistrer sur le premier disque. On galérait pour réussir à trouver un truc qui fonctionne ensemble. Et là, c'était assez rapidement, ça réagissait tout de suite.
[04:25:37] Speaker A: Les connexions se sont affinées grâce à ça.
[04:25:40] Speaker E: Ce qui s'est passé, c'est qu'on travaille sur M83. Ensuite, à la fin de cette tournée-là, on travaille sur un remix de M83 en tant que bruit. Donc c'est Mute qui décide de ressortir le dernier album de M83 et faire remixer chaque track par des artistes. On se retrouve avec une track à faire mais à la sauce bruit vraiment. Ensuite on attaque l'album de bruit et donc sur ce remix on a testé plein de choses, on a pris les idées qu'on avait eues pendant la tournée, on l'a essayé en studio, on a pris plein de notes sur les réglages, le matos qu'on a utilisé et quand on a attaqué l'album on avait une base de son. Et puis, bien sûr, quand tu passes une année en salle avec d'autres artistes ou sur des gros festivals, avoir des artistes légendaires et tout, tous les jours, tu prends des notes, tu prends des notes, tu t'inspires. Ça nous a fait sortir de notre zone de confort, comme disait Clément, musicalement. Et sur le son, ça nous a tous fait évoluer, je pense, sur le jeu, mais aussi sur le son.
[04:26:35] Speaker C: C'est la meilleure école, en quelque sorte.
[04:26:37] Speaker E: Ouais, clairement.
[04:26:39] Speaker A: Après, vous pouvez vous nourrir de choses qui n'ont rien à voir avec votre musique et puis essayer de le transformer en son qui fait partie de bruit, c'est ça qui est aussi intéressant dans votre taf, non ?
[04:26:50] Speaker E: Bah carrément, une musique instrumentale c'est hyper libre et t'as le droit à tout, on essaie justement de sortir des codes donc toutes les influences peuvent être bonnes à prendre si elles sont cohérentes avec le fond.
[04:27:00] Speaker A: Oui, évidemment.
[04:27:02] Speaker C: Ouais du coup j'ai vu que vous aviez aussi chacun d'autres projets à côté, donc Clément par exemple, toi tu as le groupe Urge, c'est ça ?
[04:27:12] Speaker B: Ouais je joue avec Urge et je produis aussi le... à la base j'étais juste censé produire le disque et puis en fait je joue avec eux et c'est cool.
[04:27:22] Speaker A: C'est laissé embarquer.
[04:27:24] Speaker C: Donc il y a un projet plus cold wave du coup, vraiment musique plus gothique avec beaucoup de reverb.
[04:27:30] Speaker B: C'est trop bien.
[04:27:32] Speaker C: Très très cool.
[04:27:34] Speaker B: Dedans il y a des gens d'un groupe que vous connaissez aussi peut-être qui s'appelle Plebeian Grandstand. Le chanteur de Urge et le guitariste de Urge sont également membres fondateurs de Plebeian.
[04:27:48] Speaker C: C'est vraiment un espèce de super groupe toulousain.
[04:27:51] Speaker B: Un peu, ouais. En fait, pareil, c'est des gars avec qui on s'est croisés. On avait 16 ans, on avait d'autres groupes avec d'autres noms. C'est des gens, vraiment, tous les gens du groupe, c'est des gens qu'on s'est croisés, on se disait un jour on jouera ensemble. Mais on n'a jamais eu l'occasion à l'époque de le faire. Donc là il y a eu un peu le truc de se dire, allez on le fait, et c'est un peu la cour de récré, où on fait cette musique très 80's.
[04:28:21] Speaker C: Toi Théo, dans un tout autre style, t'as le groupe Mourir, Black Metal du coup.
[04:28:28] Speaker E: Ouais, Black Metal, c'est très rigolo.
[04:28:34] Speaker C: C'est pas l'adjectif qu'on colle le plus fréquemment au black metal, mais pourquoi pas ?
