Interview LES FEMMES S'EN MELENT

November 20, 2023 ‱ 01:15:06
Interview LES FEMMES S'EN MELENT
Bang!Bang! RSTLSS
Interview LES FEMMES S'EN MELENT

Nov 20 2023 | 01:15:06

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Show Notes

Extrait de BANG! BANG! #25 diffusée le 19/11/2023. Ben et Pierre reçoivent Adriana et Stéphane des associations LES FEMMES S'EN MELENT, et LES FEMMES S'ENGAGENT! 

Si vous ne connaissez pas, c'est l'occasion de découvrir et soutenir ces excellentes initiatives pour valoriser les femmes dans la musique.

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Episode Transcript

[00:00:00] Speaker A: Retrouvez toutes les Ă©missions en podcast sur. [00:00:03] Speaker B: Breastless.Com Je fais toujours les mĂȘmes erreurs Je fais toujours les mĂȘmes erreurs. [00:00:29] Speaker C: Je. [00:00:29] Speaker B: Fais toujours les mĂȘmes erreurs Plus et plus de fois Je fais toujours les mĂȘmes erreurs Je fais toujours les mĂȘmes erreurs Je fais toujours les mĂȘmes erreurs Mais je n'apprends rien Rien Spesso cambio idea Spesso cambio idea Spesso cambio idea Non sono sicura di niente Io cambio idea in continuazione Io cambio idea in continuazione Io cambio idea in continuazione Rimando L'ami chĂ©rie, SEMPRE ! Non me prendi sul serio Si, ti vedo ridere Non me prendi sul serio Hai pietĂ  di me, hai pietĂ  di me Non me prendi sul serio Perche sono diversa Non me prendi sul serio Non sarĂČ mai MAIS ! [00:03:41] Speaker D: Sous-titres rĂ©alisĂ©s para la communautĂ© d'Amara.org Ok. [00:03:51] Speaker E: Ok, ok, c'est vrai. Bon, c'est pas trĂšs mĂ©tal, on va pas se mentir. Quoi ? [00:03:55] Speaker F: Moi, j'ai trouvĂ© ça extrĂȘmement mĂ©tal. [00:03:57] Speaker E: À votre avis, pourquoi j'aime bien ce genre de musique ? [00:03:59] Speaker F: Parce que les sardines, c'est dans des boĂźtes en mĂ©tal. [00:04:03] Speaker E: Bien vu, bien vu. [00:04:04] Speaker D: C'Ă©tait pas pour cette raison-lĂ . [00:04:05] Speaker E: Je vais garder cette explication qui me semble ĂȘtre la plus adaptĂ©e finalement. Oda, Oda, Ada. C'est ça, Oda, Ada. Pardon, je me suis trompĂ©. J'adore, je suis ton fan. [00:04:16] Speaker D: C'est pas Oda, Ada ? Ada, Oda. [00:04:19] Speaker G: Ah ouais mais en mĂȘme temps c'est trop compliquĂ© pour les dyslexiques. [00:04:22] Speaker E: Bah oui en plus c'est Ă©crit lĂ . [00:04:23] Speaker D: Ouais mais je sais pas lire. [00:04:24] Speaker E: Je sais Ă©crire mais pas lire. C'est trĂšs particulier. [00:04:27] Speaker D: Et si je m'appris Ă  lire ? [00:04:29] Speaker E: Pourquoi on a regardĂ© Ă©videmment ce clip qui est merveilleux ? Il est dĂ©gueulasse ce clip. [00:04:33] Speaker F: Bah moi j'aime bien mais... Ah mais. [00:04:35] Speaker E: J'Aime beaucoup mais j'aime beaucoup parce qu'il est dĂ©gueulasse. [00:04:37] Speaker F: Ça me rappelle un peu... Comment il s'appelait ? T'sais... Tight Pants Body Rolls. [00:04:43] Speaker D: Ah oui c'est vrai. [00:04:44] Speaker F: Il y a un truc animalier fond vert qui marche aussi bien. [00:04:48] Speaker E: Valet sardine, ĂȘtre dĂ©guisĂ© en sardine, ça donne du cachet. Bon, bien sĂ»r, on les diffuse, on les a regardĂ©s, on les a dĂ©couverts, parce que ce soir, nous recevons deux personnes extrĂȘmement importantes sur la scĂšne parisienne et française pour reprĂ©senter les femmes sans mĂȘle. Il n'y a pas meilleure personne. Bonsoir. [00:05:03] Speaker G: Bonsoir. [00:05:04] Speaker E: Alors StĂ©phane et Adriana, ou Adriana et StĂ©phane, je vous laisserai choisir le prĂ©nom que vous voulez. [00:05:09] Speaker G: On va permuter pendant l'Ă©mission. [00:05:12] Speaker E: Merci d'ĂȘtre ici, merci de venir nous parler un petit peu de ce dispositif qui est quand mĂȘme pas tout rĂ©cent. Je parle pas de ton Ăąge, on. [00:05:21] Speaker D: A fait beaucoup de blagues lĂ -dessus. [00:05:23] Speaker E: Ça existe depuis combien de temps les femmes sommeilles ? [00:05:26] Speaker G: Alors je peux pas trop dire l'Ăąge, c'est quand mĂȘme, il y a une petite coquetterie, ça a Ă©tĂ© créé en 1997. Donc fais le calcul, 27 ans Ă  peu prĂšs ? [00:05:34] Speaker E: Oui, 97 je pense que... Et moi j'ai l'impression qu'on me dit tout le temps, 97 c'Ă©tait il y a 5 ans. Ça s'appelle vieillir et ne pas vouloir vieillir. [00:05:41] Speaker G: C'est un peu ça, voilĂ . [00:05:43] Speaker E: Mais depuis 97 ! Ah ouais, parce que moi je sais que j'ai connu ça Ă  l'Ă©poque de WeFM, on avait mis en avant un petit peu, bien sĂ»r, ce dispositif, mais je ne savais pas dĂ©jĂ  que ça existait depuis si longtemps et que c'Ă©tait partout en France. [00:05:55] Speaker G: Alors ouais, partout en France, ça a Ă©tĂ© créé dĂšs la troisiĂšme Ă©dition en 99. C'Ă©tait le modĂšle Ă©conomique qu'on avait trouvĂ© pour faire perdurer le festival, c'est-Ă -dire que Quand tu fais venir une artiste qui vient des Etats-Unis, d'Angleterre, de Scandinavie, que tu lui proposes un mini cachet pour venir Ă  jouer Ă  Paris, tu lui dis non c'est pas possible, elle ne viendra jamais. Donc tu lui proposes trois dates, quatre dates. Et on est devenu, je crois, Ă  mon avis, on est le premier festival itinĂ©rant. AprĂšs il y a eu plein d'autres modĂšles, il y a eu Les Arts Rock qui l'ont fait, mais je pense qu'on a créé le modĂšle du festival itinĂ©rant. [00:06:26] Speaker E: Et lĂ  en 97 vous vous ĂȘtes dit, enfin c'est toi qui l'a créé ? [00:06:30] Speaker G: Ouais on Ă©tait deux, deux garçons dans une association qui s'appelait Bandido. Et voilĂ , on cherchait, puis en discutant entre garçons, on s'est rendu compte qu'on aimait beaucoup les voix de femmes. Et moi je viens aussi d'un milieu, c'est marrant, je viens aussi d'un milieu mĂ©tal. J'ai beaucoup Ă©tĂ© dans le mĂ©tal. Et j'ai eu des moments de grandes douleurs, de grandes souffrances dans le mĂ©tal, des moments oĂč je me suis fait dĂ©pouiller en allant Ă  des concerts, en allant voir Venom ou des groupes comme ça, tu vois, des choses un petit peu oĂč des punks nous attendaient, des skinheads et tout ça. Il y avait une violence et Ă  un moment donnĂ©, je crois que j'ai eu une overdose de ça. Et donc, bon voilĂ , je me suis plutĂŽt rapprochĂ© des musiques un peu plus post-punk, tout ça. Ă©motive, j'ai gardĂ© mon cĂŽtĂ© Ă©mo mais voilĂ  je suis allĂ© dans ce truc un petit peu plus et on s'est rendu compte qu'on adorait les What's Femme et ensemble voilĂ  on a créé ce festival Ă  dire ah bah c'est le 8 mars bientĂŽt on va faire les femmes sans mĂȘle donc c'Ă©tait aussi simple que ça avec une naĂŻvetĂ© folle et c'Ă©tait cool. [00:07:26] Speaker E: C'est marrant comme nom si les femmes sans mĂȘle bon peut-ĂȘtre qu'aujourd'hui c'est moins... mais on sent aussi que c'est une bataille qui vient de loin et Le. [00:07:36] Speaker G: Question du nom, tu fais bien d'en parler parce qu'Ă  chaque fois je me pose la question, est-ce qu'il faut le changer ou pas ? Parce que c'est un peu vieillot. Et qu'est-ce que tu en penses Adriana ? [00:07:46] Speaker A: Ah oui, comme ça, direct. Sur l'anesthĂ©sie, je ne m'attendais pas. Non, je pense que c'est un nom qui a encore une pertinence, mais c'est bien de se poser la question et rĂ©flĂ©chir Ă  ce qu'on inclut dans le mot femme. [00:08:01] Speaker G: C'est ça, c'est ça l'enjeu du moment. Et puis il y avait ce jeu de mots, les femmes s'emmĂȘlent, s'emmĂȘlent, tu vois ce que je veux dire ? Donc ça fait un festival au final. Donc quand tu l'expliques Ă  des Anglais, ils ne comprennent pas, Ă  des AmĂ©ricains, ok women get involved, ça veut dire vous ĂȘtes en mĂȘme temps dans le business, en mĂȘme temps vous n'ĂȘtes pas... plein de significations. Ouais c'est ça, c'est tu t'en mĂȘles, de quoi tu te mĂȘles, de quoi je me mĂȘle, t'es pas invitĂ© et tu rentres quand mĂȘme dans le game. [00:08:23] Speaker E: C'est ça que je voyais surtout, et puis c'Ă©tait surtout aussi se foutre de la gueule. Pour moi, la façon dont je traduisais ce nom, c'Ă©tait se foutre de la gueule des mecs qui disent qu'est-ce qu'elle vient faire lĂ , elle se mĂȘle de ce qu'il ne la regarde pas et elle ne saura pas le faire. [00:08:34] Speaker D: C'est comme ça que moi je le voyais vraiment. [00:08:37] Speaker G: Et je peux me le poser Ă  moi pareil, souvent je me dis mais de quoi je me mĂȘle quoi ? Parce que t'es quand mĂȘme un mec. [00:08:43] Speaker D: Qui fait un truc pour les femmes. [00:08:44] Speaker E: J'Ai pas envie de foutre la merde directement, mais quand mĂȘme, j'ai envie de dire que c'est pas sympa. [00:08:50] Speaker D: Tu veux dire que j'ai pris le. [00:08:51] Speaker G: Boulot de quelqu'un d'autre, c'est ça ? [00:08:52] Speaker E: Et que je suis un peu un imposteur ? [00:08:55] Speaker G: La paritĂ© est respectĂ©e ? [00:08:56] Speaker E: Oui, alors ça c'est une bonne chose effectivement, en 2023 c'est important. [00:09:01] Speaker F: Non mais c'est comme nous dans cette Ă©mission. [00:09:05] Speaker G: TrĂšs belle paritĂ© en effet. [00:09:07] Speaker E: Qui est la femme ? [00:09:10] Speaker F: Bah moi je sais. [00:09:11] Speaker E: Je regarde ma fiche. Mais oui, cette bataille, vous l'avez mise en place, mais ça a Ă©tĂ© facile Ă  mettre en place. Est-ce que ça a Ă©tĂ© facile de convaincre aussi ? de justement soutenir les artistes et puis les femmes qui ont envie de faire des choses dans la culture. Alors