HORS SERIE HELLFEST '25 - LAST TRAIN en invités

June 28, 2025 00:20:57
HORS SERIE HELLFEST '25 - LAST TRAIN en invités
Bang!Bang! RSTLSS
HORS SERIE HELLFEST '25 - LAST TRAIN en invités

Jun 28 2025 | 00:20:57

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Show Notes

  Voilà encore une édition de HELLFEST accomplie ! Et nous avons fait 23 interviews ! Vous allez pouvoir les voir, les écouter, les vivre ! L’année 2025 a été plus riche de 10 interviews, donc attention, à consommer avec modération, mais ne surtout pas se priver sur la longueur, l’été va être long ! Ce qui est bien avec ce festival, c’est qu’on peut rencontrer des groupes ou des artistes pour la première fois et là, LAST TRAIN, ça a été une découverte ! Pas du groupe, mais de la personnalité de Julien & Noël, du guitariste et du chanteur....
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Episode Transcript

[00:00:08] Speaker A: Last. [00:00:14] Speaker B: Train dans Bang Bang, bien sûr, pour ce Hellfest 2025. J'espère que vous passez une excellente soirée, un excellent moment. Moi, je passe toujours un bon moment au Hellfest. [00:00:24] Speaker C: C'est vrai que je ne te demande même plus, en fait. [00:00:26] Speaker B: Non, parce qu'il fait chaud, j'ai le cul qui a fusionné avec le siège. [00:00:28] Speaker C: T'es en bikini sur le siège entre les interviews. Pardon. [00:00:32] Speaker B: C'est mon côté sexy qui est très connu ici. [00:00:35] Speaker C: Tout le monde le connaît ton côté sexy. [00:00:37] Speaker B: Ma double face, si je peux me permettre. Bref, nous venons de passer à Last Train parce que ce sont nos invités. Bonjour. [00:00:44] Speaker D: Hello. [00:00:44] Speaker B: Coucou. Merci d'avoir accepté l'invitation. Ça fait... Comment vous allez déjà ? Parce que vous avez joué il n'y a pas longtemps. [00:00:52] Speaker A: Ça va super bien. On est très contents et très contents du concert. Très, très, très heureux d'être ici au Hellfest. Donc tout va bien. [00:00:59] Speaker B: Heureux, mais heureux, excité ou heureux juste, c'est un autre truc, c'est une autre date, parce que des dates de concerts, on avait fait quand même des tonnes. [00:01:06] Speaker D: Non, non, non, non, non, non, on est heureux, reconnaissant, reconnaissant, comme on le disait sur scène tout à l'heure, que On nous fasse confiance sur un spot comme celui-ci, qui est celui d'une mainstage Hellfest, qui n'est pas rien pour un groupe français, et donc... Ouais, je pense que reconnaissance, c'est le meilleur qualificatif pour notre état actuel. [00:01:26] Speaker B: Parce que bon, les Strain, il y a quand même des sons métal, il y a des influences, on va en parler un peu plus tard, mais on ne peut pas dire que ce soit métal, on est bien d'accord ? Est-ce que le public a donné un bon retour ? Est-ce que vous avez senti quand même qu'il y a un intérêt des métalleux envers votre musique ? C'est difficile à quantifier. [00:01:43] Speaker D: Je pense que ça fait partie des raisons pour lesquelles on est reconnaissant. C'est parce qu'on sait très bien que ce n'est pas notre terrain de jeu. On en a conscience. Mais que pour autant, on se sent quand même à notre place. C'est-à-dire qu'on est la caution de quelque chose d'autre. On jouait le Fest aujourd'hui, on jouait Copenhague hier, on joue Grasse Pop demain. On sait très bien que sur ces affiches-là, on est à la marge, mais au même titre qu'on est à la marge quand on va jouer au Printemps de Bourg ou au Francophonie de La Rochelle et qu'on est la caution de quelque chose d'autre. Et donc ce cul entre deux chaises finalement nous ça nous convient bien parce qu'en fait on s'y sent à notre place depuis un peu toujours quoi et on est probablement un peu trop pop pour ici et un peu trop rock pour là-bas et et qu'importe du coup on est nous-mêmes