[04:28:39] Speaker E: J'adore jouer cette musique live, c'est pour ça que je dis Riolo, mais en fait c'est du black metal, on répète juste en face d'un cimetière.
Véridique, c'est le hasard de la vie, mais c'est un bon gros cliché.
[04:28:48] Speaker C: Ça s'appelait mourir, répété en face d'un cimetière.
[04:28:51] Speaker E: Ouais, je jouais avec Mourir, on a fait une petite tournée cet hiver, avec les copains de Eteria Conscientia, des Nantes, c'était super chouette. Et on travaillait sur un album.
C'est marrant parce qu'on dit black metal et moi j'apprends vraiment ça comme du punk en fait. Il y a un côté vraiment, tu sais, à rentre dedans avec un son brut. C'est pour ça que j'adore jouer cette musique live. Et voilà. D'ailleurs, tant que j'y suis, on joue au Rex de Toulouse, mercredi.
[04:29:21] Speaker C: Ok, s'il y a des Toulousains qui nous regardent...
[04:29:24] Speaker A: Si tu veux voyager, ils peuvent y aller aussi.
[04:29:26] Speaker C: Écoutez, ça se fait en combien de temps le vol Paris-Toulouse ?
[04:29:30] Speaker B: Une heure dix, je crois. D'ailleurs, c'est une soirée où il y a aussi Plébienne qui joue ?
[04:29:35] Speaker E: Ouais, c'est ça, il y aura Plébienne, il y aura Fange, et il y aura Soporifique qui ouvre la soirée. Un bon gros plateau pour perdre de l'audition.
[04:29:48] Speaker A: C'est bien vendu !
[04:30:05] Speaker C: Avec ce deuxième album, vous faites encore plus remarquer. Et puis tous les groupes qu'on cite depuis tout à l'heure, l'Apple est bien une grande stand, etc. Il y a quand même quelque chose...
[04:30:15] Speaker E: Il se passe des choses.
[04:30:16] Speaker B: Ouais, mais tu vois, et là je vais parler, mais pareil, ça va parler qu'aux Toulousains, mais...
Je vais la faire très courte, mais quand je fais le bilan de toutes les salles où nous on a fait nos premiers concerts avec Bruy, qui sont les mêmes salles où Slift ont fait leurs premiers concerts et Playband ont fait leurs premiers concerts, j'en listais 10 la dernière fois que vous me posez la question, il y en a encore 2 qui sont ouvertes.
[04:30:41] Speaker A: Ah oui, sous problème de fermeture.
[04:30:44] Speaker B: Deux sur dix. Donc, en fait, ce truc qui me rend triste, c'est que je me dis qu'il y a forcément des jeunes qui voient Slift, Playband, et qui se disent, putain, j'ai trop envie de faire pareil, vas-y, on monte un groupe, et tout ça. Ils jouent où, ces petits, ces gamins, en fait ? En fait, je trouve ça horrible de me dire qu'en fait, il y a probablement le meilleur groupe du monde qui est bloqué en studio de répét' C'est horrible.
[04:31:13] Speaker C: Il n'y a pas de nouvelles salles qui ouvrent à Toulouse ?
[04:31:15] Speaker E: Si, il y a plutôt des grosses salles en périphérie.
[04:31:18] Speaker B: Ou alors des 500 et en fait ça reste malgré tout trop grand pour faire ton premier concert. Nous on a joué dans des cabs où t'as presque pas une sono en fait. T'as deux pops en scène, tu joues devant 50 personnes et c'est plein. T'as l'impression que t'es une rockstar d'ailleurs. Non mais c'est trop bien en fait.
[04:31:39] Speaker E: Mais les initiatives manquent pas, il y a régulièrement de nouvelles choses mais en général ils se font fermer quoi.
[04:31:44] Speaker A: Ils se font fermer ?
[04:31:45] Speaker E: Ouais ils se font fermer. Non non, c'est juste qu'ils ont des contraintes à cause du bruit, à cause de... D'ailleurs c'est pas que ça marche.