je ne sais pas que ça. [00:09:29] Speaker G: N'A pas Ă©tĂ© facile, ça a Ă©tĂ© compliquĂ© de s'installer, c'est toujours pareil, tu le dĂ©marres, c'est assez simple, deuxiĂšme Ă©dition, troisiĂšme Ă©dition, troisiĂšme Ă©dition, de toute façon aprĂšs on a tellement plongĂ© que tout le monde est parti de l'association en disant mais ça ne marchera jamais cette initiative et c'est pour ça qu'il n'y a pas eu de festival en 2000, c'est pour ça qu'il manque quelques annĂ©es. Mais je crois que c'est Ă  cause du bug. Bah moi c'est ce que je raconte. [00:09:52] Speaker D: C'Était un peu le vogue de l'an 2000. [00:09:53] Speaker G: Mais aprĂšs on a eu pas mal de critiques, on avait des choses, c'est quoi ce ghetto affiliĂ©, c'est quoi cet endroit ? Et puis mĂȘme... Ouais voilĂ , tu vois, un peu... Bon. Alors est-ce que c'Ă©tait facile, tu sais ? [00:10:03] Speaker E: Non mais est-ce que le fait que ça dĂ©fendait les femmes rendait la chose encore plus difficile Ă  installer ? C'est ça ma question. [00:10:10] Speaker G: Eh ben je pensais que ça allait ĂȘtre facile, c'Ă©tait compliquĂ© en effet. C'est-Ă -dire que ça intĂ©ressait pas grand monde. Et puis je pensais que justement ça allait ĂȘtre novateur et que ça allait intĂ©resser ou des partenaires parce qu'on cherchait de l'argent aussi pour le faire. Et ça on a galĂ©rĂ© pendant des annĂ©es quoi. Non, c'Ă©tait pas du tout... Il fallait surtout pas dire mais c'est. [00:10:24] Speaker F: Quoi votre festival ? [00:10:25] Speaker G: Les gens comprenaient pas, c'est pas fĂ©ministe au moins. Moi j'ai dit bah non, je suis un homme, je peux pas ĂȘtre fĂ©ministe. VoilĂ , c'Ă©tait ce genre de discussion que j'avais un peu absurde. [00:10:34] Speaker E: C'est douloureux quand mĂȘme. Enfin, je n'ai pas envie de... Pour toi, ça l'est. AprĂšs, je te pose la question aussi, mais c'est quand mĂȘme... C'est quelque chose qui fait mal au cƓur. On en parle avec Sun depuis tout Ă  l'heure, vous avez entendu les discussions, mais je te voyais acquiescer derriĂšre un Rihanna sur beaucoup de sujets. [00:10:51] Speaker G: Ouais, moi je suis un peu tĂȘtu. Plus on te dit non, plus on te forme les portes, plus t'as envie de rentrer, plus t'as envie d'essayer de continuer comme ça. [00:11:00] Speaker D: Attention ! [00:11:01] Speaker G: Donc c'est une aventure, tu vois, c'est une aventure au long cours et en mĂȘme temps tu dĂ©couvres toi-mĂȘme Ă  travers cette aventure. C'est-Ă -dire que moi, je ne savais pas du tout oĂč ça allait m'amener. Au dĂ©but, comme je disais, c'Ă©tait d'une façon trĂšs simple, trĂšs naĂŻve, trĂšs directe de le faire comme ça, on Ă©tait deux garçons. Et aprĂšs ça s'est mĂ©tamorphosĂ© d'annĂ©e en annĂ©e, et puis tu comprends plein d'autres choses, tu discutes avec les artistes aussi, ça c'est important, t'en vois de plus en plus, tu vois backstage ce qui se passe et tout ça, donc aprĂšs t'as une nouvelle conscience qui commence Ă  germer, mais au dĂ©but tu le fais de façon... juste parce que t'es amoureux de ça et t'as envie de justement... Et puis tu regardes autour de toi, tu vois qu'il n'y a pas assez de femmes sur scĂšne. T'en vois pas beaucoup, tu vois les grandes figures, elles sont toujours lĂ , mais qu'est-ce qu'il y a derriĂšre ? Qu'est-ce que ça cache ? Est-ce qu'il y en a d'autres ? Qui c'est qui galĂšre ? Qui on peut aider ? VoilĂ , c'Ă©tait ça les femmes sans malin. [00:11:52] Speaker E: Bon alors aujourd'hui tu dois ĂȘtre quand mĂȘme content, parce que c'est une constatation qu'on a fait aussi, il y a de plus en plus de femmes, enfin nous on est dans le rock et dans le mĂ©tal, donc je te parle de ce domaine lĂ , aprĂšs le reste je laisserai chacun juger son domaine, mais il y a quand mĂȘme beaucoup plus de femmes aujourd'hui, j'ai l'impression qu'il y a un travail qui a Ă©tĂ© effectuĂ©, ou en tout cas une rĂ©alisation. Ah tiens en fait oui, c'est vachement bien ! ça serait pas mal ? [00:12:16] Speaker G: Ah bah ouais, nous on le savait depuis longtemps. Mais oui, il y en a de plus en plus. Et puis les femmes sans mĂȘles, c'est pas non plus un seul style musical. L'idĂ©e, c'est que justement, ça s'appelle les femmes sans mĂȘles, c'est de ne pas crĂ©er un stĂ©rĂ©otype ou quelque chose, tu vois, il n'y a pas de clichĂ©. C'est-Ă -dire qu'il y a plein de femmes sans mĂȘles. Et tu peux passer en effet de quelque chose de trĂšs brutiste, d'expĂ©rimental, Ă  du folk, aussi d'artistes trĂšs militantes, pas du tout militantes. Et tu vois, tu peux avoir tout ça. En vĂ©ritĂ©, c'est montrer justement une diversitĂ© et d'opinions, et de façons d'ĂȘtre aussi, et justement, et de modĂšles, diffĂ©rents modĂšles d'artistes femmes, pour que justement, si des jeunes femmes sont lĂ , elles peuvent se dire « ah mais je peux ĂȘtre ça, je peux ĂȘtre ça », sans complexe. C'est-Ă -dire qu'on a montrĂ© des artistes de tout style, On Ă©tait trĂšs rock et folk au dĂ©but, mais l'idĂ©e c'est ça, c'est de montrer justement tout style d'artiste femme pour justement crĂ©er une espĂšce d'envie auprĂšs de jeunes musiciens. [00:13:16] Speaker E: Il faut donner un exemple aussi, montrer que ça existe. [00:13:18] Speaker G: Ah oui, puis qu'il y a plein de façons d'ĂȘtre. Il n'y a pas justement pas besoin d'ĂȘtre habillĂ© comme ça, pas besoin d'ĂȘtre ça, pas besoin de chanter comme ça. Il y a plein de choses. Il y en a qui ne chantaient mĂȘme pas. LĂ , c'Ă©tait que de l'instrumental. Il y a de tout. VoilĂ , ce n'est pas juste en plus une voix. [00:13:30] Speaker E: Mais lĂ  oĂč je te trouve trĂšs sincĂšre, c'est quand t'as dit en fait on l'a fait assez naĂŻvement et on apprend nous aussi au fur et Ă  mesure les erreurs masculines et les problĂšmes qui sont lĂ  et les rĂ©aliser et d'ouvrir aussi comme ça, c'est les annĂ©es qui ont fait leur travail. [00:13:43] Speaker G: Bah oui, c'est ça, c'est une aventure. Moi, je savais pas qu'un homme pouvait ĂȘtre fĂ©ministe Ă  l'Ă©poque. Quand j'ai commencĂ©, je pensais que c'Ă©tait rĂ©servĂ© aux femmes. Puis aprĂšs, tu te rends compte que, bah non, c'est un combat commun. Et que tu le fais ensemble, justement, et puis voilĂ . Parce qu'en rĂ©alitĂ©, c'est un autre combat un peu plus... un peu plus au-delĂ , quoi, sur le patriarcat, tout ça. Toutes les choses que mĂȘme, nous, en tant qu'hommes, on peut subir, quoi. On subit, et on voit que les choses vont pas, quoi. de la violence, du pouvoir, des choses qui nous dĂ©rangent dans la sociĂ©tĂ©, bon ben voilĂ , les femmes s'en mĂȘlent, c'est une façon aussi, ça n'a pas de cĂŽtĂ©, c'est une façon de faire aussi un bras d'honneur. [00:14:16] Speaker E: TrĂšs bien. [00:14:17] Speaker G: Mais je vais le faire en direct. [00:14:19] Speaker E: Tu peux, ici tout est permis. [00:14:21] Speaker F: Normalement ça passe, ça passe. [00:14:23] Speaker E: Toi Adriana, tu es dans ce dispositif depuis combien de temps ? [00:14:27] Speaker A: Depuis trois ans. Je suis arrivĂ©e il n'y a pas trĂšs longtemps donc je ne pourrais pas raconter l'historique. [00:14:32] Speaker E: Je ne vais pas te demander ça. Comment tu l'as vĂ©cu cette entrĂ©e, cette envie de travailler lĂ , de participer Ă  ça ? [00:14:41] Speaker A: J'ai envie de rebondir sur ce que tu disais sur tout le fait que j'inquiĂ©tais tout Ă  l'heure en Ă©coutant seule. Je pars du principe que c'est hyper important d'avoir des modĂšles, des rĂŽles modĂšles et des reprĂ©sentations qui nous permettent de nous projeter par la suite dans des mĂ©tiers, dans des carriĂšres et dans des choses qu'on n'aurait pas pensĂ©es si on n'avait pas vu quelqu'un qui nous ressemblait. Et au dĂ©part, c'Ă©tait un peu ça, mon envie de bosser dans la musique dĂ©jĂ  et de bosser dans ce genre de projet comme Les femmes s'en mĂȘlent, c'Ă©tait de me dire, moi aussi, j'ai ma place lĂ . Moi aussi, je peux donner un exemple un jour, peut-ĂȘtre. Et je peux participer de cette aventure oĂč on est. Oui, on donne des rĂ©fĂ©rences, des modĂšles Ă  suivre et surtout la possibilitĂ© de se dire, je peux ĂȘtre lĂ . [00:15:32] Speaker E: Vous avez des remerciements des gens qui vous disent c'est quand mĂȘme cool, des messages d'encouragement, des femmes aussi qui ont pu prendre leur envol ou en tout cas qui ont enlevĂ© les barriĂšres qui semblent ĂȘtre devant elles ? [00:15:46] Speaker G: Oui, il y en a beaucoup en ce moment. On en reçoit de plus en plus. En plus, comme c'est un festival itinĂ©rant, ça a irriguĂ© toute la France, c'est-Ă -dire que ça vient de Marseille, de Lyon. Et tout d'un coup, tu rencontres une jeune femme qui est professionnelle, qui est dans une association ou qui est dans une salle et elle te raconte des souvenirs des Femmes Sans MĂȘles. Elle me dit, les Femmes Sans MĂȘles, dĂ©jĂ , c'Ă©tait un moment important. J'y allais en tant que public. Ça m'a construit. Ou des artistes qui avaient des groupes qui disaient, j'ai toujours rĂȘvĂ© de jouer aux Femmes Sans MĂȘles. C'Ă©tait vraiment l'endroit oĂč je voulais jouer. Malheureusement, elles n'ont pas jouĂ©, donc elles n'ont pas tenu rigueur apparemment. Mais en tout cas, c'Ă©tait vraiment quelque chose qui a habitĂ© un imaginaire commun. Je ne me rendais pas compte lĂ  maintenant, mais maintenant, on fait un peu une Ă©tude d'impact, savoir justement comment ça a pu irriguer et qu'est-ce que ça infusait