#58 - JEHNNY BETH en invitée

Episode 58 September 06, 2024 03:51:50
#58 - JEHNNY BETH en invitée
Bang!Bang! RSTLSS
#58 - JEHNNY BETH en invitée

Sep 06 2024 | 03:51:50

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Show Notes

Quel joie l'équipe a eu lorsqu'elle a appris que JEHNNY BETH allait venir dans l'émission !!! Chanteuse dans l'incontournable SAVAGES, elle a désormais son projet solo, une émission TV "ECHOES", un label "POP NOIRE" et des featurings avec les plus grands artistes du Monde ! Vous allez l'entendre parler de son enfance, de sa découverte et sa vision de l'alternative rock, sa gentillesse et son humour !

Ben, Didier, Enjoy The Noise & Pierre passent des clips, donnent l’actualité et discutent de ce qui est diffusé avec les BANGERS (auditeurs, viewers de l’émission).

BANG! BANG!, c’est tous les dimanches à 19h. C’est l’émission Metal & alternative rock de RSTLSS en live TWITCH et en VOD sur notre chaine YouTube et en podcast sur toutes les plateformes.

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Episode Transcript

[00:00:21] Speaker A: Le métal, eh oui, c'est comme ça, tous les dimanche soir, on a plus d'oreilles, oui c'est vrai, vous peut-être aussi, votre écran a explosé, la radio a grillé, je ne sais pas ce que je peux dire d'autre comme chose ringarde, mais la VHS n'existe plus, ça c'est vrai. Ouais. J'en achète encore. Non, c'est faux. Bienvenue à vous toutes, à vous tous, les bangers ! Vous êtes fan de métal, vous êtes fan d'alternative rock, vous avez choisi le bon endroit tous les dimanches en live Twitch à partir de 19h et ce, normalement, jusqu'à 22h, on dépasse. Et pour m'accompagner, bien évidemment, l'homme de la situation, le héros, je vous l'ai déjà dit en story, c'est la star de cette émission, c'est Ben, bonsoir. Ah, c'est moi ? Oui. [00:01:02] Speaker B: Oh merci Pierre ! [00:01:03] Speaker A: On me parle tout le temps de toi. [00:01:04] Speaker B: Ah c'est vrai ? [00:01:04] Speaker A: Et on m'a encore dit un soir, ah t'es le mec qui travaille avec le barbu. Bah écoute... Et j'ai dit, oui. [00:01:15] Speaker B: C'est possible. [00:01:16] Speaker A: C'est possible, ça s'arrive en tout cas. Comment s'est passée ta semaine ? Voilà, t'as travaillé. [00:01:21] Speaker B: Voilà, faut changer. [00:01:23] Speaker A: T'as passé des bons moments quand même. [00:01:24] Speaker B: Oui, oui, bah je t'ai vu, enfin presque. [00:01:27] Speaker A: J'allais dire, ouais, pas trop vu quand même. [00:01:28] Speaker B: Non mais voilà, tout va bien, tout va bien, la vie suit son cours quoi, voilà, on avance, on avance. [00:01:33] Speaker A: Pas de concert. [00:01:34] Speaker B: Pas de concert, non. [00:01:35] Speaker A: Je sais que t'as découvert dernièrement un petit duo que t'aimes bien. [00:01:39] Speaker B: Ah c'est vrai ! [00:01:39] Speaker A: On peut juste en dire un petit. [00:01:41] Speaker B: Mot pour les gens. En fait il y a un... Comment il s'appelle ce groupe ? [00:01:47] Speaker A: Lequel ? Le Vieux ? [00:01:48] Speaker B: Le Vieux. [00:01:48] Speaker A: Beastie Boys ? [00:01:49] Speaker B: Non. [00:01:49] Speaker A: Ah, pas celui-là, pardon. Ah, Pendulum. [00:01:51] Speaker B: Pendulum. Pendulum qui ont sorti un titre en featuring un duo de rappeurs qui s'appellent Joey Valens et Bray. Et du coup je suis allé écouter ce qu'ils faisaient et j'étais... [00:02:04] Speaker A: Tu es full in love. [00:02:05] Speaker B: Ah je suis full in love. [00:02:06] Speaker A: Alors c'est vrai que c'est très bien. [00:02:08] Speaker B: C'est comme si les Beastie Boys existaient aujourd'hui quoi. [00:02:12] Speaker A: Avec un son plus moderne. [00:02:13] Speaker B: Avec des trucs plus électro tout ça. [00:02:15] Speaker A: Mais au niveau du chant on reconnaît bien. [00:02:18] Speaker B: Après c'est du hip hop un peu old school, du hip hop de blanc comme on dit dans le jargon. Mais j'adore, et à l'écouter en plus, ils sont tout minots. Ils ont sorti leur premier son en 2021. [00:02:32] Speaker A: Ils sont très très jeunes. Il y a un côté B.C. Boys, mais c'est aussi du côté punk. [00:02:38] Speaker B: Le deuxième album s'appelle Punktastic. [00:02:42] Speaker A: Très joli. [00:02:43] Speaker B: Très punk. c'est très très punk mais hip hop punk avec un mélange de plein de choses c'est super bien voilà allez écouter tous les gens à qui j'ai fait écouter m'ont dit que c'était bien donc. [00:02:52] Speaker A: C'Est que ça va pas être malin. Si vous voulez le nom on vous l'écrira ou on donnera à notre ami Marcel qui transmettra le message. Moi j'ai mixé donc jeudi à la Rockmaille, j'ai bien transpiré, il s'est passé plein de choses. [00:03:07] Speaker B: Peut-être dire que... T'as pas laissé indifférent les gens ? [00:03:10] Speaker A: Voilà. [00:03:11] Speaker B: Ça semble partout où tu passes Pierre. [00:03:12] Speaker A: Je lui ai dit, ne t'inquiète pas je te ferai un coucou, j'en parlerai pas mais effectivement on m'a dit tiens j'aimerais bien te sucer dans les escaliers. [00:03:19] Speaker B: Bah écoute c'est gentil déjà de proposer. [00:03:22] Speaker A: Non mais ça m'a flatté. [00:03:23] Speaker B: Bah j'imagine. [00:03:23] Speaker A: Ça m'a flatté parce que moi qui me trouve méga vieux et bah du coup tu te dis bah c'est qu'il doit y avoir un intérêt quand même. Parce que sinon je pense pas qu'on dit ça si tu trouves pas la personne. [00:03:31] Speaker B: Après il y a des gens qui ont des fétiches un peu étranges Pierre. [00:03:36] Speaker A: Bon sinon j'ai mixé aussi hier soir, ça je ne te l'ai pas tout de suite dit parce que je me suis dit qu'il ne faut pas que je le fasse paniquer. Mais je n'ai pas... Si j'ai bu une pinte, je ne vais pas mentir, j'ai bu une pinte à minuit et demi. Mais sinon j'ai bu beaucoup de coca. [00:03:49] Speaker B: Trop de coca. [00:03:50] Speaker A: Beaucoup, beaucoup, parce que le change est très difficile. Mais j'ai passé une très bonne soirée aussi, il y avait une petite plage, il y avait des gens qui jouaient à la pétanque sur le sable comme ça devant moi en train de passer du métal. Donc je mixe aussi jeudi, je fais ma petite pub, si vous avez envie de sortir sur Paris jeudi je mixe à l'Atomique et allez-y même à l'Atomique, en règle générale c'est une très très bonne salle, un bar en l'occurrence. Sinon qu'est-ce que j'ai fait d'autre ? Je suis allé au JO aussi tout à l'heure, je suis allé voir du tennis au Paralympique. Je me suis dit, dis donc Pierre tu sais pas faire le sport ? Ben là tu devrais avoir honte, tu sais bien. Mais c'est ouf en fait. Non mais ils déplacent hyper vite. Mais vraiment hyper vite. C'est juste... Est-ce qu'ils sont en fauteuil ? Oui, ils sont en fauteuil roulant. [00:04:32] Speaker B: On peut préciser peut-être. [00:04:33] Speaker A: Ils sont en fauteuil roulant. Et c'est vraiment cool parce que ça joue vraiment très vite. Et j'étais là, je me suis dit, putain je suis vraiment une merde. C'était blindé. [00:04:40] Speaker B: Il y a de l'anticipation à avoir là, du coup. La stratégie est un peu différente encore. [00:04:46] Speaker A: Oui, et puis il y a des règles qui sont un peu différentes aussi. On ne va pas rentrer dans les détails, c'est juste que j'ai été très impressionné. Si vous avez l'occasion de pouvoir aller aux Paralympiques, franchement, n'hésitez pas parce que c'est à voir et puis c'est à vivre et c'est soutenir aussi une bonne cause. Voilà. Sinon, cette semaine, j'ai eu une bonne nouvelle. C'est que mes petits Autrichiens préférés, hein, voilà, mes petits amis mécheux, eh bien, ils ont sorti un nouveau morceau. [00:05:07] Speaker B: Mécheux et pas mécheleux, attention. Pas de ça chez nous ! [00:05:11] Speaker A: Pas de ça chez nous, c'est pas. [00:05:14] Speaker B: Ça qu'on a dit ! [00:05:17] Speaker A: Ben non, eux ils sont tellement gentils en plus, c'est Mother's Cake. C'est Petit Punk d'ailleurs, je crois, qui a passé le mot sur notre Discord, que vous pouvez rejoindre en tapant ! !discord pour que vous puissiez discuter musique, présenter votre groupe, peut-être. Voilà, Mother's Cake qui ont sorti un titre qui s'appelle Serotonine. Il n'y a pas plus d'informations. C'est un morceau qui est là, donc je suppose que ça veut dire qu'un album arrive. mais il n'y a pas d'informations. J'ai regardé quand même deux minutes avant de faire cette émission. Peut-être que j'ai mal regardé. [00:05:44] Speaker B: Vous ne pourrez pas t'en vouloir. Bon c'est bien qu'il y ait une nouvelle chanson quoi. [00:05:51] Speaker A: Bon bien sûr ça c'est la chanson que je vais vous diffuser puisque ce clip je l'aime beaucoup puis ce groupe je l'adore. C'est vraiment un groupe qu'il faut connaître mais notre invité ce soir... Très bon groupe, mais notre invité ce soir c'est encore plus exceptionnel, c'est très différent. C'est un peu indus, c'est un peu... Je dirais qu'il y a un côté aussi pop. [00:06:07] Speaker B: Ouais, pop, post-punk, je dirais même trip-pop un peu aussi. [00:06:14] Speaker A: Il y a beaucoup de références qu'on aime beaucoup. [00:06:16] Speaker B: C'est très dur de définir un style pour cette musique d'ailleurs. J'ai essayé de chercher le mot, de dire c'est ça, ça, ça, et en fait non, c'est juste... [00:06:24] Speaker A: Je pense que cet artiste n'aime pas non plus avoir une étiquette. [00:06:26] Speaker B: Oui, je pense aussi. C'est qui cette artiste d'ailleurs ? [00:06:30] Speaker A: Mais c'est Jenny Beth ! Elle sera là d'ici quelques minutes bien sûr puisque vous connaissez maintenant le rythme de cette nouvelle émission, nouvelle saison, troisième saison ! [00:06:39] Speaker B: Où s'arrêteront-ils ? Apparemment en novembre ! [00:06:47] Speaker A: Sinon, envoyez-nous vite 60 000 euros ! Je dis, on sait jamais, peut-être quelqu'un de riche veut que l'émission continue, mais l'association n'a pas le droit de toucher l'argent pour payer les frais. je pourrais gratter un petit peu à mes parents. Voilà, c'est tout ce que je voulais dire, mais c'est notre invité, nous aurons bien sûr Didier qui sera avec nous, Enjoy de Norris qui fera son retour, mais d'abord, place au clip, premier clip de cette émission, encore une fois, bienvenue à vous toutes et à vous tous, Mother's Cake avec Serotonin. FRESHERZON. [00:13:10] Speaker B: De la tragédie. [00:13:49] Speaker A: J'ai fait une portraiture d'une tragédie. [00:14:32] Speaker C: Portrait. [00:14:33] Speaker D: D'Une tragédie TUEZ LES MÉDICS. [00:15:24] Speaker A: Nathan James. [00:15:26] Speaker B: Ah bah il fait pas semblant Nathan. [00:15:28] Speaker A: Non, non, non, on en diffuse déjà beaucoup sur notre web radio, si vous ne savez pas on a une web radio, vous pouvez la retrouver sur restless.com, c'est tout en haut, faut appuyer sur play et vous avez le son, c'est pas compliqué. Et il y a beaucoup de titres de cet artiste qui passent, j'aime beaucoup, c'est très varié, il n'y a pas que ce style là, mais là, c'était, j'ai trouvé cette chanson bien, elle a pas inventé quoi que ce soit, on a déjà entendu ça plein de fois, mais très bien produite et puis surtout ce clip. Très beau clip, un petit peu de Marine Manson, un petit peu de plein de choses. [00:15:59] Speaker B: Il y a un revival néo qui est quand même assez présent, mais avec une production qui bastonne un peu plus Metalcore. [00:16:07] Speaker A: De toute façon, on va pas en parler plus que ça parce que là il est l'heure de quoi ? [00:16:11] Speaker D: C'est l'heure du Flashbang ! [00:16:17] Speaker A: Eh oui, comme tous les dimanches, nous allons faire le point sur cette semaine d'actualité métal. Et pour faire cette actualité, nous l'a raconté, il y a une personne. Alors on va en découvrir deux d'un coup, mais on va d'abord présenter Didier ! [00:16:31] Speaker E: Je m'entends applaudir. [00:16:32] Speaker A: Dzień dobry. [00:16:33] Speaker E: Dzień dobry. Dzień dobry. [00:16:35] Speaker B: Dzień dobry. [00:16:36] Speaker A: Enjoy. Bon, Edjo, tu es là. Bonsoir à toi aussi, par la même occasion. [00:16:42] Speaker F: De retour à la demande du peuple. [00:16:44] Speaker A: Bah oui, les gens ont eu peur. Les gens ont dit, non mais... J'ai reçu vraiment le message. Ah oui, vous l'avez viré. Le meuble à la déchetterie. Bon, que s'est-il passé cette semaine ? [00:16:55] Speaker F: On va le retrouver pour une seconde chance. [00:16:58] Speaker A: Oui, on va la restaurer un petit peu. [00:16:59] Speaker B: On l'a mis à la recyclerie. [00:17:02] Speaker A: Que s'est-il passé, mon Didier, cette semaine ? [00:17:03] Speaker E: Alors, première news, c'est pour Slipknot avec Sid Wilson. Je ne sais pas si vous avez vu les vidéos. Parce qu'en plus, normalement, il y a Slipknot qui joue ce soir. Et je ne sais pas si Sid Wilson va jouer. Parce qu'en gros, il y a dimanche dernier, le bon Sid Wilson a décidé de brûler des tas de merde dans son jardin. Et un peu comme un redneck, il se dit ça brûle pas assez vite donc je vais rajouter un peu d'essence et puis ça lui explose à la gueule. Et du coup il est cramé à je sais pas quel degré. Si vous êtes abonné à son Instagram, c'est assez gore. Il a les bras qui sont cramés, il a tout en dessous du nez qui s'est fondu. Donc lui il dit ça va. C'est bien, il n'a plus besoin de masque du coup. [00:17:46] Speaker A: En tout cas... [00:17:48] Speaker E: En tout cas, dans un premier temps, même s'il remonte sur scène, il va falloir soit faire sans masque ou ajusté. Parce qu'effectivement, cette vidéo, on voit vraiment les traitements. C'est pas ouf. [00:17:59] Speaker A: Après, c'est pas très intelligent non plus. Après, on n'a jamais dit qu'il était intelligent. [00:18:03] Speaker B: Je te rappelle qu'il vient de l'Iowa, tout ça. Un moment... [00:18:07] Speaker E: On rappelle que c'est son beau-père, c'est pas non plus le... [00:18:11] Speaker A: Ils l'ont trouvé dans un champ de maïs et puis voilà ce que ça donne. Bon. Mais on a hâte de voir Slipknot et puis on lui souhaite... Oui bah. [00:18:17] Speaker E: On lui souhaite malgré tout un propre établissement. [00:18:20] Speaker B: Bon. [00:18:20] Speaker E: Alors deuxième grosse news, c'était le... Au-delà de Oasis et le truc qui a fait parler tout le monde la semaine dernière, c'est du coup Linkin Park. [00:18:28] Speaker A: Ah oui. [00:18:29] Speaker E: Avec le méga comptarbourg qu'ils ont mis en place, qu'ils ont bouboutisé. Donc il se finissait mercredi si je dis pas de conneries et du coup mercredi il y avait 50 000 personnes qui étaient connectées à rien du coup, du coup il y a eu le compte à rebours, il y a eu un glitch et le compte à rebours repartait dans l'autre sens. Alors après comme d'habitude il y a les bons enquêteurs d'internet qui enregistraient le truc. Du coup, si je ne dis pas de conneries, je vérifie mes notes, c'est à 9 minutes et 5 secondes, il y avait eu un autre glitch. Donc, ce qui voudrait dire que, en gros, le 7 semaines, le 5, il va sûrement se passer quelque chose. Sachant que là, il y a déjà des annonces qui ont été faites en plus. Effectivement, alors c'est a priori un méga concert à Los Angeles. [00:19:22] Speaker A: Oui, parce que j'ai vu qu'il y avait... [00:19:24] Speaker E: Mais du coup, ça sera tirage au sort si tu fais partie du fan club et tout. Après, on ne sait pas si... Oui, après, s'il y a une chanteuse... [00:19:32] Speaker B: C'est sûrement pour annoncer le... Ça reprend, quoi. [00:19:35] Speaker E: Non, mais on avait quand même peur juste qu'ils nous sortent un nouveau box set d'Inédit ou fin de truc. Genre, on vous sort un nouveau best-of, ça aurait été possible aussi. Sinon, on sait que, du coup, Derrick de Sum 41 a clairement dit « Non, non les gars, arrêtez de vous toucher ». [00:19:51] Speaker A: Mais parce que lui, il avait un décompte aussi, il devait annoncer la tournée dans son bouquin. Mais bon, les gens, ils ont cru que c'était lui qui avait fait de l'art. [00:19:57] Speaker E: Je vous l'ai dit, je ne jouerai ni dans Linkin Park, ni dans Oasis. Je suis très content que ces groupes reprennent. Je les regarderai, mais je ne suis pas dedans. [00:20:07] Speaker F: Derrick, s'il vous plaît, dans Oasis, je. [00:20:08] Speaker A: Demande à voir quand même. [00:20:10] Speaker E: Moi, je suis sûr qu'à la bagarre, il est moins fort que les frères Gallega. [00:20:17] Speaker A: Dans le visuel des photos déformées de visages de femmes. Alors, j'ai regardé pendant très longtemps et j'ai fait... Ah oui ! Et puis alors l'acide il est bien monté quand t'as regardé le truc parce que c'est des couleurs un peu rigolotes on va dire mais... Y'a des gens. [00:20:31] Speaker F: Qui voulaient bien voir ce qu'ils voulaient voir. [00:20:34] Speaker A: Il y a ce live parce que Los Angeles effectivement a bloqué un endroit pour faire un événement, un grand concert surprise. à 15h ou je sais pas quoi le jour là, un certain jour. Mais il y a aussi peut-être cette annonce de cette chanteuse parce que soi-disant c'est une chanteuse qui va parler. [00:20:46] Speaker E: C'est qu'au départ c'est que ça tombait en même temps que l'annonce de ce double festival de Rock Am Ring. En Allemagne là, et du coup les gens pensaient qu'ils allaient annoncer, bah voilà, on est de retour et ça sera Rock Américain, et bah non. C'est vraiment les montagnes russes. D'où pas grand chose. [00:21:03] Speaker B: Attendons, dès qu'il y aura de plus amples informations, soyez sûr que vous serez les premiers informés. [00:21:08] Speaker E: Alors, autre petite news rigolote, bah du coup c'est les Foo Fighters. Non, pour pas grand chose, c'est juste qu'il y a Trump dans un de ses rassemblements, il a utilisé la chanson « My Hero ». [00:21:21] Speaker B: Encore ? [00:21:22] Speaker E: Et du coup, là, ils ont fait « Bah non, nous on n'est pas trop d'accord, vous n'avez pas le droit de le faire ». Et puis en fait, là, du coup, il y a l'équipe de Trump qui a fait bah si, regardez, en fait, on a payé les droits, on a payé les droits, on a l'autorisation. Donc, en fait, les maisons de disques et les éditeurs, en fait, ils n'en ont rien à foutre de politique. Ce qu'ils veulent, c'est la moula. Et donc, spoiler alert, Dave Grohl aussi. Du coup, Dave Grohl a dit bon, ok, si on ne peut rien faire, en gros, tout l'argent qu'on gagnera grâce aux droits qu'on gagne. [00:21:54] Speaker A: Ils ont vraiment la loi de dire non ? [00:21:57] Speaker B: Ça va pas être si énorme non plus l'argent des droits de... [00:21:58] Speaker E: En tout cas ils ont dit qu'ils le reverseraient du coup à la campagne de Kamala Harris. [00:22:06] Speaker F: Le truc Foo Fighters et Donald Trump, j'ai l'impression que ça revient tous les quatre ans à chaque campagne campagne. [00:22:12] Speaker E: En même temps, ils ont fait des chansons un peu comme ils font du rock de stade, des chansons qui sont entraînantes comme ça, qui sont parfaites pour chauffer un peu. [00:22:20] Speaker A: Mais il y a d'autres artistes qui ont réussi à faire en sorte de ne pas diffuser. Il me semble bien qu'il y ait des trucs qui ont été bloqués. Il y a eu Taylor Swift aussi. [00:22:29] Speaker B: Je te dirais Pierre, les campagnes américaines, je m'en bats les couilles. [00:22:34] Speaker A: Déjà qu'en France... T'aimes bien te balader dans les champs et tout ça, à la campagne. La countryside c'est bon. [00:22:41] Speaker E: Autre petite news un peu triste du coup, c'est Queen of the Stone Age qui a annulé tout le reste de sa tournée toutes les prochaines dates puisque du coup Josh il va pas bien. Et du coup va tous les fans hardcore français qui étaient là tous les matins sur Ticketmaster à faire F5 pour rafraîchir en espérant qu'il y allait avoir le concert secret dans les catacombes. Et ben là je pense que ça sera pas pour tout de suite donc vous pouvez vous reposer les mecs. [00:23:08] Speaker A: Le pauvre apparemment il n'y a pas de message là dessus mais Il y a plein de vidéos et de photos de lui qui est allé au cinéma et des trucs assez simples donc c'est qu'il mène sa vie mais il est peut-être au tournoi de traitement. [00:23:20] Speaker E: Malheureusement, je pense que c'est le reflux de cancer. [00:23:25] Speaker A: On lui souhaite aussi que ça aille très très bien. [00:23:27] Speaker E: On va du coup enchaîner avec une news un peu plus festive, un peu plus cool. C'est le partenariat entre Gojira et Marina Avioti qui est enfin disponible à ce qu'ils ont fait pour les Jeux Olympiques. C'est disponible sur toutes les plateformes. Donc c'est plutôt cool. [00:23:42] Speaker A: Alors je ne l'ai pas écouté, j'avoue, mais on m'a déjà dit que ça passait partout, que tout le monde l'a passé. [00:23:48] Speaker E: Déjà, ça a marché de ouf. C'est cool. C'est ce qui fait que Gojira, ils ont fait plus, je crois, 500% sur Spotify et tout. Ça a été un truc de malade. C'est une belle vitrine, oui. C'est une belle vitrine pour eux, c'est une belle vitrine pour le métal français, pour le métal en général. [00:24:04] Speaker B: Pour Paris, non. [00:24:11] Speaker E: C'était logique qu'ils finissent par le sortir. Et même Marina Viotti, c'est quelqu'un de super intéressant. Faudrait qu'on réussisse à en ajouter un. [00:24:19] Speaker B: C'est en cours. C'est en cours dans la liste. [00:24:22] Speaker F: Du coup, une prochaine pochette est méga moche, on va pas se mentir. [00:24:25] Speaker A: C'est juste une photo. [00:24:29] Speaker B: Pour ceux qui ne savent pas, Marina Viotti, elle était chanteuse de métal dans les années 90-2000. Et après elle a fait... Elle a arrêté le métal, elle a fait... [00:24:37] Speaker E: C'est pas tout à fait ça, c'est qu'elle a toujours été dans le lyrique, parce que sa famille est dans le lyrique. [00:24:42] Speaker B: Mais ce que je veux dire c'est que professionnellement, elle a fait de la musique, des groupes de métal, et après elle a continué sa carrière dans le lyrique. [00:24:51] Speaker A: Une personne très intéressante aussi, c'est vrai. [00:24:53] Speaker E: Que... Du coup j'aurais bien aimé qu'on passe le passage aux Jeux Olympiques, sauf que du coup le CIO, il strike toutes les vidéos... [00:25:01] Speaker B: Alors je l'avais, on aurait pu le mettre, mais... On aurait pu le mettre dans le live. [00:25:06] Speaker E: Mais du coup je propose juste de se regarder un Gojira classique. [00:25:09] Speaker A: Un Gojira, ça passe souvent, on s'en est content. T'as choisi quoi comme clip ? Amazonia, oui tout à fait. Je le sais mais je me pose la question. [00:25:16] Speaker E: Je me suis dit en plus vu qu'en ce moment il est très impliqué avec Sea Shepard pour la libération de Paul Watson, qu'il y avait un truc ce week-end à Paris et qu'Amazonia c'est un peu sur ce thème de l'écologie, je me suis dit voilà, ça fait sens. [00:25:32] Speaker A: Il est fort. Il est incroyable quand même, on a bien fait que ce soit lui. [00:25:35] Speaker E: Je suis pas tout seul, il y a toute l'équipe de la rédaction de Restless qui est derrière moi. [00:25:39] Speaker A: C'est milliers de personnes. Je connais leur nom, leur prénom en tout cas. [00:25:46] Speaker B: On les dira plus tard parce que c'est un peu long à tout citer. [00:25:49] Speaker E: Allez, on lance le clip. [00:30:55] Speaker A: Amazonia de... Putain j'allais dire de gang bang, mais pourquoi ça m'est venu ce mot d'abord ? [00:31:02] Speaker B: Bah moi j'ai eu la petite idée. [00:31:04] Speaker E: Mais... T'étais pas dans les escaliers là ? [00:31:07] Speaker A: Je suis un peu un obsédé sexuel mais je ne sais pas pourquoi. [00:31:10] Speaker B: C'est vrai, on se demande bien ce. [00:31:12] Speaker A: Qu'Il peut... Probablement une prochaine offre qu'on. [00:31:14] Speaker E: Va donner... Non, c'est Gojira dans Bang Bang ! [00:31:19] Speaker A: C'est pas mieux, Gojibang ! Gojibang. Donc Gojira, bien sûr, les français qu'on adore puisque c'était dans les news. La suite de ces news Didier. [00:31:27] Speaker E: Alors, petite news, moi ça m'a fait rire, c'est Scorpion qui annule 5 concerts en Allemagne car le guitariste est blessé. Et quand j'ai vu ça, j'ai fait mais ils sont pas des gens... T'es. [00:31:38] Speaker F: Pas censé arrêter ? [00:31:39] Speaker E: Ça fait pas dix ans qu'ils sont en tournée d'adieu, qu'ils sont censés avoir arrêté ? [00:31:43] Speaker A: C'est le groupe qui est le plus cité dans cette blague de tournée d'adieu. Quand les gens disent c'est ta tournée d'adieu, tout le monde dit ah bah t'es comme Scorpion. [00:31:51] Speaker B: Ah, plus que Michel Sardou ? [00:31:53] Speaker E: Je crois que le record main c'est Bob Dylan, ça fait genre 30 ans qu'il s'appelle, ça fait vraiment la tournée d'adieu qui ne s'arrête jamais. [00:32:01] Speaker B: Mais c'est parce qu'il n'a pas fini la tournée. [00:32:04] Speaker F: Je pense qu'en fait Scorpions ils continuent de tourner le temps que leur tournée hologramme soit montée et après ils s'arrêteront sur les hologrammes qu'ils prendront. [00:32:12] Speaker A: Pour l'instant comme c'est que des hologrammes à l'allemande, du coup ils vont attendre que ce soit des hologrammes américains. [00:32:16] Speaker B: Ils attendent que la technologie soit assez efficace pour pouvoir