[04:31:50] Speaker B: Pas, il y a un truc qui s'appelle le Dada ou un truc... Non pas le Dada. Bref, il y a un bar qui fait des concerts régulièrement où genre, si tu tasses bien, tu mets 130 personnes. Ils ont deux pauvres enceintes. Mais alors, à chaque fois qu'il y a un concert, il y a des gens qui ne peuvent pas rentrer dehors. Parce qu'il y a des... En fait, les gens, ils veulent y aller au concert. Ça marche. C'est juste que comme il y a un peu une politique de faire un dortoir pour les gens d'Airbus et faire de la plus-value immobilière, dès qu'il y a de la nuisance sonore, Il n'y a aucun soutien des autorités locales.
[04:32:31] Speaker A: C'est la triste histoire de beaucoup de salles parisiennes comme on parlait d'ailleurs.
[04:32:34] Speaker B: L'international.
[04:32:34] Speaker A: L'international et le cirque électrique qui est en train de basculer et la gaieté lyrique qui est en train de fermer.
[04:32:41] Speaker B: Aussi parce qu'ils ont tout coupé.
[04:32:43] Speaker A: Ils ont décidé de couper 100% des fonds. Et donc l'endroit le plus branché de la ville qui n'était pas underground mais qui était un endroit quand même de culture où il se passait des choses folles.
va fermer parce qu'ils ont décidé que c'était terminé. Les budgets culturels ont pris chaud.
[04:32:59] Speaker C: Je crois qu'ils vont en faire un grand espace de co-working. Ça va être déprimant.
[04:33:08] Speaker E: Ça va disrupter.
[04:33:09] Speaker C: Ça va être bien.
[04:33:11] Speaker A: C'est un peu ce qui se passe globalement et c'est vrai qu'on envoie le message à toutes les personnes qui regardent, qui suivent, qu'il faut aussi soutenir ces salariés, essayer de militer. Il y a quelque chose à faire, il ne faut pas lâcher. Comment ? Je n'ai pas la solution, mais en tout cas d'être là.
[04:33:26] Speaker B: Non, mais en plus, encore une fois, c'est même pas la responsabilité des gens, parce que l'AGT Lyrique, il y avait du public, quoi.
[04:33:36] Speaker A: Oui, oui, oui.
[04:33:38] Speaker B: L'Agathe Internationale aussi, il y avait du public. Enfin, tu vois ce que je veux dire ? Ce n'est pas que ça ne marche pas en plus.
[04:33:44] Speaker A: Après il y avait des travaux pour l'international, c'est un cas très particulier, c'est juste que comme il y a une coupe budgétaire vraiment très forte à tous.
[04:33:53] Speaker B: Les niveaux en France. Mais il y a le CNM qui soutient pas du tout, alors que c'est malgré tout un endroit où justement les jeunes artistes peuvent se produire et commencer à diffuser leur musique. Et le CNM, il va préférer subventionner un clip d'Orelsan. Mais c'est à la somme de 40 000 balles qu'il y a dans des clips d'Orelsan, de subventions... Orelsan, en plus, je ne suis même pas sûr que ce soit... Oui, il n'y en a.
[04:34:22] Speaker A: Rien contre Orelsan, attention, ce n'est pas le pro.
[04:34:25] Speaker B: En plus, comme je suis pote avec Bigflo et Oli, on va me dire, oui, le clash, machin, non. Je reste en dehors de cette histoire. Et c'était juste pour prendre un artiste très renommé. Mais il faut bien penser que les artistes très renommés, quand ils produisent des clips à 100 000 euros, ils prennent des subventions de partout. Et derrière, apparemment, il n'y a pas le budget de soutenir une petite salle qui fait jouer les projets locaux. Donc il y a un peu un truc de... Encore une fois, c'est la supermarchéisation de la culture. Il n'y a jamais eu autant de grandes salles de concert qui s'ouvrent. Il n'y a jamais eu autant de petites salles qui ferment. Les grands artistes n'ont jamais fait autant de streams et les petits galèrent. Et je ne pense pas que ce soit la faute des gens.
même si je suis d'accord avec toi, le plus t'es conscient dans ta consommation et le plus il y a un truc actif dans le fait de dire je vais soutenir ma scène locale, je vais me déplacer, bouger mon cul, aller voir la première partie du groupe parce que je vais peut-être découvrir un truc. ou ce soir il y a une soirée punk dans ce bar, je connais rien mais j'ai envie de sortir avec mon pote, boire des bières, on va peut-être aller là parce que ça se trouve ça va être cool.