exactement. Et on a plein de commentaires. Je confirme. Moi, je suis assez Ă©mu parce que je ne me rends pas compte. PlutĂŽt, c'Ă©tait une histoire trĂšs, trĂšs chaotique pour moi et il fallait le refaire tous les ans. [00:16:50] Speaker F: Ce qui est vachement bien, c'est que ce soit itinĂ©rant, parce que c'est vrai qu'Ă  Paris, bon, c'est des choses oĂč on peut avoir peut-ĂȘtre... C'est des Ă©vĂ©nements qui peuvent avoir peut-ĂȘtre un peu plus lieu. Mais c'est vrai que dĂšs qu'on commence Ă  aller un petit peu, Ă  sortir de Paris, et c'est des Ă©vĂ©nements qui peuvent ĂȘtre aussi un peu plus rares oĂč il y a moins de... Enfin, c'est peut-ĂȘtre plus dur pour les rĂ©seaux lĂ -bas de s'activer pour monter des projets comme ça. Donc, c'est vrai que rendre le truc itinĂ©rant, c'est vraiment super. [00:17:20] Speaker G: C'Ă©tait la force du projet aprĂšs. C'est d'aller dans les endroits oĂč on ne nous attend pas, Ă  Riorge, lĂ  on est Ă  Nile-Vange, on a Ă©tĂ© un peu partout. Il y a des annĂ©es, il y avait quand mĂȘme 30 villes qui participaient au festival. [00:17:32] Speaker E: Comment ça se passe ? C'est les villes qui se proposent ? [00:17:34] Speaker G: Oui, c'est-Ă -dire que c'est moi qui dĂ©marchais, c'est-Ă -dire qu'on Ă©tait devenu tourneur presque. Et la tournĂ©e, c'Ă©tait la tournĂ©e des femmes sans mĂȘle. Donc on proposait des tournĂ©es des femmes sans mĂȘle, pendant les femmes sans mĂȘle justement. Et ça permettait aux artistes de se voir pas uniquement sur une seule date. Parce que c'est ça, aprĂšs c'est cool. En plus, je me suis rendu compte que les artistes femmes dĂ©jĂ  se voyaient peu entre elles, jouaient peu sur les mĂȘmes scĂšnes. Elles pouvaient jouer dans des festivals et tout ça, mais souvent elles Ă©taient avec d'autres groupes, donc principalement entourĂ©es d'hommes. Et lĂ , elles se retrouvaient enfin en majoritĂ© entre femmes. Il y a beaucoup d'hommes autour parce que c'est quand mĂȘme un milieu trĂšs masculin. Mais le fait qu'en plus, il y ait quatre, cinq dates oĂč elles pouvaient se retrouver, ça a changĂ© la donne. Parce que ça permet d'Ă©changer, mais donc d'Ă©changer. Il y a des projets qui se sont créés, des histoires qui se sont créées, des rencontres. Et je pense que ça donne de la force de se retrouver tout d'un coup, tout le temps. [00:18:26] Speaker F: Et puis mĂȘme le partage d'expĂ©riences entre elles sur, j'allais dire, les bonnes pratiques, mais peut-ĂȘtre se donner des tuyaux et des trucs comme ça. [00:18:34] Speaker G: Tu devrais faire ça. Et tous ceux qui ont accueilli les femmes sans mĂȘle, ça a changĂ© leur regard aussi. Donc ça, c'est cool. Hommes et tout, enfin tu vois ce. [00:18:41] Speaker F: Que je veux dire. [00:18:42] Speaker G: Parce qu'aprĂšs, Ă  un moment donnĂ©, tu ne peux pas te comporter de la mĂȘme façon que quand tu es en bande de copains, de garçons qu'on connaĂźt, dont je suis, enfin tu vois. Tu ne peux pas faire les mĂȘmes blagues, les mĂȘmes trucs, enfin voilĂ . Et c'Ă©tait trĂšs cool. [00:18:57] Speaker E: Donc c'est des concerts, c'est pas que ça, on va parler Ă©videmment de tout ce qu'il y a autour, si je l'ai bien compris c'est toi Adriana qui s'occupe des femmes sans gage, la deuxiĂšme partie trĂšs importante finalement moi Ă  mes yeux aussi de ce dispositif. Il y a des concerts, entre autres il va y avoir We Hate You Please Die, Moi vraiment c'est un groupe que j'aime beaucoup. C'est toi qui as choisi ce groupe, non ? [00:19:19] Speaker D: Bah bien sĂ»r, je sais. [00:19:22] Speaker F: Parce qu'il adore ce groupe. [00:19:23] Speaker E: Je suis hyper fan. Je vais dire un truc encore une fois qui peut ĂȘtre mal perçu, mais quand le chanteur est parti, je me suis posĂ© beaucoup de questions. Ils se sont sĂ©parĂ©s du chanteur. Je me suis dit, c'est quand mĂȘme lui qui a une Ă©motion parce qu'il Ă©tait trĂšs agile, on va dire. C'est pour ça qu'il est parti. Et je me suis dit, qu'est-ce que. [00:19:45] Speaker D: Ça va donner ? [00:19:45] Speaker E: Mais c'est extraordinaire ce que ça a donnĂ©. C'est-Ă -dire que la surprise a Ă©tĂ© monumentale. Je pense que les fans de We Are Too Pleasant n'ont absolument pas Ă©tĂ© déçus. Triste pour, bien sĂ»r, le chanteur, mais le rĂ©sultat Ă©tait extraordinaire. Et puis elle, elle a pris tout son envol. C'est incroyable. [00:20:00] Speaker G: Et puis en plus, c'est un peu le groupe Ferdelans de More Women On Stage. C'est vraiment ça. Et puis lĂ , je pense qu'avec le dĂ©part du chanteur, le cĂŽtĂ© plus militant, fĂ©ministe, s'est vraiment affirmĂ©. Et maintenant, c'est dans une grande tradition de Riot Girls, punk rock des annĂ©es 90. Et oui, c'est vachement bien. Et c'est un trio en plus. On adore les trios. [00:20:27] Speaker F: C'est l'hymne de nos compagnies. [00:20:31] Speaker D: Je l'ai faite, elle est sortie, elle est lĂ . [00:20:35] Speaker E: Je vais lancer une chanson, on va couper lĂ -dessus. We Hate You Please Die, donc avec Kontrol, on en parlait, ça fait partie de cette nouvelle formation des We Hate You Please Die, je vous conseille vraiment sincĂšrement d'aller vous renseigner sur eux. Et bien sĂ»r, de tout de suite aller sur internet, choper tout ce qu'il faut pour les femmes sans mĂȘle, lĂ  oĂč ça passe, si vous pouvez aller voir des concerts, etc. Il faut soutenir ce genre de dispositifs et je compte sur vous. [00:22:20] Speaker B: Elle n'a pas de contrĂŽle, non plus ! [00:23:14] Speaker H: Bonjour, nous sommes les Labyrinthine Girls, et c'est notre vidĂ©o de musique pour les garçons de la bande Trigger Warning, cette chanson s'adresse Ă  l'abus sur la scĂšne musicale. La raison pour laquelle nous avons un problĂšme avec l'abus sur notre scĂšne, c'est parce que les gens n'appellent pas leurs amis. Si vous n'appelez pas vos amis, cela perpĂ©tue leur comportement, parce qu'ils n'ont aucune consĂ©quence. Appelez vos amis, n'abusez pas les victimes, et prenez soin de l'awareness et d'assurer que vous regardez pour d'autres. Dans le Royaume-Uni, il y a seulement entre 1% et 8%. de tous les cas d'assaut sexuel peuvent finir en conviction. Donc c'est plus important que jamais qu'on s'occupe de l'un de l'autre plutĂŽt que de s'occuper de la police, parce qu'ils ne s'en fichent pas. Ne soyez pas un vieux. Cet homme s'appelle Boys in the Bath. [00:24:19] Speaker C: Pour les garçons et les filles qui peuvent faire tout mieux que moi. L'Ă©chec de notre succĂšs, c'est d'aller sur leur poitrine et de chanter sous le toit de glace. Nous n'avons jamais rĂȘvĂ© de la majoritĂ© qu'ils reprĂ©sentent qui pourraient s'Ă©loigner de tout. Ils se comportent comme si ils avaient inventĂ© la blague, comme s'ils n'avaient pas de raisons spĂ©ciales. Le bruit, les garçons, la bande, la bande qui les a créés. Le sang, le poisson, les pleurs, le bruit, la cause, les rumeurs, le privilĂšge. Les garçons, les garçons, les fans, les fans qui les ont faits. Le sang, le douleur, les pleurs, le bruit, la cause, les rumeurs, le privilĂšge. Les garçons, les garçons. [00:26:28] Speaker E: Et voilĂ  encore un groupe qu'on a dĂ©jĂ  diffusĂ©. [00:26:30] Speaker D: Elle est Ă©nervĂ©e la dame un peu lĂ . [00:26:32] Speaker E: Ah bah, Lambry-Niggers, c'est un groupe qu'on aime Ă©normĂ©ment. AurĂ©lie, d'ailleurs, dont on parlait tout Ă  l'heure, adore ce groupe et elle avait dĂ©jĂ  diffusĂ© un clip ici mĂȘme dans l'Ă©mission. J'adore, j'adore. Et puis, alors ce clip-lĂ , cette chanson encore trĂšs particuliĂšre parce qu'il y a des chiffres qui sont donnĂ©s. Il y a des Ă©vĂ©nements malheureux dans le monde de la musique et de la tournĂ©e. On sait trĂšs bien que c'est trĂšs compliquĂ© et lĂ  c'est dĂ©noncĂ©, c'est pointĂ© du doigt, on le voit et c'est bien aujourd'hui que ça soit fait. Est-ce que les femmes s'en mĂȘlent aussi ? Je sais pas comment tourner ma question mais pour un peu faire en sorte qu'Ă  l'avenir ça ne soit plus le cas. [00:27:09] Speaker F: Sensibiliser un peu peut-ĂȘtre cet univers-lĂ  aussi au qu'est-ce qu'il faut faire quand il y a des femmes qui sont lĂ  ? Comme tu disais tout Ă  l'heure, les mecs entre eux vont faire certaines blagues et peut-ĂȘtre ces blagues-lĂ , il faut Ă©viter de les faire. Savoir comment se comporter. [00:27:29] Speaker E: Ou rassurer les meufs et leur dire aussi, s'il y a un souci, il faut en parler. [00:27:33] Speaker G: Mais lĂ , c'est plus grave dans le clip. C'est carrĂ©ment les violences, les harcĂšlements sexuels et sexistes. [00:27:40] Speaker F: Je parlais de l'Ă©tape d'avant. [00:27:42] Speaker D: Malheureusement, j'ai l'impression que ça se passera plus souvent. [00:27:49] Speaker A: Oui, alors dĂ©jĂ  moi je pense qu'en fait qu'il y ait des mecs ou qu'il y ait des meufs, il y a des blagues peut-ĂȘtre Ă  un moment donnĂ© qu'elles ne passent plus. Il faut tout simplement arrĂȘter de les faire. [00:27:57] Speaker F: Oui, ça c'est sĂ»r. [00:27:58] Speaker A: Genre en 2023. [00:28:00] Speaker D: Oui, oui. Notamment, mec, meuf, comporte. Qu'est-ce qu'il a lui lĂ  ? Tu veux que je te le dise ? [00:28:10] Speaker A: AprĂšs, savoir se comporter, comme tu dis, pour reprendre un peu ta phrase, ça dĂ©pend. Je pense qu'il y a aussi un truc de common sense. Je ne sais pas comment on dit en français. [00:28:22] Speaker G: Le sens commun. [00:28:22] Speaker