et en ce sens on est du coup reconnaissant quoi. [00:02:29] Speaker B: Ouais c'est marrant que tu parles de ça parce que tu dis le cul entre deux chaises on a l'impression que ça peut être une ouverture, une facilité et en même temps une grosse difficulté pour être identifié une difficulté et facilité parce qu'on peut être un peu partout. [00:02:43] Speaker D: C'est ma question qui te fait chier. [00:02:46] Speaker B: T'As le droit de me le dire. [00:02:47] Speaker D: Absolument pas. [00:02:48] Speaker C: Moi, oui. [00:02:50] Speaker D: Mais non, mais tu sais, ça rejoint la question. Tu sais, tu croises un band sur le festival et il dit « Ah oui, Last Train », vous faites quoi comme style de musique ? [00:02:58] Speaker B: Oui, oui, c'est chaud ça, ouais. [00:02:59] Speaker D: Ben je vois du rock quoi, enfin tu vois, et c'est vrai que peut-être que sur des programmations comme le Hellfest ou au Grasse Pop et que ça c'est plus quantifiable, ça lui je fais du Sludge, Doom, je sais pas trop quoi, ou je fais du Metalcore. Bon ben nous c'est vrai qu'on écoute énormément de choses et on est inspiré, on s'en cache pas par énormément de choses, on adore le post-rock, on aime beaucoup de choses plus industrielles, des choses beaucoup plus pop et on grandit tout ça, tous les quatre ensemble en partageant ça dans un local de répète et on en a fait La Strain, voilà. [00:03:31] Speaker A: Un groupe de rock, quoi. C'est toujours un peu décevant pour les gens, ils veulent toujours qu'on rajoute quelque chose, mais c'est vrai que nous, on fait du rock, quoi. C'est tout simple. [00:03:37] Speaker B: Il y a quand même un gros parcours pour La Strain. Ça se passe quand même super bien, vous devez être... Il y a une certaine satisfaction, là, quand même. En connaissant, ça, j'ai compris, mais... Ben. [00:03:47] Speaker D: Ouais, mais tu vois, finalement, c'est quand même... C'est quand même rare, les groupes à qui on donne la chance tellement de fois d'affiler, de faire ces festivals, d'aller en salle, etc. Finalement, ça fait un moment qu'on fait ça. Et tu te dis que... un coup de main de la part des programmateurs, des programmatrices, ça vient une fois. Tu vois, les vieilles charrues, grandes scènes, c'était il y a dix ans. Et du coup, depuis, on les a refait deux ou trois fois. Et tu te dis qu'en fait, finalement, c'est une histoire d'amitié que maintenant, les médias appellent une carrière. Et nous, on est toujours un peu en mode... Génial, trop cool quoi, mais finalement tout ça, ça s'est juste construit par la scène, par le rythme des concerts et de faire le maximum de concerts possible, le plus souvent, et d'y prendre beaucoup de plaisir et d'essayer de partager ce plaisir. [00:04:34] Speaker B: C'est dur quoi, d'être un groupe de rock, c'est dur en France. Vous avez une vision aussi un peu de l'international ? [00:04:40] Speaker A: Ouais, je sais pas si c'est vraiment dur. Je crois que nous, on était plus que jamais motivés. On a commencé ce groupe quand on avait 14 ans et puis on s'est donné les moyens. En tout cas, on s'est battu de toutes nos forces pour que ce groupe existe et qu'on ait la chance d'être aujourd'hui en train de discuter ici au Hellfest. Mais après, je sais pas, c'est plus dur particulièrement que d'autres styles. Je ne suis pas convaincu de ça. [00:05:01] Speaker D: Il y a peut-être moins ces phénomènes où tout d'un coup, l'artiste pop devient un phénomène un peu universel, où tout le monde a entendu parler d'eux, etc. Ce n'est pas vrai. Nous concernons, on a beau faire beaucoup de mainstage de main festival français, tous les jours, il y a des gens qui nous disent « je viens de vous découvrir ». Ce n'est pas de Chapelle Rowan qui « hop, paf », tout d'un coup, c'est obligatoire que tu entends parler de cet artiste. C'est