s'arrêter. Parce qu'ils ne peuvent pas priver le monde de Scorpions. J'imagine. [00:32:23] Speaker A: On va au Style of the New. [00:32:26] Speaker E: Un petit Wind of Change en festival, ça passe. [00:32:31] Speaker F: Il y en a d'autres. [00:32:31] Speaker A: Il y a des scorpions, ils sont. [00:32:33] Speaker E: Toujours vivants, ils s'accrochent. Par contre, j'enchaîne avec une news pas cool. Je ne sais pas si vous avez vu, à propos d'intelligence artificielle qui inonde des comptes, qui inonde Spotify et qui cible plus d'une douzaine de groupes de Metalcore et de Deathcore. qui prennent leur nom et qui balancent des fausses chansons. [00:32:52] Speaker B: Ah, c'est malin ça. [00:32:53] Speaker E: Et c'est ouais bah du coup c'est ouais sauf que c'est un peu pas cool. [00:32:56] Speaker A: Tu me tombes vers Ben. Toi qui adore le metalcore. [00:32:59] Speaker E: Toi qui adore l'intelligence. [00:33:02] Speaker A: Tu peux en voir, regarder un petit peu sur ton ordinateur. [00:33:04] Speaker B: D'ailleurs, en passage, Throne vient de sortir une nouvelle chanson. Ça y est, là il y a des scratchs. Des scratchs de très mauvaise qualité. Mais ça y est, la boucle est bouclée. C'est vraiment, voilà. Écoutez-la, vous vous en ferez votre vie. [00:33:19] Speaker F: Et sur cette affaire de groupes qui se font pirater pour mettre des morceaux en IR, moi ce qui m'étonne le plus en fait c'est que ce soit des chansons qui sont uploadées via les profils officiels des groupes. Comment ça se retrouve en fait ? [00:33:34] Speaker B: Alors en fait c'est pas uploadé sur les profils officiels, c'est juste que c'est le même nom et en fait le triage se fait par le nom. Donc en fait c'est pour ça que tu peux aussi retrouver des groupes de hardcore et tu vas avoir un groupe de dance. Il y a un groupe que j'aime bien, je ne me rappelle plus lequel c'est, et c'est exactement ça en fait. Ça se mélange. [00:33:52] Speaker F: D'accord, c'est des homonymes du coup. [00:33:53] Speaker B: Exactement. Et du coup il faut que Spotify règle manuellement. Du coup les groupes doivent faire un claim et ça sépare les trucs. [00:34:02] Speaker A: C'est quand même bien pour un truc super moderne. [00:34:04] Speaker F: Ça me rappelle en 2012, Georges découvrait Periphery, et en fait sur Spotify, le Periphery de référence, c'était un truc de techno russe. [00:34:13] Speaker E: Parce qu'en plus, c'est le même avatar sur tous ces trucs. Ils se sont pas fait chier. Donc en plus, très facile de les repérer. [00:34:22] Speaker A: Bon après, ça doit pas être aussi bien fait que les... Bon. [00:34:25] Speaker E: Bah non. [00:34:26] Speaker A: A part si c'est des groupes de merde, mais... [00:34:27] Speaker E: On enchaîne avec la dernière news. La dernière news, mais par contre, elle va être longue parce qu'elle est tellement sale, je vais vous la lire tellement que je ne vais vous rater aucun détail. Donc c'est Anthony Melaf, je ne sais pas comment on prononce, qui est le chanteur du groupe Punk Hardcore Cancer Christ, qui a été arrêté pour une série d'incidents plus ou moins bizarres autour du parc Yosemite. Je ne sais pas si vous en avez entendu parler. Je sais que Pierre l'a posté sur le site. [00:34:57] Speaker F: Là, ça ne me dit rien, je découvre. [00:34:58] Speaker E: C'est une pépite. selon le shérif du comté de Mariposa, Melaf a touché le ventre d'une serveuse enceinte dans un restaurant local et il lui a dit « les esprits m'ont conduit vers vous et votre bébé m'appartient ». Il lui aurait alors demandé quand est-ce qu'elle serait en pause et il lui aurait dit qu'il l'attendrait. Donc déjà, bonne ambiance. Son passage au restaurant s'est terminé par plusieurs vols de boissons, c'est qu'il a pris les boissons des autres clients pour se torcher la gueule. À la suite de ça, il a agressé un autre employé. À la suite de ça, il aurait fui vers le parc national de Yosemite avec sa voiture. Voilà, donc ça a entraîné une course-poursuite avec la police. Donc là, du coup, il a craché sa bagnole. Et suite à cela, il a volé un vélo, il est rentré dans un lodge et il a menacé les employés avec un couteau. Il s'est déshabillé, donc il a fini en slip, enfin en caleçon. Il a tenté de kidnapper le gérant d'un magasin, puis il a volé sa voiture. Mais ce n'est pas tout. [00:36:04] Speaker A: Non, non, ça ne s'arrête pas là. [00:36:05] Speaker B: Ça, c'était la première partie. [00:36:07] Speaker E: Quand il était dans la voiture, du coup, il y avait une Tesla qui était là et ça l'a énervé, donc il a commencé à essayer de lui rentrer dedans. [00:36:14] Speaker B: D'accord. [00:36:15] Speaker F: J'ai l'impression d'entendre le récit d'une partie de GTA RP en fait là. [00:36:21] Speaker E: Ou d'une soirée de pierre. Et du coup il a fini par crasher la bagnole qu'il avait volée aussi. Donc il a été placé en garde à vue. [00:36:30] Speaker B: Ils l'ont arrêté quand même. [00:36:31] Speaker A: Ça ne s'arrête pas là. [00:36:35] Speaker E: Lors de la fouille de son véhicule, ils ont trouvé une grenade fumigène qui était à l'intérieur du panneau de porte. Donc ils ont dû appeler les démineurs. Et ensuite, lui, ils l'ont emmené à l'hôpital pour une évaluation psychiatrique et là, du coup, il a agressé les flics. Donc il est détenu sous caution pour 100 000 dollars. Donc il fait face à des accusations de... Ouais mais ça reste un... C'est un chanteur de punk. Donc accusation de vandalisme, vol de véhicule, conduite imprudente, enlèvement, vol, cambriolage au premier degré, vol qualifié, entrave à un agent et coups et blessures. Et pour finir, la petite touche en plus, c'est que le Los Angeles Times a dit qu'en gros, il a mis sa messagerie vocale à jour en laissant un message comme quoi, attends, c'est... Aux responsables de la santé mentale qui tentaient de le contacter, allez bien vous faire foutre. [00:37:34] Speaker B: Eh ben c'est bien. [00:37:36] Speaker A: Apparemment, dans l'histoire, c'est qu'il a des messages qui lui arrivent de Dieu. Voilà. Bon déjà... Bon, pour ceux qui sont croyants, j'ai aucun souci, mais quand on a un message, on le garde pour soi, non ? [00:37:48] Speaker B: Bah, ça dépend, regarde Jeanne d'Arc... Et puis elle a libéré la France, donc... [00:37:55] Speaker E: Elle l'a pas fait en se déçapant, en se mettant juste en caleçon. [00:37:57] Speaker B: Non, elle s'habillait en homme. C'est pour ça qu'elle a été brûlée. [00:38:01] Speaker A: Ah, la sorcière. C'est bien compliqué ce titre. [00:38:05] Speaker F: Je connaissais pas du tout ce chanteur, je sais pas s'il a une page Wikipédia, mais je pense qu'elle va tripler de volume là. [00:38:09] Speaker A: Bah quand tu regardes un petit peu son oeuvre, c'est quand même assez particulier. C'était un prêcheur, mais à sa façon. Avec ces mots aussi, je n'ai pas compris si c'était positif ou négatif. [00:38:21] Speaker E: Du coup, pour les curieux, j'ai décidé de passer un clip là. [00:38:24] Speaker A: Non, mais c'est hyper intéressant. [00:38:27] Speaker B: En plus, c'est bien de regarder le clip parce qu'il y a peu de chances qu'on le voit en concert bientôt. [00:38:30] Speaker F: Ça devient collector. [00:38:32] Speaker A: Il y a 2-3 petits passages qu'il faut, mais c'est marrant. Le clip m'a fait rigoler quand même. Voilà, parce que c'est réellement ridicule qu'il ait en photo le bar, en caleçon. [00:38:44] Speaker E: Sur la bande de flics, sur tous les sites d'actu rock'n'metal, il est en photo, monoté à une voiture de keuf, en caleçon, vraiment dégueulasse. [00:38:53] Speaker A: Et on sent dans son regard qu'il y a quand même un petit... Ah il est pâte au casque ! Voilà. [00:39:00] Speaker B: Ça c'est les toilettes sèches. On n'en parle pas assez mais c'est un fléau. [00:39:04] Speaker F: Après trois jours de festives. [00:39:06] Speaker E: Quand tu peux pas tirer la chaise et que tu dois jeter de la sciure, ça a de quoi faire péter un câble. [00:39:10] Speaker A: Putain ! Mais je vais chier dans de la flotte moi ! En tout cas voilà, ne suivez pas son exemple. Merci infiniment Didier pour toutes ces informations. [00:39:29] Speaker E: Merci aux gens qui nous regardent. [00:39:30] Speaker A: N'hésitez pas à partager, bien sûr, parce que ça se retrouve sur YouTube tous les lundis. Vous pouvez commenter, bien sûr, nous dire ce que vous en pensez. C'est en direct, oui, le dimanche, mais surtout en commentaire sur YouTube. Vous tapez ! Merci Titi ! [00:39:45] Speaker E: À la semaine prochaine ! [00:39:48] Speaker D: David Zegna ! Bisous ! C'est parti ! C'est la fin de cette vidéo. BOUM ! If I ever see the French countryside again On my way out of this aeroplane I will ask you to take. [00:42:21] Speaker C: Me back To that place by the river Where we can be ourselves Try a little harder. [00:42:36] Speaker D: J'ai pensé à ce qu'on a parlé et à ce que tu as besoin de changer Je vais dessiner ton corps dans les cheveux Je. [00:42:51] Speaker C: Vais chanter ton nom partout Et je vais chanter mes chansons chaque nuit. [00:43:10] Speaker D: Je. [00:43:10] Speaker C: Vais rester proche de notre amour Comme. [00:43:16] Speaker D: Des oiseaux au-delà d'eux Si jamais je vois le paysage français de nouveau Je vais sortir de ce plan d'erreur Je sais que je suis allé trop loin. [00:43:42] Speaker C: J'En ai marre C'est pas vrai. If I ever see the French countryside again. [00:45:23] Speaker A: Jenny Beth à l'instant, donc dans Bang Bang, le meilleur du métal et de l'alternative rock. Oui, c'est tous les dimanche soir, ici même en live Twitch. N'hésitez pas à en parler autour de vous, à tous vos amis, pour nous rejoindre. Plus on est, plus on rit, comme on dit. Et Ben, si je passe Jenny Beth, si on a choisi tous les deux de passer Jenny Beth, c'est parce que c'est notre invité ce soir. [00:45:40] Speaker C: Bonsoir ! [00:45:43] Speaker A: Alors déjà, comme d'habitude, ravie, merci d'avoir accepté l'invitation, merci de venir, de prendre du temps, parce que je sais que le temps est compté, t'en as très peu. [00:45:55] Speaker C: Soit je prends le temps de vous écouter, soit je prends le temps de venir, donc ça revient au même. [00:46:00] Speaker A: Ah c'est gentil. [00:46:02] Speaker B: Une émission en moins à écouter déjà. [00:46:03] Speaker A: C'est bien de voir les choses Alors on vient de peut-être que des gens te découvrent aussi en regardant les clips ce soir, c'est une possibilité. Evidemment cette chanson, moi je la trouve magnifique, c'est pour ça que je voulais commencer aussi avec celle-ci. C'est la plus récente aussi en termes de clips, il me semble bien. En termes de clips, de vrais clips, pas de live. Je m'occupe pas du tout de ça, c'est pas vraiment mon projet. J'aime beaucoup cette chanson, puis le titre « French Countryside », je sais pas, j'aime les fleurs, alors je me suis juste dit « ah tiens je vais regarder mes petites photos de fleurs en écoutant cette chanson », et finalement ça rend quelque chose de très beau. Bon après c'est très triste aussi quand même, tu aimes la mélancolie un petit peu. [00:46:56] Speaker F: C'est un morceau assez triste, je l'ai écrit dans l'avion et souvent dans les. [00:46:59] Speaker C: Avions j'ai des pensées un peu morbides. [00:47:11] Speaker A: T'as peur en avion ? [00:47:15] Speaker C: Non j'ai pas peur en avion, mais c'est juste que je trouve que la distance avec la Terre, moi je suis un peu une fan de tout ce qui est astrophysique, etc. Donc le peu d'éloignement que je peux avoir du sol me procure une émotion de... Voilà, je pensais au Pale Blue Dot de Carl Sagan. Ça me rend une mélancolie. Et du coup, j'étais un peu dans cet état-là et je repensais à un endroit sur Terre où j'aimerais revenir avec une personne que j'aime beaucoup. Et du coup, j'ai eu envie d'écrire sur cette pensée-là en me disant si je meurs pas pendant ce trajet, parce qu'il y a un pourcentage de chance que ça arrive. [00:47:50] Speaker A: Oui, forcément. [00:47:51] Speaker C: Du coup j'aimerais faire ça, faire des choses très simples. Puis c'était une période où je tournais énormément avec Savages et j'avais plus de maison. J'avais mis toutes mes affaires en storage et du coup j'avais une impression d'un peu de lévitation dans ma vie où j'étais pas très... J'avais pas les pieds au sol quoi, j'avais pas d'endroits, j'avais pas de... Voilà. et j'avais des problèmes de racines. Et du coup voilà, ça parle de ça. C'est une chanson que j'ai écrite avec Romy Madley-Croft de DxX. On a co-écrit le texte ensemble. [00:48:25] Speaker A: Très beau texte en tout cas. Donc vous avez découvert cette chanson, mais pour ceux qui ne te connaissent pas justement, qui es-tu et qu'est-ce que tu fais dans la vie ? C'est une petite histoire à la con et tu peux commencer dans n'importe quel sens. On a compris donc que tu avais un projet solo. [00:48:42] Speaker B: Nous on réfléchit un peu à comment on peut présenter les gens. Enfin moi oui, lui il fait semblant. Du coup c'est vrai qu'essayer de voir la globalité de ce que tu fais, c'est très compliqué quand même. [00:49:00] Speaker C: Ok, alors moi j'ai un idole pour ça et je le prends en exemple. Ça va être peut-être plus simple, ça va peut-être parler aux gens. C'est Henry Rollins. C'est quelqu'un que j'admire énormément et qui très tôt quand j'ai commencé à faire de la musique, je l'ai eu en modèle dans ma tête dans le sens où ce que j'aime avec lui c'est qu'il peut être chanteur dans un groupe dont il était fan, il peut devenir, faire de la radio, il peut ensuite avoir une émission de télé. On peut écrire des livres. [00:49:27] Speaker B: Faire du spoken word. Être acteur. [00:49:31] Speaker C: Être acteur. Voilà, vous avez compris. Pour moi, je suis la Henry Rollins française. C'est classe. Mais c'est à ça que je m'identifie toujours. Je m'identifie à une période où j'ai pris la décision de faire plus que juste être chanteuse d'un groupe de rock. [00:49:48] Speaker A: Oui, c'est très large, le spectre est large et puis l'art, globalement, c'est quelque chose qui te parle. [00:49:55] Speaker C: Oui, et puis la communication autour de ça aussi, vous le savez très bien, moi je trouve que c'est hyper important de partager. La musique, on aime bien en parler, on aime autant la faire qu'en parler. Donc moi et moi également. Ça fait pas de moi une journaliste, j'aime pas ce mot-là, enfin je me sentirais pas. Non. [00:50:13] Speaker A: Ça j'ai toujours dit non, moi non, je suis pas journaliste, non. [00:50:17] Speaker C: Donc voilà, après je laisse ça à d'autres, mais passeur. Parce que chanter, c'est être passeur, je trouve. Et donc c'est un peu ça dans tous les domaines, on va dire. [00:50:28] Speaker A: Donc, actrice, chanteuse, en groupe ou en solo, on va dire, entre guillemets. avec un projet sous l'eau et une émission télé. Et t'as fait de la radio ? [00:50:40] Speaker C: Ouais, pendant deux ans et demi, j'ai eu une émission de radio sur Apple. [00:50:44] Speaker A: Ah bah oui, c'est vrai. [00:50:45] Speaker C: Qui s'appelait Start Making Sense, où j'ai parlé à tous mes héros. J'ai adoré faire ça. [00:50:54] Speaker B: Moi c'est un truc, du coup je fais de la vidéo et je fais un peu du docu et c'est vrai que j'ai toujours ce truc là, ce fantasme d'un jour faire une émission, enfin faire un docu où j'irais rencontrer tous les gens qui m'ont inspiré et à la fois je me dis ça va être incroyable et en même temps un petit peu déceptif, enfin il y a toujours ce risque d'être déçu. Toi qui as rencontré plein de tes héros, comment ça a été ? Des fois, il y a différentes déceptions. Il y a déception où on se rend compte que la personne est un trou de balle et il y a déception de ce n'est pas la personne que j'imaginais mais c'est quand même une personne très intéressante et qui vaut le coup. [00:51:42] Speaker C: Oui, ça, ça m'est arrivé. Je sens que vous voulez une anecdote. [00:51:45] Speaker B: Non, pas forcément. [00:51:47] Speaker A: Non, non, c'est vrai. [00:51:50] Speaker C: Globalement, j'ai été hyper heureuse des rencontres que j'ai faites. Et en fait, tout ça, tout ça, c'est partie du groupe Savagis quand ça a commencé en 2013, si je ne me trompe pas. Et c'est un groupe qui, à ma plus grande surprise, a fait retourner toutes les têtes de tous mes idoles. Et je ne m'y attendais pas du tout. Et donc, l'émission de radio, c'était un peu une continuité de ça, c'est-à-dire que je les ai rappelés. Je fais ça. Est-ce que ça te dirait de parler de ton parcours, etc. Et donc, voilà. Mais c'était vraiment Savagis qui avait déclenché les premiers contacts. Et oui, c'est vrai que des fois, on trouve que finalement, le personnage public, il est plus Le personnage privé est plus calme peut-être, ou plus normal. [00:52:38] Speaker A: Plus classique, moins extravagant. [00:52:40] Speaker C: Parfois père de famille. Il y a des choses un peu étonnantes comme ça. Mais moi j'aime bien. Il y a toujours... [00:52:50] Speaker A: Tu retrouves quand même son âme, que ce soit dans son art ou dans sa vraie personne. Tu retrouves quand même la base. [00:52:56] Speaker C: Mes premiers fans c'était les artistes. Même quand je suis arrivée à Londres à 20 ans, j'y ai vécu 13 ans et j'étais dans le groupe avec Johnny Hostal que vous avez eu ici. On avait un groupe, un duo tous les deux et en fait nos premiers rapports avec les premières personnes qui étaient intéressées par ce qu'on faisait, c'était d'autres musiciens, c'était d'autres artistes, ou des peintres, ou des... Et du coup, c'était juste la continuité de ça pour moi. Ça m'a jamais... Genre, je sais pas, j'étais « Oh, il y a Mackay qui vient à tous mes concerts à Washington ». Bon, ça peut faire lever les pieds du sol, mais en même temps, ça me paraissait logique parce qu'on... Enfin, comment dire, ça me paraît prétentieux. [00:53:37] Speaker A: Mais dans le sens où... Oui, ça reste des artistes. [00:53:39] Speaker C: C'est des artistes, donc on fait de l'art, donc on se parle entre eux. Enfin voilà, ça me paraît un peu logique. Et moi, j'essaie de le faire avec des jeunes musiciens autant que je peux aussi. Avec des jeunes groupes comme Eno Laguelle. D'ailleurs, je vous ai donné ça comme clip à montrer parce que... Eux, ils étaient clairement influencés par Savage, ils ne s'en cachaient pas, ils m'en parlaient, etc. Donc, je les ai invités dans mon émission de télé et c'était important pour moi de rester en contact avec eux. [00:54:09] Speaker A: Ça devait être une sacrée histoire. C'est vrai que je me souviens quand il y avait cette émission sur Apple Music. Alors moi j'étais jaloux, je vais te le dire en direct. Je me disais putain mais moi j'aurais trop aimé faire ça. [00:54:23] Speaker B: Il fallait être bon Pierre. [00:54:24] Speaker A: Il faut savoir parler. [00:54:26] Speaker C: Elle m'a été offerte par Zen Lo, qui est donc le directeur de ça, et pendant une interview pour Savage, j'étais à LA, et je me souviens le groupe n'était pas encore arrivé, moi je suis venue plus tôt, et pendant l'interview, entre deux pubs, il me dit « Tu veux une émission de radio sur Apple ? [00:54:40] Speaker A: » « Oui. [00:54:44] Speaker C: » J'étais là, je n'ai aucune idée de comment faire ce truc-là, mais je vais le faire. [00:54:49] Speaker A: Non sans même, sans même, c'est une super expérience quoi. [00:54:51] Speaker C: Ouais, et mes émissions sont toujours sur Apple, si vous voulez. [00:54:54] Speaker A: Les podcasts ? [00:54:54] Speaker C: Ouais, ouais, ouais. Il y en a pas mal. Plus d'une centaine, donc allez-y. [00:54:59] Speaker A: Ah ouais. Amusez-vous. Et puis entre artistes, est-ce que c'est plus facile quand t'es artiste et que tu parles à un artiste pour qu'il se livre et qu'il raconte des choses ? [00:55:06] Speaker C: Ah bah le truc c'est que ça dure des heures et des heures, mais oui. Moi j'ai lié plein d'amitiés comme ça. C'est comme ça que j'ai rencontré, enfin que j'ai vraiment, enfin non je l'avais déjà rencontré avant mais... Aticus Ross notamment, avec qui j'ai travaillé ensuite, on a passé une heure et demie au téléphone. C'est idiot, mais ça a créé quand même des liens. Shirley Manson, il y en a eu plein. Et des gens avec qui j'ai lié des amitiés ensuite, parce que quand on passe deux heures au téléphone avec quelqu'un, au bout d'un moment... [00:55:32] Speaker A: Il faut se dire plein de trucs. [00:55:33] Speaker B: Non mais ce qui est génial aussi c'est que comme tu continues à faire de la musique, ça peut toujours ouvrir un peu un truc à la collaboration. Tu bosses sur un morceau qui te fait penser à la conversation que tu as eu avec quelqu'un et tu te dis mais pourquoi pas... [00:55:46] Speaker C: L'inverse c'est vrai aussi, je me souviens quand j'étais en tournée avec Gorillaz, parce que Damon m'avait invitée sur une track et j'ai fait un an de tournée avec eux, je lui ai dit au bout d'un moment, j'ai osé parce que j'osais pas trop, est-ce que ça te dirait de passer de mon émission ? Il y allait un peu à reculons, puis à la fin il m'a dit « You're good ! [00:56:04] Speaker B: ». [00:56:05] Speaker C: Il était hyper étonné que j'arrive à bien gérer le rythme parce que c'est pas facile d'interviewer. D'écouter vraiment quelqu'un, c'est un vrai talent, je trouve. Que vous avez d'ailleurs. [00:56:22] Speaker A: Moi j'ai décidé depuis ce week-end, depuis cette semaine, que je prenais tous les compliments. [00:56:25] Speaker B: Ah bah prends-les, Pria. Prends-les bien. [00:56:30] Speaker A: Est-ce que, je me pose une question, t'as le droit de ne pas répondre aussi, attention, parce que des fois je pose des questions bizarres, est-ce que tu es quelqu'un de timide ? Ou peut-être pas cette définition exacte de la timidité, mais je sais pas, c'est quelque chose que je ressens là. J'attaque direct. Il s'est passé 12 minutes. [00:56:49] Speaker F: Le mec il reçoit un compliment direct, il repart à l'attaque. [00:56:52] Speaker A: Non, parce que la timidité, on est timide. Nous deux on est timide, mais ça nous empêche pas de parler aux gens. Mais on a ce truc... Alors on n'est pas forcément à l'aise avec nous-mêmes ou des choses comme ça, je ne sais pas. [00:57:04] Speaker C: J'aime les gens timides par contre. Je ne suis pas sûre de l'être. Enfin je le suis parfois, on va dire. [00:57:11] Speaker B: Ça dépend du contexte aussi. [00:57:12] Speaker C: Voilà, c'est ça. Mais j'aime les gens timides. Je trouve que les gens timides ont une grâce que les gens qui osent n'ont pas. [00:57:20] Speaker B: Oui... Non mais ça peut être un peu plus élégant, parce que quelqu'un qui a beaucoup de confiance peut arriver un peu avec des grands sabots et tout ça, quelqu'un qui est... Alors que du coup des fois c'est. [00:57:31] Speaker A: Un peu... Ça peut paraître prétentieux. [00:57:33] Speaker B: Ça peut manquer un peu de finesse. [00:57:34] Speaker C: Après la timidité qui t'empêche de faire des choses ou de saisir des opportunités, ça c'est dommage. Et ça c'est vrai que ça a tendance à mériter, mais chez les autres. Et moi-même. Mais... [00:57:49] Speaker A: Je voulais aussi savoir, pour toi, on peut te définir comme une artiste alternative. Il n'y a pas que des sonorités que les gens connaissent ou que tout le monde peut écouter. Oui, je ne suis pas pop. Il y a quand même une petite pointe de pop dans ce que tu fais, je trouve. Ah d'accord, bon bah je m'en occupe. On en reparlera un petit peu plus tard. Mais du coup, c'est quoi pour toi la définition d'art alternatif ? [00:58:18] Speaker C: C'est l'idée d'être indépendant, j'imagine ? [00:58:22] Speaker A: Tu réponds comme tu veux à cette question. C'est juste que tout le monde pense à sa définition de toute façon, mais pour voir un petit peu comment toi tu définirais, tu verrais. [00:58:31] Speaker C: Je trouve que l'art est censé proposer des alternatives. Je reprends le mot pour définir un peu ce que tu me demandes, mais doit proposer des alternatives, c'est-à-dire qu'il y a une norme qui est quand même assez globale dans la vie et qui est représentée dans l'art. C'est-à-dire que toutes les chansons parlent de séparation, de choses qui moi me passent complètement au-dessus de la tête. Et quand j'écoute ça, je me dis où est l'art qui me propose autre chose, qui me parle de quelque chose qui est peut-être plus complexe, qui n'est pas noir et blanc, qui représente une humanité qui doute ou qui est en tout cas dans des... un peu dans des pensées palimpestes comme ça, à plusieurs niveaux. Et qui ne recherche pas de conclusion moralisatrice, mais qui cherche à ouvrir et à initier à l'idée de liberté. Parce que je crois que la liberté, ça s'apprend, c'est un travail, c'est de tous les jours, c'est une quête un peu. Et c'est pas facile. Donc je trouve que l'art nous accompagne dans ce chemin-là. [00:59:41] Speaker A: Vous avez noté les gens là, vous avez... [00:59:43] Speaker B: Il y aura une interro à la fin de... [00:59:44] Speaker A: La semaine prochaine je fais une interro à les gens, c'est génial. Et celui qui gagne, je vais vous dire, il sera bien content. [00:59:49] Speaker C: Ah là tu me fais passer pour une