[04:35:47] Speaker C: Tout ça, ça crée... T'en parlais justement, le fait de travailler avec Big Fleury, ça te montre justement cette espèce de gestion à deux vitesses du financement de la musique ?
[04:36:02] Speaker B: Pas vraiment, parce que eux ils sont à un stade où ils n'ont plus forcément besoin de ça. Et puis en plus, la réalité, pour être complètement honnête avec toi, c'est que moi je ne suis pas dans ces dossiers-là. Je ne suis pas au courant de comment ils financent leurs clips et tout ça. Je sais qu'ils ont assez de ressources pour aujourd'hui être indépendants et financer tout eux-mêmes s'ils le veulent et être complètement libres. Je sais juste que nous on doit faire des dossiers de sub quand on veut faire des clips et tout ça et si ça nous permet les clips des sessions live ou quand on veut enregistrer dans l'église ça nous coûte un certain pognon parce qu'équiper une église il faut louer du matos et des choses comme ça donc nous on fait des dossiers de sub et ça pour le coup je suis proactif là dessus parce que comme on est DIY on fait tout nous même Enfin on a l'aide, heureusement de Nathalie, merci Nathalie, tu es un ange tombé du ciel. Mais Nathalie du coup elle me dit, ah bah ouais bah là on commission, on est avec Angèle, machin et tout. Et t'es là, mais les mecs ils ont pas besoin !
[04:37:11] Speaker A: Non mais tu vois ce que je.
[04:37:13] Speaker B: Veux dire, genre, alors oui bien sûr ils ont besoin parce qu'ils veulent faire des trucs ambitieux et ils veulent pouvoir avoir des aides pour pouvoir gonfler leur budget de clip, mais en réalité, Ouais, ça pourrait...
[04:37:25] Speaker A: La gyrodistribution pourrait être un peu plus intelligente, plus ou moins plus équitable.
[04:37:29] Speaker B: Donc c'est ça qui m'a fait tilter, c'est quand on s'est retrouvé en commission pour réussir à gratter 4000 euros d'aide et en face t'as des dossiers de sub pour des gros gros artistes qui demandent des 30000 euros et qui les ont. Et derrière tu vois des communiqués de l'international qui disent ben nous on aurait besoin de 10000 euros du CNM 10 000 euros pour le CNM, pour une salle qui permet de diffuser de la culture toutes les semaines pendant des années, ça vaut le coup, les gars.
[04:38:00] Speaker A: C'est pas tant. Je suis désolé, mais je rappelle quand même que cet album, il est sorti, c'est le deuxième album de bruit. Vous avez été là avec nous. Il est tard, donc on va peut-être laisser les gens les dormir parce qu'il est quasiment minuit. L'émission se termine à 22h, donc on.
[04:38:17] Speaker C: A fait un petit extrait.
[04:38:19] Speaker A: Mais c'était cool, on a appris beaucoup de choses. Vraiment, il faut absolument que vous alliez voir Bruy sur scène. J'avoue que c'est là où on tombe forcément moins. Ou amoureuse, bien sûr. Mais personne de côté. Et puis, consommer cet album, c'est se sentir mieux après et c'est se sentir peut-être vivant. C'est ça qui est intéressant. Donc merci Abrui. Merci beaucoup d'avoir pris tout ce temps pour répondre à nos questions. On espère que vous avez passé un bon moment.
[04:38:45] Speaker B: Merci pour l'invitation.
[04:38:46] Speaker E: Merci beaucoup.
[04:38:47] Speaker B: La conversation de qualité.