juste ça prend du temps, mais moi je pense pas que ce soit malsain que les choses prennent du temps, au contraire. [00:05:33] Speaker C: C'est aussi une manière pour vous de créer des liens très forts justement, vous disiez avec les programmateurs, mais aussi avec le public. Il y a un public qui est là depuis 10 ans et qui continue à vous voir. Et moi je sais que j'ai commencé à vous découvrir il y a très longtemps. Parce que c'est ce qui m'avait vraiment impressionné chez vous, c'est le côté, même si c'est rock, il y a quand même une énergie à la limite du métal parfois. Et moi j'ai suivi de près et de loin en fonction de mes goûts. Mais vous voir ici, c'est effectivement d'une certaine manière presque légitime de vous voir là parce que Mon petit cœur de rocker dans le métal, il est là aussi et il y a un lien même de beaucoup d'années qui s'est créé. [00:06:05] Speaker B: Aussi avec votre musique. [00:06:05] Speaker A: C'est ça et nous on est trop content que ça ait pris du temps en fait et qu'on en ait chié au début et qu'il a fallu aller jouer je sais pas dix fois Clermont-Ferrand avant de faire une salle de 150 personnes tu vois. [00:06:13] Speaker D: Clermont ! [00:06:15] Speaker A: Je me souviens du Sprint Bar, il y avait vraiment cinq personnes, c'était un ancien club de strip-tease, un ancien club de strip-tease avec une pole-bar au milieu, bon bref. Et on est super content en fait que ça ait pris du temps, parce que comme tu le dis, ça a permis de fidéliser les gens, de les revoir encore et encore. Et aujourd'hui, on a des gens dans le public qui nous disent « ça fait 15 fois que je vous ai vus » et moi je trouve que c'est quand même très très chouette parce qu'effectivement, on sort pas de nulle part, on n'est pas un artiste qui subitement avons eu un gros de projecteurs et on se retrouve sur une grosse scène du Hellfest à ne pas savoir trop quoi faire de soi parce qu'en fait non, c'est vrai qu'on a fait 500 concerts, plus de 500 et donc je pense que ça nous donne peut-être une forme de légitimité en tout cas à être sur scène parce que c'est quelque chose qu'on fait énormément depuis 15 ans. [00:06:58] Speaker B: Après tu as utilisé des mots, tu as dit motivé, tu parles de travail, comme un Je reviens sur ce mot là, mais acharnement, il y a quelque chose qui fait que ça se construit. Mais c'est ce que j'appelle que ce soit pas dur, c'est pas facile, pardon. Donc il y a quand même une bataille. Il faut pas lâcher l'affaire, c'est ça qu'il faut dire. [00:07:16] Speaker D: C'est sûr que c'est des choses qu'on aime un peu moins mettre en avant en disant voilà, il faut une abnégation, une dévotion de Dingo et ça. Mais je veux dire, c'est presque une condition sine qua non du truc. Enfin, tu veux faire du rock et t'as envie de partir en tournée, d'avoir la chance de parler à des médias, etc. C'est sûr qu'il va falloir charbonner. Et nous, on a choisi une voie qui était celle de l'indépendance, en faisant des choses par nous-mêmes. On a monté un premier label à l'époque, une genre de maison de disques, même si c'était très aléatoire. [00:07:48] Speaker C: Call of Fame, du coup. [00:07:49] Speaker D: Call of Fame, oui, qui permettait, entre guillemets, de comprendre déjà le milieu dans lequel on évoluait. Et ça, ça a été un terrain de jeu incroyable pour nous, puisqu'on a compris qu'il y avait différents corps de métier et ça semble être naïf dit comme ça. À l'époque, on avait aussi 18-20 ans et donc on avait besoin de process, ce truc. Et donc en le faisant par nous-mêmes, ce truc d'essayer de produire des disques, d'essayer de produire des clips, de produire des tournées, de vendre des tournées, etc. En fait, tu prends des marques aussi et tu comprends ce qui se cache derrière chaque date de concert, ce qui se cache derrière chaque