maîtresse d'école. [00:59:52] Speaker A: Non, pas du tout. C'est lui le maître. [00:59:55] Speaker B: Toi t'es plus la philosophe. [00:59:57] Speaker A: C'est juste qu'avec Ben on parle énormément et puis des fois ça peut partir très loin. Alors moi j'explique très mal les choses, mon vocabulaire est très limité, mais il me comprend. [01:00:07] Speaker B: Enfin je fais semblant. [01:00:10] Speaker C: En fait, il y a différents rires, c'est marrant, j'ai remarqué. [01:00:12] Speaker A: Il y a le rire du vexé, il y a le rire des mecs qui trouvent ça marrant. Ils sont tous un peu différents. C'est celui qui va lâcher, je sens, ce soir. Non mais du coup on discute beaucoup et j'aime sentir un peu les gens... Je suis curieux de voir autre chose que l'enveloppe des personnes. [01:00:31] Speaker C: Allons-y. Je plonge avec vous. [01:00:35] Speaker A: Mais du coup ta réponse me donnait déjà des indices que je trouve très intéressants. Trop cool. C'est juste pour dire ça, tu voulais dire quelque chose ? [01:00:42] Speaker B: Tu voudras un bonbon ou pas quand j'ai gagné ? [01:00:44] Speaker A: Il y a des bonbons, tu peux... [01:00:45] Speaker B: Non mais moi j'avais du coup une petite question, c'est est-ce que. [01:00:52] Speaker E: Ce qui. [01:00:53] Speaker B: T'A amené à l'alternatif, enfin est-ce que l'alternatif s'est imposé à toi ? Ou est-ce que c'est parce que t'avais... Tu vois ce que je veux dire ? La foule à la poule quoi. [01:01:03] Speaker C: C'est vrai que j'ai des amis qui par exemple ont grandi avec la pop. C'est vraiment leur culture et qui... Bah Romy, Madeleine Croft de XXX par exemple. Donc moi je m'y intéresse parce que je m'intéresse un peu à tout etc mais c'est vrai que c'est pas ça. [01:01:15] Speaker B: Qui m'a... Et puis que la pop, que tu le veuilles ou non, t'es obligé de la recevoir quoi. [01:01:21] Speaker C: Oui on a tous écouté Toxic de Britney Spears quoi. Et qui est d'ailleurs une bonne chanson pop. [01:01:26] Speaker A: On a tous fait nos courses à un moment. [01:01:28] Speaker F: On a tous pris bus à un moment. [01:01:30] Speaker B: Ça nous entoure quoi la pop. [01:01:32] Speaker C: Oui c'est ça. Mais ta question c'était... Ah oui pourquoi ? Alors, je pense que... Mon éducation peut-être ? On va peut-être aller... Allez on y va là ? On y va. [01:01:46] Speaker A: Sinon peut-être parce que l'enfance c'est dans le speak d'après. Mais si tu veux commencer, tu peux y aller, il n'y a pas de règle. [01:01:53] Speaker C: Je ne sais pas. Pourquoi ? J'essaye de trouver autre chose du coup. [01:01:59] Speaker B: Non, non, non. [01:01:59] Speaker A: Réponds vraiment comme tu veux. Il n'y a aucune règle. [01:02:02] Speaker B: Sinon, on peut passer au premier clip et comme ça, on reprend après. [01:02:05] Speaker C: Allez ! [01:02:05] Speaker A: On peut faire ça, comme ça, ça fait une petite pause. Très bien. Le premier clip que tu as choisi, c'est Fugazi avec Chateau d'or. [01:02:13] Speaker B: Tu en parlais tout à l'heure. [01:02:14] Speaker C: Ouais. J'en parle avant ou après ? [01:02:18] Speaker A: Il faut que t'en parles maintenant. On va le diffuser juste. Là c'est comme ça. C'est now ! [01:02:22] Speaker C: C'est now ! Donc, Shadow Door, c'est un morceau de l'album Repeater de Fugazi. Fugazi, je l'ai choisi de le mettre en premier parce que pour moi c'est toujours la base. Je reviens toujours à Fugazi quand je veux revenir à l'essentiel, à pourquoi je fais ce métier, pourquoi je monte sur scène. pourquoi on écrit et pourquoi on forme un groupe de rock. Et il y a chez eux quelque chose que j'ai vraiment gardé, surtout quand on voit le documentaire Instruments. Je ne sais pas si vous l'avez vu, mais j'imagine que oui. [01:02:58] Speaker B: Non, tu ne l'as pas vu ? [01:02:59] Speaker C: Je le recommande vraiment parce que c'est... Oui, il y a longtemps. C'est un documentaire hyper intéressant sur la scène, sur Fugazi et sur leur public. C'est ça que je trouve vraiment très beau dedans. Il y a beaucoup de plans-séquences de eux sur scène. D'ailleurs, c'est un extrait de ça qu'on a regardé. Et ils avaient donc cette particularité de jouer avec toutes les lumières allumées dans la salle, donc pas de lumière de spectacle. Et donc, c'est la musique et donc sans alcool, sans drogue. Et c'est la musique qui... [01:03:34] Speaker B: On peut juste dire pour ceux qui ne savent pas que du coup, Fugazi, c'est le groupe de Yann MacKay, qui était dans Minor Threat avant, donc à la base dans le hardcore. [01:03:46] Speaker C: Washington DC. [01:03:47] Speaker B: Qui a posé un peu le terme Straight Edge d'ailleurs, vient d'une chanson de Minor Threat, enfin ça fait partie des... [01:03:55] Speaker C: Oui parce que quand il était mineur, il voulait aller voir des concerts sauf qu'il n'avait pas le droit, parce qu'il n'avait pas le droit de rentrer dans des endroits où il y avait un bar. Donc il y avait cette croix qu'il se mettait sur la main pour pouvoir quand même aller voir la musique. et ne pas boire. Après, il y a eu des déviances du mouvement de stratégie qu'il a complètement refusé. [01:04:15] Speaker B: C'est un peu pour ça qu'il a arrêté, enfin qu'il a quitté un peu la scène hardcore. Et il y a un truc que je trouve, ça rejoue un peu ce que tu disais, mais il y a un truc qui est très beau, c'est que quand il hésitait à refaire un groupe, parce qu'après je crois qu'il a fait un autre groupe et ça ne s'est pas bien passé. Avant Fugazi, après Minor Fret entre les deux. Et quand il a fait Fugazi, il ne voulait pas vraiment créer un groupe. Il a dit je cherche des des gens qui voudraient faire de la musique avec moi, mais pas faire un groupe. Parce qu'il y a en fait le concept de trucs un peu bloqués, je pense que ça le gênait, et toute la démarche de Fugazi est vachement dans cette lignée-là. [01:04:51] Speaker C: Oui, c'est anticapitaliste, c'est le rapport direct. [01:04:55] Speaker B: Entre. [01:04:57] Speaker C: Les musiciens et leur public, sans envie de capitaliser là-dessus. Et c'est le lien direct avec la musique au milieu, c'est-à-dire la musique qui transporte, qui traverse, qui transcende, qui change la vie. Et moi, regarder Gui Picciotto danser sur scène, c'est... Avant de monter sur scène, je regarde Gui Picciotto. C'est hyper important, parce qu'il a un rapport au son et à la musique qui est presque chamanique. Et c'est sublime quoi. [01:05:31] Speaker A: C'est sans artifices ? [01:05:36] Speaker B: Ouais, pourquoi pas. [01:05:37] Speaker A: Il n'y a pas de feux d'artifices ici. [01:05:39] Speaker B: Il n'y a pas de fusées ni de pétards quoi. [01:05:43] Speaker A: Bon allez on regarde ce premier clip, ce premier morceau choisi par Jenny Beth, notre invitée ce soir, Fugazi avec Chateau d'Or. [01:08:06] Speaker B: C'est cool. [01:13:26] Speaker A: Voyez les rivières de sang, les inévitables cruautés, les manipulations et les peurs. Voyez les délusions de ceux qui réussissent, leur imaginaire self-importance. Voyez le plus puissant homme lever sa main pour nous dire une blague. [01:13:49] Speaker D: Non, non, pas une autre blague. [01:13:53] Speaker A: Les guerres arrivent et l'argent coule. Tout le monde perd. Incluant moi, incluant vous. Et je suis resté avec des sentiments. [01:14:03] Speaker D: De haine et de violence. Dites-moi, qui suis-je maintenant ? Je suis juste comme vous. [01:14:17] Speaker A: Je suis juste comme vous maintenant. Il y a un endroit au-dessus où j'aimerais aller dans ma tête. It's a place where I see others in their little ways Where I know. [01:14:27] Speaker D: How to see I'm a man, I'm a man, I'm a man I'm a man, equal man, I'm a man C'est parti ! All my friends are mad When we. [01:15:23] Speaker C: Come to town You should be the. [01:15:25] Speaker D: Man I'm the man I fuck all I can Cause I'm the man Not a pussy I'm the man A clever man Oh I'm the man I'm on. [01:15:35] Speaker C: TV I'm the man There's no buts. [01:15:37] Speaker D: And downs Who doesn't want me to. [01:15:39] Speaker C: Stand Behind my dick and bang Cause. [01:15:41] Speaker D: I'm the man I'm the man Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org. [01:17:21] Speaker A: Jenny Beth, notre invitée ce soir, et là on clip à l'instant avec ce merveilleux clip, I'm the Man. [01:17:27] Speaker F: Très très beau clip, oui. [01:17:28] Speaker A: Très joli clip. [01:17:30] Speaker B: Qui a été fait, je tiens à le préciser, qui a été fait avant le Joker. C'est très important. [01:17:36] Speaker A: Mais moi ça m'appelle beaucoup de soirées. Les gens comme ça, on rencontre beaucoup de monde, il se passe toujours plein de choses. [01:17:47] Speaker B: On ne peut pas se rappeler. [01:17:47] Speaker A: Par contre c'est des gens qui se. [01:17:50] Speaker F: Rappellent que tu leur as craché dessus. [01:17:53] Speaker A: Alors moi j'ai rarement craché sur les gens. On m'a plus souvent craché dessus. [01:17:56] Speaker B: C'est vrai. Après c'était pas... Pas forcément au visage quoi. [01:18:02] Speaker A: Alors, on va passer à la suite. Chacun ses activités nocturnes. Il y en a qui font de la couture, ici. Du crochet ? Du crochet, voilà. [01:18:16] Speaker F: Le crachat et le crochet. [01:18:17] Speaker A: C'est une co-animatrice à nous qui remplace Chris lorsqu'il n'est pas là. Elle est merveilleuse. [01:18:23] Speaker F: C'est mon choker, voilà. [01:18:24] Speaker A: On y revient. Je ne sais pas comment on va le prendre, mais on lui fait d'énormes bisous, on l'aime. [01:18:29] Speaker B: Bien, on espère en tout cas. [01:18:31] Speaker A: Alors, j'ai pour habitude aussi de retracer un petit peu la vie de la personne qu'on invite, parce que ça m'intéresse, l'enfance, parce que l'enfance c'est difficile, c'est magnifique, mais en même temps c'est difficile. Tu as dit que très jeune donc tu avais Henri Rollin-Sexta, mais à quel moment vraiment tu as pris connaissance du rock, de la musique un peu plus alternative ? Est-ce que c'est la famille, est-ce que c'est les amis ? [01:18:57] Speaker C: Il y a plein de moments en fait, mais peut-être c'est au collège. À la base, moi, je tombe amoureuse de la langue anglaise. J'avais un prof intervenant qui était arrivé comme ça avant que ce soit des cours. Et je ne sais pas, je tombe complètement dingue de la langue. Et du coup, je crois qu'écouter la musique, ça a été vachement lié à ça. En tout cas, la musique anglo-saxonne. Je voulais comprendre ce que racontaient les chanteurs. C'est comme ça que j'apprenais. C'est un kiff, quoi. Le premier groupe, ça va être Placebo, le premier album de Placebo. Je crois, je suis en sixième à peu près. Les deux premiers albums étaient hyper importants pour moi et ce qui était cool, c'est que Brian Molko à l'époque, on avait des bootlegs de CD qui tournaient. Et il faisait des covers des Smiths, de Baos... Et du coup, à travers Placebo, je suis tombée dans Joy Division. Et ça m'a permis d'ouvrir plein de portes de ce point de vue-là. [01:20:05] Speaker A: Remercie Briantine alors. [01:20:07] Speaker C: C'est ça. [01:20:08] Speaker B: Son petit nom. [01:20:09] Speaker C: Brian Molko que j'ai vu en concert à 13 ans à la route du rock. Et j'avais amené pour l'anecdote mon livre préféré qui était le portrait de Dorian Gray. C'est ultra clicheton mais c'est voilà. Et je voulais lui lancer sur scène sauf que j'étais avec une pote. Et je le lance sur scène, je savais pas quand le faire et à un moment il s'approche et je fais ah c'est le moment. Je lance le bordel, ça tombe sur la guitare et ça fait un bordel, ça fait blaaaah Et du coup il n'est pas du tout content, il l'a. [01:20:38] Speaker A: Vraiment très mal pris. [01:20:41] Speaker C: Et à la fin du morceau il va au micro il dit ma guitare c'est ma maîtresse vous n'y touchez pas et ça avait fait la une des journaux le lendemain. C'était Bibi. J'étais très fière. Et quand j'ai joué avec... [01:20:56] Speaker B: C'est ton premier feat avec Brian Molko ? [01:20:58] Speaker C: Et le dernier. Et quand je l'ai rencontré après très brièvement, parce qu'on a fait quelques dates avec eux, il m'a dit j'ai déménagé, j'ai des bouquins dans un carton, je crois que j'ai toujours ton livre. [01:21:12] Speaker B: Tu lui as dit que tu avouais ? [01:21:13] Speaker C: Oui, je lui avais raconté l'histoire. Et je lui ai dit, regarde, si tu le trouves, dis-moi. Bon, il ne m'a jamais recontacté, donc j'imagine qu'il ne l'a pas retrouvé. Mais en fait, j'aimerais bien savoir ce que j'ai écrit. Parce que j'avais écrit un petit mot. Ça doit être bien embarrassant tout ça ! [01:21:31] Speaker A: Après à cet âge-là, tu ne peux pas non plus écrire un super grand texte. [01:21:33] Speaker B: Peut-être qu'il attend un petit peu pour le ressortir, histoire que ce soit plus croustillant. [01:21:37] Speaker A: En fait il a trouvé, c'est juste, on ne sait jamais, ça peut me rapporter un peu de thunes. [01:21:42] Speaker B: C'est pour sa retraite. [01:21:45] Speaker A: Brian Molko qu'on a vu dernièrement, parce qu'ils ont fait une tournée et puis il a fait les trois interventions sur internet. Après c'est Brian Molko. Il n'était pas d'accord avec certains trucs chez les jeunes, et puis il est toujours revendicateur, un petit peu comme ça, mais il va du bon côté, mais il n'aime pas l'exagération. C'est lui qui dit ça. Et puis il a fait une petite moustache de musclotaire. [01:22:11] Speaker F: Une moustache à d'Artagnan. [01:22:13] Speaker A: Il était bien. Je pense qu'il est allé faire 2-3 petits clics. [01:22:16] Speaker C: On est divisés sur la moustache. [01:22:19] Speaker A: A priori, on n'est pas trop fans. Bon on a une barbe donc voilà. Mais bon bref. [01:22:25] Speaker B: Après c'est peut-être juste qu'il est fan de Florent Pagny. [01:22:28] Speaker C: Oui. [01:22:28] Speaker B: Enfin Florent Pagny avant parce que maintenant. [01:22:31] Speaker F: Il n'a plus de... Écoutez c'est sa liberté de pensée. Ne nous enlevons pas. [01:22:36] Speaker A: Bon alors la suite. Donc c'était 13 ans, voilà. Et au collège et tout ça t'as aidé à avoir des potes ? Oulà non ! [01:22:42] Speaker C: C'était l'inverse. Non j'avais une pote avec qui je partageais vraiment des goûts musicaux mais globalement moi j'avais pas de potes. Enfin c'était un peu compliqué l'école. [01:22:52] Speaker A: Tu le sais parce que tu ne te sentais pas à l'aise avec les gens ? [01:22:57] Speaker C: Je suis arrivé les cheveux très très courts avec des dogs jaunes citrons. Voilà, c'est pas passé. [01:23:04] Speaker B: Auprès de l'école ou auprès des élèves ? [01:23:06] Speaker C: Auprès des élèves. [01:23:07] Speaker B: C'est mache parce que c'est assez stylé en vrai. [01:23:09] Speaker C: Bah c'était pas mal, j'ai trouvé. [01:23:12] Speaker B: T'étais un peu trop en avance sur ton temps. [01:23:14] Speaker C: Non, je sais pas. À l'époque, je pensais vraiment pas à ça. [01:23:19] Speaker B: Aujourd'hui, tu ferais ça, ce serait... Ce serait cool. [01:23:24] Speaker A: Eh merde. [01:23:24] Speaker B: T'avais juste un peu trop d'avance. [01:23:26] Speaker C: C'est ça. [01:23:28] Speaker A: Ça me fascine toujours le fait que les gens puissent être désagréables à cause de vêtements. [01:23:33] Speaker B: C'est fou. [01:23:34] Speaker C: Tu demandes d'où ça vient quoi. [01:23:38] Speaker A: Qu'il puisse y avoir une blague, imaginons. Après c'est des enfants donc ça saisit pas vraiment le niveau de la méchanceté. En tout cas l'impact que ça peut avoir. Mais que ça puisse continuer et que ça devienne un rituel après, c'est un truc qui me perturbe parce que je n'arrive pas à le comprendre. [01:23:53] Speaker B: Mais je crois que ça existe toujours, enfin... Ah oui, je suppose que ça existe toujours. En fait, il y a vraiment un truc... Les gens sont nuls, globalement. Il y a un truc que je n'arrive pas à comprendre, c'est... People equal shit. C'est vrai que ça a été notifié. [01:24:07] Speaker A: Cette chanson a été très souvent, d'ailleurs, par beaucoup de gens. [01:24:08] Speaker B: Moi, je n'arrive pas à comprendre le concept de quand tu n'aimes pas un truc, il faut que vraiment tu dises aux gens que tu n'aimes pas. [01:24:16] Speaker F: Que prennent le temps de dire... Tu ne peux pas dire ? [01:24:18] Speaker B: Ok... Oui, ça je n'aime pas, je. [01:24:20] Speaker F: Ne vais pas m'en préoccuper. [01:24:21] Speaker C: Oui, je comprends. [01:24:25] Speaker A: Hier, j'ai l'exemple, ça existe toujours parce que hier je suis passé au Feel Good à qui je fais un gros coucou aussi. Et en allant sur le chemin du Feel Good, j'étais avec deux amis qui sont plutôt, une habillée assez sportive électro et l'autre très gothique. Elles se sont fait quand même insulter par un lot de mecs dans la rue. Enfin, insulter... Oui, c'était des insultes, parce que c'était dit d'une façon un peu agressive. Et puis déjà, les gothiques... Les gothiques, ça va, le sang, on boit du sang. J'étais là, j'étais là, mais on dit encore sang de 2024 ? J'étais là, wow ! Un peu ça, quoi. Tu sais, c'est des choses que tu dis, mais c'est pas possible. T'as vraiment tout à faire. Et puis ils n'avaient pas l'air saouls et tout. [01:25:08] Speaker F: Ce jeu c'est encore des conneries. [01:25:09] Speaker A: Après ce qu'il était, je n'avais pas trop envie d'aller le voir. [01:25:12] Speaker C: C'est pour ça que j'ai tout de suite kiffé moi quand je suis allée à Londres la première fois à 15 ans. Parce que j'étais obsédée par l'idée d'y aller. Donc j'ai réussi à y aller à 15 ans. J'ai rencontré une famille là-bas qui avait des enfants de mon âge et tout. Et après j'y allais tous les ans. Et je me suis installée à 20 ans. Donc c'était vraiment obsessionnel chez moi. Il fallait absolument que je me barre. Mais ce qui m'avait vraiment marquée la première fois que j'étais allée à Londres, c'est que les gens ne te regardent pas dans la rue. Et j'ai des amis anglais qui m'ont expliqué que c'est vrai qu'ils sont élevés comme ça, leurs parents disent, voilà, le punk avec la crête, ne regarde pas, ne regarde pas, laisse le, laisse le, enfin voilà, bonjour, ou pas, mais en tout cas il y a cette espèce de distance qu'on laisse aux autres et on n'est pas dévisagés quoi. [01:25:49] Speaker A: Oui, il n'y a pas un jugement, on n'est pas dévisagés exactement, c'est vrai que c'est un truc qui était surprenant à Londres. Quand je voyais des fées, moi, se balader dans la rue, ça me surprenait toujours en tant que français, avec mes grands diadèmes comme ça là. [01:26:00] Speaker B: Des fois c'est pas vraiment des faits. [01:26:01] Speaker A: Mais... Bah si c'était des faits. Du coup il y a un corollaire. [01:26:06] Speaker B: À ça, c'est que les gens... C'est quand même le problème. PR des gens qui choisissent des vêtements qui ne leur vont pas vraiment. [01:26:15] Speaker A: Bah cette fée là fait beaucoup de poils aux jambes. [01:26:18] Speaker B: Non je parle pas de poils aux jambes, je parle vraiment de... Non mais tu sais, des fois un regard peut te permettre de savoir si un vêtement te va ou te va pas quoi. Et du coup, à Londres, apparemment, il y a plein de gens qui sont pas au courant que ça leur va. [01:26:28] Speaker A: Pas très très bien. [01:26:29] Speaker B: Mais voilà, ils feront ce qu'ils veulent, il n'y a pas de soucis. Vous avez bien compris ce que je voulais dire. [01:26:36] Speaker F: C'est pour ça que Paris est la capitale de la mode, c'est-à-dire qu'on se fait juger sans arrêt sur notre apparence, du coup, on sait. [01:26:41] Speaker B: Du coup, on s'habille mieux. Pendant la Fashion Week, on n'arrive pas trop à savoir. [01:26:46] Speaker F: Pendant la Fashion Week, oui, ça brouille les pistes. [01:26:50] Speaker B: Il y a quand même des phases où on ne sait pas trop. [01:26:53] Speaker A: Oui, dans la Fashion Week, évidemment, parce que les gens veulent faire partie d'une communauté qu'ils ne connaissent pas vraiment encore. Et s'ils la connaissaient bien, ils n'auraient plus envie de s'habiller comme Batman en rose avec des tulipes dans le cul. Je ne sais pas, j'essaie d'imaginer quelque chose de créatif. Comment ? [01:27:15] Speaker B: Bon. [01:27:15] Speaker A: Alors, les tulipes, ça c'est fait. Donc ouais, finalement, ton envie d'anglais et de cette langue que t'as parlé t'as amené à Londres et donc les paroles de chansons ça a été quelque chose d'important pour toi. [01:27:30] Speaker C: Tout de suite, ouais ouais ouais. Parce que c'est souvent pas le cas. [01:27:33] Speaker A: Les gens sont certains d'abord à la musique, à l'émotion de la musique et après aux paroles parce que bon on est jeunes mais toi non les paroles directrices. [01:27:40] Speaker C: Ouais j'écrivais, j'écrivais et j'ai cherché absolument à créer un groupe et je me souviens il y avait deux gars dans le collège qui avaient apparemment le week-end faisait un guitare batterie et moi je jouais de la basse et du coup je suis allée les voir et j'ai fait voilà j'aimerais bien jouer avec vous et ils avaient regardé leur compte et ils m'avaient pas répondu. Parce que j'étais une fille je pense que ça ne leur plaisait pas quoi. Et après voilà. [01:28:00] Speaker B: Aujourd'hui ils pleurent en fait. [01:28:02] Speaker C: C'est pour ça que quand j'ai créé Savagis pour moi c'était un peu une revanche, j'ai un groupe quoi. [01:28:12] Speaker A: Et que avec des filles. Tu jouais de la basse à partir de quel âge ? [01:28:16] Speaker C: 10 ans à peu près. [01:28:18] Speaker A: Donc dans la famille, de faire de la musique c'était ok ? [01:28:21] Speaker C: J'ai tout de suite demandé, ouais. Il y avait un piano parce que des amis et mes parents avaient laissé un piano, ce qui déménageait, donc du coup il y avait un piano et moi j'ai joué tout le temps, enfin c'est ce qu'on m'a raconté après, ma mère m'a expliqué, mais moi j'ai joué tout le temps, voilà. Et après, à la base, j'ai demandé, ouais. J'avais un excellent prof, j'avais demandé... Et. [01:28:40] Speaker A: T'Avais fait des rencontres un petit peu quand tu prenais des cours ou c'était. [01:28:42] Speaker C: Des cours... Pas tant que ça, c'est pour ça que la basse c'est un peu un instrument solide. Enfin quand on est seul c'est un peu chiant quoi quand même la basse. Comme la batterie. Donc je composais basse-voix. J'étais très fan de Shellac ou même Cat Power à l'époque. Et voilà j'imitais Shellac les basses un peu post-punk quoi en fait. [01:29:07] Speaker A: Il y avait un univers assez sombre quand même. [01:29:09] Speaker C: Bah ouais... [01:29:10] Speaker A: À part les chaussures jaunes, mais le... Citron ! [01:29:14] Speaker C: Le citron, pardon. Pas pour moi. Non, non. Oui, je crois. Un univers assez sombre. En fait, c'est une espèce de côté existentialiste rock ou quoi ? [01:29:25] Speaker A: Oui, je pense qu'on est tous passés par ce truc-là. [01:29:29] Speaker C: Bah House, Joy Division, tout ça, c'est ça, c'est une espèce de poète quoi, poésie sonore. Ma famille vient du théâtre, alors peut-être que c'était ce côté spectacle, même la vidéo qu'on a vue de Fugazi, c'est comme... on pourrait penser à un spectacle de théâtre. [01:29:47] Speaker B: Il y a un côté performance. [01:29:48] Speaker C: Oui c'est ça. Moi j'ai toujours aimé ça, mais je viens de là je pense aussi, parce que mon père était metteur en scène de théâtre. C'est là d'où je viens. [01:29:59] Speaker B: Mais du coup, l'alternatif est arrivé assez tôt dans ton... Enfin, pour moi, Joy Division et tout ça, il y a un gros côté alternatif. Enfin, je veux dire, c'est culte, mais c'est culte à la marge quand même. [01:30:11] Speaker C: Oui, le film Control n'était pas sorti. On n'avait pas... Oui, oui. [01:30:14] Speaker B: Et du coup, oui, aimer ça, surtout quand on est jeune à l'époque, c'est quand même assez décalé. [01:30:22] Speaker C: Oui, j'avais une pote dans le collège qui écoutait ça au lieu d'écouter Manny Ciao. [01:30:29] Speaker A: C'est un exemple pas ? Mais non, mais c'est sûr que ça dénote... Après, c'est marrant parce que c'est des groupes qui sont cultes, comme tu le dis, mais ça fait... Enfin, à cette époque-là où t'avais l'âge où t'as commencé à les écouter, c'était déjà dépassé. Enfin, je veux dire, c'est de la musique de vieux. [01:30:49] Speaker B: Oui, c'était pas tendance à l'époque. [01:30:51] Speaker C: Non, c'était pas tendance, non. Encore une fois, c'est parce que Placebo sortait des albums et ça m'a ramenée à l'histoire. [01:30:59] Speaker B: Oui, mais du coup, t'as découvert un truc qui t'a fait vibrer aussi. Enfin, je pense que t'écoutais pas juste parce que Placebo, ils aimaient bien. [01:31:06] Speaker C: Au début peut-être, mais... Non, c'est parce que j'ai découvert... Enfin, t'as découvert par un placebo. [01:31:12] Speaker B: Et du coup, j'ai oublié ma question, mais elle va très vite revenir. Et en attendant, je vais meubler en faisant des petits mouvements. [01:31:19] Speaker A: J'essaie de trouver ma question aussi. Ça m'intéresse parce que moi, les paroles, c'est ce qui m'a fait aimer le métal. Je le répète toujours, donc je suis désolé pour les gens qui regardent l'émission à chaque fois. Mais