A: Je suis complĂštement d'accord avec toi. Il y a des choses qui ne doivent pas exister, effectivement. Et donc, oui, aux femmes sans mĂȘle, en fait, on a Ă  cƓur aussi de se pencher sur ces questions-lĂ . parce que c'est des rĂ©alitĂ©s qu'on entend par les artistes qu'on programme et c'est aussi des choses qu'on peut vivre. Tout Ă  l'heure, il parlait du patriarcat et Ă  quel point ça peut avoir un impact aussi chez les hommes. C'est un systĂšme trĂšs violent qui peut aussi vous imposer des choses dans des formes de masculinitĂ©. [00:28:52] Speaker F: On est des hommes, on le vit rĂ©guliĂšrement. [00:28:58] Speaker A: Ça peut ĂȘtre effectivement un espace dans lequel on essaie de rĂ©flĂ©chir dĂ©jĂ  de maniĂšre collective Ă  comment faire en sorte qu'on puisse travailler sereinement, au-delĂ  de trouver des espaces safe qui est quand mĂȘme une utopie trĂšs belle. Mais on n'est pas sĂ»r d'avoir... Aucun espace est safe, aucune personne est safe. MĂȘme nous, on a nos propres biais, nos propres problĂšmes et on doit se remettre en question constamment. Mais du moins, donner les moyens pour qu'on puisse travailler sereinement. Parce qu'il faut se rappeler quand mĂȘme qu'on est dans un... cadre professionnel en fait la musique ça reste un truc de passionnĂ© trĂšs cool et tout ça mais ça reste des mĂ©tiers avec un encadrement professionnel donc effectivement nous on essaye de voilĂ  penser collectivement au tu parlais tout Ă  l'heure des bonnes pratiques les bonnes choses qui peuvent avoir lieu en tournĂ©e en backstage sur scĂšne et ailleurs pour pour que tout le monde se. [00:29:51] Speaker E: Sente Bien, c'est le but. [00:29:56] Speaker G: Les Lambrini Girls, c'est ce qu'elles dĂ©noncent. En mĂȘme temps, le punk rock, c'est lĂ  pour dĂ©noncer. C'est le meilleur endroit, c'est des brĂ»lots contestataires. Ça a Ă©tĂ© créé pour ça. J'allais dire des trucs horribles. Non, pas horribles, mais j'allais dire n'importe quoi. Enfin, on met les idĂ©es. C'est un brĂ»lot, c'est du punk rock. Donc lĂ , il n'y a pas de demi-mesure. On y va frontalement. Tu vois la vidĂ©o. Il y a du thrash en mĂȘme temps. On met les pieds dans le plat et voilĂ . Et c'est ce qu'on aime faire, c'est-Ă -dire qu'Ă  un moment donnĂ©, c'est-Ă -dire qu'il faut tout secouer quoi. Et lĂ  c'est bien fait. Et donc c'est aprĂšs, c'est vrai qu'une fois que t'as bien secouĂ©, tu remets un peu de douceur, un peu de folk, un peu d'autres trucs, et aprĂšs tu re-secoues un petit peu, et aprĂšs tu remets des choses, un peu d'expĂ©rimental, t'essayes un peu d'esquilibrer exactement. [00:30:36] Speaker E: De pouvoir avoir plusieurs façons de voir les choses, de faire en sorte que tout se passe de la meilleure façon qui soit. Tu t'occupes donc des femmes sans gage, si j'ai bien compris, Adriana ? Alors ça, tu vois, je ne connaissais absolument pas. Quand j'ai reçu le mail de cette charmante demoiselle qui est ici mĂȘme, d'ailleurs merci beaucoup encore une fois, mais je ne connaissais pas du tout et je trouve ça extraordinaire. C'est quoi le concept ? Je vais te laisser le raconter parce que je ne vais pas le dire moi sinon c'est moins bien. [00:31:08] Speaker A: Je te rassure, il n'y a pas non plus Ă©normĂ©ment de monde qui connaĂźt, donc on aimerait bien que ce soit trĂšs connu. C'est un dispositif qui est initiĂ© par le festival Les Femmes Sans MĂȘles, qui vient accompagner la programmation artistique, et donc aller apporter une petite graine sur d'autres aspects, qu'il ne soit pas uniquement la scĂšne, ce que je disais tout Ă  l'heure. c'est que les femmes sans mĂȘle jouent un rĂŽle de visibilitĂ© et contribuent Ă  une meilleure reprĂ©sentation des femmes sur scĂšne en tant que festival. À cĂŽtĂ©, il y a plein d'autres bails et d'autres problĂšmes Ă  gĂ©rer, Ă  parler, Ă  discuter, Ă  travailler lĂ -dessus. La reprĂ©sentation, c'en est une, mais les violences sexistes et sexuelles, c'en est une autre, bien Ă©videmment trĂšs importante. La santĂ© mentale, La durabilitĂ© de carriĂšre, tout Ă  l'heure on parlait du fait de laisser vieillir les personnes tranquillement, par exemple, et juste ne pas critiquer quelqu'un qui est juste au naturel. On parle du sexisme, mais aussi du racisme, enfin de plein de choses. VoilĂ , tout ce qu'on vit dans nos sociĂ©tĂ©s, en fait, concrĂštement, peut ĂȘtre manifestĂ© dans le milieu de la musique, dans la culture, et donc on essaye d'apporter un accompagnement Ă  ça. [00:32:24] Speaker E: Bien sĂ»r, des rĂ©ponses et que les gens puissent se tourner vers vous aussi. Ça a commencĂ©, j'ai pas dit dĂšs le dĂ©but, mais les femmes s'en mĂȘlent, c'est en ce moment. Ça dure jusqu'au 8 dĂ©cembre, si je ne dis pas de bĂȘtises. Donc, il faut vraiment regarder tous les agendas parce que ça passe prĂšs de chez vous, etc. Donc vraiment, il y a plein, plein de choses. J'ai regardĂ© qu'il y avait des ateliers aussi pour montrer que oui. [00:32:50] Speaker G: Les femmes. [00:32:50] Speaker E: Peuvent faire tous les mĂ©tiers. C'est quelque chose encore. En 2023, encore une fois, je me tourne vers Ben parce qu'on en discute tellement souvent. Les femmes savent faire tout aussi bien les choses que les hommes. C'est juste que malheureusement, c'est fou les problĂšmes qu'il y a encore Ă  faire en sorte que des femmes soient dans ce genre de mĂ©tier ou en tout cas qu'on ne le sache pas. On a Ă©tĂ© Ă©clairĂ© encore une fois par Marine sur des endroits oĂč on peut trouver des femmes qui savent faire certains mĂ©tiers parce que c'est trĂšs compliquĂ©. On est d'accord. [00:33:18] Speaker G: Tout Ă  fait. [00:33:20] Speaker E: LĂ , vous participez un petit peu aussi Ă  la curiositĂ© des gens, Ă  leur dire, vas-y, tu peux le faire toi aussi, Ă  recevoir des jeunes femmes ou moins jeunes, peu importe, on s'en fout, mais c'est ce que vous faites. [00:33:29] Speaker A: Oui, et en vrai, en fait, ça part, encore une fois, d'un constat et des choses qu'on entend, des retours qu'on nous fait, que ce soit sur les mĂ©tiers techniques, oĂč il y a un pourcentage trĂšs petit de femmes encore aujourd'hui, ou mĂȘme dans la production musicale. Nous on fait pas mal d'ateliers techniques et pratiques et c'est lĂ  oĂč on voit la demande qui est quand mĂȘme assez grande et importante pour aussi s'autonomiser et se donner les moyens de crĂ©er en toute indĂ©pendance sans attendre qu'il y ait un homme. [00:34:10] Speaker F: Avoir besoin de personnes et pouvoir faire avancer les choses. Ne pas attendre que l'aide providentielle arrive. [00:34:18] Speaker G: Pour que les choses se fassent. [00:34:19] Speaker A: Parce que si on attend ça... [00:34:20] Speaker D: On ne peut pas attendre tout le temps. On sait, c'est pareil. [00:34:26] Speaker F: On connaĂźt. [00:34:28] Speaker G: Et en plus, ce sont des ateliers menĂ©s par des artistes. Donc ils vont parler aussi Ă  des femmes, Ă  des jeunes femmes ou des moins jeunes. Mais en mĂȘme temps, donc, il y a vraiment une envie de justement de transmettre quelque chose, de transmettre. Et ça, c'est important. On l'a senti. Parce que toujours pareil, dans les clichĂ©s que moi, j'ai eu aux femmes sans mĂȘme au dĂ©but, c'est-Ă -dire que dĂ©jĂ , tu ne peux pas mettre trois femmes sur une mĂȘme scĂšne ensemble. Ça n'existe pas. Qui va ĂȘtre la vedette ? Maintenant, tu vas dire... Les trois sont vedettes ! C'est-Ă -dire que c'Ă©tait presque impossible, et on m'a fait plein de fois cette rĂ©flexion. Et grĂące au Femmes sans gage, avec les Femmes sans mĂȘle, dĂ©jĂ  on s'est rendu compte que les Femmes sans mĂȘle, c'Ă©tait un levier exceptionnel pour justement mettre les gens en contact. et pour crĂ©er du lien, et fĂ©dĂ©rer. Donc c'est ce qu'on essaie de faire. Il y a plein d'initiatives, nous on ne crĂ©e pas tout parce qu'on est une petite Ă©quipe, mais l'idĂ©e c'est de repĂ©rer qui fait quoi, comment, et les intĂ©grer au Femmes Sans MĂȘles, et qu'Ă  un moment donnĂ©, tout le monde se retrouve justement pour donner de la force Ă  tout le monde, des perspectives, des ambitions, et on essaie de le crĂ©er comme ça. Donc on va le refaire toute l'annĂ©e, on va le faire tout le temps, Ă  Marseille au mois d'avril prochain. L'idĂ©e c'est une boule de neige qui avance et qui ne va plus s'arrĂȘter. [00:35:37] Speaker E: D'accord, donc c'est super, mais en plus les Femmes Sans Mal, ça ne se limite pas Ă  cette pĂ©riode ici, donc peut-ĂȘtre qu'au mois d'avril, ça n'en va. [00:35:44] Speaker D: Plus, tu vois, je ne le savais pas. [00:35:48] Speaker G: DĂšs qu'on a besoin de nous, nous on arrive, on est lĂ , on trouve toujours des solutions, on est partenaire de beaucoup de festivals un peu partout, on fait des choses avec la Epinal, l'annĂ©e prochaine encore. En plus, dans des endroits oĂč ce n'est pas non plus trĂšs Ă©vident. On ne voit pas que dans les grandes villes. [00:36:02] Speaker E: Je te confirme qu'effectivement, ce n'est pas forcĂ©ment tout le temps Ă©vident pour les femmes. [00:36:06] Speaker F: Alors que c'est quand mĂȘme une grande ville. On pourrait imaginer que... [00:36:11] Speaker G: C'est compliquĂ©. [00:36:13] Speaker E: Mais c'est bien d'aller dans tous les territoires. Ça va nourrir forcĂ©ment, ça va donner envie. [00:36:19] Speaker A: C'est pas les mĂȘmes problĂ©matiques aussi. Comme tu