promo, ce qui se cache. Et donc effectivement, c'est un travail qui est assez titanesque. mais qui aujourd'hui, justement, est la voie que nous, on a choisi, mais qui n'est pas une voie nécessaire pour pouvoir le faire. [00:08:35] Speaker B: Oui, bien sûr. [00:08:37] Speaker D: Nous, on s'y plaît là-dedans. Et il n'y a pas un jour où on se dit, putain, ce serait quand même chouette de laisser tout ça à quelqu'un d'autre. Il y a un peu ce truc-là. Donc, ce n'est pas un truc qu'on prône dur comme fer. Il faut absolument faire ça pour pouvoir jouer ici ce soir. C'est juste la manière dont nous, qu'on a choisi. Et je pense que le seul truc c'est de trouver votre voie pour le faire, trouver votre manière pour pouvoir faire ce truc. [00:08:59] Speaker B: Après c'est intelligent de vouloir connaître tous les corps de métier, de comprendre comment ça fonctionne aussi pour avoir les bonnes démarches, saisir ce qui se passe aussi avant d'être nerveux ou content. Parce que des fois, on est vénère envers les gens sans vraiment savoir ce qui se passe. [00:09:12] Speaker D: Et grave. Et puis, ça permet de pouvoir parler, entre guillemets, avec le même vocabulaire, tu vois, avec ton entourage, avec les gens avec qui tu travailles, d'avoir des référentiels qui sont communs et de pas avoir l'impression que tout ça, ça appartient à une réalité à laquelle tu es. Voilà. Tu ne fais pas partie, mais plutôt que tu comprends pourquoi il y a des choses qui te sont inaccessibles, pourquoi il y a des choses que peut-être tu peux y accéder. Et donc du coup, ça prend du temps. On y revient, mais c'est ça. Du coup, ça prend du temps. Il faut digérer tout ça, processer ça, travailler pour, essayer des choses. [00:09:44] Speaker C: Mais c'est peut-être aussi une manière pour vous de développer des projets qui sont un peu différents. Quand vous sortez une track de 18 minutes ou vous faites une musique de film d'une certaine manière, c'est des choses parce que vous avez tout ce background, vous connaissez beaucoup de ficelles du métier. Vous pouvez aussi vous éclater parce que vous connaissez un peu les règles et vous pouvez être indépendant là-dedans aussi. [00:10:02] Speaker A: Ouais grave, et justement ce titre de 18 minutes et 51 secondes, c'était un peu... Je pense qu'on avait envie de faire un peu les malins, ou de montrer qu'on était pleinement indépendants. On avait travaillé avec d'autres partenaires avant, et là on reprenait vraiment les rênes de notre indépendance, il y a quelques années de ça, et on avait envie justement de prouver de... Ok, on fait absolument ce qu'on veut, on a produit nous-mêmes un court-métrage, voilà, sur ce titre de 20 minutes, on l'a sorti, mais... Evidemment, bon, il est quand même sur Spotify, mais il était pas disponible genre sur YouTube, le court-métrage fallait aller sur notre site internet, donc... Bref, tout ça pour dire qu'effectivement, ce travail quotidien qu'on fait et qu'on fournit, le but ultime, c'est de pouvoir faire absolument ce qu'on veut et c'est le cas aujourd'hui. On choisit de la pochette d'albums jusqu'à évidemment les chansons qu'on va mettre, les personnes avec qui on va travailler, comment on va développer la tournée. On est aussi éditeur. On fait absolument tout et comme ça, on peut faire ce qu'on veut. Mais ça a un prix, comme on le disait tout à l'heure, de travail quotidien sans relâche. [00:10:57] Speaker D: Du travail et de plein de ratés aussi. [00:10:59] Speaker A: Ouais, quand même. [00:11:01] Speaker D: Tu vois, dans le sens où il y a aussi plein de choses que tu dois apprendre et si tu n'essayes pas des choses, etc. Tu ne peux pas vraiment apprendre. Donc il y a plein de choses des fois qu'on a foiré, etc. Mais vu qu'on est dans cette dynamique plutôt de long terme et de se dire, ce n'est pas grave, ça