moi, j'écoutais... Je suis très pop à la base. et donc Bon Jovi, ACDC, que je mets dans Pop parce que ça passe partout et que tout le monde peut l'écouter sans problème. Quand je dis Pop, c'est pas Popstar, Britney, etc. Je mets vraiment beaucoup de musiques, même du rap. [01:31:44] Speaker B: C'est un bien que t'adore Britney, on va pas se mentir. [01:31:47] Speaker A: Je me prends pour Britney, c'est pas... Ça dépend, ouais, et puis peut-être un verre ou deux en plus. Mais je me transforme en Christina Aguilera qui jette les cheveux dans l'eau. Alors ça c'est encore autre chose, mais je vous montre... [01:31:56] Speaker B: C'est à l'époque. [01:31:57] Speaker A: Elle jette les cheveux. C'est salaud. C'est sûr que là je les mets dans l'eau, ça fait deux chiffons. [01:32:07] Speaker F: Ça fait plus Max Cavallera que... Bon bref. [01:32:11] Speaker A: Mais du coup, je ne sais plus ce que je voulais dire. Non mais les paroles, après c'est ça qui m'a touché parce qu'en fait je sentais une douleur que je ne pouvais pas expliquer et que la musique en fait ne me parlait pas, le métal ne me parlait pas musicalement. Je ne voyais pas l'intérêt de me soigner ma peine avec ça. Alors que les paroles, je dis putain... Ça me parle. J'ai l'impression qu'on dit les mêmes mots que je n'arrivais pas à dire. C'est ça que tu avais aussi dans la poésie ? [01:32:37] Speaker C: Oui, je pense. Oui, oui, complètement. Je pense qu'il y a plusieurs raisons d'écouter un groupe. Et on peut aller... Selon ce qui nous arrive en tant qu'adolescents, c'est intense les émotions à cette époque-là, donc je pense que ce soit. [01:32:55] Speaker B: Une séparation, un deuil... Ça, c'est la fleur de peau. Puis c'est aussi, il y a plein d'émotions qu'on découvre pour la première fois et qui, du coup, sont en termes de sensations, beaucoup plus décuplées. [01:33:06] Speaker C: Oui, puis on se tourne du coup vers la musique, l'art, la poésie ou les mots. Enfin, moi, c'était les mots pour essayer de voir si quelqu'un d'autre a ressenti ça aussi, quoi. [01:33:17] Speaker A: Oui, pour être un peu moins seul aussi. [01:33:19] Speaker C: Oui, et puis voir c'est quoi leur trajet. Se sentir compris, oui. Est-ce que c'est normal que je ressente. [01:33:24] Speaker A: Ça, etc. Bon, donc la poésie, Londres et du... [01:33:30] Speaker B: On fait des petits résumés. [01:33:31] Speaker A: Non, mais c'est juste pour me remettre parce que j'ai été là, je suis retourné là, je te torture dans tous les sens. Je suis désolé. Mais à Londres, du coup, tu t'es sentie chez toi, finalement, quand t'étais là-bas, parce que tu dis que t'étais plus à l'aise parce qu'il n'y avait pas ce regard. [01:33:47] Speaker C: Ah oui, j'ai voulu y habiter direct. Et à 20 ans, je me suis installée avec Johnny Hustile là-bas. On y est resté 13 ans. Et on a d'abord fait Johnny Jane. Et après, j'ai commencé Savagis là-bas avec trois Londoniennes. [01:34:03] Speaker B: D'ailleurs, j'ai une question par rapport à Savage's. Est-ce que c'était une volonté de faire un groupe de filles ou est-ce que c'est le hasard qui a fait que c'était... [01:34:12] Speaker C: J'ai envie de dire les deux parce que je pense que dans toutes les interviews de Savage's au début, c'est non, non, non, c'est comme ça, mais c'est pas... Enfin, on voulait pas en faire un cas, mais en fait, je pense qu'une fois qu'on était trois, ça me paraissait évident qu'il fallait une batteuse fille. J'avais pas envie d'avoir le batteur mec derrière. Je trouvais que c'était pas un bon... [01:34:33] Speaker B: En plus ils s'en seraient servis pour faire un bouquin qui s'appelle « The guy in the band » ou un truc comme ça. [01:34:42] Speaker C: Petit clin d'œil à Kim Gordon. [01:34:45] Speaker F: Et Savagis, tu disais que ça a commencé en 2013, c'est ça ? [01:34:47] Speaker C: Je crois, oui. Non, enfin non, un peu plus tôt. Parce que 2013 c'est l'album, donc 2011, je pense. [01:34:54] Speaker F: Fin 2011. Parce que j'allais dire 2013 ça aurait... Ça aurait monté très vite en fait parce que 2013 c'était déjà les festivals, tout ça. [01:35:02] Speaker B: Dès le premier album de Savage East, ça a cartonné. [01:35:05] Speaker C: Oui en fait Savage East c'est fin 2011 la formation, fin de l'été quoi. Et pendant quatre mois on écrit toutes les quatre mais personne n'écoute. Enfin c'est que toutes les quatre d'ailleurs. C'est une période de ma vie très heureuse, ce moment-là, parce qu'on était en autarcie, on ne parlait à personne et on était juste dans la création et le démarrage de quelque chose et on avait toute l'intime conviction qu'on avait quelque chose de très important à dire et à faire ensemble. Et c'était très joyeux, on rigolait beaucoup. C'est vraiment une période de ma vie avec laquelle je... à laquelle je repense avec beaucoup de joie. Et après, en fait, on a fait notre premier concert en janvier, je crois, complètement à l'improviste. On nous appelle, c'était un groupe de Brighton, qui s'appelle British Sea Power, que Johnny et moi on connaissait, et qui a eu un désistement sur un festival qu'ils organisaient. Et ils ont dit « Ouais, Jenny, elle fait pas un groupe en ce moment ? » Et on a dit encore une fois, c'était oui, tu vois. Et en fait, ce qui était génial, c'est qu'on s'est retrouvés. Donc, on a pris nos voitures. Tout le monde a pris des days off sur leur job et on est descendu à Brighton. C'était la veille pour le lendemain, quasi. Et on arrive, on joue. Et en fait, ce qui était fou, c'est que British Power nous prêtent leurs matos, mais on n'avait jamais joué sur une sono. Donc on n'avait aucune idée qu'on était un groupe loud. Et je me souviens la première note, la batterie qui était rediffusée dans les enceintes, on a joué simple, on s'est toutes regardées et on a fait... C'était génial, on avait des frissons, c'était incroyable ! [01:36:47] Speaker A: C'est ouf de découvrir ta musique du coup en la jouant en live devant des gens. [01:36:50] Speaker C: Bah ça, ça a toujours été Savage's, c'est d'abord un groupe de live quoi. C'est une performance théâtrale presque. [01:36:59] Speaker B: Mais c'est drôle que tu dis ça parce que je trouve la première fois que je t'ai vue en vrai, on s'est croisés au Hellfest très rapidement. et j'étais surpris de te voir en vrai par rapport à l'image que j'avais de toi de live. [01:37:15] Speaker C: C'est-à-dire ? [01:37:16] Speaker B: Bah parce qu'en live... Non, non, mais... En fait, il y a un côté... Non, non, mais... Pour le coup, pour... Non, clairement pas. Mais en fait, c'est drôle parce que je travaille avec pas mal de groupes et du coup, je connais les gens dans la vie et sur scène et je sais qu'il y a un personnage... Enfin... pas forcément on joue un rôle sur scène, c'est juste qu'on laisse une autre partie de soi s'exprimer sur scène. [01:37:40] Speaker C: Où on n'amène pas tout sur scène. [01:37:43] Speaker B: Et je trouve que dans ton cas, le personnage, enfin, quand t'es sur scène, tu imposes un truc tellement puissant, tellement déterminé, tellement... On a l'impression que rien ne peut t'arrêter. Il y a un côté unstoppable quand tu es sur scène. Il y a un truc qui se dégage qui est incroyable, que je trouve fascinant. Et du coup, quand je t'ai vu en vrai, beaucoup plus calme et réservé, entre guillemets. ça m'a fait bizarre. Et là, du coup, j'apprends à te découvrir un peu plus. Et c'est vrai que ce personnage que tu as, enfin ce personnage, je ne sais pas si c'est un personnage ou... Mais quand on te voit sur scène, c'est quelque chose, comme tu dis, Savages sur scène, c'est une performance. Mais même encore maintenant, je trouve que sur scène, tu dégages un truc qui est incroyable. [01:38:29] Speaker F: Je suis d'accord. Je me souviens avoir justement découvert Savages à l'époque à Rock en Seine en 2013. En plus, c'était un des premiers concerts que j'avais vus de ce festival, un des premiers concerts, je crois, de l'après-midi et direct. Ok. Wow. [01:38:44] Speaker C: C'est cool. J'en ai le souvenir. [01:38:47] Speaker B: Que dire ? [01:38:47] Speaker A: Ouais. [01:38:47] Speaker C: Non mais oui. [01:38:49] Speaker B: Comment tu le ressens ? Est-ce que tu te poses des questions quand tu vas sur scène ou est-ce que c'est juste... Non, c'est plutôt qu'à. [01:38:55] Speaker C: Une période de ma vie, j'ai cru que le personnage que j'avais, on va dire, trouvé sur scène, c'est-à-dire dans lequel, à travers lequel j'arrivais à m'exprimer le mieux sur scène et le plus librement, j'ai cru que dans la vie, il fallait que je le garde. Et en fait, c'est un peu une erreur de jeunesse. C'est un peu comme un manteau que je peux mettre et que j'enlève. Et c'est un de mes manteaux préférés. J'adore le mettre et c'est jouissif. Et c'est aussi une part de moi. Mais après, dans la vie, je suis aussi moi et on est tous, en fait. Après, je dirais pas que c'est un personnage. [01:39:29] Speaker B: Le terme n'était pas forcément... [01:39:33] Speaker C: Mais c'est en même temps... C'est vrai qu'on m'a souvent dit ça, je sais pas trop quoi dire en fait, en vrai. Non mais c'est vrai, je sais pas trop quoi dire parce que je le maîtrise pas forcément et j'ai décidé de ne pas le... [01:39:42] Speaker B: Tu laisses le truc sortir quoi, tu te poses pas de questions. [01:39:45] Speaker A: T'as trouvé l'équilibre, la scène c'est là et puis ma vie elle est comme ça aussi. [01:39:48] Speaker C: C'est comme un boxeur quoi, j'imagine. Enfin, je pratique de la boxe et je trouve qu'il y a quelque chose quand tu montes dans le ring, il y a une transformation qui est nécessaire, qui est obligatoire en fait. Et même d'ailleurs, J'ai des amis boxeurs qui veulent arrêter de boxer parce que c'est fatigant. C'est-à-dire que de se dire qu'il faut que j'aille défoncer quelqu'un pour avoir une carrière. Mais bon, c'est pas aussi extrême dans la musique, mais ce que je veux dire c'est que ça peut être... [01:40:23] Speaker A: Non. [01:40:23] Speaker B: Mais il y a un côté, en fait c'est aussi lié à un état de concentration et de perception quoi. [01:40:29] Speaker A: D'adrénaline ? [01:40:30] Speaker B: Tu te focusses sur des choses et pas sur d'autres et tu... Et puis. [01:40:34] Speaker C: C'Est la musique qui fait le travail. Surtout que moi je monte sur scène sans alcool, sans rien, depuis presque dix ans ou plus de dix ans maintenant. J'ai arrêté pendant la période Savages où il était vraiment nécessaire que j'arrête de boire. Pas parce que j'étais alcoolique mais parce que c'était tout ce qu'on nous proposait tout le temps et qu'il y avait une espèce de mimétisme comme ça. Et puis je voyais bien chez les autres que L'alcool n'avait pas forcément des bons côtés et que moi, de l'autre côté de ça, je n'aimais pas recevoir cette attitude. Et ce qui m'a émue, je me souviens la première fois, c'est aussi parce que j'ai perdu ma voix. J'ai oublié. J'ai perdu ma voix et du coup, j'ai dû arrêter l'alcool, tout ça, pour essayer de récupérer ma voix pour pouvoir continuer la tournée parce qu'on avait dû annuler des dates. Donc ça, ça m'avait vraiment... Ouh là ! Parce que ça, c'est ma vie, en fait. Donc si je perds ça, je perds tout. Donc ça m'a vraiment forcée dans un chemin où je me suis dit, OK, j'arrête de boire. Et je remonte sur scène en Australie avec Savagis pour une tournée. On partait trois mois de tournée et sans alcool. J'avais un peu peur. Je me disais, est-ce que je vais encore avoir du plaisir ? Est-ce que je vais retrouver cette folie ? Qu'est-ce qui va m'arriver ? Avec cette anxiété là, je monte sur scène et en fait, premier morceau, je suis en larmes parce que j'ai entendu le public. Parce que je ne l'entendais pas avant. Et ça m'a fendu le cœur en deux. Ça m'a vraiment émue aux larmes. Et je regardais les autres membres du groupe et j'étais là... Vous entendez ? Il y a 3000 personnes qui nous applaudissent là. Vous avez remarqué ou pas ? Et tout le monde danse... J'ai découvert que dans l'alcool, on enlève la peur, donc tout ce qui est sentiment négatif, on désinhibe un peu, mais on enlève aussi la joie. Et ça m'a bouleversée à ce moment-là. Et du coup, j'ai jamais rebu une goule d'alcool depuis ce jour-là et j'en ai jamais reu en vie. C'est ma petite histoire. [01:42:34] Speaker A: Non, non, mais c'est une belle leçon. Il ne boit pas non plus. [01:42:39] Speaker B: Je ne bois pas non plus, pour sensiblement les mêmes raisons. Parce que ma voix, c'est mon travail. [01:42:48] Speaker F: Et toi aussi tu aimes entendre quand 3000 personnes t'applaudissent. [01:42:51] Speaker B: Exactement. J'attends que ça arrive, mais je peux. [01:42:54] Speaker F: Dire que le jour où ça va. [01:42:55] Speaker B: Arriver, je serai prêt. [01:43:02] Speaker A: Bon, un clip. On va passer un petit peu de musique. Cette fois-ci, c'est l'ami Mike avec Faith No More. Mike ou Mike ou ? T'as choisi un live MTV de 92, j'avais 12 ans. [01:43:20] Speaker C: J'explique, j'ai choisi un morceau de Angel Dust, j'ai choisi un live parce que je trouve ça important d'écouter Mike Patton live, sur les albums il déchire etc mais c'est sur album. C'est un des plus grands chanteurs qui existe au monde, à mon sens. Quand je suis en studio, j'écoute Macbeth avant de chanter, même 30 secondes. Je reviens toujours à lui parce qu'il mélange parfaitement la technique. Il a une technique, enfin c'est invraisemblable ce qu'il sait faire avec sa voix et en même temps il est créatif avec ça. [01:43:53] Speaker B: Et c'est pas au détriment de l'émotion aussi. Parce que souvent les gens qui deviennent trop techniques perdent un peu le côté émotion. Et lui c'est pas le cas quoi. [01:44:03] Speaker C: Je trouve que Jonathan Davis a un peu ça aussi, c'est-à-dire qu'il peut changer de texture tout le temps et être très créatif. [01:44:08] Speaker A: On l'a pas trop technique Jonathan Davis. Et on s'est toujours demandé est-ce que Britney Spears et Jonathan Davis ne sont pas les mêmes personnes. [01:44:17] Speaker B: On est de plus en plus sûrs que non. [01:44:20] Speaker A: On l'a jamais vu danser derrière son Instagram. [01:44:23] Speaker B: On l'a vu son chapeau. [01:44:25] Speaker F: Ils ont la même jupette à carreaux. [01:44:26] Speaker A: Ça on peut le confirmer. Désolé, je t'ai coupé. [01:44:30] Speaker C: Non, y'a pas de problème. Oui, pas comparable, c'est vrai, entre Jonathan Davis et Mike Patton, mais quand même. Et oui, t'as raison, pas au détriment de l'émotion et la performance vocale. Et dans tous ses projets, c'est comme ça. Donc c'est une grande, grande inspiration pour moi. [01:44:47] Speaker A: Il y a un homme extraordinaire aussi. Tu l'as déjà rencontré, j'imagine ? [01:44:52] Speaker C: Oui, alors j'ai même une anecdote avec lui sur un projet invraisemblable que je peux raconter après. Les gens y restent. [01:45:01] Speaker A: Elles connaissent son métier. On fera l'anecdote après, on fait comme ça. C'est parti, un petit Face No More. [01:45:39] Speaker D: Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org You're perfect, yes it's true But without me here, oh yeah You're meant to have me hard I can't be enough for two You're perfect, yes it's true But without me here, oh yeah You're meant to have me hard. [01:48:35] Speaker C: C'est. [01:52:39] Speaker B: Bon, il est temps de dire à David Townsend que le confinement est fini et qu'il peut de nouveau faire des trucs avec des gens et qu'il n'est pas obligé de tout faire tout seul. [01:52:47] Speaker A: Ne dit-on pas que le rock'n'roll nous fait rester enfants, nous fait garder notre âme d'enfant ? Un peu de folie, un peu de... Peut-être trop de drogue, je sais pas. [01:52:58] Speaker B: Tu veux dire que c'est resté un young lads ? [01:53:01] Speaker A: C'est très bien qu'il est très décalé, c'est un artiste qui est... [01:53:06] Speaker B: Elle était pour toi celle-là. [01:53:07] Speaker A: Parce que d'ailleurs je sais qu'il l'a pas fait. C'est un homme qui a toujours été bizarre. [01:53:14] Speaker B: C'est vrai. [01:53:14] Speaker A: Pas bizarre, pas bizarre. Libre. Ouais, très libre. Il peut faire ce qu'il veut, il s'en balirait les roussons. [01:53:21] Speaker F: Aujourd'hui, c'est le tonton décalé du métal qui sort des albums depuis son home studio et qui est en totale liberté. [01:53:29] Speaker A: On a déjà parlé de ses coupes de cheveux. [01:53:31] Speaker F: Là, il n'en a plus. [01:53:33] Speaker A: Ça, c'est pas mal. [01:53:34] Speaker F: Ça fait très longtemps qu'il n'en a plus. C'est bon, il a compris. [01:53:37] Speaker A: Parce que le crâne rasé au milieu avec des dreads sur les côtés, ça n'a jamais été une bonne idée. Ta gueule. Je n'ai rien dit, Pierre. [01:53:47] Speaker B: Je lis en toi comme dans un livre ouvert. [01:53:49] Speaker A: Je ne dois pas utiliser ce mot-là. Bon, vas-y, parle-nous de ce dernier clip, parce que c'est ton choix, « Enjoy the noise ». [01:53:54] Speaker F: David Townsend, qui est un artiste que j'aime énormément, en fait, un des pontes du metal-prog. On ne dirait pas comme ça quand on le voit, parce que le metal-prog, on se dit, c'est les gens un petit peu... un petit peu ronflant, qui joue de la musique compliquée, etc. Sauf que là, David Townsend, voilà, qui fait un clip à deux balles avec... C'est le personnage, quoi. Faut dire que bon, en plus de 30 ans de carrière, 40 ans de carrière même bientôt, le gars, il a commencé comme chanteur avec Steve Vai, ensuite il a fait du métal extrême, du metal-prog épique, il a fait de la country de l'espace, des albums concept sur une marionnette d'extraterrestre accro au café, enfin... dernièrement il a fait des albums de méditation voilà donc autant dire que le gars est vraiment tout chatoux il fait absolument tout ce qu'il veut et là du coup ce dernier clip c'est pour le morceau Power Nerd donc qui est le premier extrait de l'album Power Nerd qui est un album qu'il décrit comme un projet où il essaie de travailler avec... ça il l'a déjà fait on dirait pas comme ça mais la démarche. [01:54:58] Speaker A: De faire des albums pour... [01:55:01] Speaker B: Il a l'air assez à l'aise avec lui-même. [01:55:08] Speaker F: Et donc Power Nerd, c'est un album qui est censé être justement très spontané, très composé vite avec peu de contraintes et pour apprendre à être un petit peu libéré et avoir un processus créatif où il ne se prend pas trop la tête. Et là, ça donne du coup un retour à un métal assez puissant et assez direct avec un rythmique assez simple. Franchement, ça me fait penser limite à de la rythmique à la Motörhead, carrément. Et puis ouais, avec un côté pop en plus que Devin avait déjà bien su gérer dans d'autres albums, sur son projet Devin Townsend Project par exemple, où il avait quand même bien su marier les aspirations metal-prog et un côté très accessible. Et donc voilà, du coup Power Nerd. Il décrit le terme Power Nerd selon lui comme quelqu'un qui fait un super pouvoir d'une qualité qui est généralement perçue comme faible, comme par exemple être hypersensible, être quelqu'un de réservé, d'introverti, ce genre de choses. Et donc, c'est son prochain album qui va sortir le 25 octobre, si je me souviens bien, chez Inside Out. [01:56:15] Speaker B: En fait, le mec, je pense, il regarde sa page Wikipédia et il... Qu'est-ce qu'il n'y a pas écrit ? [01:56:22] Speaker A: Qu'est-ce que j'ai pas encore fait ? Vas-y, comme ça, ils vont l'écrire, je veux bien voir comment ils vont l'écrire. J'attends bien leur description. Et bon courage ! Non mais ça doit être une personne fascinante à interroger en tout cas. Ou alors pas du tout parce que si... [01:56:35] Speaker F: J'ai jamais eu la chance de lui parler en direct mais en tout cas je l'ai vu pas mal de fois en concert et c'est... Généralement tu passes un très bon moment, c'est généralement très drôle. Il y a des fois où sur des pépins techniques il arrive à transformer le truc en one man show, enfin c'est quelque chose... C'est un personnage assez fascinant. [01:56:54] Speaker B: J'avais eu l'occasion de filmer une interview qu'un pote avait fait et du coup ça devait durer 15 minutes et je crois que ça a duré une heure et demie. Très problématique quand t'as pas prévu de filmer une heure et demie. [01:57:08] Speaker A: Bon alors sur ça il faut faire un short d'une minute trente. [01:57:12] Speaker B: Mais la discussion était fascinante. [01:57:15] Speaker A: En fait c'est quelqu'un Et d'être ultra cultivé en plus. [01:57:18] Speaker B: C'est ça, c'est-à-dire que quand on regarde comme ça, il y a le côté un peu... On se dit mais c'est quoi ce... [01:57:22] Speaker A: Oui, c'est un peu le gogole, mais. [01:57:23] Speaker B: En fait c'est un mec qui a une approche de la musique hyper particulière. C'est quelqu'un qui est très très intéressant. [01:57:31] Speaker F: Mais d'ailleurs, il n'a même plus besoin de l'interviewer en fait, parce que maintenant, il produit lui-même des podcasts où il se filme sur sa chaîne YouTube. Il fait du contenu qui est très long où il décrit vraiment en détail sa manière de créer, son processus créatif, ses idées, comment ça vient, comment il a composé ses albums. Il est très, très ouvert là-dessus. Il fait beaucoup de commentaires sur sa propre oeuvre. [01:57:52] Speaker A: Il est un peu hyperactif aussi, non ? [01:57:56] Speaker F: T'es un power nerd, quoi. Je pense que le terme, il l'a inventé pour lui-même. [01:57:59] Speaker A: Il y a eu à la fois la façon dont tu l'as dit et ce regard que tu as lancé. Fatigué, je sais. Non mais je dis hyperactif parce qu'il fait dix mille trucs tout le temps, il s'arrête jamais le mec. Ses enfants sont adultes, c'est ça maintenant ? S'il a des enfants, je sais pas mais... [01:58:20] Speaker F: C'est-à-dire que pendant qu'il faisait Power Nerd, en même temps, il était sur un projet d'album encore plus ambitieux, qu'il remettait un petit peu plus tard. Voilà, un truc qui s'annonce encore une fois inclassable. [01:58:29] Speaker E: Donc... Attends, voilà. [01:58:31] Speaker B: Après, il a que ça à faire, il a que ça à faire. [01:58:33] Speaker A: Oui. Oh, puis je pense que maintenant, il s'en fout du bien. [01:58:36] Speaker C: Tant que c'est pas Beyoncé qui fait de la country, moi, c'est... Et PAM ! [01:58:40] Speaker A: Boum ! [01:58:42] Speaker B: Allez, range ton chapeau, Beyonce ! [01:58:45] Speaker A: Je l'ai même pas écouté. [01:58:47] Speaker B: Non, moi non plus. [01:58:47] Speaker C: Non, moi non plus. Ah, bon voilà. [01:58:50] Speaker B: Quelle lassa, Tai-Tai ! [01:58:51] Speaker A: Ça s'appelle une belle critique. [01:58:52] Speaker B: Quelle lassa, Tai-Tai ! [01:58:55] Speaker A: Bah j'écoute pas Tai-Tai non plus, donc je... [01:58:58] Speaker B: Si, t'écoutais à l'époque quand elle faisait de la country. [01:59:00] Speaker A: Parce que je voulais bien me battre ! [01:59:03] Speaker B: Quand elle parlait de faire du cheval et de manger des casseroles de haricots. [01:59:08] Speaker C: What ? [01:59:09] Speaker B: Non mais... C'est une private joke que j'ai. Quand t'écoutes de la country, comment tu sais que c'est une chanson de country ? Le mec, généralement, il parle de son camion, soit de son cheval et de la bean casserole que sa femme a préparée quand il rentre du travail. C'est beau la country. [01:59:32] Speaker A: C'est quelque chose de moderne. Encore haut que ses terres adaptées. Dans tout ce lot d'histoires, parce que bon, moi j'allais oublier ça, mais tu nous as parlé tout à l'heure de Mike Patton, et une petite anecdote, je vais pas rater. [01:59:45] Speaker B: Michel Patton, on va pas le laisser tomber. [01:59:46] Speaker C: Un jour, un beau jour... Mishmish pour les intimes. C'est con parce que maintenant, on a anticipé cette anecdote à l'intérêt d'être bien, du coup j'ai l'impression que ça me fout une pression. [02:00:00] Speaker A: Non t'inquiète pas, je raconte pas d'anecdotes, t'es nul. [02:00:03] Speaker B: Tu peux rajouter une ou deux petits trucs. Si elle est pas assez bien, je rajouterai à la fin pour qu'elle ait l'air mieux, t'inquiète. [02:00:10] Speaker C: Tu veux dire que tu rigoleras à ma blague ? [02:00:12] Speaker B: Ouais, puis je rajouterai des éléments. [02:00:14] Speaker C: Oui, on compte sur toi. Un jour, Jean-Michel Paton m'appelle. Un jour Mike Patton m'appelle pour dire qu'il fait un projet avec Jean-Claude Vanier, je sais pas si vous voyez qui c'est, l'arrangeur de Melody Nelson, de l'album de Gainsbourg. [02:00:35] Speaker F: Et qui a abouti sur un album. [02:00:36] Speaker C: Commun entre les deux. Voilà. Donc il travaillait sur cet album-là et il me dit on aurait besoin d'une chanteuse française pour faire deux ou trois morceaux. Est-ce que ça te dirait d'aller rencontrer Vanier chez lui à Paris et de voir si lui il est pour et on voit comment... Moi j'aimerais bien que ce soit toi. Donc je fais ok. Donc je vais chez Jean-Claude. qui ma foi est très bizarre, mais bon, moi je suis assez fan de son travail et puis bon, les vieux rebuts comme ça, ça me fait pas peur quoi. T'en as vu d'autres ? Voilà, il y avait une femme qui était là et qui fumait des