disais, une grande ville, tu vas te dire pourquoi il n'y a pas assez de femmes sur scĂšne. Dans d'autres villes, tu vas dire j'ai un studio de rĂ©pĂ©tition. Pourquoi il n'y a pas assez de femmes qui viennent rĂ©pĂ©ter dans le studio ? C'est des problĂ©matiques propres Ă  chaque territoire aussi. [00:36:39] Speaker E: C'est des discussions que vous avez avec les professionnels. C'est quand mĂȘme un gros, gros travail. [00:36:45] Speaker G: On est Ă  l'Ă©coute en tout cas. Moi, j'apprends tout le temps Ă  chaque fois. Ce ne sont pas des audits, mais Ă  chaque fois, on Ă©coute quels sont les besoins. On est plus presque Ă  l'Ă©coute et on essaie de voir ce qu'on peut amener avec les femmes sans mĂȘle. Les femmes sans mĂȘle, c'est un moment de partage, de cĂ©lĂ©bration. CĂ©lĂ©bration de la scĂšne avec des artistes femmes qui viennent de plein d'horizons diffĂ©rents. Mais l'idĂ©e, c'est comment on peut irriguer diffĂ©remment et comment on peut ĂȘtre Ă  l'Ă©coute. Et si on peut rĂ©pondre et donner de la force Ă  certains projets aussi qui Ă©mergent, parce qu'il y en a de plus en plus qui arrivent, on s'associe et puis on se tient les coudes. [00:37:19] Speaker D: Il y en a de plus en. [00:37:19] Speaker E: Plus qui arrivent, il y en a de plus en plus qui osent se faire. [00:37:22] Speaker G: Je me permets de te corriger dans. [00:37:23] Speaker E: Le sens oĂč j'imagine qu'Ă  l'Ă©poque, ça ne devait pas manquer des femmes qui avaient envie de faire des choses, mais qui devaient se dire je ne peux pas, je ne peux pas le faire parce que je suis une femme aussi. On en parlait tout Ă  l'heure. [00:37:33] Speaker D: C'est plus ou moins la dissolution de l'Alexandre. [00:37:35] Speaker G: Ouais, mais mĂȘme de faire un festival, c'est vrai que comme ça, il y a eu d'autres festivals. Bon, il y en a qui ont Ă©tĂ© créés en mĂȘme temps que les Femmes Sans Mal. Je pense qu'il y a... Elles font du rock, je pense que ça a dĂ» ĂȘtre créé au pareil, autour de 98, auprĂšs, au mĂȘme moment. Et puis il y a eu d'autres festivals qui ont disparu aussi. Il y a eu beaucoup de Lady Fest. Moi, j'allais aller au Lady Fest, mais ça n'existe plus. C'Ă©tait vraiment que des festivals militants, bon, vraiment. Ce n'Ă©tait pas uniquement musical, mais il y avait aussi plein d'associations. Donc ce que moi je ne faisais pas Ă  l'Ă©poque avec les Femmes sur la Nouvelle, c'Ă©tait vraiment que musique. Et on est venu de plus en plus lĂ -dessus. Et comme ces festivals-lĂ  ont un peu disparu, maintenant nous on intĂšgre un peu tout le monde. [00:38:14] Speaker E: Dans les groupes qui sont prĂ©sents, parce que nous on est musical donc je suis hyper intĂ©ressĂ© moi pour venir voir comment ça se passe par contre pour les femmes s'engagent. Je vais m'incruster. [00:38:22] Speaker F: T'as envie de t'engager Pierre ? [00:38:25] Speaker E: Non mais en vĂ©ritĂ©... Ça y est ? Non mais on rigole, mais on a presque envie de dire aux gens non mais nous aussi on peut dire comment ça se passe, comment dĂ©marcher des mĂ©dias. [00:38:37] Speaker F: On en a parlĂ© quand on s'Ă©tait rencontrĂ©s PrĂ©alablement. [00:38:41] Speaker E: C'est des choses aussi, enfin c'est con, je dirais peut-ĂȘtre un truc nul mais en tant que mec on sait pas trop ce qu'on doit faire, enfin on propose et puis c'est pareil quand on demande Ă  des animatrices on dit ça serait bien qu'il y ait des animatrices qui viennent parce que d'ĂȘtre contre mec forcĂ©ment il y a un moment... Bon. [00:38:55] Speaker D: Je vois ce que tu veux dire. [00:38:58] Speaker E: Et du coup, il n'y a pas de proposition. C'est rare. [00:39:02] Speaker D: Par rapport Ă  vous, c'est bien d'avoir des structures comme les Femmes sans Mets, les Femmes sans Viages. [00:39:08] Speaker F: Ce qu'on disait, c'est que nous, on est quand mĂȘme des femmes animatrices dans ce domaine qui sont prĂȘtes, dans ce style musical. et qui peuvent faire ça parce que nous on fait ça bĂ©nĂ©volement donc Restless n'a zĂ©ro argent. [00:39:30] Speaker G: Quand je vois les studios je me. [00:39:32] Speaker D: Dis waouh quand mĂȘme ! [00:39:37] Speaker F: J'investis tout ce que je gagne dans ce projet. Mais en gros, c'est vrai qu'on commence Ă  rentrer dans des ultra niches, oĂč ça devient dur de trouver des gens passionnĂ©s par cette musique. Mais on cherche, on en parlait du coup. C'est comme ça qu'on nous a renseignĂ©s. [00:39:54] Speaker G: C'est compliquĂ©. DĂ©jĂ , il faut durer, il faut de l'abnĂ©gation, il faut ĂȘtre vraiment tenace. Moi aussi, j'Ă©tais bĂ©nĂ©vole pendant 25 ans. Ce festival, je l'ai fait Ă  cĂŽtĂ© de mon travail. Et c'est comme ça qu'il a pu exister, parce que justement, on n'avait pas Ă  se payer. Donc on mettait tout l'argent lĂ -dedans, on a investi au dĂ©part. Pas beaucoup, c'Ă©tait des... Enfin, pas beaucoup aussi. Beaucoup pour l'Ă©poque, c'Ă©tait des francs. C'Ă©tait 10 000 francs que j'ai mis dans ma poche. [00:40:19] Speaker D: À l'Ă©poque, oui, c'Ă©tait beaucoup. [00:40:23] Speaker G: VoilĂ  ma mise de dĂ©part qui s'est transformĂ©e et tout ça. Mais voilĂ  l'idĂ©e. On est bĂ©nĂ©vole en rĂ©alitĂ© et. [00:40:30] Speaker D: On. [00:40:30] Speaker G: Avance sur une idĂ©e et on la continue. Et chaque annĂ©e, on se dit comment on va la refaire ? On repart Ă  zĂ©ro. Alors moins maintenant parce que justement, on commence Ă  avoir plus d'Ă©coutes sur les femmes sans mĂȘle. Il Ă©tait temps, il a fallu que le Covid passe par lĂ . Parce que 2020, parce que justement, il y a eu vraiment une une nouvelle orientation politique et l'Ă©galitĂ© femmes-hommes dans la musique et dans la sociĂ©tĂ© en gĂ©nĂ©ral en fait partie. Donc on peut ĂȘtre un peu plus soutenu maintenant qu'avant, mais il faut toujours essayer. On sait bien que ça peut vite disparaĂźtre aussi. C'est pour le moment. Il suit que ça ne soit plus le projet politique dans quelques annĂ©es, qu'on change. Ça peut vite tourner et tout repartir Ă  zĂ©ro et on peut repartir dans l'underground le plus total. [00:41:16] Speaker E: Donc on peut, alors moi je reviens toujours, je suis trĂšs auto-centrĂ©. Vas-y, vas-y. [00:41:22] Speaker F: Ça me surprend venant de toi, mais ok. [00:41:24] Speaker D: Ouais, bizarre. [00:41:26] Speaker E: Mais en tant que com' on peut venir aussi voir comment ça se passe ? Ou aider ? Est-ce qu'on peut faire des choses ? [00:41:35] Speaker A: Alors tu parles de quoi ? [00:41:36] Speaker E: Les femmes s'engagent, des ateliers. J'ai vu qu'il y avait des choses Ă  Petit Bain. [00:41:40] Speaker A: Alors les ateliers sont en mixitĂ© choisie. Donc si tu es un homme cis, tu ne pourras peut-ĂȘtre pas assister. Il y a plein de temps de rencontres publiques qui sont censĂ©es travailler un peu sur la sensibilisation et sur la rĂ©flexion commune et collective sur plein de sujets diffĂ©rents. C'est ouvert Ă  tout le monde, comme les concerts, dans le public c'est ouvert Ă  tout le monde. Par contre il y a des ateliers qui sont effectivement rĂ©servĂ©s aux femmes. Ça m'est arrivĂ© de devoir argumenter pourquoi le besoin de... [00:42:19] Speaker E: Vu qu'il y en a plein pour les hommes, il faut bien qu'il y. [00:42:21] Speaker A: En ait pour les femmes ! Au bout d'un moment, tu te dis que c'est censĂ© ĂȘtre une Ă©vidence, mais ça ne l'est pas. Je dois le prĂ©ciser. [00:42:32] Speaker E: Non, oui, c'est intĂ©ressant, c'est important de le savoir aussi pour Ă©viter aussi d'avoir deux, trois boulets qui vont venir. J'imagine malheureusement. Les salles avec qui vous faites les lieux oĂč vous faites ce genre d'Ă©vĂ©nements, c'est des lieux aussi qui sont militants, qui vous accompagnent dans cette volontĂ© ? [00:42:48] Speaker A: Oui, tout Ă  fait. LĂ , sur Paris, cette annĂ©e, il y a FGO Barbara, Petit Bain, la Petite Halle de la Villette, et le Point ÉphĂ©mĂšre. Et donc c'est des lieux effectivement qui ont une programmation, en plus de la programmation artistique, qui a des valeurs, qui sont engagĂ©es et ouvertes. Le Point ÉphĂ©mĂšre est un lieu gay. [00:43:12] Speaker E: Friendly depuis toujours, enfin qui a militĂ© pour ça. Le Petit Bain c'est pour le respect et la bienveillance, si j'ai bien compris. [00:43:21] Speaker A: En tout cas, c'est des lieux qui ont effectivement une dĂ©marche engagĂ©e sur des sujets qui nous parlent Ă  nous, sur lesquels on travaille. Et c'est pour ça qu'on va lĂ -bas aussi, parce qu'il y a des Ă©quipes incroyables avec qui on s'entend hyper bien et c'est un plaisir de travailler avec ces personnes-lĂ . Et voilĂ . [00:43:38] Speaker E: C'est encourageant, enfin je veux dire, tu parles de la fragilitĂ© du projet mais il y a quand mĂȘme... Il y a des choses qui se sont installĂ©es quand mĂȘme. Enfin j'espĂšre que 2023 est un peu. [00:43:46] Speaker D: Plus sympa que 1997. [00:43:47] Speaker E: J'espĂšre ! [00:43:47] Speaker G: Alors c'est complĂštement diffĂ©rent, mais c'est compliquĂ© par exemple pour la programmation. Moi je trouve ça de plus en plus compliquĂ©, ça se durcit quand mĂȘme beaucoup. Alors on peut parler de Paris, en mĂ©tĂ©o on vient souvent nous chercher, c'est pour le rayonnement ailleurs, c'est pour la tournĂ©e. Mais Paris, faire une programmation, ça devient de plus en plus compliquĂ©, c'est de plus en plus cher, il y a de plus en plus d'enjeux, il y a de plus en plus... Bah