nous apprend des choses. On va pouvoir ajuster le tir sur la prochaine tournée, sur le prochain scud, etc. Essayer d'être dans une vision la plus saine possible. [00:11:29] Speaker B: Vous avez beaucoup d'influences, on les sent dans votre son. En tout cas, nous, quand on écoute en tant que métalleux, on va dire entre guillemets, on sent des trucs, on dirait ouais, ça me rappelle ça. C'est hyper assumé, je trouve. C'est très différent de personnes qui aussi rejettent le fait d'avoir été influencé. Pourquoi vous l'acceptez comme ça ? Pourquoi vous êtes aussi libre de faire vraiment récupérer des sons, des choses comme ça. Quand j'ai écouté le single qu'on a passé dans Bang Bang, il y avait vraiment ce grain où vous avez travaillé l'image, il y avait vraiment tout un truc, c'est cool. Je veux dire, c'est assumé, je trouve ça cool. Généralement, les groupes se cachent. [00:12:08] Speaker D: Ouais, bah non, non, c'est pas vraiment notre cas. Nous, on est heureux de vivre à une époque où on a le loisir d'écouter tout ce qu'a fait Train de 13 Nord. Je pense qu'il faut qu'on touche... Enfin, tu vois, on est... Juste merci, quoi. Enfin, tu vois, c'est cool. J'aurais pas voulu naître il y a 20-50, parce qu'il y aurait eu moins de matos. Mais... Je pense que ça nous plaît de ne pas se cantonner à quelque chose et de se dire aussi qu'on a toute une vie pour digérer des musiques. Depuis un mois et demi, on en rigolait un petit peu avant, depuis un mois et demi, deux mois, j'essaie vraiment comprendre ces programmations sur lesquelles on est programmé, tu vois, ces affiches, parce que c'est un monde, le métal, que je connais pas. Et je me dis, putain, Jeannot, t'as 30 ans, t'as un monde devant toi qui est le métal, mais que tu ne connais absolument pas, quoi, tu vois, avec des genres, des sous-genres, des chefs de file, des piliers, des trucs mythiques, des trucs... Et franchement, on connaît pas grand chose. Et je me dis, c'est génial, quoi, au même titre que... Il y a cinq ans, on découvre plus ou moins la musique classique et on se dit, putain, encore un truc. Et je trouve que c'est chouette que dans une carrière avec un seul et même nom de groupe, qui est la Strain, de se dire, c'est pas grave, en fait, là, on a kiffé ça. Hop, notre musique, elle va être plus teintée de ce truc là. Le skud suivant. On est nos propres producteurs, on est des amateurs de musique, au sens où on aime la musique, si ce qu'on écoute nous influence dans nos compositions. [00:13:41] Speaker B: Non mais c'est cool, ça permet aussi, on sent l'attrait culturel aussi, l'envie de découvrir, l'envie de dévorer, de digérer, c'est plutôt bien. [00:13:49] Speaker D: C'est ça ! On s'en cache pas du tout, tu vois, mais j'ai trop hâte d'aller voir Nine Inch Nails, tu vois, là, à Paris. On les retrouve à Mad'Cool, on les retrouve demain à Grasse Pop. Enfin, nous, on est comme des oufs, tu vois ce que je veux dire, quoi. [00:14:00] Speaker A: Elle vient dans le bus avec nous, allez ! Tu sais accorder une guitare ? C'est bon, tu peux pas... Moi c'est. [00:14:05] Speaker C: Bon, moi j'y vais, moi c'est bon, je te laisse. [00:14:06] Speaker B: On y va ! Moi ça va être loupé. Moi je sais m'asseoir et dire pipi caca, c'est un peu moi ça m'embête. Non mais en tout cas c'est cool, vous vous sentez comment aujourd'hui ? Chanceux bien sûr, reconnaissant j'en ai déjà entendu, mais le futur tout ça, ça parait ouvert du coup avec cette indépendance tout ça ? [00:14:25] Speaker A: Le futur est lumineux d'ailleurs je devrais mettre mes lunettes de soleil comme David Ginge. C'est vrai qu'on est super content. Que dire de plus ? Il y a plein d'adjectifs qu'on pourrait utiliser pour dire qu'on est seulement au tout début des festivals d'été qui arrivent. On est programmé sur les plus beaux, franchement, de