cigarettes puis qui disait pas grand chose, je savais pas trop qui c'était dans l'appartement. [02:01:18] Speaker A: Un truc toujours chelou, être derrière un champ de verre comme ça. [02:01:22] Speaker C: Oui c'est ça ! Non ! Bon elle était pas comme ça mais c'était un truc où... [02:01:29] Speaker A: Sinon c'était ma mère ! C'est un cauchemar ! [02:01:39] Speaker C: Apparemment il est ok pour que je le fasse et donc je lui dis que j'ai un studio à Paris, à l'époque j'avais un studio à Paris et je lui dis si tu veux on s'organise une session. Donc on prévoit tout ça, je sais plus comment ça se passe mais au final je dis à Mike Patton, je l'appelle et je lui dis voilà on va le faire. J'ai entendu les tracks, j'ai juste à crier des insultes en français sur une track, il y avait plusieurs trucs comme ça drôles à faire. et je lui dis il n'y a pas de problème, je le fais avec lui. Donc on se voit, on fait une après-midi d'enregistrement et j'ai même un compliment de Jean-Claude Vanier qui me dit que je fais très bien les harmonies. Il y avait toujours cette dame qui était avec lui et mon ingé son. Donc voilà, on fait cet après-midi là, il s'en va, il avait l'air aussi content qu'il pouvait le montrer. [02:02:20] Speaker B: Il était au max de l'engouement. C'est bien. [02:02:24] Speaker A: À la fin de l'enregistrement, il a fait... [02:02:26] Speaker C: Tu fais bien les harmonies. [02:02:28] Speaker A: D'ailleurs, la dame m'a félicité de l'autre côté, on fumait toujours des cigarettes, donc ça avait l'air de tout court. [02:02:32] Speaker C: Voilà. Donc je dis à Mike, c'est fait, c'est dans la boîte. Super. Enfin voilà, tu vas recevoir tout ça. Et j'oublie un peu le truc et quelques semaines plus tard, mon téléphone sonne, je montais les escaliers pour aller à mon appartement et c'est Jean-Claude Vanier qui m'appelle. Et je fais... Oh ouais, bah tu... Ouais, ok. Allô ? Bonjour ? Il fait... Tu n'es pas sur l'album ! Et il raccroche. [02:02:53] Speaker A: Oh putain l'enfer ! [02:02:54] Speaker B: Par le mec sympa ! [02:02:57] Speaker C: Et du coup je tombe un peu de... Voilà, ça m'a cassé ma journée. Et du coup je dis à Mike, bah apparemment, enfin je sais pas trop ce qu'il se passe mais je le saurai pas sur cet album. Il me fait, oh mais qu'est-ce qu'il se passe ? Donc voilà, et en fait ils auraient pris la dame à la cigarette. [02:03:14] Speaker B: Ah ! [02:03:14] Speaker C: Qui était là, qui apparemment serait la compagne de Jean-Claude Vanier. [02:03:17] Speaker B: Elle a dit, mais moi aussi je sais dire des insultes en français ! [02:03:21] Speaker C: Donc voilà, c'est ma petite anecdote. [02:03:23] Speaker B: Est-ce qu'ils ont gardé tes harmonies quand même ? [02:03:26] Speaker C: Mike doit les avoir quelque part, ouais. [02:03:29] Speaker B: Parce que ça se trouve, ils ont pris la lead de Elle et ils ont gardé tes harmonies, parce que tu faisais bien les harmonies. [02:03:33] Speaker C: Ah oui, bah non. [02:03:36] Speaker F: Putain, la déception. [02:03:38] Speaker A: Au-delà de la déception, si quelqu'un doit déduire un album... [02:03:40] Speaker F: J'étais là à me dire mais faut que je le réécoute cet album, et en fait non. [02:03:43] Speaker A: Bah du coup la déception c'est la violence aussi de la situation. [02:03:47] Speaker C: Ouais, après moi j'ai rigolé en vrai. [02:03:53] Speaker B: Soit tu rigoles, soit tu pleures. [02:03:55] Speaker C: C'était tellement absurde. Bon voilà, c'était ma petite anecdote. [02:03:58] Speaker B: Elle est bien, elle est bien, bravo. Je mettrais une note de 8 sur 10. [02:04:03] Speaker A: Lèvez-vous et applaudissez très fort. [02:04:04] Speaker F: Moi je mets 8 sur 10 pour l'animation. [02:04:11] Speaker B: T'as même trois là, parce que ça c'est presque de bonbons. Pardon Pierre, excuse-moi d'avoir cassé un petit peu. [02:04:21] Speaker A: Mais dès qu'on me parle de bonbons, moi l'appétit ! Bon désolé je suis très vulgaire mais tu dois déjà le savoir. [02:04:32] Speaker C: C'est pas grave, pas autant que Jean-Claude Vanier. [02:04:37] Speaker A: Mon petit enjoy, comme c'est ton petit moment normalement, ce passage dans l'émission, c'est là où tu fais tes choix musicaux. Tu as choisi Dance with the Dead. Alors ça moi je ne connais pas, je ne crois pas. Dance with the Dead ! [02:04:52] Speaker B: Ok. C'est pas dans les paroles d'Edwild Roll. Yéyé ? [02:04:56] Speaker A: Non je ne crois pas. Je n'en sais rien. [02:04:59] Speaker F: Je ne me souviens plus suffisamment. [02:05:03] Speaker C: Peut-être. [02:05:03] Speaker B: Je crois que c'est Dance with your head. [02:05:06] Speaker F: Dance With The Dead, oui voilà, c'est un morceau qui vient de sortir. Alors Dance With The Dead, c'est un projet Synthwave. Synthwave à grosse guitare là pour le coup, c'est peut-être un des projets les plus métal du marché. Les plus guitaristes. [02:05:19] Speaker A: Il fait ça pour draguer Marcel. [02:05:21] Speaker B: Je crois qu'ils essaient de s'y rencontrer. [02:05:23] Speaker F: Je suis sûr qu'en plus il connaît et il doit apprécier Dance With The Dead. C'est un duo américain, c'est des gars qui jouaient dans des groupes de métal, puis ils se sont dit à un moment donné, viens, on mélange des synthés à la Carpenter et on joue de la grosse guitare dessus et ça a donné Dance With The Dead. C'est un projet qui plaît beaucoup, qui est très populaire, qui plaît bien aux métalleux, généralement, puisque ça marie le gros son et le son de teuf, donc c'est parfait. Et puis, généralement, c'est un groupe qui fait que de l'instrument... [02:05:52] Speaker A: On voulait pas te couper mais Marcel ne fait que s'exprimer plus que lui qui parle. [02:05:58] Speaker B: Il a tout dit à ta place, t'as plus rien à dire. [02:06:00] Speaker F: Bah écoute, je ne regarde pas comme ça, si ça se recoupe ce sera involontaire. Dance With The Dead c'est un projet qui est surtout instrumental, sauf que pour une fois ils font un featuring avec un chanteur d'un autre groupe de Synthwave qui s'appelle LeBrock. qui est un groupe anglais, si je ne me trompe pas. Et du coup, le fait d'avoir un chanteur comme ça sur la track, ça lui donne un petit côté un peu plus pop, un petit peu plus rock-fm, on va dire, et je trouve que C'est d'ailleurs Le Brock, c'est un groupe que j'aime bien justement pour ça et pour le coup ça fait un morceau qui est à la fois lourd, dansant et avec ce petit côté chanson très accessible qui marche très bien. C'est un petit peu kitsch, mais c'est du kitsch que j'aime bien. [02:06:45] Speaker A: Ah ok, suffit de dire ça, t'en as parlé pendant 5 heures. C'est du kitsch que j'aime bien. C'est assez visuel ou sinon ? [02:06:51] Speaker F: C'est assez visuel, ouais. Leur DA, généralement, Dance With The Dead, c'est très... C'est très cinéma d'horreur, années 80, néons, couleurs vives, voilà. L'archétype de beaucoup de groupes de synthwave. [02:07:04] Speaker A: Mais ils l'ont bien. En moto ? [02:07:05] Speaker B: Non. Non, non, tu confonds. Ah bon ? [02:07:10] Speaker C: Non. [02:07:18] Speaker A: Ok, et cette chanson fait partie de l'album ? [02:07:22] Speaker F: En fait, elle fait partie d'un EP qui va s'appeler Dark Matter, qui va sortir lui aussi, comme Power Nerd de Devin Townsend, je n'ai pas fait exprès, qui va sortir le 25 octobre. Le single est déjà disponible et l'EP le 25 octobre. [02:07:36] Speaker A: Voilà, ceci est un choix de Enjoy The Noise, surtout notez-le bien, ni de Ben, ni de moi. C'est pas qu'on trouve ça mauvais, mais après... Il faut toujours laisser la qualité de la musique choisie à la personne qui l'a choisie. C'est bien aimable. Non, je plaisante, j'aime bien en plus. Allez, on écoute et on regarde ça dans Bang Bang, Dance With The Dead. [02:08:55] Speaker D: C'est la fin de cette vidéo ! Tchao ! C'est la fin de cette vidéo ! Merci d'avoir regardé ! Whispers in the wasteland C'est parti ! [02:12:42] Speaker C: Young boys forever A kiss and a. [02:12:48] Speaker D: Murder We will sing together I sing. [02:12:58] Speaker C: With a stranger You're safe is my danger We will sing together. [02:13:34] Speaker D: We sneak. [02:13:35] Speaker C: Down streets by osmosis To look for boys from windowsill As we're dancing together. [02:13:47] Speaker D: And all I want is your sexy. [02:13:50] Speaker C: Eyes Your legs parting to the sky As we're dancing together And anyway I'm done Trying to fix what's wrong So keep staring down the lens Of your come to bed eyes. [02:15:01] Speaker D: C'est beau ! [02:15:23] Speaker A: C'est beau, c'est très très beau. Vous l'aurez compris donc, Jenny Beth, notre invitée ce soir. Encore une fois, merci beaucoup d'avoir accepté cette invitation. Merci d'être là, dans notre petit studio tout mignon, avec cette décoration de chambre d'adolescent. [02:15:36] Speaker C: J'aime beaucoup ce téléphone. [02:15:38] Speaker F: Il fait de l'effet à tout le monde. [02:15:39] Speaker A: On en parlait un petit peu en antenne, avec cette parure à religion. Vous le connaissez parce que j'ai déjà passé des... Où est-ce que c'est ? Je sais jamais. [02:15:47] Speaker B: Ah c'est là. [02:15:50] Speaker A: Et voilà. [02:15:51] Speaker F: Il a frange en plus. [02:15:51] Speaker A: Regardez, hop, regardez comme ça fait... Regardez, vous voyez ça ? [02:15:54] Speaker B: C'est un vieux téléphone à cadran mais qui a une couverture en moumoute velours. [02:16:01] Speaker A: Elle est encore là, je crois. Très mystérieuse cette chanson, ce côté qui est à toi aussi artistiquement, tu as ce côté très mystérieux. Parler de ton aura, de cette force que tu as aussi en image ou sur scène, quand on te voit ici. [02:16:22] Speaker B: Arrête de tripoter, ça fait du bruit. Voilà, Rodji des compliments parce que les gens ne pouvaient pas bien entendre. [02:16:31] Speaker A: Mais non, voilà, c'est un univers qui nous plaît beaucoup, je pense que à toi aussi Enjoy, mais ce côté indus, mystérieux, sombre, mais pas vraiment. Il y a une petite lueur d'espoir quand même. Il y a le débit tout en noir et il y a quand même un fond blanc. Soit c'est le vide, soit c'est de l'espoir, bon peut-être que... Non mais j'aime. [02:16:58] Speaker B: Beaucoup ce titre, il y a une petite vibe un peu Bowie, je trouve. Je pense que t'aimes bien David Bowie. [02:17:06] Speaker C: On va pas... Bon, qui ? Oui, bien sûr, c'est un très grand compliment, évidemment. We Will Sing Together, c'était un morceau qui avait été écrit par Jenny Estil quand j'étais en tournée, justement. Après on l'avait fini ensemble, j'avais laissé mes carnets dans le studio, donc il ouvrait au hasard et il trouvait des trucs que je n'avais jamais utilisés pour Savagis. Et j'avais écrit notamment ce texte, « We will sing together », que moi je ne pensais pas du tout adaptable en chanson, mais qu'il a sublimé avec cette mélodie. Et puis après on a terminé de l'écrire ensemble. C'est un morceau que j'aime bien jouer en concert. En général, je vais sur la foule quand je le fais. Et il y a un moment un petit peu comme ça de communion. Parce que c'est un message un peu... Comment on traduit ? On va pêcher ensemble, c'est horrible en français. [02:18:09] Speaker B: Ça dépend comment on le comprend. On va choper du broc et de la petite perche, là. [02:18:18] Speaker C: Voilà, c'est ça. [02:18:19] Speaker B: On va taquiner le goujon. [02:18:25] Speaker A: Du coup, là, dans ma tête, il se passe plein de choses. Je suis désolé, mais normalement, j'imagine tout dans ma tête, donc là, attention. Je m'en étouffe. [02:18:35] Speaker C: Non, mais c'est encore cette idée d'accepter cette part de nous-mêmes qui n'est pas forcément explicable et qui est un peu sombre, c'est-à-dire cette part qui est On n'a pas que des bonnes pensées. Moi j'ai été pas élevée catholique parce que je suis pas baptisée mais ma famille est catholique et c'est vrai que ça m'effrayait quand j'étais petite de penser que mes pensées pouvaient être mauvaises. et que même ce qui se passait à l'intérieur de ma tête était jugeable, condamnable, c'était une vraie terreur pour moi. Donc c'est vrai que tendre la main et dire on va faire toutes ces choses ensemble qui sont punissables par la loi de Dieu ou je ne sais quoi, et on va le faire ensemble, et c'est un acte d'amour de le faire ensemble, et on le fait ensemble en fait. On le fait quotidiennement ensemble. [02:19:23] Speaker A: C'est une façon aussi d'insurer les gens, vous inquiétez pas, vous n'êtes pas tout seul. Vous êtes des humains, ben voilà. [02:19:29] Speaker C: Et puis aimer, c'est accepter cette part de... Aimer l'autre, c'est aussi accepter cette part de mauvais qu'il y a en nous aussi. Ce qui est mauvais n'est pas forcément condamnable. C'est un peu ça. Et puis qui dit de quel côté on se trouve aussi. On pense toujours qu'on est du bon côté, en fait. En fait, on n'est pas forcément du bon côté. Et puis pour l'autre, pour quelqu'un de l'autre côté de la planète, on est du mauvais côté. Moi, je pense toujours qu'à chaque fois que je fais un pas vers ma liberté, il y a quelqu'un de l'autre bout de la planète qui achète un gun. Enfin, c'est-à-dire que c'est des contraires qui n'arrêtent pas de se tirer dans tous les sens. Et pour eux, moi, je suis le diable. Et inversement, presque. L'album, ça vient de l'album « To love is to live », qui était une réflexion un peu là-dessus. C'est-à-dire qu'il n'y a ni bien ni mal. Je ne sais pas vraiment toujours où je me place. Et accepter ce trouble-là, c'est un acte d'amour. C'était un peu ça. [02:20:30] Speaker A: Je vais passer la question sur « Alors, c'est thérapeutique ? » parce qu'on a compris. Est-ce que c'est une sorte de catharsis ? [02:20:44] Speaker B: Est-ce que c'est l'album de la maturité ? [02:20:47] Speaker A: Mais tout est hyper soigné. C'est-à-dire que tout ce que tu fais, à chaque fois que tu fais partie de quelque chose, c'est toujours très soigné. C'est comme ça que je le perçois. Moi je ne fais pas de vidéos, donc je ne suis que consommateur. [02:21:01] Speaker C: Alors après, si je peux me permettre. [02:21:03] Speaker B: De dire... Non, tu peux pas. [02:21:08] Speaker C: Non mais de bifurquer sur un sujet parce que ça me fait penser à quelque chose, c'est que je pense que je sors rarement des choses. J'ai eu Savagis, après j'ai sorti mon album solo en plein confinement parce que j'ai eu le malheur d'annoncer un album en janvier 2020. Et donc deux semaines plus tard, on était tous confinés. Donc j'ai lancé quand même mon album, mais toute ma tournée internationale, dont une première partie de Nanny Schnell, a été annulée aux Etats-Unis. [02:21:37] Speaker B: Elle l'a quand même placée. [02:21:39] Speaker C: Elle l'a bien placée quand même. [02:21:43] Speaker A: Non mais en fait, ce que j'essaie. [02:21:44] Speaker C: D'Expliquer, c'est que j'étais vraiment... J'avais un cœur brisé quoi. Un album, c'est des années de construction, de travail. [02:21:56] Speaker B: Comme tu dis, il y a des textes que tu avais commencé à écrire à l'époque de Savage. [02:22:00] Speaker C: C'est un long chemin pour trouver ce qu'on veut dire et comment le dire, on se prend vraiment la tête là-dessus. Et après, c'est comme les réalisateurs qui veulent faire des films. Il faut trouver un financement. Moi, j'aime bien faire les choses de manière assez globale. C'est-à-dire que je pourrais sortir de la musique un peu tout le temps, parce que j'en fais une écrite tout le temps. Et on est très productif. Mais en fait, j'aime bien aussi sortir de manière globale les choses et je n'ai pas envie d'être... Et du coup, où est-ce que je voulais en venir avec ça ? Je ne sais plus. [02:22:30] Speaker A: T'es sur le soin du travail ? [02:22:32] Speaker C: C'est ça que tu me disais, en parlant de soin, j'ai pensé à ça, c'est que j'aimerais sortir plus mais le truc c'est que les places sont de plus en plus chères, c'est très dur d'avoir un contrat de disque aujourd'hui, c'est vraiment ce bataillé. C'est comme en cinéma, les réalisateurs c'est pareil, pour financer un film, etc. Des fois, ils mettent des années à financer un film, puis ils en font un autre en attendant, etc. Moi, j'ai deux albums qui ne sont pas sortis, que j'ai écrits, parce que je trouve que je cherche la bonne personne avec qui le sortir, je cherche à comment le dire, où le placer, à quel moment, etc. Et ce n'est vraiment pas tout dans mon contrôle, malheureusement. [02:23:13] Speaker A: Oui, non, bien sûr. Et du coup, ça rend quand même très compliqué. Tu parles de douleur avec le confinement, mais du coup, c'est une douleur permanente. [02:23:22] Speaker C: Non, ça va vachement mieux. [02:23:23] Speaker A: Non, parce que si tu as des albums de prévue et que tu ne. [02:23:29] Speaker C: Peux pas les sortir, c'est quand même... Oui, c'est sûr, mais en même temps, j'ai fait d'autres choses. Je me suis divertie autrement, je me suis distraite avec autre chose. Et encore une fois, ce qui est important, c'est l'acte créatif dans ta vie. Moi, je compte que la musique sorte, mais c'est juste qu'il y a une réalité aussi de ça. [02:23:53] Speaker B: Du coup, moi, j'ai une petite question. Est-ce que des projets comme ça qui attendent un petit peu, tu as toujours la même envie de les sortir ou il y a des trucs où tu, avec le temps qui passe, tu te dis ça, finalement. Tu sais, tu perds un peu la foi dans les trucs ou tu gardes la même conviction ? [02:24:12] Speaker C: Je perds pas la foi, mais par contre je me dis, ah ça, ça serait intéressant de le sortir de cette façon-là ou dans ce cadre-là. Donc je replace les choses, ouais. Le temps est assez magique. [02:24:21] Speaker B: Ça se réorganise, quoi. [02:24:23] Speaker C: C'est assez précieux, c'est assez un peu un luxe, le temps, aussi, de pouvoir avoir du recul sur ce qu'on fait, etc. Moi, je connais des artistes qui m'ont parfois dit, ils avaient des contrats, comme ça, de quatre albums sur des maisons de disques. Et disons tellement, j'aurais mieux fait de ne pas le sortir. En regardant maintenant, je trouve qu'il est un peu fragile par rapport aux autres. [02:24:42] Speaker A: Tu parles de l'unplug de cordes ? [02:24:51] Speaker F: Sur le truc d'avoir de moins en moins de recul, comme les artistes en plus aujourd'hui sont poussés à créer de plus en plus vite, en tout cas de plus en plus régulièrement, ça réduit. [02:25:02] Speaker A: Après il y a des gens qui. [02:25:03] Speaker F: Se sentent à l'aise aussi avec ça. Après justement ça réduit cette possibilité de prendre du recul ou de maturer un projet pendant longtemps. [02:25:15] Speaker C: Je suis d'accord avec ça. Je trouve qu'on est sur la quantité, pas sur la qualité à cause des réseaux de streaming, c'est-à-dire qu'on nous pousse à sortir le plus de musique possible. Après, il y a des gens qui le font de manière très brillante, qui arrivent à être très productifs et qui ont une espèce de cohérence globale. Mais c'est vrai que moi, je suis plutôt dans la geôlerie. Je profite de quelque chose et je vais le sortir. [02:25:38] Speaker B: C'est ce truc que je trouve hyper intéressant dans les projets que tu fais, notamment cet album. Je trouve que tous les sons sont hyper délicats. Il y a des tout petits détails de sons, des tout petits traitements sur la voix. à peine discernable mais qui change vraiment la teinte du morceau. [02:26:02] Speaker C: Ça me fait très plaisir que tu dis ça parce que c'est vrai que c'est un album que j'ai écrit après les deux albums de Savagis et j'étais un peu en manque de ça parce que Savagis c'était un groupe de punk live et qui était enregistré un peu comme tel donc c'était brut quoi et j'avais envie d'avoir une... de me concentrer sur la production de produire un album avec des producteurs différents, c'est pour ça que j'ai travaillé avec différentes personnes, mais le soin du détail, un peu comme un album de Portifiel ou Massive Attack, ce genre de délire. [02:26:32] Speaker F: Qui permet de l'orfèvrerie sonore. [02:26:36] Speaker C: Merci, mais dans ce genre de soin. [02:26:39] Speaker B: Et après, il y a aussi l'adaptation pour le live, parce que du coup, il y a quand même À la. [02:26:45] Speaker C: Base, avant le Covid, on avait préparé un live, on était cinq sur scène, et on jouait tout, et il y avait cette espèce d'ambition. Tout ça s'est grandement cassé la gueule avec le Covid, financièrement parlant aussi, parce que c'est une réalité, c'est vrai qu'on en parle rarement. parce qu'on est censé être des grands fous fous entertainers, mais c'est vrai qu'il y a une réalité financière. Moi, je me suis retrouvée dans une galère pas possible. [02:27:09] Speaker B: Nous, on en parle pas mal aussi sur ce qui s'est passé pour les tournées. Juste le fait que les tournées ont doublé de prix. [02:27:16] Speaker C: Pour préparer une tournée, il y a un financement et ensuite, on se rembourse sur un an ou deux de tournée. Donc moi, j'ai fait deux concerts. [02:27:23] Speaker A: C'est pas rentable apparemment. [02:27:26] Speaker F: Mauvais plan. [02:27:27] Speaker C: J'aurais dû commencer par Wembley. [02:27:29] Speaker B: Comme Oasis. C'est Wembley qu'ils font ? [02:27:33] Speaker A: Ils en font pas mal, il y. [02:27:35] Speaker C: En a pas mal de prévus. [02:27:36] Speaker A: Ils font pas que Wembley. Ça va, on s'en fait pas trop pour eux. Mais non, il y a une réalité évidemment, une réalité financière, et puis on peut faire de l'art, mais il y a un moment où il faut que les choses se fassent, et puis pour se faire, t'as besoin d'argent quoi. Pour du matériel j'imagine, pour un confort. [02:27:51] Speaker B: Aussi, des choses comme ça. Travailler la scénographie, enfin il y a toute la préparation, tout ce que tu... [02:27:58] Speaker A: Et puis il y a des gens, il faut les payer. [02:27:59] Speaker B: Non mais c'est ça, quand quelqu'un fabrique un light design pour aller avec un show, cette personne est payée pour le faire et puis après que tu l'exploites ou pas c'est ton problème quoi. Mais là du coup... Oui après pour. [02:28:12] Speaker C: Faire des albums aujourd'hui on n'a plus besoin de millions. [02:28:15] Speaker B: Oui oui non je parlais pour la scène. [02:28:18] Speaker C: Mais après pour le développement de ton projet pour qu'il soit poussé en avant etc c'est vrai qu'il faut... [02:28:23] Speaker B: Pour la promo aussi. [02:28:24] Speaker C: Faire des clips. [02:28:26] Speaker A: Et puis je parlais de l'image de ces très beaux clips. Tu fais donc aussi du cinéma. Ben Mani, j'aimerais bien parler un petit peu du style de toi. [02:28:34] Speaker B: T'as une carrière... T'as pas énormément de rôles. [02:28:41] Speaker C: Non. [02:28:42] Speaker B: Mais tous ceux que t'as faits ont été quand même assez... Ouais, c'est chouette. Donc comment c'est arrivé ? [02:28:50] Speaker C: Le premier, ça a été quand je suis arrivée à Paris, quand j'ai mis en pause Savagis et que je suis arrivée à Paris. On m'a proposé de jouer Christine Lango dans un film et je me suis dit ah ouais, je vais jouer une Christine Lango super belle quand même. Mais j'ai dit oui. Bon voilà, pardon, c'était ma blague. Donc il y a eu ça, et. [02:29:29] Speaker A: Après... Et ça a déclenché la suite aussi ? [02:29:31] Speaker C: Oui, après j'ai fait plusieurs... On m'a demandé plusieurs rôles, des petits rôles, des petites choses, et puis après vraiment c'est en 2020 où justement je suis en confinement et ma tournée s'est annulée, où Jacques Caudillard me propose de faire une cam girl qui s'appelle Amber Sweet dans son film Les Olympiades. Et là, j'adore quoi. C'est comme un échappatoire pour moi sur cette année qui avait été très difficile. Et donc, ça a été très joyeux. Et puis après, plusieurs rôles, donc Hamlet, parce que j'adore Alexandre Astier. Et donc, j'ai dit oui dans la seconde où il m'a demandé. [02:30:09] Speaker B: Ça faisait partie de mes questions, puisque moi, le jour où je t'ai vu dedans, je me suis dit, ah bon ? [02:30:18] Speaker C: T'as pas eu ça avec Sting déjà ? [02:30:20] Speaker B: En fait, lui, je savais déjà qu'il était dedans. connaît. Et du coup, j'ai attendu à la fin pour être sûr. Et c'est lui qui est venu te proposer ? [02:30:33] Speaker C: En fait, je connaissais son producteur. J'avais fait une tournée où on chantait des musiques des films de David Lynch. Et j'avais fait partie de cette tournée-là. Et c'était le même prod qui produit les spectacles d'Alexandre. Et du coup, ils m'ont appelée et En fait j'ai même pas... Je l'ai joué cool, j'ai fait ouais je te rappelle... Mais dans ma tête j'étais là mais c'est oui ou non ? Oui ! [02:31:01] Speaker A: Mais oui ! [02:31:01] Speaker B: T'as dit attends quand je vais passer le casting est-ce qu'il y aura une. [02:31:04] Speaker E: Meuf qui fume ? [02:31:05] Speaker C: J'ai pas passé le casting ! J'ai pas passé de casting, ce qui est vraiment... Casting ? Ouais, j'en ai pas. [02:31:15] Speaker A: Bonne vanne, j'ai joué. [02:31:16] Speaker B: Casting. [02:31:16] Speaker A: Sting. [02:31:18] Speaker B: Désolé parce que je t'ai coupé dans. [02:31:19] Speaker C: Ton histoire mais... Non c'est