oui, le live, de toute façon, ça cristallise tout. Et donc lĂ , ça devient... [00:44:15] Speaker F: Il y a une pression Ă©conomique et. [00:44:17] Speaker G: Marketing qui est peut-ĂȘtre un peu plus prĂ©sente. C'est beaucoup moins bon enfant que ce que j'ai connu aux dix ans des femmes sans mĂȘme. Je sens que ça se durcit, que ça manque des fois de gĂ©nĂ©rositĂ©, d'envie. Ce n'est pas un milieu le plus fun tout le temps. [00:44:36] Speaker F: Tu sais d'oĂč ça vient ? C'est le fait qu'il y ait moins de salles disponibles, qu'il y ait de plus en plus de demandes pour du live. Économiquement, c'est un peu le seul revenu pour les groupes et que du coup. [00:44:49] Speaker G: Les salles sont plus demandĂ©es. Oui, c'est ça. Et puis tout le monde veut garder son projet, c'est-Ă -dire que les femmes sont malheureuses. En fait, on vient nous chercher pour des projets qui sont en devenir. C'est-Ă -dire qu'on vient nous chercher, on est un peu connus lĂ -dessus, sur la briculture des nicheurs. Mais Ă  un moment donnĂ©, on a aussi besoin, les dĂ©nicheurs, d'avoir aussi des tĂȘtes d'affiches. Et ça, j'ai l'impression que personne ne le comprend. Tu veux bien ĂȘtre sympa avec certains producteurs et tu leur dis je vais bien te prendre, au contraire, aider Ă  dĂ©fendre tel artiste. Mais Ă  un moment donnĂ©, moi j'ai besoin aussi d'aide. Ça, il faut qu'ils le comprennent et c'est difficile. DĂšs qu'il y a le moment, s'ils peuvent faire le concert tout seuls dans une salle plus grande et qu'ils n'ont pas besoin de toi, ils n'auront pas trop cherchĂ©. Et donc, tant que tu reviens, il faut se recasser la tĂȘte pour retrouver des idĂ©es. [00:45:35] Speaker F: Quelque part, on a vraiment beaucoup de points communs. [00:45:37] Speaker D: Il y a beaucoup de points communs. Les pauvres. Pourquoi vous ĂȘtes comme ça aussi ? [00:45:45] Speaker E: Moi, je suis parti de WFM parce que En gĂ©nĂ©ral contre le capitalisme, c'est pas un problĂšme, mais il y a un moment juste quand ils cassent les couilles, qu'ils sont agressifs et qu'ils n'ont plus aucun respect pour les personnes. [00:45:57] Speaker F: Et qu'ils ne comprennent pas ce que les gens aiment. Toi tu es en contact avec les gens, tu vois ce que les gens demandent, et puis tu vois qu'eux ils te demandent de faire le contraire de ce que les gens veulent. [00:46:09] Speaker E: C'est par prĂ©texte qu'il y a des. [00:46:11] Speaker G: Chiffres qui disent qu'il y a de plus d'argent. Le partage, je crois beaucoup au partage. AprĂšs, je comprends sur certains projets qu'on ne vienne pas nous chercher, que c'est compliquĂ©. Mais des fois, c'est difficile. [00:46:23] Speaker F: Oui, de temps en temps, il y a une cause. [00:46:31] Speaker G: C'est jamais gagnĂ© non plus, parce que la cause, tu vois, ça fait longtemps que j'ai plus de partenaires privĂ©s de moins en moins, de marques qui s'associent aux femmes sans mĂ©nage. Je pense qu'en mĂȘme temps, tout le monde sait un peu le sujet du moment, l'Ă©cologie et l'Ă©galitĂ© femmes-hommes, mais c'est un peu souvent une image un peu ripollinĂ©e. Et tu vois pas du tout d'engagement concret DĂšs que t'as pas la bonne personne, que tu rentres pas dans le moule. Ah mais attends, il s'appelle comment ton groupe ? OĂč es-tu ? Please die. AĂŻe, vous faites quoi ? Les vulves assassines. Ouf, pour mon... Oh lĂ  lĂ , mais attendez, ma marque, comment on va pouvoir s'associer Ă  un festival qui prĂ©sente par exemple les vulves assassines ? Imaginons si je vais voir Chanel. J'adorerais la Chanel. Enfin tu vois, ou des marques qui pourraient, qui auraient les moyens justement, et qui pourraient avoir un vrai engagement, qui pourraient nous aider. Et qui se seraient pas grand chose dans leur budget. Ah non, pas du tout. Non, je pense que ça serait et qu'on pourrait faire des choses vraiment incroyables, donner de la force et plus de visibilitĂ© Ă  certaines artistes. Parce que lĂ , ce qui se passe, c'est que ce que je sens, c'est qu'il y a de moins en moins d'argent pour l'artistique. Il y en a beaucoup. Enfin, c'est-Ă -dire que c'est... Et voilĂ . Donc, ça devient compliquĂ©. Ça va devenir compliquĂ©. C'est un casse-tĂȘte et moessamment triste. DĂ©solĂ© de plomber l'ambiance... Non, non, non ! [00:47:48] Speaker D: Pierre, ce qui me rassure, c'est qu'ils. [00:47:50] Speaker F: Ont commencĂ© le projet en 97. [00:47:53] Speaker D: MĂȘme tout ce temps-lĂ , ça n'a pas passĂ© le cap. [00:47:56] Speaker F: Ça me rassure ! Parce que nous, on n'a plus que combien d'annĂ©es Ă  tenir pour en ĂȘtre lĂ  ? [00:48:00] Speaker D: VoilĂ , super ! Merci de nous avoir invitĂ©s. On arrĂȘte lĂ , on arrĂȘte lĂ , on finit l'Ă©mission. [00:48:10] Speaker E: On va passer un groupe quand mĂȘme. [00:48:11] Speaker G: On va mettre un peu de musique. [00:48:12] Speaker E: Et puis pour que les gens puissent dĂ©couvrir aussi parce qu'on en a parlĂ© nous au tĂ©lĂ©phone, mais les Grandes Mase House. Bon voilĂ , petit coup de cƓur aussi sur SLS et tu m'as dit que toi t'avais vu ton cadre Rihanna aussi. [00:48:24] Speaker G: Je sais pas ? Ah ouais, trois filles comme ça de Brighton qui dĂ©foncent avec une voix Ă  la Motörhead de temps en temps. C'est-Ă -dire qu'il y a deux voix, vous allez voir, je ne sais pas quel clip vous allez choisir, mais des fois ça chante un peu ironement. Et puis Ă  un moment donnĂ©, ça chante comme Motörhead. Il y a deux chanteuses, la batteuse et tout ça. Et puis c'est le genre de projet, c'est-Ă -dire qu'il va habillĂ© en tĂȘte, de sang Ă  l'heure, pose pas trop de questions, il joue ici, il fait qu'on a envie de voir aux femmes s'en mĂȘlent. [00:48:47] Speaker E: Parfait, c'est parti. [00:49:49] Speaker B: C'est parti ! [00:50:17] Speaker C: C'est pas un jeu de preuves, ce que tu as fait, tu l'as fait et tu vas le regretter Can't trust me cause I'm wearing a mask And even if you rip it off you'll only find another one I'll never be straightforward unless I really hate you And if you're expecting love I'll only disappoint you. [00:52:24] Speaker B: Musique d'ambiance. [00:53:07] Speaker C: If I take a step outside Just tell me what I. [00:53:11] Speaker B: Would be One piece of a mechanical. [00:53:14] Speaker C: Trash Part of a broken wheel In. [00:53:18] Speaker B: What direction would I walk? Would I be suffering? Staying in one parallel line So that. [00:53:27] Speaker C: We'D never meet. [00:55:23] Speaker F: Oh, c'Ă©tait beau cette petite musique ! Une douce mĂ©lopĂ©e dans mes oreilles ! [00:55:26] Speaker E: Ça aussi, quand je suis tombĂ© dessus la premiĂšre fois, je me suis dit... [00:55:28] Speaker D: Tu t'es pas fait trop mal ? [00:55:31] Speaker E: Je me suis dit que c'Ă©tait vraiment trĂšs trĂšs bon et c'est quelque chose qui fait du bien. En attendant, Anna, c'est le nom de cette formation, et on n'attend plus, on a envie de les voir sur scĂšne. et de voir ce que ça donne. Vous pourrez les voir dans le cadre des Femmes Sans MĂȘle. Allez sur les rĂ©seaux sociaux, sur le site internet, regardez tout ce qui vous est proposĂ©. On ne peut pas vous faire la liste ici parce que c'est vraiment incroyable tout ce que vous avez de disponible pour vous aider Ă  accomplir vos envies, de ne plus avoir honte, de franchir des capes. La timiditĂ©, c'est quelque chose qui touche beaucoup de gens. LĂ , ça permet aussi de rencontrer des personnes qui vous motivent. Et on a deux exemples ici. Oui, il y a un homme. [00:56:16] Speaker D: OK. OĂč ça ? C'est pas moi, donc ça je vais me dĂ©brouiller. [00:56:20] Speaker E: Mais OK, je suis dĂ©solĂ©, je m'en vais. Mais Adriana est lĂ  et nous a donc expliquĂ© aussi, les femmes s'engagent. Est-ce que lĂ , on peut conseiller quoi aux gens qui ont envie d'en savoir un peu plus, justement, Ă  part d'aller sur le site internet, de venir lĂ  ? Parce que lĂ , ça a commencĂ©, il y a eu la diffusion d'un film, c'Ă©tait le 15, non ? [00:56:40] Speaker A: Si, si, le 15. En fait, on Ă©tait partenaire d'un festival qui s'appelle Pop MC, qui est un festival de pop culture et de santĂ© mentale. Et donc il y a eu la diffusion d'un film qui s'appelle Her Smell, autour d'une artiste qui part en tournĂ©e, donc ça part. Et du coup, voilĂ , on a un peu racontĂ© nos... Je ne vais pas dire notre expĂ©rience, mais en tout cas... C'est du tĂ©moignage ? Le film, j'imagine. Nous la rencontre aprĂšs, c'Ă©tait plutĂŽt comment ça se passait au niveau des artistes dans l'industrie musicale et dans la filiĂšre de la musique, qu'est-ce qui Ă©tait fait, quels Ă©taient les outils Ă  disposition des artistes et d'autres professionnels de la filiĂšre en termes de santĂ© physique et mentale. Et donc ça c'Ă©tait le 15, mais c'est la semaine prochaine en fait, la programmation commence vĂ©ritablement la semaine prochaine Ă  partir du 22. Et je vais me permettre de faire un petit moment de pub. [00:57:38] Speaker D: Non, je t'interdis. [00:57:40] Speaker F: Si vous ĂȘtes lĂ  pour faire de. [00:57:41] Speaker E: La pub, non merci. [00:57:42] Speaker D: Bon bah je vais parler de moi. [00:57:47] Speaker A: Donc nous, le 23 novembre, donc la semaine prochaine, jeudi, on va faire une jam destinĂ©e aux femmes. [00:57:53] Speaker E: Oui, oui, c'est vrai. [00:57:53] Speaker D: Ça, c'est incroyable aussi. [00:57:55] Speaker A: Oui, au