France et même d'Europe. C'est assez ouf. Et tout à l'heure, j'étais sur la scène là et je regardais mes potes et je me disais, putain, là, on est sur la main stage au Hellfest et c'est quand même fou. On fait ce groupe depuis vraiment... On a 12-13 ans. Je connais ces gars-là depuis le collège. Donc franchement, on a envie de tout prendre, de tout kiffer, de vivre ça de la façon la plus pleine qui soit, et puis de continuer, continuer à être les meilleurs potes du monde, à avoir plein de projets, à jamais se faire de redites aussi, tu vois, tu parles des influences et tout, comme ça, ben, continuer à écouter de nouvelles choses, à faire de nouvelles choses avec le groupe, à aller chercher plus loin, à expérimenter aussi, et je crois qu'on est simplement au début d'un nouveau chapitre, là, qui s'annonce bien excitant. [00:15:17] Speaker B: Parce que là, les groupes français, quand même, c'est cool, c'est vrai que ça part à l'international, ça cartonne même à l'international. [00:15:23] Speaker D: Peut-être que ça fait partie de la suite d'un nouveau chapitre. Cet automne, on va tourner quasiment que à l'international. On va terminer la tournée par les Trianon à Paris. Et on est trop excités parce qu'encore une fois, on rencontre des nouveaux publics. On a d'autres feedbacks. L'Angleterre, c'est un peu vraiment les tout débuts. Pareil, c'est super intéressant. C'est un public très exigeant. Ils nous disent, à la fin des concerts, c'était cool et je suis anglais. Il y a encore une fois des défis qui sont devant nous qui sont de taille et tant que nous on est potes et qu'on smile et qu'on rigole et qu'on est bienveillants les uns envers les autres, all good. [00:16:11] Speaker B: Comment vous percevez le rock sinon en 2025 ? Ce sera ma dernière question avant de vous demander un clip. Ça vous laisse le temps de réfléchir en même temps. Comment vous voyez le rock en 2025 ? Mieux, meilleur qu'avant ? Je parle dans l'attitude aussi, parce qu'on parle beaucoup de bienveillance, de santé mentale. On parle de plein de choses. Le rock, c'est quand même une musique qui parle vraiment profondément des problèmes de société, je trouve. On en parlait un petit peu aussi avec la chanteuse Within Temptation. La politique, il mise un peu de côté, malheureusement. Alors que c'est peut-être un moment où c'est plus important d'en parler. Mais vous pensez quoi de ce rock ? Il continue à parler ou c'est foutu ? [00:16:47] Speaker A: C'est loin d'être foutu le rock. Mais tu vois, c'est une question qu'on nous pose souvent et souvent elle est tournée différemment. On nous dit alors le rock, il est mort et tout ça. Et déjà, on se tue à dire que nous, on existe, on fait du rock, donc visiblement, il n'est pas mort. Il y a tellement de groupes qui existent, tellement de groupes intéressants, tellement de groupes français, même dans notre entourage, qui peuvent être super fiers de faire ce qu'ils font. Et souvent cette question est un peu teintée de rock, tu vois, comme tu l'entends à l'ancienne et du coup on répond souvent aussi. Ouais mais les gars, peut-être que votre rock à vous, il est mort, tu vois, celui des agresseurs sexuels et des mecs qui se droguaient dans les loges et qui retournaient les loges et tout ça. Effectivement, ces valeurs-là, nous, on les prône pas, tu vois, c'est pas de notre rock à nous, tu vois. Nous, on a toujours dit que c'était un moyen d'expression, on est super... content de faire du rock parce qu'on transpire sur scène, on peut sortir un peu notre rage aussi. Et évidemment, il y a énormément d'influences, comme on le disait, qui viennent de la pop, du métal, du classique. Et peut-être que le rock tel qu'on l'entend, old school, il est peut-être un peu enterré et franchement c'est peut-être une bonne chose et je crois qu'il faut se