parfait, j'aime beaucoup cette blague. [02:31:24] Speaker A: Je n'en peux plus, je ris, haha. [02:31:26] Speaker C: Je crois que c'est très drôle. [02:31:28] Speaker A: Je suis il là. [02:31:29] Speaker C: Tu es très drôle. [02:31:32] Speaker B: Est-ce que... Attends, elle n'a pas fini. [02:31:33] Speaker C: Non, je ne sais plus ce que je disais. [02:31:34] Speaker B: Tu n'as pas passé de casting, mais. [02:31:35] Speaker C: Juste... Non, mais c'est vachement bien de ne pas passer de casting. [02:31:38] Speaker A: C'est mieux, c'est plus sympa. [02:31:40] Speaker B: Pas de call back, pas de tout. [02:31:41] Speaker C: Ça, c'est vraiment bien. [02:31:43] Speaker B: Quel enfer ! Ce qu'il faut savoir pour les gens qui ne savent pas, c'est que généralement on fait un casting, d'abord on fait une tape, Donc on se filme en train de jouer le truc, après on l'envoie. Si c'est bien, on rencontre les gens, on passe des auditions. Et après, il y a ce qu'on appelle les callbacks, c'est-à-dire qu'ils font « Ah, on a réduit le choix, il faudrait revenir pour refaire un essai ». Et c'est très long et c'est très stressant au final. [02:32:04] Speaker C: C'est du travail gratuit. Pendant ce temps-là, ils réfléchissent à leurs personnages, tu leur proposes des idées. [02:32:12] Speaker B: Ils les prennent, ils les donnent à quelqu'un d'autre. [02:32:14] Speaker A: « C'est moi qui ai eu l'idée, je suis content. [02:32:15] Speaker B: » Et après, il y a la meuf qui fume qui fait « C'est bon, c'est moi qui vais le faire. [02:32:18] Speaker A: » Une bonne nuit ! Elle va être comment cette soirée ? Non c'était Jeanne Moreau depuis le début en fait. Est-ce que c'est pas la même personne aussi si on peut se le demander ? Non mais moi ma question c'est, ça arrive pas par hasard tout ça tu vois, t'es revenue en France, y'a ça qui arrive, c'est forcément des rencontres, c'est du boulot aussi. [02:32:43] Speaker C: Oui mais ça c'était lié à mon activité de musicienne parce que une des personnes qui s'occupait du casting, elle m'avait vue sur scène et elle a pensé à moi, enfin voilà c'était juste Mais. [02:32:55] Speaker A: Il y a quand même, entre guillemets, une part de hasard du coup, parce qu'elle t'a vue sur scène. [02:32:58] Speaker C: Oui, complètement, une synchronicité totale. Surtout que j'étais en train de... En revenant sur Paris, je voulais renouer avec mes racines perdues, dont on a parlé tout à l'heure. Donc, ma famille... Enfin, il faut savoir qu'après 13 ans de vie à Londres, quand même, je parlais français avec un accent anglais. [02:33:13] Speaker B: D'ailleurs, t'as un très bon accent anglais. [02:33:16] Speaker C: Il y avait un petit problème. [02:33:18] Speaker B: Merci. [02:33:19] Speaker A: Enfin, je trouve. [02:33:20] Speaker C: Depuis le début de l'émission, je trouve. [02:33:22] Speaker A: Que j'ai un très bon accent. [02:33:23] Speaker B: Excellent. Moi, je ne comprends pas tout parce que je ne suis pas bilingue, mais... Mais j'y arrive quand même. Et dernière petite question par rapport au cinéma. Du coup, c'est un truc qui continue de t'amuser ? [02:33:36] Speaker C: Oui, oui. [02:33:37] Speaker B: C'est un peu, tant que t'as rien d'autre, ça t'amuse ou c'est aussi une carrière ? [02:33:42] Speaker C: C'est un vrai plaisir de jouer. L'acte de jouer est très, très plaisant. Puis j'aime bien les choses en groupe, en équipe. Ce qui est quand même hyper collaboratif, le cinéma. Je viens de ça. Mon père était vraiment dans ce milieu-là, mes deux parents. J'ai grandi là-dedans. [02:34:00] Speaker A: Tu l'as un peu en toi. [02:34:03] Speaker C: Oui, c'est ça. C'est quelque chose qui me semble familier, en fait. Et j'aime jouer. Ça m'intéresse, ça me passionne. C'est pas si facile, en vrai, mais en même temps, il faut être très relax. Mais oui, là, ça m'a pris la moitié de l'année. J'étais sur deux tournages, un en France et un à Londres. Et j'ai fini, mais j'ai trépigné de retourner en studio. C'était... Ouais. [02:34:30] Speaker B: Donc t'as besoin des deux... Ben... Non. [02:34:34] Speaker C: C'Est que là, je savais ce que je voulais faire pour le prochain album. Et avec Johnny Hustle, on avait commencé déjà à travailler là-dessus en studio. Et du coup, j'ai dû prendre cinq mois de tournage avant de retourner en studio. [02:34:47] Speaker B: Et c'est vrai que... Du coup ça te démangeait quoi. [02:34:49] Speaker C: Il fallait pas que je perde la vision que j'avais eue. On était en tournée avec Queens of the Stone Age aux Etats-Unis, j'étais sur scène, on était à Aftershock Festival. J'ai eu une vision sur scène, j'ai fait « Oh, je sais ce que je veux faire ». Et c'était une sensation, et c'est très dur à décrire, mais c'était une vision et je savais que c'était ça le bout qu'il fallait que je tire. Et on avait commencé à travailler fin d'année en novembre-décembre. Et après, en janvier, je suis partie en tournage. Et c'est vrai que là, mentalement, il faut jongler. Il faut se faire confiance, en fait. Il faut vraiment se dire je ne vais pas perdre ce truc. Je sais ce que je dois faire. Je fais ça et ensuite, je ferai ça. Mais voilà. [02:35:25] Speaker B: C'est un truc qui est dur de garder une ligne directrice sur le long terme. C'est un truc qui est souvent dans le poulet long. [02:35:32] Speaker C: Non, le plus dur, pardon, je te coupe, mais le plus dur, je trouve, c'est de trouver ce que tu veux. Oui, oui. Une fois que tu l'as trouvé, c'est... [02:35:39] Speaker B: Oui, mais il y a quand même un... Tu vois, tout à l'heure, tu parlais des réalisateurs qui mettent du temps. Enfin, généralement, il faut se dire qu'un long métrage, c'est... au minimum trois ans et généralement cinq, six ans entre le moment où il commence à chercher les financements. Et il faut faire d'autres choses en même temps sans jamais perdre le fil. Moi, je vois déjà quand j'ai différents projets. C'est très dur de passer d'un job à l'autre comme ça. Il y a toujours un temps qui est nécessaire à se remettre dans un état d'esprit. Après, je vois ce que tu veux dire, c'est qu'une fois que tu as trouvé ton idée, il y a des mécanismes. Enfin, je pense qu'avec le temps, c'est aussi des trucs qu'on développe. C'est de réussir à trouver quel mécanisme nous aide à retourner dans ce ce feeling, cet état d'esprit, enfin je sais pas, toi comment tu fais ? Parce que là, pour le coup, passer de jouer un rôle où t'as un personnage qui est forcément, enfin forcément j'en sais un, mais qui peut être très décalé par rapport à ce que t'exprimes dans ta musique. [02:36:45] Speaker C: Rien à voir. T'as ton anatomie d'une chute, c'est rien à voir. Le petit Bob, on est très très loin. [02:36:54] Speaker B: Mais du coup, t'arrives facilement quand même à switcher de l'un à l'autre ? ou il faut quand même que ce. [02:37:02] Speaker C: Soit des grosses périodes ? Je ne sais pas parce que je préfère qu'un personnage soit éloigné de moi, je trouve ça drôle, je trouve ça intéressant que ce soit sans qu'il soit non plus à perpète parce que sinon il est injouable, mais j'aime bien qu'il ne soit pas lié à mon personnage de scène, je trouve ça plus intéressant. Après, Après revenir, j'avoue moi depuis 2020 j'ai eu la sensation d'avoir un cœur brisé par rapport à la musique et du coup j'avais du mal à y revenir. Et je me suis toujours dit la musique va revenir d'elle-même. Il y a un moment ça va... Et ça m'est arrivé sur scène. Je me suis sentie comme réveillée d'un long sommeil. [02:37:41] Speaker A: Comme un... Comme quand tu sors d'un burn-out. [02:37:45] Speaker C: Ouais, ou une déprime ou un truc, je sais pas ce que c'était, vraiment on peut mettre plein de mots dessus, mais je pense que j'avais une protection, je me protégeais. J'avais peur d'y retourner parce que... T'avais. [02:37:54] Speaker B: Mis une certaine distance pour pas que ce soit douloureux. [02:37:56] Speaker C: J'avais peur de me relancer là-dedans et de me reprendre des murs. Mais justement l'album part de ça et je trouve que... Je trouve que justement, il y a quelque chose de très beau là-dedans. Au final, de se relancer, même si on a eu le cœur brisé, c'est un peu nos histoires de... Même sans parler d'amour romantique ou quoi, mais je veux dire, les gens qu'on aime nous brisent le cœur un peu quotidiennement. [02:38:18] Speaker A: Quand on est passionné, oui, aussi. [02:38:19] Speaker C: Et quand on aime quelque chose, ouais, voilà. Donc, c'est chouette. [02:38:24] Speaker A: Bien sûr, mais du coup pendant que vous étiez en train de parler de ça, je me disais, en fait, alors attention je change complètement de truc, Londres a été finalement cette ville qui t'a permis de te libérer musicalement, même si t'es en France aujourd'hui, mais ton cœur est quand même un petit peu là-bas. Oui j'y suis à peu près toutes les deux semaines. C'est le pays en tout cas qui t'a donné cette possibilité de faire de la musique, parce qu'en France c'est quand même un peu plus compliqué peut-être, mais ici c'est le pays qui t'a donné l'autorisation de faire du cinéma, et peut-être l'un que tu ne retrouves pas dans l'autre, c'est ce que je veux dire dans chaque pays. [02:39:00] Speaker C: En tout cas je sais que la France n'est pas mon pays musical. [02:39:05] Speaker B: Bah culturellement déjà c'est... [02:39:07] Speaker A: Pourtant Carlos c'est vachement bien. [02:39:12] Speaker B: J'attends vivement la reprise de Papayou version. [02:39:18] Speaker A: Industrielle, ça peut donner quelque chose. On laissera ça à d'autres qui le font sûrement très bien. [02:39:26] Speaker C: Oui, c'est pas mon pays musical et ça je le sais depuis le début, même très jeune, à 15 ans quand je pars c'est parce que je sais que ces groupes-là ils sont pas en France et que mes amis ne connaissent pas ça. Et quand on est à Londres, le chauffeur de taxi il est fan des jams. [02:39:45] Speaker A: Oui c'est ça, c'est là, c'est culturellement présent. [02:39:48] Speaker C: Voilà, c'est vraiment leur culture quoi. Ce qui d'ailleurs est représenté vraiment aujourd'hui avec le phénomène oasis, c'est le fait qu'ils se reforment, c'est-à-dire qu'en France on peut peut-être pas comprendre, on voit ça un peu, un truc de l'AIDS un peu, mais eux c'est vraiment une vraie culture quoi, c'est vraiment partie de leur ADN quoi. [02:40:03] Speaker A: Et quand t'es une Française, je reviens sur un ancien truc, mais comme t'étais Française quand t'arrivais là-bas on t'a pas un peu... basé en mode tu veux faire de la musique britannique ou je ne sais quoi, tu veux faire du rock, vous y connaissez rien. [02:40:13] Speaker C: Non, pas du tout. Et ça c'est un mensonge qu'on nous dit pour pas y aller. C'est la matrix. Ouais, non, pas du tout. Au contraire, s'ils nous voient comme une curiosité et puis ils sont... La scène musicale est aussi vachement inspirée, enfin toute la scène punk d'origine d'ailleurs est très inspirée par les français. ils ont tous regardé Cocteau, Richard Hale et tout ça. La France représente quand même cette culture qui est liée au punk aussi, qu'on disait existentialisme rock tout à l'heure, mais c'est ça, c'est-à-dire qu'ils nous voyaient comme des punks qui avaient vu Godard, quoi. Enfin, voilà, cette espèce de mélange un peu, et du coup, ils s'y intéressaient. Mais aussi, ce qu'il faut démystifier, c'est que quand tu vas à Londres, et c'est ce qu'on s'était dit avec Johnny, les premières années où on y a vécu et où on jouait là-bas, tous les concerts qu'on pouvait trouver, on les jouait, on les a tous fait. Les salles Wilde, les salles... Enfin, ça a été un vrai apprentissage. Moi, je me suis cassé le dos à... On soulevait des amplis, des Leslie cabines. Moi, j'avais un Org Farfisa qui pesait je sais pas combien de kilos. Et on faisait ça à deux et les gens étaient vachement... Waouh ! Vraiment ? Vous faites tout ça ? [02:41:30] Speaker B: Vous avez vraiment envie de faire ça ? [02:41:32] Speaker A: Après, c'est peut-être ça aussi qui est intéressant là-bas, c'est qu'ils sentaient votre détermination, il y avait du travail, et puis ils voyaient que c'était une envie qui était là, et puis c'était un travail qui était fait, donc ils donnent la possibilité. [02:41:43] Speaker C: Il y a beaucoup de groupes de merde à Londres. [02:41:47] Speaker B: Il faut démystifier un peu le truc. Aux Etats-Unis aussi, c'est que souvent on se trompe parce que ce qui arrive chez nous, c'est le haut du panier de ce qu'il y a là-bas, mais quand on écoute ce qu'il y a. [02:41:56] Speaker E: Là-Bas. [02:41:58] Speaker B: La frontière a fait le tri quoi ! [02:42:03] Speaker A: Bon et la France donc, t'es accueillie pour le cinéma. Quand on est dedans après ça roule un peu ou c'est quand même un entretien ? [02:42:09] Speaker C: Moi je suis un peu à part, je me considère un peu à part. Tu vois je suis pas intégrée dans le milieu du cinéma français. [02:42:15] Speaker B: Et puis tu cherches pas vraiment, t'es pas à faire tous les castings et tout ça non plus. [02:42:19] Speaker C: Bah je fais des castings qu'on me demande de faire. [02:42:22] Speaker B: Non mais t'es pas en mode... T'es. [02:42:23] Speaker A: Pas en watch watch à tout temps pour essayer de choper les toutes. [02:42:27] Speaker C: J'ai rencontré pas mal de gens que j'aime beaucoup. Ça c'est évident. Enfin Justine Trier c'est quand même une réalisatrice que j'ai... J'ai été très impressionnée de l'avoir travaillée. Et bien qu'on n'avait aucune idée du succès qu'allait avoir Anatomie d'une Chute, on pouvait pas prévoir Tout ce qui allait se passer, il y avait quand même un vrai plaisir. On sentait que c'était un film important, qu'on aimait tous le message, porté par Sandra Hüller qui est quand même une actrice incroyable. C'était sérieux, on sentait qu'il y avait quelque chose qui nous plaisait tous. Donc voilà, après je crois qu'ils me voient un peu comme une bête curieuse, je ne sais pas, il faudrait leur demander moi, je ne sais pas comment. Et puis je n'ai pas envie de passer du temps à me demander ce qu'on pense de moi. Mais je suis ravie des projets auxquels j'ai pu apporter quelque chose. [02:43:20] Speaker A: Donc la situation aujourd'hui, on peut dire que tu es quand même contente. [02:43:24] Speaker C: Alors aujourd'hui je suis très heureuse même et je me rends compte de ma chance et je suis j'ai fait mon deuil de la fin de Savagis aussi parce que ça ça a été aussi compliqué et le deuil du Covid de l'album voilà et je suis vraiment en pleine gratitude je suis très heureuse en ce moment et je suis très heureuse d'être ici merci Non mais c'est bien de le dire je trouve, enfin voilà il y a des fois ça n'a pas été toujours facile là, aujourd'hui je suis bien là. [02:44:01] Speaker B: Et sache qu'on est très heureux que tu sois là et que tu sois heureuse. [02:44:04] Speaker C: Bah c'est super ! [02:44:10] Speaker A: On va passer à Kim Gordon ! [02:44:16] Speaker B: Kim Gordon c'est quand même incroyable. Tout à l'heure j'ai revérifié son âge parce que je voulais voir et je. [02:44:24] Speaker A: Me dis... Ah bah elle est punk un petit peu. [02:44:26] Speaker C: Elle a l'âge de ma mère. [02:44:28] Speaker B: C'est exactement ce que j'allais dire, c'est qu'à l'âge de mes parents, et je me dis, c'est bizarre, je vois pas mes parents faire ce que fait Kim Gordon. C'est-à-dire qu'au niveau potager, tout ça, ils s'en sortent de ouf. Mais c'est vrai qu'au niveau musical... Avant-gardiste, en plus. [02:44:45] Speaker F: C'est-à-dire qu'ils vont pas te sortir des tracks de hip-hop, là, aujourd'hui... Non, mais. [02:44:50] Speaker A: Même nous on est surpris, je veux dire, quand on passe les clips, à chaque fois on fait waouh. [02:44:53] Speaker C: Le son de cet album, le morceau c'est Sketch Artist et ça vient de No Home Record qui est sorti en 2019 et qui est pour moi un chef d'oeuvre d'album et son âge est hyper important mais pour plein de choses parce qu'elle a 70 ans, 71 maintenant je crois et Et c'est génial de voir une femme de cet âge-là faire l'art qu'elle fait, puis aussi occuper toujours un espace et toujours s'exprimer et d'être avant-gardiste dans sa musique. C'est quand même dingue. On a l'impression qu'elle prend le punk new-yorkais et puis qu'elle le mélange avec... Parce qu'elle est retournée à LA pour cet album-là, vivre à LA, c'est séparé. du groupe Sonic U, elle est partie vers LA, elle le mélange avec du hip-hop, des sons avec les grosses sub-basses qu'on aime bien, c'est du génie quoi, c'est incroyable. Tout en étant toujours pas dans la pop justement, dans l'inverse, dans l'abstrait, des lyrics où c'est des listes carrément qu'elle fait de ce qu'il y a dans son sac. Il y a un côté Iggy Pop, Iggy Pop fait vachement ça aussi. dans ses lyriques, c'est-à-dire qu'il y a quelque chose de presque conversationnel ou de... voilà, cadavres exquis presque. Et donc c'est... enfin moi j'adore. [02:46:20] Speaker A: On parlait de liberté, là je crois qu'on est en plein dedans, c'est-à-dire assumer, assumer, je vous emmerde, je le fais, en plus je suis hyper contente, et en plus c'est moderne. il y a un truc qui est fou, c'est comme si ça ne pouvait jamais s'arrêter. Le fait d'être heureux et d'être bien avec soi-même, du coup elle fait les choses et du coup c'est super beau. [02:46:38] Speaker F: Elle est carrément dans la définition de l'alternatif en plus que tu donnais tout à l'heure. [02:46:41] Speaker C: Oui, complètement. [02:46:44] Speaker B: Exactement. [02:46:45] Speaker C: C'est beau. Ça c'était vachement bien quand t'as dit ça. T'aurais dû le lancer à ce moment-là, tu vois il y avait une transition. [02:46:52] Speaker A: Kim Gordon. Water. Charger. Music. [02:47:35] Speaker D: Mmh, sketch arnest. Sketch on a stone And the wind chimes strike And the dead stare strikes And the wind chimes strike And the dead stare Like an omen In the day In the sunlight Dreaming In a day Aliveness. [02:48:36] Speaker C: Et le vent s'effondre, et. [02:48:37] Speaker D: Le vent s'effondre, et le vent s'effondre, et le vent s'effondre, et le vent s'effondre, et le vent s'effondre, et le vent s'effondre, et le vent s'effondre, et le vent s'effondre, et le vent s'effondre, et le vent s'effondre, et le vent s'effondre, et le vent s'effondre, et le vent s'effondre, et le vent s'effondre, et le vent s'effondre, et le vent s'effondre, et le vent s'effondre, et le vent s'effondre, et le vent s'effondre, et le. [02:48:54] Speaker C: Vent s'effondre, et le vent s'effondre, et. [02:48:55] Speaker D: Le vent s'effondre, et le vent s'effondre. [02:48:57] Speaker C: Et le vent s'effondre Et. [02:49:14] Speaker A: Le temps... [02:49:15] Speaker D: The wind chimes strike Your dead stare strikes And the wind chimes strike And your dead stare strikes You're a mystery Like a horror science You're a mystery Like a horror science Des supports, like in a movie Production, myth, dream, intention Sketch artist, sketch artist. [02:50:02] Speaker C: And the wind. [02:50:04] Speaker D: Chimes strike And the dead stand strikes And the wind chimes strike And the dead stand And the dead stand And. [02:50:22] Speaker C: The dead stand Is like no man. [02:50:24] Speaker D: In the sunlight And the wind chimes. [02:50:25] Speaker A: Strike. [02:50:38] Speaker D: C'est comme si quelqu'un avait changé. [02:50:47] Speaker C: Quelque chose dans mon cerveau. [02:50:48] Speaker A: C'est le bouton qui fait que tu. [02:50:50] Speaker C: Te lèves et que tu agis. Tu sais, mon attitude habituelle, c'est que. [02:50:52] Speaker D: Je me lève et que je sors le plus vite possible, même s'il n'y. [02:50:55] Speaker C: A pas grand-chose à faire. [02:50:56] Speaker D: Je ne pouvais pas sortir de mon lit, et je n'ai jamais fait ça. Et puis, le dimanche, je me suis réveillée, et je me suis dit que c'était la vie. [02:51:32] Speaker C: I had a look as men, I lost my secret. [02:52:37] Speaker D: Je rêve de vivre ! C'est parti, les gars! [02:54:50] Speaker B: Pierre, excuse-moi, est-ce que je pourrais avoir un petit peu plus d'adrénaline s'il te plaît ? [02:54:55] Speaker F: L'album de Deftones ? [02:54:58] Speaker A: Alors, Jeniveth, notre invitée ce soir... Est-ce. [02:55:02] Speaker B: Que t'aimes bien Deftones ? C'est bon. [02:55:07] Speaker C: Oui. [02:55:08] Speaker B: Pourquoi ? [02:55:09] Speaker A: Parce que j'ai vu que t'étais en. [02:55:10] Speaker B: Train de boire et je me suis dit ça va être chiant. [02:55:12] Speaker C: Ça va être le bon moment. [02:55:13] Speaker B: C'est bien de poser une question comme ça. [02:55:15] Speaker A: Là on vient de voir donc cet extrait de live et ma question est assez simple. Est-ce que tu préfères le studio ou est-ce que tu préfères la scène ? [02:55:23] Speaker C: Pendant longtemps j'ai préféré la scène et le studio j'avais l'impression d'être comme un lion en cage. Et maintenant j'adore le studio. [02:55:32] Speaker A: Est-ce que tu détailles parce que tu peux produire plein de trucs et tu peux aller chercher plein de petits détails ? [02:55:35] Speaker C: Oui et puis je crois que j'ai débloqué... Ça peut être impressionnant à studio, ça peut être un peu... On sait pas comment s'y prendre et puis c'est technique un peu, alors du coup on est un peu impressionnés. Mais maintenant, avec Johnny on a créé notre propre studio donc c'est vraiment la maison donc je peux y aller toute seule, je peux m'enregistrer, c'est devenu quelque chose d'abordable et qui ne fait pas peur et qui au contraire Le confort. Ouais, et puis il m'amuse, quoi. C'est du jeu, quoi. [02:56:14] Speaker A: Oui, une salle de jeu, c'est ce que j'aime. [02:56:15] Speaker C: Ouais, voilà, c'est un peu ça. [02:56:16] Speaker A: Bon, la scène t'aime quand même, évidemment. Est-ce que le public, ton public, est-ce que ce qu'il t'offre quand tu fais un live, c'est quelque chose de fort ? C'est quoi ? C'est de l'excitation ? De l'envie de donner encore plus ? Ou t'es coupée, puis tu... Tout à l'heure, tu disais que t'avais vu la foule. Ouais, ouais. T'as entendu ? Et elle t'offre quoi, cette foule ? [02:56:43] Speaker C: Quand tu dis ça, ça me fait penser à... Il y a toujours un moment dans une carrière d'un musicien, il y a un moment où tu as un public. Où le public, il arrive en fait. Pour moi, ça a été avec Savagis. Et ce moment-là, il te marque à jamais. C'est-à-dire que quand d'un coup, la première fois que des textes que t'as écrits dans ta chambre, des gens te chantent cette chose-là, ça a un effet, je peux pas le décrire. C'est... C'est très addictif aussi, ça peut un peu rendre fou, mais c'est... comment dire... Voilà, c'est enivrant quoi. Donc je ne sais plus c'est quoi ta question. [02:57:26] Speaker A: Du coup tu partages un truc un peu spécial. [02:57:28] Speaker C: Bah oui, du coup c'est quand même fou. C'est comme une drogue, t'as sans cesse envie de retourner à cette chose-là quoi. De regoûter à ça et de continuer à alimenter cette chose-là et voilà. [02:57:41] Speaker A: Ce fameux partage que tu avais quand t'écoutais les groupes quand t'étais gamin. [02:57:45] Speaker C: Bah oui, c'est la même chose. [02:57:46] Speaker A: Du coup là d'un coup tu le donnes et c'est un peu comme si c'était ce cercle qui se refermait. [02:57:49] Speaker C: Oui, c'est-à-dire que tout d'un coup, c'est comme m'a touché un rêve. [02:57:55] Speaker A: C'est troublant. [02:57:58] Speaker C: C'est à la fois chouette et en même temps, ça fait hyper peur. C'est une puissance telle que... C'est une vraie puissance, oui. [02:58:05] Speaker B: Il y a souvent ce truc, on dit que la drogue, on ne retrouve jamais le... La première fois. Est-ce que c'est un peu pareil ou est-ce qu'au final, à chaque fois que tu as ce feedback du public, c'est toujours le même kiff ? [02:58:21] Speaker C: Je pense que c'est toujours le même kiff. En 2021, après le confinement, quand on a refait un premier concert, c'était à 3, donc on est passé de 5 à 3. et pour des raisons économiques et pratiques suite au confinement. Et mon premier concert, c'était au Mexique. Et au Mexique, c'est le meilleur public du monde. Je crois que je n'ai pas vu, à part le Portugal en Europe, c'est vraiment incroyable. Le Mexique, c'est en tout cas pour la musique à guitare, c'est vraiment leur endroit. C'est l'endroit où il faut jouer parce qu'ils ont une vraie enfin une énergie, et c'est un langage qu'ils connaissent et qu'ils adorent et qu'ils maîtrisent hyper bien. Et du coup, on a rejoué là-bas au premier concert. Waouh ! Électrochoc quoi ! Électrochoc, c'était fou ! J'avais même pas prévu d'aller dans la foule, j'avais même pas prévu de me jeter dans la foule, mais c'était irrésistible, enfin je veux dire... C'était instantané quand j'ai vu le délire qu'il était en train de se passer. Donc non, je pense que tu peux continuer à avoir ce genre de... Puis aussi parce qu'un public, ça va, ça vient. À part, c'est très rare quand même quand des groupes ou des artistes ont des carrières où ils ont tout le temps un public. C'est quand même... On parle pas de la majorité quand même. Donc on est quand même dans des carrières parfois