[04:38:50] Speaker A: C'est gentil. On vous retrouve bien sûr en tournée. Il y a plein de dates. On peut retrouver toutes ces dates sur votre site internet.
[04:38:56] Speaker B: On n'a pas de site internet mais on est contraint d'utiliser les réseaux sociaux. Et du coup, il y a toute l'info sur Instagram, Facebook et également sur Bandcamp qui est un réseau qu'on aime beaucoup avec une communauté qu'on aime beaucoup et où on essaie aussi de mettre à jour.
[04:39:18] Speaker C: D'accord, donc surtout Bandcamp, ce serait le canal principal finalement.
[04:39:22] Speaker B: Ouais, malgré tout ça reste Instagram parce que c'est celui où l'interface est la mieux faite. Mais sur Bandcamp on est très actif et je sais qu'il y a beaucoup de gens aujourd'hui qui se désabonnent des plateformes de streaming. Pardon, de streaming, des réseaux sociaux. Pour des raisons qui sont un peu évidentes. Et pour ces gens-là, on continue de donner les news sur Bandcamp.
[04:39:50] Speaker A: T'es toujours en lien quand même. Bon, de toute façon, tous les liens sont disponibles. Ils viennent d'être donnés par notre ami Marcel, qu'on remercie infiniment. Merci messieurs, à très bientôt sur scène et puis vous connaissez maintenant l'adresse, vous savez où vous passez si vous faites un petit coucou sur Paris. Vous êtes toujours les bienvenus.
[04:40:09] Speaker E: Merci beaucoup.
[04:40:10] Speaker B: Merci.
[04:40:11] Speaker A: On va se laisser. Je vous souhaite bon courage bien sûr pour demain lundi. Ouais c'est chiant de se lever pour aller travailler. Bon ça fait partie de la vie. On a espéré en tout cas vous offrir un peu de bonheur et de bonne musique ce soir. N'hésitez pas à vous abonner bien sûr à notre chaîne Twitch. Vous êtes plus de 3000 et je tiens encore une fois à vous remercier parce que c'est très difficile et que vous êtes très très nombreuses et nombreux et ça veut dire que vous êtes de grands passionnés. Et vu les messages que vous nous laissez c'est hyper adorable. C'est très très gentil. Sur Patreon, vous avez aussi le choix de choisir le dernier morceau de cette émission qui est systématiquement un morceau d'un groupe français. C'est une obligation. Si vous avez un groupe, d'ailleurs, vous pouvez nous forcer à passer votre clip. Parce que des fois, on n'a pas le temps de tout voir et puis des fois, on est passé à côté. Vous dites « Putain, ça fait chier ». Vous pouvez le passer. Et là, c'est un choix de Lampe de Chevet. Bon, c'est le nom de la personne.
Pour un clip de fin d'émission, je propose ce clip de Brûle, un groupe de doomstoners du sud de la France. Ils ont sorti leur premier album l'année dernière avec Duchamp en anglais et en français et leurs concerts sont très envoûtants.
[04:41:14] Speaker C: Ça va faire une bonne conclusion je pense.
[04:41:16] Speaker A: Exactement, là on brûle l'envie.
Merci beaucoup de votre présence, merci encore une fois Bruy, beaucoup de bonheur pour la suite et à très très bientôt. On vous aime, bisous !
Le monde s'étale Du froid de l'âme L'astre s'envole.
[04:43:28] Speaker F: C'est parti !
C'est l'intrusion des temps !
La Bruxelles ! La Bruxelles !
[04:47:57] Speaker B: Un pour le caillou. Deux pour le spectacle.
[04:48:03] Speaker A: Et voilà, c'était mon souvenir.
[04:48:21] Speaker G: Toutes nos émissions et chroniques sont maintenant.
[04:48:23] Speaker A: Disponibles sur vos plateformes de podcasts préférées.
[04:48:26] Speaker G: Spotify, Deezer, Apple, Amazon.
[04:48:29] Speaker A: N'hésitez pas à vous abonner.