tourner vers tous les groupes de rock qui sont aujourd'hui bienveillants tu vois et qui partagent des belles valeurs évidemment les groupes aussi avec des artistes féminines c'est super important et ça c'est notre vision de la musique actuelle en tout cas aujourd'hui en 2025 il faut que ça continue comme ça et cette vieille effectivement ce vieux rock là peut-être qu'il faut l'enterrer et puis se tourner vers le futur qui s'annonce lumineux dois-je le. [00:18:06] Speaker B: Rappeler Le futur. [00:18:12] Speaker A: Qui s'annonce lumineux. Pour toi, David Lynch. [00:18:17] Speaker B: Bon, il va falloir choisir un clip, mais un clip pas de vous, évidemment, parce qu'on en a passé un juste avant, mais un clip qui vous a marqué. Il va falloir choisir un seul pour vous deux. Qui choisit du coup ? Les deux en même temps ? Parce que c'est la question qui fait chier à chaque fois les invités. [00:18:32] Speaker C: Il faudrait une musique d'ambiance, tu sais, une petite musique d'attente. [00:18:42] Speaker B: Désolé, ça va, je fais ce que je peux. [00:18:45] Speaker A: On prend le temps de réfléchir. [00:18:46] Speaker C: On est une musique d'ascenseur. [00:18:48] Speaker B: Ascenseur numéro 3, étage 1. [00:18:54] Speaker A: C'est comme quand on te demande qu'est-ce que t'aimes bien manger, tu réponds des lasagnes quoi. Ils sont partis sur les pinoches, les lasagnes. [00:18:59] Speaker B: Tu fais bien de me demander, c'est pas chiant quand quelqu'un te dit tiens qu'est-ce qu'on mange alors que tu sais très bien que personne ne pourra décider ? Tu vois Ben ? Il ne peut pas répondre, il est en train de se dire quel enfoiré. [00:19:11] Speaker D: Je ne sais pas quel clip... [00:19:12] Speaker B: Il faut que ça sorte comme ça, vous ne prenez pas la tête, c'est juste quelque chose qui vous fait triper. [00:19:17] Speaker D: Non mais moi je n'ai pas un clip très récent. [00:19:20] Speaker B: Ça peut être juste une chanson, ça peut être une chanson. Ah non mais n'importe quoi, même vieux. Même si ce n'est pas métal, attention. [00:19:26] Speaker A: Ah bah on n'allait pas dans le. [00:19:27] Speaker B: Métal, surtout si c'est eux ! [00:19:29] Speaker D: C'est un groupe français, putain mais je m'en veux trop, j'ai oublié le nom de ce groupe. C'est des Toulousains avec un ancien membre de Kid Wise, un groupe de post-rock de ouf. [00:19:39] Speaker B: Ah si ! Bruit ! [00:19:43] Speaker D: C'est juste qu'ils ont sorti une session, genre live ou je ne sais pas si c'est live, mais dans une église. Et j'ai vu avec le batteur là qui jouait. Et en fait, ça m'a scotché de ouf cette session. Nous, c'est des trucs qu'on aime bien, la musique live. Plutôt que de faire des clips scénarisés, on aime bien, bien sûr, etc. Mais on aime bien voir les musiciens jouer. Et dans cette session live, de voir des Français qui font ce style de musique, c'est post-rock, incroyable. peut-être un peu prog, mais en tout cas très post-rock, très dans le dévouement, très dans le jeu, une frappe de ouf, des superbes idées, le violoncelle, costaud quoi, et français. Donc voilà, je dirais Bruit, je m'excuse d'avoir oublié le nom du clip en question, mais c'est une session live plutôt. [00:20:29] Speaker B: Nice, c'est un très bon choix. [00:20:31] Speaker D: En noir et blanc je crois. [00:20:33] Speaker B: Merci en tout cas d'être venu, merci pour la musique que vous faites, merci pour la bonne ambiance aussi. [00:20:40] Speaker D: Merci, merci à vous. [00:20:42] Speaker A: On est trop content d'être là. [00:20:43] Speaker B: A très bientôt. [00:20:44] Speaker C: Merci les gars. [00:20:45] Speaker D: Toutes nos émissions et chroniques sont maintenant disponibles sur vos plateformes de podcasts préférées. Spotify, Deezer, Apple, Amazon. 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