où on perd un public, on en retrouve un, etc. Et c'est ça qui est amusant aussi. Donc voilà. [02:59:42] Speaker A: Très bien, très bien, très bien. [02:59:43] Speaker B: C'était une belle réponse. J'ai failli applaudir, mais... [02:59:48] Speaker F: Les Mexicains sont le meilleur public du coup, parce qu'on a tendance à penser que c'est les Brésiliens parce qu'ils sont toujours là à réclamer des tournées, comme tout Brésil, etc. [02:59:57] Speaker A: Je crois qu'ils sont beaucoup plus fous, peut-être les Mexicains. Je dis fou, pas fou manquant. Mais plus à se lâcher, quoi. Peut-être. [03:00:10] Speaker B: Ouais après c'est peut-être aussi que j'ai quand même l'impression que le Mexique est plus rock et métal que le Brésil. [03:00:18] Speaker F: Du coup les Brésiliens, rattrapez le Mexique et après vous ferez les caques. [03:00:23] Speaker C: On m'avait aussi raconté qu'au Mexique, c'était une musique qui était interdite. Moi, quand j'y étais allée, ça fait dix ans. Quand j'y étais allée la première fois, on m'avait dit que ça faisait dix ans que c'était réautorisé, etc. Et du coup, c'était aussi quelque chose de nouveau. Et quand on a été privé de quelque chose, du coup, on exprime un amour. [03:00:43] Speaker B: J'avais vécu ça avec un groupe que j'ai suivi à Cuba. Et du coup, ils avaient joué à Cuba. Pendant longtemps, la musique à Cuba était très réglementée. Enfin, on imagine bien parce que tout était réglementé. Et c'est vrai que les gens écoutaient du rock en se refilant des... C'était un peu de la contrebande pour écouter du rock. Et c'est vrai que j'ai vu des... [03:01:07] Speaker C: Attends, en se refilant quoi ? [03:01:08] Speaker B: Bah des cassettes, des CD, des MP3 après. Genre parce que t'avais pas le droit d'en avoir. C'était pas en vente ni... Enfin de toute façon là-bas, voilà. Et c'est vrai que les gens avaient ce truc de, même s'ils connaissaient pas, ils étaient à fond parce qu'en fait pour eux c'était juste de la libération. [03:01:28] Speaker C: Oui c'est ça, c'est de l'interdit. Donc la musique a sa valeur vraiment d'être contre quoi. [03:01:34] Speaker B: Et c'est très drôle parce que du coup je trouve que les gens ils avaient une analyse de la musique qui était beaucoup plus pure, où au lieu de dire ça ressemble à tel groupe ou tel groupe ou de vouloir des modes, ils qualifiaient tout avec des émotions et j'ai trouvé ça hyper pur. [03:01:50] Speaker C: Comme quand on est des ados. [03:01:51] Speaker B: Ouais exactement. [03:01:52] Speaker C: C'est génial. [03:01:54] Speaker A: Justement parlons d'ado, non pas que tu sois vieille attention c'est pas ça ma phrase, mais la jeunesse, la nouvelle génération d'artistes. Non mais tous les jeunes qui essaient de faire de la musique, la façon dont ils la font, ce qui marche, ce qui marche pas, t'en penses quoi ? Est-ce que t'es encore surprise ? [03:02:12] Speaker B: Est-ce qu'en tant que Kim Gordon française... [03:02:18] Speaker C: J'aimerais bien, j'aimerais bien être comme elle à son âge. Je te le souhaite. [03:02:21] Speaker F: Rendez-vous dans quelques décennies. [03:02:24] Speaker C: On reprendra, vous serez encore là ? [03:02:27] Speaker A: Toujours dans le même canapé, mais on aura peut-être fusionné. Il n'y aura plus que ma tête qui sortira ici, posée sur un plateau. Mais oui, donc du coup c'est une nouvelle génération, les jeunes groupes, les jeunes artistes, qui d'ailleurs mélangent beaucoup plus les choses qu'avant. [03:02:43] Speaker C: Oui, ça j'aime bien l'idée des mélanges. Après, quand j'étais à Ilfès justement, quand je vous ai vus là-bas, moi je suis allée voir des jeunes groupes avec Johnny, on est allés voir Gel et Skarl. qui sont des jeunes groupes de la scène américaine. Je trouve qu'il y a énormément de jeunes groupes à musique extrême qui sont hyper intéressants. Il y a des filles dedans aussi, donc c'est hyper excitant. Et j'aime beaucoup les deux chanteuses de Jelle et Scarle parce qu'elles ont Elles ont vraiment un style, c'est-à-dire qu'elles sont très techniques. Enfin, je veux dire, la chanteuse de Scarlett, c'est un délire. Vocalement, je la trouve hyper impressionnante. Et physiquement, c'est une vraie performance de championne d'escrime, quoi, le truc que c'est. Enfin, ou de je ne sais pas quoi, d'ailleurs. Mais c'est du sport de haut niveau, quoi. Et ça, j'adore voir Un chanteur qui techniquement va aller pousser son corps un peu au-delà de ses limites, sans faire des sauts périlleux. [03:03:43] Speaker B: La performance dans tous les sens du terme. [03:03:45] Speaker C: C'est ça, la performance, être vraiment là scéniquement et surtout de proposer un style. Je trouve qu'elle a un super style. Pareil pour la chanteuse de gel, j'aime bien, elle est tout le temps comme ça. C'est un peu Mike Patton mais debout. Mais en bas. Et ça j'aime bien regarder ce genre de trucs, je trouve ça génial. Comment les jeux de scènes se transmettent. Moi je regarde beaucoup les corps comme ça. Quand il dit « Populous Elastico » et qu'Henry Rollins voulait au contraire montrer la force. Je trouve que c'est hyper intéressant je trouve. [03:04:22] Speaker A: Donc oui, il y a quand même un avenir. [03:04:28] Speaker C: Oui, je trouve qu'il y a vachement de jeunes groupes. Moi, quand Savagis a démarré, pourquoi Savagis a démarré ? C'est parce qu'il n'y avait aucun groupe à l'époque, il n'y avait que des shoegazers ou de l'indie rock, c'est-à-dire le cimetière de la musique. C'est-à-dire que si tu allais dans l'indie rock, tu mourais le lendemain. C'est vrai ? [03:04:47] Speaker B: Oui, mais j'adore ! [03:04:49] Speaker C: Il fallait faire gaffe à ne pas prendre cette route parce qu'il y avait les oranges là-bas et puis tu mourrais en chemin. Et donc il y avait un groupe moi sur Londres que je surkiffais qui s'appelait Boningan qui était un groupe extrême de japonais. d'expérimental, métal, jazz. C'était un groupe extrêmement étonnant. On avait peur pour notre vie quand j'allais les voir dans des petits clubs. Ils lâchaient leurs guitares, ils les faisaient tourner, etc. Et avant même que je ferme Savagis, moi j'allais presque à tous leurs concerts, j'allais les filmer. J'étais vraiment passionnée de Bonningen, mais c'était le seul groupe sur Londres qui me créait une sensation, même de peur ou d'excitation, l'idée d'aller les voir sur scène. Et donc quand j'ai formé Savagis, pour moi l'idée c'était très simple, c'était il y en a marre. des groupes qui soit jouent en gardant leur pompe, ou qui jouent parce que leur agent leur a dit de jouer, mais ils s'en foutent complètement de trouver un public. C'est-à-dire qu'il y a ça aussi, c'est-à-dire qu'il y a vachement de groupes, et encore aujourd'hui dans la jeunesse, parfois ils sont même... Enfin c'est Kim Gordon qui est jeune et eux ils sont vieux quoi. Il y a un truc de... Ils démarrent un groupe et leur manager leur dit de jouer tel truc, leur agent leur dit de jouer tel concert, et puis ils jouent devant des pros. Je comprends pas. Je comprends pas pourquoi on fait ça. C'est-à-dire que, non, quand t'es un groupe et que tu démarres ou que tu fais ta musique, tu vas chercher des gens. C'est ça que tu veux, un public, quoi. Des gens qui aiment la musique, qui aiment danser, qui vont à des concerts ou des jeunes. [03:06:28] Speaker A: De parler à des vrais gens, un public pas à des pros. [03:06:30] Speaker C: Pas à des pros, quoi. C'est l'enfer. On parle d'un cimetière. Donc du coup, pour Savagis, c'était ça mon optique. Et ça a été très simple. Je me suis dit, je vais monter sur scène, je vais regarder les gens dans les yeux. On va commencer par ça, on va commencer par un truc super simple et c'était une vidéo qui avait été filmée d'ailleurs par un ami et c'est ça qui a commencé le buzz du groupe. C'était City's Fool, c'était live d'un club pourri qui s'appelle Chaco et l'Arme à Londres mais qui est un peu le club où il faut passer à Londres. Alors que c'est vraiment vraiment un endroit aux routes et faut pas avoir peur de s'électrocuter. Et du coup, c'est ça qui a fait... C'était un détail, mais c'est ça qui a fait la différence dès le départ, je pense. [03:07:25] Speaker B: C'est à incarner ta musique, quoi, au final. [03:07:30] Speaker C: C'est pour ça que j'ai écrit le morceau « I am here », qui est tatoué là, d'ailleurs. Je suis là, en fait. Vous êtes là aussi, on se regarde. On n'est pas là pour... [03:07:38] Speaker A: C'est pour ça qu'elle impressionne les gens, c'est parce qu'elle regarde dans les yeux. Les gens, personne ne regarde dans les yeux, en vrai. Jamais. [03:07:47] Speaker C: Sur scène ? [03:07:48] Speaker A: Sur scène c'est rare, parce que ça regarde un peu l'horizon, j'ai l'impression. [03:07:52] Speaker C: J'ai des potes chanteurs qui sont miop ou qui voient pas de l'autre côté. Joe Talbot de Idle, qui est un bon pote, il les voit rien. Et moi je savais pas qu'il voyait rien. Donc une fois je suis allée à leur concert, j'en avais pas dit, et je me suis retrouvée sur les épaules d'un gars en train de cloud surfer, et puis j'étais là « Ciao ! » Et lui il était là…. [03:08:15] Speaker E: Et. [03:08:15] Speaker C: En fait c'est un tas et c'est. [03:08:18] Speaker B: Pas cool quoi ! [03:08:19] Speaker C: Et t'as les autres membres du groupe qui sont là « Jenny ! Treviens ! » et tout, et Joey il était là, il me captait pas. [03:08:24] Speaker A: « Elle est où ? [03:08:25] Speaker C: » J'étais là « Mais c'est pas possible, jusqu'à ce qu'on me dise… Ah mais non, mais il voit pas ! » J'étais là « Ah… Ok, voilà. [03:08:30] Speaker A: » C'est une technique. [03:08:31] Speaker C: Oui c'est ça, du coup il fixe mais… Voilà, oui c'est indésignable, tout à fait. [03:08:36] Speaker B: C'est un truc de Rollins aussi, il faisait ça je crois, de regarder les gens dans les yeux. [03:08:44] Speaker C: Ah oui de regarder les gens dans les yeux. [03:08:46] Speaker A: Ah bah j'ai eu à l'inventer, c'est 50 donc... [03:08:47] Speaker B: La boucle est bouclée. Après je pense que lui quand il te regarde dans les yeux, tu fais pardon. [03:08:57] Speaker A: Mais t'as fait quoi, rien ? [03:08:58] Speaker B: Mais quand même, je voulais pas. [03:09:01] Speaker F: Je regarde, tu regardes tes chaussures après. [03:09:02] Speaker B: J'aime bien votre musique, c'est tout. [03:09:05] Speaker F: C'est vraiment un super concert ! [03:09:07] Speaker B: Tu l'avais déjà vu cette interview là, où c'est un gamin qui l'interview. Et c'est après un concert de Black Flag. Et il y a un ado qui vient faire une interview et il lui pose toutes les mauvaises questions. Et en fait, le mec essaye d'avoir l'air cool et de machin, sauf que ça devient très très gênant parce que Rollins, il prend le micro. et c'est lui qui finit par faire l'interview, et après il lui tope sur la tête comme ça, et après il lui pose des questions, le mec il a une queue de rat, et il lui dit pourquoi tu te laisses pousser ça ? Et l'autre il essaie... [03:09:53] Speaker C: C'est dur à regarder. [03:09:54] Speaker B: Ouais, c'est très spécial. Mais ça montre bien le personnage aussi. Le mec commence en disant, vous venez faire une tournée, vous êtes là pour sell out. Et du coup, ça passe pas quoi. [03:10:11] Speaker A: Bon, ça passe pas auprès des gens. [03:10:13] Speaker B: Mais la manière dont il le fait je trouve ça assez bien parce qu'il l'insulte pas, il fait juste comprendre que... Il fait comprendre qu'il est de souverain quand même. [03:10:21] Speaker A: Ce qui peut être rude. [03:10:22] Speaker B: C'est rude. C'est pas forcément méchant. [03:10:27] Speaker A: C'est éducatif. C'est une façon de voir les choses. [03:10:30] Speaker B: En tout cas l'autre il a un super souvenir en vidéo. [03:10:34] Speaker A: Tu m'étonnes. [03:10:35] Speaker B: C'est ce qu'il faut pas refaire pour la prochaine fois. [03:10:36] Speaker F: Pour la montrer à ses enfants je pense. [03:10:40] Speaker A: Est-ce que tu découvres encore des choses aujourd'hui, musicalement ? Parce que ça tourne un peu en rond, qu'on parlait des jeunes groupes, même s'il y en a de très très bons, ça récupère des codes comme tu t'as dit que tu la fais un peu aussi, comme les gens l'ont fait avant. Tu récupères des trucs qui t'ont passionné ou une lecture, tu t'es adapté à ça. Est-ce que là tu penses qu'ils arrivent encore à créer ? Et toi est-ce que tu arrives à découvrir des choses ? [03:11:05] Speaker C: Alors attends, est-ce qu'on arrive à créer des choses nouvelles ? Ou est-ce qu'on est sans arrêt en train de se répéter ? Je trouve que c'est une question maintenant qui est encore plus... comment dire... importante par rapport aux réseaux sociaux et à l'EI. Mais c'est marrant que tu me dis ça parce que... Il y a une semaine, j'étais à Bristol pour le concert de Massive Attack et la personne qui fait leurs visuels c'est Adam Curtis et donc ils sont très engagés politiquement, donc c'est très militant et Adam Curtis c'est quelqu'un qui fait des films aussi où il revisite l'histoire et c'est des documentaires artistiques aussi où il fait la voix off. Et il avait écrit, et je l'ai rencontré pour la première fois après le concert, Adam Curtis, et je dirais que je lui ai rentré dans l'art parce qu'il avait écrit à l'époque un article sur Savages où il disait qu'on n'avait rien inventé, qu'on était juste un nouveau Joy Division. C'était pas dit comme ça, mais en gros c'était ce qu'on pouvait comprendre de l'article. Et du coup, c'était la première fois que je l'ai rencontré, je lui ai fait En vrai j'étais très curieuse de savoir qu'est-ce qu'il voulait dire. Parce qu'en fait moi à l'époque j'étais fan de Massive et j'étais fan de Adam Curtis et Jeff Barrow, enfin toute cette scène brestolienne etc. Que ce soit Freddy ou que ce soit Jeff, ils adoraient Savagis. Mais lui, il avait écrit ça et c'était GTA. Mais pourquoi ? Ça m'avait perturbée à l'époque. Bref. Et du coup, il m'a expliqué que c'était cette vision-là, déjà à l'époque, qu'il avait et qui est encore plus renforcée aujourd'hui sur l'idée qu'il n'y a pas de choses nouvelles. C'est-à-dire qu'on est sans cesse en train de répéter les choses et que c'est juste des gens nouveaux qui refont des choses qui ont déjà été faites. Je suis pas entièrement d'accord avec ça. Je trouve que l'inspiration elle est en effet dans le mimétisme. Quand on est petit par exemple et qu'on aime bien un personnage à la télévision, on va essayer de le refaire. Mais quand on le refait, on crée aussi quelque chose. Je pense que toute la vie et tout le monde est comme ça. Je sais pas, quand PJ Harvey a fait Is This Desire, c'est parce qu'elle est fan de Tricky, et elle retranscrit ce qu'elle ressent de ça, mais quand tu écoutes l'album, tu peux pas te dire, tiens, c'est pas le copy 2, quoi. Quand c'est bien fait, encore une fois. Je pense que c'est ça aussi, le bon goût. C'est ce qu'on disait tout à l'heure en off, par rapport à Kim Gordon, c'est-à-dire que quoi qu'elle fasse, elle a bon goût. Et je pense que ça sauve pas mal. Moi, j'aime bien m'entourer de gens qui ont bon goût. [03:13:56] Speaker A: C'est mieux. [03:13:58] Speaker B: Comme ça on est sûrs, parce que. [03:13:59] Speaker C: Mon goût je suis pas trop sûre. [03:14:00] Speaker B: Toi c'est bon, t'as bon goût. [03:14:04] Speaker C: Allez, j'ai ri, t'as vu ? [03:14:08] Speaker B: C'est gentil, c'est vraiment très très sympa ta part. [03:14:10] Speaker C: Je suis fatiguée mais j'ai ri. [03:14:12] Speaker B: C'est peut-être la fatigue justement. Pour revenir sur le truc de cette boucle machin, il y a un truc que je me dis en fait c'est que On a toujours l'impression que quand nous, quand on a grandi, c'était des choses originales et qu'aujourd'hui, on est sur des choses plus... On voit plus les influences. Et je pense parce qu'aussi on a connu l'original. En fait, chaque génération se rend plus compte de la copie par rapport à l'original qu'il a connu quand il était jeune. [03:14:44] Speaker C: Après, avec les réseaux sociaux, j'ai l'impression que les gens, ils se bouffent quelque chose qui n'est vraiment pas transformé. C'est-à-dire qu'ils vont bouffer une boucle de shoegaze, par exemple... Qui n'est pas digérée. Ouais, ou qui n'a pas besoin de contexte. Donc du coup... Ouais, ça sent un. [03:15:03] Speaker A: Peu comme ça, c'est un peu... [03:15:04] Speaker C: C'est pour ça que des groupes ont des ressurgences... Enfin... C'est pas une phrase... [03:15:09] Speaker B: C'est pas un mot ? [03:15:09] Speaker A: On a compris. [03:15:10] Speaker C: C'était un mot bizarre. [03:15:13] Speaker B: Résurgence. [03:15:13] Speaker A: Résurgence, oui c'est ça. [03:15:14] Speaker B: Voilà. [03:15:14] Speaker C: Du coup je sais plus ce que je voulais dire. [03:15:20] Speaker A: Non mais oui, c'est sûr qu'il y a moins d'émotions, il y a moins de... Ça semble moins vrai. Et ça sort comme ça, c'est pas digéré quoi. [03:15:28] Speaker C: Ça vient plus de Washington ou Chicago. [03:15:30] Speaker A: Oui, en plus. [03:15:33] Speaker B: Il y a un côté plus aspect mode qu'un côté ressenti, mood. [03:15:41] Speaker C: Le temps n'est plus le même. Ce n'est plus une époque, un temps, un lieu. Et des gens, et une culture, et une communauté. [03:15:51] Speaker A: Oui, ce n'est plus un marqueur de temps. [03:15:55] Speaker C: Il n'y a plus de marqueur de temps. Les choses se baladent un petit peu. [03:16:02] Speaker B: C'est pas comme ça. [03:16:06] Speaker F: Non, mais je vois très bien l'idée avec les réseaux sociaux. C'est vrai qu'en fait, on a tellement accès à tout. On a tellement tout qui nous arrive par voie d'algorithme, en fait, finalement, et d'affinité. on se met à aimer ou à vouloir refaire des choses ou à vouloir imiter des choses qui ne font pas partie de notre culture et qui ont été amenées par des gens qui y sont venus beaucoup plus naturellement ou par des contextes beaucoup plus localisés. [03:16:33] Speaker A: Au pire, on tombe sur un sacré nombre de merde aussi. [03:16:36] Speaker F: Du coup, beaucoup d'imitation finalement. [03:16:38] Speaker A: Il y a quand même des trucs affreux. [03:16:40] Speaker B: Le problème, c'est si c'est pas digéré. En fait, le fait d'avoir accès à une culture qui est très globale, finalement, ça peut être une force si tu arrives à l'intégrer dans ton truc. [03:16:51] Speaker C: Oui, puis t'as un rapport réel avec les gens, aussi compétitif, enfin tu vois, où l'autre il fait un concert, il se fait « ah c'est bien, moi je vais faire ça comme ça, moi je vais… » Et c'est une scène en fait. Et je trouve qu'aujourd'hui on nous vend aussi, surtout dans la pop, pour revenir à l'idée de la pop, c'est qu'on nous vend souvent l'idée que les gens y arrivent tout seuls. Je trouve qu'il n'y a jamais rien ne se passe tout seul, c'est des scènes, et c'est des… Personne, jamais, n'y arrive tout seul. Et ça, on a tendance à effacer cette notion-là. Mais je trouve que c'est encourageant, c'est pour ça que je parlais de Gilles et Scarle, etc. Je trouve qu'il y a des scènes quand même. Il y a des poches de scènes, de cultures indées qui vivent quand même. [03:17:34] Speaker B: Je pense qu'il y a en ce moment, spécialement, une espèce de culture qui est un peu à contre-courant, justement, de tout ça. Et c'est vrai que là, depuis deux, trois ans, il y a vraiment peut-être un peu plus, il y a quand même des poches, comme tu dis, de groupes. Enfin, le hardcore, toute cette scène un peu hardcore, frontée par des femmes. Déjà, c'est un truc qui devient de plus en plus, enfin, ça se développe beaucoup. Je pense qu'aussi, il y a un petit phénomène parce que c'est du coup, c'est neuf. Alors du coup, ça s'est un peu boosté et puis ça va avec l'environnement politique un peu actuel, plus de femmes, ce qui est une très bonne chose. Mais en effet, je trouve qu'il y a une scène qui est un peu en réaction à ce classicisme des réseaux. [03:18:25] Speaker C: Ce n'est pas pour prôner l'idée du régionalisme, mais quand même, c'est intéressant quand quelque chose vient de quelque part. Quand tu vois le groupe Nikap par exemple qui chante en irlandais et qui aujourd'hui tourne partout dans le monde et a le succès qu'ils ont, je trouve ça intéressant de se dire nous on vient de là, on est là, on a une identité par rapport à un lieu, par rapport à une histoire d'un lieu. Et comme ils disent, la rébellion c'est dans leur DNA quoi, ça c'est le côté militant aussi. Et ça, ça a une valeur aujourd'hui je trouve. Et voilà. [03:19:06] Speaker A: J'ai tout compris aussi, j'étais en train de réfléchir à un truc, du coup j'ai oublié ce que je voulais dire. Bon, il y a des bons groupes jeunes. Ah oui, c'est ça, je pensais aussi qu'aujourd'hui il y a aussi de nouveau une rage et quelque chose où les gamins, enfin les gamins... Je parle comme un vieux. Les gens qui ont 25 ans. Oui, je suis vieux, je sais. Mais ils ont une rage, ils ont un nouveau truc, ce qui me semble, ce qu'on a pu vivre dans les années 90. Je fais juste un parallèle sans savoir si c'est vrai ou pas, mais c'est ce que je ressens. Il y a une rage, ils ont envie de crier un truc, ils ont aussi envie de dire merde. Et aux réseaux sociaux, peut-être... Ah, zut. Tu savais que j'allais dire. [03:19:41] Speaker C: Oui, je suis d'accord. Je trouve que c'est une époque, on vit une époque dans laquelle il est important d'apprendre à crier. [03:19:47] Speaker A: Oui c'est ça, au lieu de se. [03:19:48] Speaker C: Retrouver dans... Non mais oui je pense. [03:19:53] Speaker A: Qu'Il y a vraiment de ça. Bah d'ailleurs il y a aussi le punk hardcore mais le punk aussi tout court, il y a un truc qui se fait avec des gens qui viennent gueuler ou qui viennent s'amuser. Il commence à y avoir de plus en plus de groupes aussi qui veulent remettre un petit peu de joie. parce qu'il y a beaucoup de groupes qui racontent plein de choses sombres, ce qui est bien parce qu'il faut aussi comprendre qu'il y a des choses mauvaises qui se passent, mais il y en a qui se sont dit ok on va quand même essayer de s'amuser, ça commence aussi à revenir ce côté là, ce côté plus joyeux, qui peut-être pas dans vos goûts mais en tout cas qui a le mérite d'exister pour enlever un petit peu le côté sombre quoi. Je pense qu'il y a une belle nouvelle générale sur moi, non ? Et en France surtout il se passe quelque chose. Nous on a plein de groupes, on a la radio, on reçoit plein de démos et tout ça aussi, que vous écoutez avec Johnny, mais il y a énormément de créativité, même si des fois c'est que une répétition d'autres trucs, mais c'est bien fait, il y a une envie, tu sens qu'ils veulent travailler aussi, il y en a qui veulent devenir des stars. Ouais, c'est le problème. [03:20:54] Speaker C: Le problème en France c'est qu'il faut vraiment trouver des groupes ou des artistes, des musiciens qui passent pas par les chantiers, les subs, parce que ça c'est vraiment un chemin qui censure. Qui est censure sans qu'on s'en rende compte, c'est de la censure invisible en fait. Et la musique en française empatie. [03:21:11] Speaker B: Parce que les gens s'auto-censurent pour rentrer dans les cases. [03:21:15] Speaker C: Mais bien sûr, et ça, moi je l'ai senti très vite, c'est pour ça que je suis partie, mais je trouve que c'est encore vrai aujourd'hui. Et plein de fois, je me souviens très bien avoir parlé comme ça à un musicien qui voulait... On lui parlait pour Pop Noir, pour notre label, peut-être faire des choses ensemble. Et je trouvais ça génial ce qu'il faisait, etc. Mais il m'a dit texto, non c'est trop dark, aucun de mes copains il aime bien, c'est trop sombre, c'est trop... Alors que c'était vraiment ce qu'il faisait de mieux à mon avis, après mon humble avis. Et il a préféré faire un groupe aux sonorités 80's, disco... Enfin voilà, qui sont... Bon. [03:21:52] Speaker B: Bon après il a quand même une. [03:21:55] Speaker A: Bonne carrière Vianney, c'est... Il faut pas... Oupsie ! Bon... Ok, et la télé ? Je passe du Coca-Land, mais et la télé ? [03:22:06] Speaker B: Du Coca-Land, oui et non, puisque c'est un peu une émission de découverte de talent aussi. [03:22:11] Speaker A: Ah, mais raconte-nous ! [03:22:13] Speaker C: Ecose ? Bah oui ! Alors Ecose, oui, c'est une émission suite à la radio, enfin l'émission de radio qu'on a fait pendant plusieurs années sur Apple. Nous est venue l'idée de répondre d'ailleurs, c'était Arte qui voulait faire des émissions de télé. Et donc l'ambition, c'est Johnny Steele qui fait la programmation, moi je présente, l'ambition c'est de ramener sur scène des groupes qui n'ont pas l'habitude d'être à la télé, de faire une soirée aussi, donc de fidéliser un public et de faire venir Des groupes qui, pour nous, nous semblent importants et qui, surtout, ont quelque chose à dire sur le monde, sur la musique, et qui ne sont pas engagés politiquement nécessairement, mais engagés en ce qu'ils font. Ils ont une vision par rapport à une rage et une envie d'exprimer tout ça, et qui ont un rapport direct avec leur public qui cherche ce rapport-là. Donc voilà, maintenant c'est les habitués de écho, ils savent