Hangar Aivry-sur-Seine, une jam qui va ĂȘtre prĂ©cĂ©dĂ©e par un apĂ©ro sorore pendant lequel on va prĂ©senter pas mal d'initiatives autour des femmes et des personnes minorisĂ©es de genre. dans la musique. Ensuite il y aura la jam et ensuite... [00:58:18] Speaker E: Alors le concept de la jam ? [00:58:20] Speaker A: Ah oui le concept de la jam c'est tu arrives, tu joues en fait. [00:58:23] Speaker E: Tu joues avec des artistes qui sont aussi lĂ . [00:58:25] Speaker A: Alors il y aura des artistes en plus avec des niveaux d'avancement de carriĂšre diffĂ©rents, Ă©mergentes, plus, plus, plus et plus parce qu'il y aura des surprises. Donc c'est cool, ça permet d'en plus. [00:58:37] Speaker E: De rencontrer des gens. On peut jouer avec des pros. [00:58:40] Speaker A: VoilĂ , ou pas. Tout le monde peut se mĂ©langer. Alors sur scĂšne, il n'y aura que des femmes et des personnes. [00:58:47] Speaker F: Je parle de se mĂ©langer entre artistes. [00:58:51] Speaker D: Oui, bien sĂ»r. Je prĂ©cise quand mĂȘme, parce que si. [00:58:54] Speaker A: Au cas oĂč, dans les personnes qui nous regardent, il y a des gens qui hĂ©sitent. [00:58:57] Speaker D: C'est le principe. [00:59:00] Speaker F: Le but, c'est de laisser de la place. [00:59:03] Speaker A: AprĂšs, dans le public, on peut carrĂ©ment avoir Toute la diversitĂ© de la sociĂ©tĂ© qui se reprĂ©sente. Et ensuite, il y a une scĂšne ouverte sur la derniĂšre tranche horaire de la jam, oĂč des groupes qui sont dĂ©jĂ  formĂ©s pourront venir jouer sur inscription un ou deux morceaux. Et ce qui est intĂ©ressant, c'est qu'ils vont avoir en fait une vraie scĂšne, des vraies conditions de scĂšne dans une belle salle. Donc c'est, je rĂ©pĂšte, au hangar, Ă  Ivry, sur scĂšne. Et ça, ça va ĂȘtre assez intĂ©ressant parce que du coup, tout Ă  l'heure, j'entendais aussi Sun parler de ça, mais il y a toute une histoire de... Enfin, une problĂ©matique qui est la solitude aussi des artistes. Ça vaut pour les hommes Ă©galement, mais il y a aussi tout un... Oui, un constat chez les femmes qui font de la musique, il y a une solitude et une difficultĂ© Ă  trouver des rĂ©seaux. Tout Ă  l'heure tu disais, j'ai du mal Ă  comprendre comment c'est possible qu'on ne les programme pas, Ă  quel endroit. Et je me dis qu'en fait le rĂ©seau lĂ -dedans est hyper important pour se donner de la force et pour trouver les bons plans aussi. Et donc ce genre d'initiative, il y aura beaucoup de gens qui seront prĂ©sents Ă  ce moment-lĂ , qui portent des projets trĂšs intĂ©ressants, dont on est partenaire d'ailleurs, des programmes d'accompagnement, des mentorats d'artistes et des professionnels de la filiĂšre, c'est des choses qui sont assez... qui peuvent changer un peu les parcours professionnels et mĂȘme personnels des gens, d'ĂȘtre accompagnĂ©s gratuitement en plus, par d'autres personnes qui sont plus avancĂ©es dans leur carriĂšre. Et donc Ă  ce moment-lĂ , la jam Ă  Ivry va ĂȘtre vraiment cool. [01:00:35] Speaker E: Des gens peuvent s'inscrire encore ? Des groupes fĂ©minins peuvent s'inscrire encore ? [01:00:38] Speaker A: Alors pour la scĂšne ouverte, oui. En fait, on s'inscrit sur place. Il faut arriver Ă  19h pour s'inscrire. Et pour la jam, c'est ouvert, venez quoi. [01:00:48] Speaker D: Quand vous ĂȘtes. [01:00:49] Speaker G: Ça rentre libre. [01:00:50] Speaker A: Et c'est gratuit. [01:00:51] Speaker F: Alors j'ai deux questions. Est-ce que pour les groupes il faut qu'ils soient 100% fĂ©minins ou est-ce que c'est majoritĂ© fĂ©minine ? [01:00:59] Speaker A: C'est une bonne question parce qu'en fait pour nous ça coulait de sens mais on n'avait pas eu la question posĂ©e en tout cas pour l'instant et du coup je n'ai pas envie de parler et donner une rĂ©ponse qui n'est pas la bonne. Bon, ce sera communiquĂ© sur vos rĂ©seaux, j'imagine. [01:01:17] Speaker D: Maintenant, quand t'as posĂ© la question, oui, on est obligĂ©, du coup. [01:01:22] Speaker F: Et du coup, c'est vrai que c'est important parce que moi, c'est vrai que trouver des groupes 100% fĂ©minins, alors il. [01:01:29] Speaker G: Y en a, il y a des. [01:01:30] Speaker F: TrĂšs bons groupes 100% fĂ©minins, mais je. [01:01:32] Speaker E: Trouve qu'il y a aussi des groupes. [01:01:33] Speaker F: OĂč ça peut ĂȘtre moitiĂ© hommes, moitiĂ© femmes, qui sont excellents aussi et je trouve ça demeure... [01:01:40] Speaker E: Il y a le cĂŽtĂ© barriĂšre. [01:01:41] Speaker D: Il n'y a pas de barriĂšre et. [01:01:41] Speaker A: J'Ai envie de te dire, ils ont de la place partout pour jouer. [01:01:47] Speaker F: Sur un Ă©vĂ©nement comme ça, je pense que s'il y a une restriction qui est faite, je peux le comprendre aussi parce que ça peut ĂȘtre un Ă©vĂ©nement un peu particulier. Et j'avais une deuxiĂšme question, comme ça on n'est pas obligĂ© de rĂ©pondre Ă  celle-lĂ . [01:01:58] Speaker D: J'allais le faire. [01:02:03] Speaker F: Et pour les musiciens qui viennent pour le jam, ils doivent amener leur guitare ? [01:02:09] Speaker A: Non, on a tout sur place. [01:02:11] Speaker F: Ils peuvent quand mĂȘme amener leur guitare s'ils ont une pĂ©dale d'effet ? [01:02:17] Speaker A: AprĂšs on a tout fait pour que les gens puissent juste arriver et d'ailleurs on a des instruments qui ont Ă©tĂ©. [01:02:26] Speaker D: PrĂȘtĂ©s Faire de la pub lĂ , ça. [01:02:32] Speaker A: Y est, lĂ  ? Bah oui, c'est pas de la pub. Non, on n'a pas le droit. Pourquoi on n'a pas le droit ? [01:02:36] Speaker D: Ah, j'ai le droit de citer des. [01:02:38] Speaker G: Marques et tout ? [01:02:39] Speaker F: Bah oui, en plus aprĂšs ils vont nous prĂȘter du matos pour ici, donc. [01:02:43] Speaker D: Ils sont obligĂ©s aprĂšs. [01:02:45] Speaker G: Vas-y, dis-le. [01:02:45] Speaker A: J'ai le droit, bah c'est parti, c'est trop tard. Gibson France, du coup on a des guitares et des basses. [01:02:52] Speaker G: Gibson. [01:02:54] Speaker D: C'est bien que des marques comme ça. [01:02:55] Speaker G: Se fassent un peu avec. [01:03:00] Speaker F: Du coup, tout le backline est dĂ©jĂ  sur place et il y aura, j'imagine, un petit panel de choses pour que chaque personne puisse jouer avec les choses avec lesquelles ils ont l'habitude. [01:03:07] Speaker A: Tout Ă  fait. [01:03:08] Speaker E: Super. Sur cette Ă©dition 2023, on ne va pas tarder quand mĂȘme Ă  vous laisser tranquille, mais sur cette Ă©dition 2023, Adriana, je vais commencer par toi. Qu'est-ce qui est l'Ă©lĂ©ment ou le moment le plus important qui se profile ? Quelle est la chose ou le groupe qui te donne envie vraiment de ne pas louper cet instant ? Il y a un truc fort. [01:03:29] Speaker A: Les groupes, enfin c'est... T'as fait un groupe. [01:03:33] Speaker F: Ou un Ă©vĂ©nement ? Si t'as une petite attente particuliĂšre quoi... [01:03:35] Speaker A: Oui mais ça se fait pas, tu vois, de dire genre t'as ce groupe lĂ , tu vois... Ah mais ça peut. [01:03:40] Speaker F: Être... T'as le droit d'ĂȘtre fan d'un. [01:03:43] Speaker D: Groupe, c'est la mĂ©chante ! [01:03:44] Speaker A: Clairement, clairement... T'as pas les adressĂ©s ! [01:03:45] Speaker D: Non, non, non, non ! [01:03:47] Speaker A: Non, non, non. Non, mais je vais faire de la pub sans faire de la pub, mais j'ai envie de parler aussi de toute la partie des femmes s'engagent. Et moi, je pense que le moment pour moi qui sera, dont j'ai hĂąte, c'est le 2 dĂ©cembre. Donc la fin du festival, la clĂŽture du festival. En fait, l'after aura lieu au pop-up du label. Et juste avant l'after, donc aprĂšs la soirĂ©e au cafĂ© de la danse, on organise une table ronde avec un collectif qui s'appelle SƓur Malsen. Et cette table ronde est censĂ©e venir questionner un peu la notion politique de la fĂȘte et de la nuit. Et ça s'appelle « La fĂȘte est politique et le danse-fleur est une manifestation ». Et en fait j'ai hĂąte de voir les Ă©changes qui vont sortir de lĂ  parce qu'il y a eu beaucoup de choses qui se sont passĂ©es rĂ©cemment dans le manifeste. RĂ©inventons la nuit, qui a Ă©tĂ© portĂ© par des artistes plutĂŽt des musiques Ă©lectroniques. Et je pense que ça va ĂȘtre un moment assez cool. Et voilĂ , j'ai hĂąte. [01:04:46] Speaker E: Il y aura des endroits oĂč on peut retrouver des rĂ©sumĂ©s justement de ce qui se dit en vidĂ©o, en audio, je ne sais pas. [01:04:52] Speaker A: Alors, oui, en principe, ça sera dĂ©jĂ  enregistrĂ©. Enfin, on mettra ça sur nos rĂ©seaux aprĂšs. Je ne sais pas encore si en vidĂ©o ou en format audio, mais il y aura une trace. Oui, bien sĂ»r. [01:05:08] Speaker E: Super, parce que c'est hyper intĂ©ressant, effectivement. Cette question, lĂ , du coup, ça m'intrigue de ouf. [01:05:15] Speaker A: Elle l'a bien vendue. [01:05:18] Speaker E: C'est vrai, je ne me suis jamais posĂ© cette question. Cette nuit je vais pas dormir, je. [01:05:22] Speaker G: M'Occupe de la fĂȘte. [01:05:24] Speaker F: Toi la fĂȘte t'as pratiquĂ© quand mĂȘme ? [01:05:25] Speaker E: J'aime bien la fĂȘte, j'aime bien la fĂȘte. Mon foie et mon nez s'en souviennent. [01:05:32] Speaker G: Tu parles des odeurs en soirĂ©e ? [01:05:34] Speaker E: On bouge beaucoup donc on transpire. [01:05:37] Speaker F: Quel flĂ©au la transpiration. [01:05:38] Speaker D: Ça pique. Ça pique trĂšs trĂšs fort. [01:05:42] Speaker G: Avant on pouvait fumer dans les salles de concert c'Ă©tait