qu'il y a des moches pites au concert, que ça fait partie du délire. Après c'est assez varié la programmation et souvent on nous impose aussi d'avoir des groupes plus connus, nous on ferait que des... Oui, ça fait partie du métier, là, par contre. Ça fait partie du jeu, mais c'est aussi très chouette de mélanger, justement. Et l'idée des causes, c'est de mélanger les artistes pour qu'ils parlent ensemble. En fait, l'idée m'est venue, c'est quand j'avais fait le Graham Norton avec Gorillaz, et qu'au dernier moment il m'avait demandé de venir sur le canapé avec Damon et c'était la première fois que je faisais un talk show comme ça et ça m'avait scandalisé, enfin ça m'avait vraiment choqué que Damon soit le dernier invité à venir s'asseoir sur un canapé rempli d'acteurs. Alors c'est des super acteurs, il n'y a pas de problème, mais le musicien, qui est quand même Damon Albarn, c'est quand même un mec hyper inconnu, il arrive quand même à la toute fin, pour les trois dernières minutes, après avoir fait, c'est comme en anglais on dit un afterthought, c'est une deuxième pensée. [03:24:17] Speaker B: Ah tiens, on aurait pu lui dire de venir. [03:24:19] Speaker A: Ah merde, il est là. [03:24:22] Speaker C: Et c'est comme ça que la télé traite les musiciens, c'est souvent, viens, joue le morceau, puis surtout on t'interview pas après, on t'assoie pas sur le canapé, on te met pas une place en avant, alors que les acteurs notamment, c'est quand même un délire. C'est ça, exactement. [03:24:40] Speaker B: C'est le truc que je redis souvent quand Gojira était passé à Quotidien et qu'ils leur disent vous pouvez jouer ce passage-là et ce passage-là de votre chanson comme ça, ça dure une trente, c'est parfait. [03:24:57] Speaker C: Et ça, ils le font à tous. [03:24:59] Speaker B: Les musiciens, au quotidien. Non mais c'est... Enfin, tu vois, au Gojira, t'as un truc de construction, de machin... Et puis, les mecs viennent des Etats-Unis, parce qu'il y en a deux qui vivent aux Etats-Unis, ils ne vivent plus en France. Donc, ils viennent pour faire le truc et tout, et les mecs font... Ah bah non, mais criez pas trop. C'est l'effet de pas jouer, en fait. Si t'as envie d'avoir juste un refrain et machin, tu prends n'importe quel truc de pop, Et puis voilà, c'est pas de dire qu'on fait de la diversité, mais en fait, non. Je trouve ça choquant. Et c'est ça qui est vachement bien dans ce qu'il vous fait. [03:25:35] Speaker C: Oui, après c'est une bataille d'avoir une émission comme celle-là et de la maintenir, etc. On nous a déjà beaucoup réduit. Enfin voilà, on essaye de la garder parce que pour moi c'est hyper important de tendre la main à par exemple des groupes comme Enola Gay ou Nica, enfin moi j'ai passé une soirée après avec eux. C'est-à-dire que c'est une validation aussi. [03:25:53] Speaker B: Ouais, il y a un avant et un après. [03:25:56] Speaker C: Ouais, Wetleg, c'est leur première télé. Enfin, elles ont gagné je sais pas combien de prix derrière, elles ont fait Jimmy Fallon la semaine d'après. Enfin, c'était pas prévu, ils ont été appelés. Donc tout ça, c'est une validation d'une scène qui a besoin de ça. Et Enola Gay est un exemple de ça. T'as vu ma transige ? [03:26:18] Speaker B: Très bien, tu travaillerais pas toi, ton transige ? [03:26:23] Speaker C: Je fais ça beaucoup moins bien que vous. [03:26:25] Speaker A: Non, c'est bien aimable. Manon le fait ici. [03:26:28] Speaker B: Elle a vraiment pas une haute estime d'elle parce que... [03:26:35] Speaker A: Donc oui, ça fait partie des choix que tu as faits ce soir, avec quel titre ? [03:26:42] Speaker C: C'est Scrappers, c'est un des premiers titres que j'ai entendus d'eux. C'est un groupe irlandais qui mélange... J'aime beaucoup le flow du chanteur et sa présence scénique, elle est géniale. Il a une influence hip-hop dans son flow. Et voilà, c'est un jeune groupe qui qui était influencée beaucoup par Savagis à l'époque et ça m'a beaucoup touchée et je trouve qu'ils ont vraiment un truc super quoi. [03:27:15] Speaker A: Inulagué suffit, faut que les gens le notent. [03:27:17] Speaker C: Inulagué, pas la chanson, le groupe. Oui, bien sûr. [03:27:21] Speaker B: Ni l'avion. [03:27:22] Speaker A: Oui. [03:27:23] Speaker C: Ni l'avion. [03:27:24] Speaker B: Parce que ça c'est un moment plus sombre. On va pas parler de ça. [03:27:30] Speaker A: Ce qu'on va faire, c'est qu'on va regarder ce petit moment de live. [03:27:32] Speaker B: Et du coup, c'est un live de l'émission ? [03:27:34] Speaker C: Oui, donc c'est un live de l'émission où ils m'ont invité cinq minutes avant de les rejoindre. [03:27:40] Speaker A: Elle les rejoint sur scène. [03:27:43] Speaker B: Donc elle a mis ça pour avoir encore une vidéo en plus avec elle. [03:27:46] Speaker A: Dedans parce qu'elle n'avait pas assez de... Ben c'est ça. [03:27:53] Speaker D: Ça le promeut. [03:27:57] Speaker B: Allez, c'est parti. [03:27:58] Speaker A: All right. This next song Bien, il y a une chanson qui s'appelle Scrappers et nous sommes ici sur la scène de Jenny. [03:28:04] Speaker D: Van, donc j'ai pensé qu'il serait bien. [03:28:06] Speaker E: Si nous pouvions extendre l'invitation à la dame elle-même, Miss Jenny Van. [03:28:10] Speaker D: S'il vous plaît, faites-le ! Cross-eyed till he's looking out, so eager For it's hard to reach a cut like Conor McGregor He says your ID doesn't look like you So he livestreams you for all the fierce people to see Crossed off the track, you show your shit up, denied Hasn't got a grind, so you're trying And you try for the third time, you're smarter But look at what, what's the point when he won't even look you in the. [03:28:59] Speaker A: Eye. [03:29:02] Speaker D: At the door, looking for a fight I'll try some, tonight's not the night At the door, looking for a fight I'll try some, tonight's not the. [03:29:10] Speaker A: Night. [03:29:29] Speaker D: Professionnel artiste pour PSD et Slyzée. Degré en braquenard d'art. [03:29:33] Speaker E: Un mec qui a une main dans les yeux. [03:29:34] Speaker D: Il traite-toi comme un chien, donc il garde-toi par le collar. Tu veux que je te l'enlève, s'il te plaît. Honnêtement, c'est une défaite. J'ai accusé Blasé, mais c'est comme si je l'avais traité. Il s'est rendu compte qu'il n'y avait personne qui l'avait traité. C'est la mort d'un chien qui n'a jamais été traité. Générique de fin. [03:30:45] Speaker A: Get us as far as fuck can. [03:30:47] Speaker D: Be Get us away from tonight And I say I'm sorry Didn't mean to yell, I am out And I'm very gone, miss my mom We drive day and day Up towards the gaps of the world That's flooding, burning Slick and smooth Big waves of money Sous-titres réalisés. [03:31:23] Speaker A: Para la communauté d'Amara.org. [03:31:49] Speaker D: Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org C'est parti pour le tournage ! C'est parti ! [03:33:37] Speaker C: Ouais, ouais, je mange des chips ! [03:33:41] Speaker A: Mais j'aime bien, moi, j'aime bien. De toute façon, c'est mes choix, donc... C'est Save the Day, voilà, ils existent encore, ils sont encore vivants. Shoulder to the Will, voilà, c'est le nouveau morceau. [03:33:49] Speaker B: Pardon, tu peux... Ah d'accord. [03:33:53] Speaker A: Ouais, j'avais envie de parler comme ça. Oh putain de merde ! [03:33:56] Speaker B: C'est reparti. [03:33:57] Speaker A: Je suis picard à la base. [03:33:59] Speaker B: Si un jour t'as besoin de quelqu'un qui a un accent sur un de tes morceaux, Pierre peut le faire. [03:34:05] Speaker A: Et qui ne fume pas la cigarette. [03:34:07] Speaker B: Quel type d'accent d'anglais est-ce que ça ? [03:34:09] Speaker A: Le Picard. [03:34:09] Speaker C: Ah le Picard ? Tu es de là-bas ? [03:34:11] Speaker A: Ça se voit un peu non ? Qu'est-ce que je dois répondre à ce genre de conneries ? [03:34:19] Speaker B: Il est né par là-bas mais il a grandi dans le sud du coup il a l'accent du sud en fait. [03:34:23] Speaker C: Quel mélange ! [03:34:29] Speaker A: Tu disais juste en rentaine là, le stress de monter sur scène, tu l'as encore ? Ou tu l'as déjà eu ? [03:34:38] Speaker C: Ah oui, oui, oui, bien sûr. Bah oui, c'est pas naturel de monter sur scène quand même. [03:34:44] Speaker A: Tu t'es devant en plus. Tu vois ce que je veux dire ? Si t'es batteur, t'es un peu plus en arrière. Normalement. [03:34:50] Speaker B: Mais c'est surtout que quand tu chantes, C'est vraiment, un, t'es tout devant, deux, y'a rien pour te cacher, et trois, ton instrument est directement lié à toi-même. [03:35:05] Speaker C: À tes émotions et à ton ressenti. Après, je pense que la technique peut te... Moi, je me concentre sur qu'est-ce que va faire mon corps ou qu'est-ce que vont faire mes mains. Une des premières trucs que je me suis dit avant de monter sur scène, c'était déjà de regarder d'autres chanteurs avant de monter, de s'imprégner un peu de cette ambiance avant d'y aller, et aussi de me dire qu'est-ce que je fais quand je chante pas ? Mais en répétition, je me concentre pratiquement que là-dessus. [03:35:34] Speaker B: C'est drôle parce que j'ai pensé, quand on a regardé la chanson de Enola Gay, du coup là t'arrives dès le début du morceau, sauf que tu chantes pas avant le refrain, donc il y a quand même un long moment, et garder une contenance et avoir l'air d'être à l'aise, Avoir l'air à fond. [03:35:51] Speaker C: Tu danses ? [03:35:53] Speaker B: Bah oui, tu danses. [03:35:55] Speaker A: Mais c'est dur de... [03:35:56] Speaker B: Il y a toujours ce moment où tu regardes... C'est vrai que quand on voit des lives et qu'il y a un feat et tu fais « Ah putain, je vais voir le chanteur que j'aime bien jouer avec le groupe que j'aime bien ». [03:36:04] Speaker C: Il a pas l'air à l'aise ! [03:36:05] Speaker B: Et tu regardes et tu fais « Ouah, c'est très très gênant monsieur de ne pas savoir quoi faire ». Et du coup, généralement, il se retourne, il va voir le batteur, il va faire comme ça, il peut être un peu dos au public. C'est vrai que c'est dur quand même. [03:36:17] Speaker C: Il faut être conscient, je trouve que ça c'est des trucs de théâtre que j'ai toujours gardé où en fait tu dois être conscient de tout, de qui fait quoi à quel moment et des dynamiques, donc pas non plus bouffer la dynamique de l'autre. Là notamment, quand je vais aller sur scène avec Zino Lagay, il y a le chanteur, donc je mets pas... Canibaliser le truc quoi. Comment on dose ensemble. [03:36:38] Speaker B: Pour que ça reste lui la... Oui. [03:36:41] Speaker C: Et puis pour juste manier ses désénergies en fait. [03:36:45] Speaker B: Et du coup, on parlait du coup du stress avant de monter sur scène, du coup t'en as peut-être toujours, est-ce que c'est un truc qui part... Quand tu montes ? Ouais, non mais une fois que ça a commencé, que t'as la réaction du public, tu fais OK, c'est bon. [03:36:58] Speaker C: Normalement, ouais. [03:36:59] Speaker A: Normalement. [03:36:59] Speaker C: Dans le meilleur des cas, c'est ça. Normalement, la musique aussi arrive et elle te fait un effet. Et donc t'as juste à attraper la vague, quoi. Et à surfer dessus. Donc normalement, ça s'en va. Après, il y a des fois où, je dois avouer, tu t'en sors pas. tu t'en sors pas du stress quoi. [03:37:21] Speaker A: Mais alors ça peut être une catastrophe. [03:37:24] Speaker C: Ça l'est pour toi, mais ça l'est pas pour les gens. Donc en fait il faut vraiment être en commun. [03:37:29] Speaker B: Faut être à prendre de la distance par rapport à ce qui se passe aussi. [03:37:32] Speaker C: C'est un travail de passeur. Moi j'estime que le chanteur il doit montrer au public comment on danse sur cette musique, comment quel genre d'émotion fait cette musique et comment... Donc on interprète ça, en fait. Et on passe, donc il nous regarde et ça le transmet un message, en fait. Et donc il faut se concentrer là-dessus, en fait. C'est pas moi et mes petits problèmes ou... Donc il y a un taf à faire, en fait. Il y a un vrai boulot, en fait. Quand on monte sur scène, il y a un but. Il y a une raison de monter sur scène. [03:38:10] Speaker B: Il y a un contrat qu'il faut assurer. [03:38:12] Speaker C: Voilà, qu'il faut assurer. Et donc, ça enlève les peurs aussi de penser comme ça. Ça aide un peu. [03:38:18] Speaker B: Ou au moins à tenir jusqu'au moment où ça s'évapore. Et puis après, peut-être que tu peux... Juste kiffer. [03:38:25] Speaker C: Parce que des fois c'est gratos, juste à kiffer, mais plein de fois en fait non, c'est pas sans t'aimer le plaisir quoi. [03:38:32] Speaker B: C'est surtout que quand t'es en tournée, que tu joues tous les jours, tu fais 4-5 semaines. concerts par semaine qui sont toujours un peu machin, peut-être aussi une routine. Les gens fantasment toujours un petit peu la vie d'un artiste sur la route. Sur la route, c'est très chiant pour un artiste parce qu'il y a beaucoup d'attentes. On passe sa journée à attendre qu'il se passe des choses. Et en final, le moment où on fait vraiment quelque chose d'intéressant, est très limité. [03:39:06] Speaker C: Moi j'ai essayé de faire des trucs dans la journée mais c'est vrai que c'est par rapport à Savagis notamment j'arrivais pas à faire autre chose dans la journée. J'arrivais pas à... J'avais écouté une interview du chanteur de Tool justement qui racontait que pareil pour les concerts de Tool toute sa journée est dédiée aux concerts. Déjà il faut protéger sa voix donc on peut pas non plus sortir jusqu'à des heures pas possibles, on peut pas... Il y a un truc d'un instrument qui est là et qu'il faut aussi protéger. Et du coup, il y a un côté discipline régiment comme ça qui se met un peu en place aussi, qui peut être un peu ennuyeux, qui peut être un peu pas drôle. [03:39:42] Speaker B: C'est-à-dire que souvent le meilleur moment, c'est après le concert et c'est le moment où il faut que tu te couches pour dormir assez. [03:39:48] Speaker A: T'es à douche et le dodo. [03:39:49] Speaker C: Moi, une période avec Savagy, je sortais de scène, je rentrais dans ma douche, je m'habillais, j'allais dans ma voiture, j'allais à l'hôtel. Je ne participais à aucun... Voilà, bon, je n'étais pas forcément au meilleur mentalement, mais ça me permettait de continuer, c'est-à-dire que mon corps et mon esprit avaient besoin de ça. Mais c'est des disciplines assez fortes, pour tenir dans la longueur, en fait. Parce que faire un concert, Voilà, c'est. [03:40:17] Speaker B: Pas compliqué de faire un concert. Non mais c'est juste d'enchaîner 4-5 fois dans la semaine. [03:40:19] Speaker C: Et puis monter sur scène avec une décision consciente de le faire et d'avoir un vrai but, enfin, un intérêt de le faire. Et ça, il faut le régénérer tous les jours. Et des fois, voilà, et ça c'est pas facile. Quand on est vraiment sur des longues tournées, il y a un moment où on s'accroche un peu au mur. Pourquoi je fais ça ? Quel est mon but ce soir ? Tu perds un peu notion du temps, notion de tout ? [03:40:46] Speaker A: Parce que ça s'enchaîne ? En plus de ce manque de... [03:40:50] Speaker B: Je pense que c'est plus l'espèce de monotonie qui s'installe. [03:40:53] Speaker C: Oui, c'est totalement monotone. [03:40:54] Speaker A: Mais sinon, tu te perds un peu comme si c'était une journée d'extinction. [03:40:56] Speaker B: « Every day is exactly the same ». [03:41:00] Speaker C: Oh la ref ! [03:41:02] Speaker B: Tu connais ? Tu connais ? [03:41:07] Speaker A: Je sais pas. [03:41:08] Speaker B: Voilà. [03:41:08] Speaker A: Je ne sais pas, je ne sais pas. On peut te contacter. Enfin, te contacter. On peut te suivre sur tes réseaux sociaux. Tous. [03:41:19] Speaker C: Vous êtes autorisés. [03:41:19] Speaker A: Je vous autorise. Vous avez la vale. [03:41:23] Speaker C: Venez, venez. [03:41:24] Speaker A: Mais t'es plus sur Insta ? [03:41:26] Speaker C: Moi je suis plus sur Insta, ouais. [03:41:28] Speaker A: Donc c'est là où il faut te suivre pour connaître toute ton actualité, savoir ce que tu fais, quand est-ce qu'il y a des émissions, quand est-ce que. [03:41:34] Speaker C: Tu sors de la musique... Ouais, des fois je poste, j'oublie de poster, mais ouais... [03:41:38] Speaker B: C'est là où il y a le plus de chances d'avoir des infos, quoi. [03:41:40] Speaker A: Oui. [03:41:40] Speaker C: Voilà. [03:41:41] Speaker B: S'il y en a, ce sera là-bas. [03:41:43] Speaker C: Voilà. [03:41:43] Speaker A: Donc très bien, encore une fois, merci beaucoup d'être venu. Ça nous a fait la deuxième partie, c'est-à-dire qu'on a eu Johnny avec qui on a passé un excellent moment, à qui d'ailleurs on fait encore un énorme bisou. [03:41:54] Speaker C: Oui, je crois qu'il le regarde encore. [03:41:55] Speaker A: Je ne sais pas. [03:41:56] Speaker C: Mais c'était vachement bien avec moi quand même, non ? [03:41:59] Speaker A: Franchement... Il va dire oui, puis moi je dirais que c'était avec Johnny, c'était vraiment comme ça. [03:42:02] Speaker F: Je saurais pas dire, j'étais pas là la première fois. [03:42:04] Speaker A: Bon, ferme ta gueule. [03:42:07] Speaker B: Du coup, toi t'as préféré là ? [03:42:09] Speaker C: Ça fait deux contre un du coup. [03:42:13] Speaker A: J'en ai essayé un, désolé. Non mais on l'aime très fort. Et tout ce que vous faites, c'est vraiment... [03:42:21] Speaker C: Il reviendra, il reviendra. [03:42:25] Speaker B: J'espère. [03:42:26] Speaker C: Ah oui. [03:42:26] Speaker A: Oui, il me l'a dit. Oui oui c'est écrit, enfin c'est écrit, c'est pas SMS mais c'est écrit. Et c'est avec beaucoup de plaisir. On aura une autre personne que vous connaissez très bien qui passera sûrement par ici, voilà. Donc on a hâte de pouvoir aussi discuter avec. [03:42:44] Speaker B: Tu te demandes bien qui c'est. [03:42:45] Speaker A: Ben ouais ! [03:42:49] Speaker B: Je crois qu'elle a été sur scène avec toi. [03:42:52] Speaker C: Ah oui, trop bien. [03:42:53] Speaker B: T'as déjà entendu parler ou pas ? [03:42:54] Speaker C: C'est Elex ! [03:42:58] Speaker A: C'est Malvina. [03:42:59] Speaker C: Ah Malvina ? Ah oui, très bien. [03:43:01] Speaker A: Les deux sont parfaits. Eh cool, on a un invité en plus. Welcome, pareil. [03:43:07] Speaker C: C'est la famille. [03:43:09] Speaker B: On prend tout le monde. [03:43:10] Speaker A: Parfait. [03:43:12] Speaker C: Les deux vont être parfaits. [03:43:18] Speaker A: Donc mille fois merci. [03:43:20] Speaker B: C'était un très grand honneur de te recevoir. [03:43:22] Speaker C: Moi j'ai passé un très bon moment, j'espère que tout le monde aussi. [03:43:26] Speaker A: Oui, mais je pense qu'on a passé un très bon moment. Puis on découvre toujours un tout petit peu plus comment sont les personnes qui sont sur scène et justement qui peuvent impressionner les autres. Et en fait, on voit que c'est beaucoup de travail systématiquement et que c'est de l'investissement, un gros investissement. [03:43:42] Speaker B: Il faut se donner. On n'a rien sans rien. [03:43:45] Speaker A: Et bravo de vous accrocher avec Ikoz, on en a beaucoup parlé aussi avec... C'est un très beau projet. [03:43:52] Speaker B: Autant visuellement que... dans le fond et dans la forme. [03:43:58] Speaker C: On travaille sur une nouvelle émission donc j'espère bientôt l'annoncer. [03:44:07] Speaker B: On relaiera l'information dès qu'elle sera, enfin moi, je pense que vous avez des canaux beaucoup plus efficaces que les autres. [03:44:12] Speaker A: Vous viendrez ! Ah bah avec plaisir ! Bien sûr, avec plaisir. Et puis toi tu reviens quand tu veux aussi, la maison de verre, tu sais comment on rentre. [03:44:19] Speaker C: Dimanche prochain, parce que j'habite dans la rue à côté, donc si tu veux, moi je viens tous les dimanches, y'a pas de problème. [03:44:24] Speaker A: Ah bah si t'as envie, tu veux venir dire des bêtises tous les dimanches, tu sais, alors si t'as envie... On peut trouver... [03:44:29] Speaker E: On peut trouver une petite... [03:44:30] Speaker C: On peut pas appeler ? Ce serait génial que ça... On puisse vous appeler. [03:44:34] Speaker B: On peut faker le truc. [03:44:34] Speaker C: Ah ouais ? [03:44:36] Speaker A: Parce que là je suis pas sûr que numériquement ça passe à soi. Non. [03:44:39] Speaker B: Quoi si, maintenant ils sortent des boîtiers où tu peux utiliser... J'ai vu ça. Vraiment. [03:44:45] Speaker A: À force de se toucher ce téléphone, j'ai la main qui va choper une balle. [03:44:48] Speaker B: Si tu veux un petit poste de chroniqueuse dans l'émission, on peut s'arranger. Très bon poste. Il est pas là. [03:44:54] Speaker C: Pas une question de me remplacer, je te rassure. [03:44:57] Speaker B: Tu viens en bouche-trou, tu vois. [03:45:01] Speaker A: Tu viens vendu le truc. [03:45:02] Speaker C: Je vais parler une femme. [03:45:06] Speaker B: C'est ma spécialité. [03:45:10] Speaker A: C'est horrible, ça fait rêver comme j'adore. L'enfer du truc. J'avais un petit peu envie. [03:45:16] Speaker B: J'étais presque flatté pendant un moment. C'est vraiment horrible. [03:45:20] Speaker A: C'est vraiment tous des gros cons. Vraiment, comme à la télé, comme à la radio. C'est vraiment les gens pas possibles. On connaît bien le milieu. Sur ces bonnes paroles, merci beaucoup Enjoy The Noise. [03:45:30] Speaker F: De rien. [03:45:31] Speaker A: Encore une fois pour ton savoir et ces morceaux qu'on n'aurait jamais passés. Non mais c'est ça qui donne aussi de la variété dans une émission. Si il n'y avait que moi qui choisissais les morceaux, ce serait toujours du corne. D'ailleurs j'ai vu que t'aimais corne. [03:45:46] Speaker C: Ah oui, je suis allée les voir, il y a deux semaines. T'aimes pas la corne toi ? [03:45:52] Speaker B: Ah si ! C'est juste que j'adore faire des vannes, parce que lui il est méga fan de corne, et du coup j'aime faire des vannes. [03:45:58] Speaker C: C'était hyper bien ! J'ai écouté corne. [03:46:01] Speaker A: Quand j'ai vu la petite vidéo j'ai pleuré, j'ai fait... [03:46:02] Speaker C: J'y suis pas allé ! [03:46:05] Speaker A: Bon j'ai vu mille fois mais j'y suis pas allé quand même, j'ai même dormi dans la rue pour aller voir corne alors je veux dire... Même avec des clochards. Enfin pas coucher... Enfin bref, peu importe, on passera les détails. [03:46:15] Speaker C: On peut en reparler. [03:46:18] Speaker A: De quoi ? De coucher avec des clochards ou de cornes ? Parce que j'ai pas l'histoire. [03:46:24] Speaker B: Décidément, faisons les deux. Va falloir une émission entière. [03:46:30] Speaker A: Bon en tout cas, merci aussi beaucoup Ben. [03:46:33] Speaker B: De rien Pierre. [03:46:37] Speaker A: Ça fait beaucoup d'années de... Trop. [03:46:40] Speaker B: Trop d'années. Ça fait beaucoup trop d'années. [03:46:43] Speaker D: Tu... [03:46:44] Speaker A: On parle la semaine prochaine ou pas du tout ? [03:46:45] Speaker B: Ah bah je serai pas là la semaine prochaine. Je vous laisse l'émission pendant au moins 4 ou 5 émissions. [03:46:52] Speaker A: 4 émissions soit, ouais. [03:46:54] Speaker B: Je serai de retour en octobre, donc j'espère que ça va bien se passer. [03:46:57] Speaker A: Ce que je te conseille c'est de ne pas regarder depuis l'autisme. [03:47:00] Speaker B: C'est exactement ce que je vais faire. [03:47:01] Speaker A: Voilà, parce que... Pour pas que tu aies de douleurs. Ça sera... Normalement c'est lui qui réalise la prochaine et après c'est Marcel, donc ça ne peut être que bon. [03:47:13] Speaker F: On va tenter l'intérim avec le moins de casses possibles. [03:47:17] Speaker A: Je ne doute pas de toi, je. [03:47:20] Speaker B: Suis sûr que ça va bien se passer. Au moins les replays seront bien. C'est pas les lives mais bon après... [03:47:26] Speaker A: Oui parce que le montage fait toute la magie. Merci à vous bien sûr d'avoir été si nombreuses et nombreux. On se retrouve dimanche prochain. Passez une bonne semaine, bon courage pour demain, c'est lundi, je sais c'est chiant de travailler mais c'est indispensable. Et ça donne un rythme. C'est moi qui dis ça, putain c'est vraiment n'importe quoi. Je suis un vrai menteur. Bon allez, bonne nuit, faites de beaux rêves, vive le rock'n'roll ! Bye bye ! Ah oui on se quitte avec Dreg ! C'est un peu particulier mais vous allez voir c'est cool. [03:47:53] Speaker D: Ciao ! [03:49:00] Speaker C: Consequences after And now think about it. [03:49:02] Speaker D: When it's done Who the fuck are you trying to take this place ? You know, just weaponize your fears Weaponize your fears ! Weaponize your fears ! Weaponize your fears ! Weaponize your militants again ! What makes you so punk? To scream fuck a man while riding his junk! [03:49:32] Speaker A: Hey! [03:49:32] Speaker D: What makes you so punk? [03:50:38] Speaker C: Lose control of the night. [03:51:12] Speaker E: Un pour le caillou. [03:51:18] Speaker B: Deux pour le spectacle. [03:51:21] Speaker C: Et voilà, c'était mon souvenir. [03:51:38] Speaker A: Toutes nos émissions et chroniques sont maintenant disponibles sur vos plateformes de podcasts préférées. Spotify, Deezer, Apple, Amazon. N'hésitez pas à vous abonner.

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