bien. Non mais je fume pas, je sais, je fume pas. [01:05:49] Speaker F: Je suis allergique au tabac, je dĂ©teste ça. [01:05:52] Speaker E: À l'Ă©poque on voyait pas mais maintenant quand on va en Allemagne par exemple, Berlin, les gens fument dans les clubs et effectivement quand on sort on fait. [01:05:58] Speaker D: « Oh putain mais je fume plus ! [01:06:00] Speaker E: » C'est un truc de fou. AprĂšs bon, c'est comme ça. Pour toi StĂ©phane. [01:06:04] Speaker G: Et pour moi, il y a plusieurs moments. DĂ©jĂ , on va recevoir Gina Burch. Gina Burch qui Ă©tait la guitariste chanteuse d'un groupe fin des annĂ©es 70 londonien, les Raincoats. Donc voilĂ , ça fait partie un peu des mythologies. Il y a eu les Slits qui sont passĂ©s. Anne Clark, j'ai des grands fans d'Anne Clark. Elle est venue jouer aux Femmes sans MĂȘle. Kim Gordon, Maria Mackey de l'Injustice. Donc voilĂ , il y a quelques figures comme ça qui m'ont marquĂ©, en plus un peu plus jeune. Elle va venir, donc je serai trĂšs content, c'est un moment que j'attends. J'attends la sortie du train pour l'accueillir et tout ça, et puis l'accompagner dans cette journĂ©e, passer du temps avec elle. Donc j'attends ce moment-lĂ , ça va ĂȘtre le... Malheureusement, elle ne fait qu'une seule date, c'est Ă  Paris, c'est le 30 novembre, Ă  la mĂ©canique ondulatoire. Et puis j'attends mon groupe prĂ©fĂ©rĂ© du moment, mon groupe d'australienne, RVG, Romy-Wager-Groupe, que j'attends. [01:06:59] Speaker E: Tu vois, tu m'as la preuve, je. [01:06:59] Speaker D: Ne savais mĂȘme pas que ça voulait dire ça. C'est trĂšs emboissĂ© ça, on aurait pu. [01:07:02] Speaker G: Se demander que veut dire RVG. C'est un groupe que je ne connais pas depuis trĂšs longtemps, bizarrement. Mais enfin moi, qui est sous le cĂŽtĂ© un petit peu toujours Ă©mo et tout ça, qui aime bien les guitares aussi cristallines, les textes, les voix un petit peu mĂ©talliques, et puis les textes un petit peu ciselĂ©s comme ça, et les formats trĂšs trĂšs pop, je suis servi lĂ . Je suis un grand fan des Smiths aussi, des Gobby Twins et tout ça, et lĂ  on a une jungle pop mais magnifique avec des textes incroyable, une Ă©motion, une force, une brutalitĂ©, tout en douceur, enfin je sais pas comment... VoilĂ , c'est un quatuor de filles, de garçons, et c'est un des moments que j'attends, et ce qui sera aussi le 2 dĂ©cembre, donc le 2 dĂ©cembre, enfin, il faudra qu'on... Ouais, une grosse journĂ©e, il faudra qu'on ait beaucoup de force, parce qu'avant il va se passer beaucoup de choses, mais... Oui c'est intense quand. [01:07:49] Speaker E: MĂȘme, vous avez un planning qui ne s'arrĂȘte jamais. [01:07:52] Speaker G: Ouais mais ça donne de la force. En fait on est fatiguĂ© un peu avant, quand on est dedans on n'est plus fatiguĂ© du tout. [01:07:58] Speaker F: AprĂšs il y a un petit contre-coup j'imagine. [01:08:01] Speaker G: AprĂšs tu fais les comptes quoi. [01:08:04] Speaker D: Que tu m'amĂšnes lĂ  ! [01:08:05] Speaker A: Que tu m'amĂšnes lĂ  ! [01:08:06] Speaker D: Que tu m'amĂšnes lĂ  ! Que tu m'amĂšnes lĂ  ! Que tu m'amĂšnes lĂ  ! [01:08:10] Speaker G: Que tu m'amĂšnes lĂ  ! Que tu m'amĂšnes lĂ  ! [01:08:11] Speaker D: Que tu m'amĂšnes lĂ  ! Que tu m'amĂšnes lĂ  ! Que tu m'amĂšnes lĂ  ! Que tu m'amĂšnes lĂ  ! [01:08:15] Speaker E: Que tu m'amĂšnes lĂ  ! [01:08:15] Speaker D: Que tu m'amĂšnes lĂ  ! [01:08:16] Speaker G: Que tu m'amĂšnes lĂ  ! Que tu m'amĂšnes lĂ  ! Que tu m'amĂšnes lĂ  ! Que tu m'amĂšnes lĂ  ! Que tu m'amĂšnes lĂ  ! Que tu m'amĂšnes lĂ  ! [01:08:21] Speaker E: Que tu m'amĂšnes lĂ  ! [01:08:21] Speaker D: Que tu m'amĂšnes lĂ  ! [01:08:22] Speaker G: Que tu m'amĂšnes lĂ  ! [01:08:22] Speaker D: Que tu m'amĂšnes lĂ  ! Que tu m'amĂšnes lĂ  ! [01:08:24] Speaker F: Que tu m'amĂšnes lĂ  Vous avez un bon concert, une bonne soirĂ©e ? [01:08:28] Speaker G: Oui, le RPG c'est le mĂȘme soir qu'avec Ada Oda aussi, qui est trĂšs attendu, et puis avec le nouveau projet d'Armel Piollin de Holden, qui s'appelle Piog. Un tout nouveau projet, elle m'a dit est-ce que je peux venir jouer ? Je dis bien sĂ»r. Comme c'est aussi une grande famille, les femmes s'en mĂȘlent, il y a beaucoup d'artistes qui ont dĂ©jĂ  jouĂ© plusieurs fois, tu imagines, depuis plus de 7 ans. [01:08:48] Speaker F: Et du coup des fois avec plusieurs projets. [01:08:49] Speaker G: Plusieurs projets, et puis quand t'as des amis qui disent est-ce que je peux venir dormir chez toi ou jouer chez toi, ben tu vas pas leur dire non. Donc c'est ça le problĂšme du festival en ce moment, c'est-Ă -dire qu'on a tellement d'amis qu'Ă  un moment donnĂ© on ne peut pas dire non, donc dĂ©solĂ© pour les nouvelles amies qui peuvent arriver parce que des fois on n'a plus de place, on a moins de moyens, mais on ne peut pas dire non. C'est ça la gĂ©nĂ©rositĂ© des femmes. [01:09:11] Speaker E: Bon, donc vous avez bien compris, c'est pas trĂšs compliquĂ©, on le rĂ©pĂšte aussi trĂšs souvent avec Ben, nous on parle souvent de soutenir les petites salles de concert et les petits concerts parce que c'est bien Ă©conomisĂ© toute l'annĂ©e pour aller voir GrindĂ©, mais bon, ils ont plus besoin de nous. [01:09:24] Speaker F: Mais lĂ , pareil, faudrait leur demander. [01:09:27] Speaker E: Les femmes s'en mĂȘlent. Vous trouvez toutes les informations, c'est trĂšs trĂšs facile, vous pouvez pas dire, ah non je sais pas, lĂ  ils sont passĂ©s, vous avez un site internet, achetez des places, allez voir les concerts, soyez curieux, c'est pas cher, c'est le moment aussi de soutenir quelque chose, une bonne cause, la bienveillance, le respect et l'ouverture d'esprit, l'entraide, c'est quand mĂȘme des choses qui sont assez peu... [01:09:51] Speaker F: Positifs Ă  bloc ! [01:09:52] Speaker G: Ouais, puis des groupes de fous quoi ! Franchement, de tout, il y a franchement... [01:09:59] Speaker E: Je pense que mĂȘme en dehors de ça, il y a une curiositĂ©. Si on s'intĂ©resse un petit peu Ă  tout ce que vous faites, c'est quand mĂȘme trĂšs... VoilĂ , on peut dĂ©couvrir des belles choses. [01:10:06] Speaker G: Il y en a pour tout le monde ! VoilĂ , ça donne de la force Ă  toutes et Ă  tous. Et en rĂ©alitĂ©, c'est un truc qui fĂ©dĂšre. L'idĂ©e, moi, c'est aussi de rappeler de plus en plus de mecs dans les salles de concert aux femmes sans mĂȘles, parce que j'ai vu la tendance Ă  un moment donnĂ©. PremiĂšres Ă©ditions des femmes sans mĂȘles pendant les dix premiĂšres annĂ©es, c'Ă©tait majoritairement des mecs qui Ă©taient au concert. Et aprĂšs, ça a un peu changĂ©. C'est-Ă -dire qu'Ă  un moment donnĂ©, il y a une majoritĂ© de femmes maintenant dans notre concert, dans le public. Et l'idĂ©e, c'est de retrouver... C'est un moment Ă  partager ensemble. L'idĂ©e, c'est ça. C'est-Ă -dire que c'est pas de... C'est de s'amuser. [01:10:40] Speaker F: C'est pas de la musique de femmes pour des femmes. [01:10:42] Speaker G: C'est de la musique tout court. [01:10:46] Speaker E: Oui, c'est de la musique. De la bonne musique ! [01:10:50] Speaker D: Il ne faut pas mal prendre les mots. [01:10:54] Speaker E: En tout cas, merci infiniment d'ĂȘtre venu. Merci infiniment d'avoir mis ton t-shirt. [01:10:58] Speaker G: T'aimes ça un peu ? [01:11:00] Speaker E: Sidi Lopper qui signe un t-shirt, moi je suis un peu jaloux, j'avoue. [01:11:04] Speaker G: Je ne le mets pas souvent parce qu'en plus je ne le lave pas. [01:11:07] Speaker D: DĂ©solĂ© pour l'odeur. [01:11:08] Speaker F: Parce qu'il est dĂ©dicacĂ©. Oui, on a la sueur, on en parlait. [01:11:11] Speaker G: Bon ben, je garde la veste. [01:11:14] Speaker E: Non mais merci, merci beaucoup, merci pour ce que vous faites. Force pour la suite. Et je demande Ă  tout le monde leur soutien pour vous. Et on va encore en parler de toute façon sur nos rĂ©seaux sociaux. Et puis, on va venir. [01:11:29] Speaker G: C'est gentil, ben venez. Ben oui, venez voir. [01:11:32] Speaker F: Moi dĂ©jĂ , j'ai envie de dĂ©couvrir RVG lĂ . [01:11:34] Speaker E: Tu l'as tellement bien vendu que... [01:11:37] Speaker F: Je connais pas. [01:11:38] Speaker D: Bah t'Ă©coutes pas la radio. Bah non. T'as dit que tu programmes trĂšs mal. [01:11:42] Speaker G: Eh je la paye, je suis pas. [01:11:43] Speaker C: ObligĂ© d'Ă©couter non plus. [01:11:45] Speaker D: Quel enfoirĂ© ! [01:11:47] Speaker E: Bon, merci beaucoup ! [01:11:48] Speaker D: Merci Ă  vous ! Bon courage ! Bravo pour ceux au fait ! [01:11:51] Speaker B: C'est parti pour RVG ! [01:12:21] Speaker C: Musique rock C'est pas vrai ! C'est pas vrai ! Sous-titres rĂ©alisĂ©s para la communautĂ© d'Amara.org You said you thought you knew me But now I've gone too far And the sun you said you were so sure about Might just be a falling star The city is in ashes But I'm still burning bright Hanging here like a lantern In case you change your mind Yeah I know Talking to you doesn't work anymore Yeah I know Talking to you just don't work Yeah I know Talking to you doesn't work anymore But if you change your mind I will be waiting for you to come home But if you change your mind I will be waiting for you. [01:14:56] Speaker A: Toutes nos Ă©missions et chroniques sont maintenant disponibles sur vos plateformes de podcasts prĂ©fĂ©rĂ©es. Spotify, Deezer, Apple, Amazon
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